C'est la faute à Rousseau

Jean-Michel Cartier

Description

" C'est la faute à Rousseau" si la question éducative habite et agite la société française depuis plus de 255 ans ! "C'est la faute à Rousseau" s'il a donné naissance au concept révolutionnaire de l'éducation-tout-au-long-de-la-vie ! Démystifier un auteur "monstre sacré" et le célébrer en même temps : il fallait oser le faire. C'est fait !

Sujets

• Littérature
• Éducation
• Pièce de théâtre
• Education
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 26 avril 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782140088704
• Langue: Français

Extrait

C’est lafaute àRousseau , si la question éducative habite et agite la société française depuis 1762 – il y a 255 ans (en 2017) –, s’il existe un Contrat social la société doit favoriser (…) et si « les progrès de la raison publique, et mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens » (Art. XXII de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen – 24 juin 1793). C’est lafaute à Rousseau , si la Patrie  lui est reconnaissante (Panthéon oblige), depuis 1794 ; s’il a donné naissance au concept révolutionnaire de l ’Éducation-tout-au-long- de-la-vie , donc impulsion, différée, mais tangible, aux « Programmes éducatifs européens » .

Démystifier un « monstre sacré » et le célébrer en même temps ? Oui, seuls l’humour et la scène en sont capables. Il fallait oser le faire… C'est fait !

Né en 1939, est écrivain bilingue (langues française et portugaise). Il a été enseignant (CAPES, DES, DEA, agrégation d’anglais) ; conseiller pédagogique, attaché culturel et de coopération ; attaché de coopération linguistique et éducative (Suède, Brésil, Norvège, Portugal) ; consultant-formateur (Administration scolaire et universitaire), puis responsable de Programmes éducatifs européens (LINGUA, puis SOCRATES) au ministère de l’Éducation nationale (SFA/CNOUS) ; membre du conseil de l’UFR de FLE (DELC) Paris-III, et didacticien.

ISBN : 978-2-343-14331-6 14,50

JeanMichel Cartier

C’est la faute à Rousseau

Comédie philosophique

Les impliqués É d i t e u r

C’est la faute à Rousseau

Les Impliqués Éditeur Structure éditoriale récente fondée par L’Harmattan, Les Impliqués Éditeur a pour ambition de proposer au public des ouvrages de tous horizons, essentiellement dans les domaines des sciences humaines et de la création littéraire.

Déjà parus

Peretti (Marie-Laure),La légende du labrador, À hauteur de truffes, Roman, 2018. Lajonchère (Jean),Les cendres perdues de ma vie, 2018. Benamrane (Djilali),La genèse d'une renaissance, 2018. Benamrane (Djilali),L'infortune d'une épouse éplorée, 2018. Bonnel (Lionel),Le guépard de l'avenue Hoche, 2018. Jus (Michel),Manifeste pour la fraternité,2018. Delécraz (Guy),Trouver la paix à chaque instant, Poèmes, 2018. Lebesson (Michèle), La femme qui parlait aux araignées ou L’araignée et le crabe, récit, 2018. Vinot (Pierre),Vivre sa vie et non la subir. Les 10 clefs d’une Intelligence intégrative pour réussir sa vie,essai, 2018. Vidal (Gérard),Le vicomte d’Abzac, écuyer mythique,biographie romancée, 2018.

Ces dix derniers titres de ce secteur sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site : www.lesimpliques.fr

Jean-Michel Cartier C’est la faute à Rousseau Comédie philosophique Les impliqués Éditeur

© Les impliqués Éditeur, 2018 21 bis, rue des écoles, 75005 Paris

www.lesimpliques.fr [e-mail]

ISBN : 978-2-343-14331-6 EAN : 9782343143316

P RÉFACE

Pour aborder, ou «revisiter»Émile, ou de l’éducation– de J-J. Rousseau, on peut proposer deux «approches». L’une – pratique : la scène: le pupitre (ou; l’autre – scientifique Le lutrin, pour faire plaisir à Boileau). Elles peuvent d’ailleurs être conjuguées. Plus de trois siècles après la naissance de Jean-Jacques, il serait en effet juste et justifié de saisir à pleines mains la matière vive, vivifiante et foisonnante d’Émilepour amener son célèbre auteur à «remettre sur le métier» (encore Boileau) son ouvrage majeur, et le publier – une nouvelle fois sous son propre patronyme – mais cette fois-ci sans risquer la censure, et sous une forme maniable et «consultable» à loisir… dût son rival intime (et voisin de Panthéon), Voltaire, en pâlir d’envie rétrospective. C’est-à-dire un «Dictionnaire de philosophie éducative 1 portatif». En attendant cette nouvelle naissance – donc cet «heureux événement» –, et en guise de «Préface» à cet ouvrage encore dans les limbes, et dont le sous-titre pourrait être :L’Éducation par l’alphabet, nous proposons cette pièce en quatre actes (seize scènes) et un «Épilogue».

1 Pour paraphraser à la fois La Fontaine et Rabelais : «… Aux cent entrées diverses et substantifiques.»

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Sachant, depuis Flaubert, quela comédie est l’école des nuances, nous avons sous-titré notre pièce : «Comédie philosophique».

Ce, en nous réclamantsans vergognede Voltaire : Les livres les plus utiles sont ceux dont les lecteurs font eux-mêmes 2 la moitié. Et en plaçant, dans le même esprit, l’aimable entretien qui suit, sous le vocable que ne renierait pas Descartes : «J’éduque, donc je suis.»

JMC er 1 novembre 2017

Note : Dans le texte des répliques, les mots et phrases empruntés au langage courant sont naturellement imprimés en italiques, en parallèle avec les citations.

2 Préface à la quatrième édition (1769) de sonDictionnaire philosophique portatif.

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C’EST LA FAUTE À ROUSSEAU…

Comédie philosophique en quatre Actes et un Épilogue

[L’action se passe à Paris, dans un café :«Le Petit Genève».Lever de rideau :scène nue, à part une banquette en moleskine et une table de bistro, bien parisiennes. Deux quidamsà la Béart – la soixantaine bon poidssont assis côte à côte, face au public, devant deux – bouteilles et deux verres. Les quidams consomment selon leur humeur. Sur le mur, une carte de France «Vidal de La Blache». Au fond, une chaise est occupée par une silhouette féminine, assise, le dos tourné, accoudée sur sa table, sans doute occupée à manipuler son ordinateur ou sa tablette. Elle demeurera immobile et muette jusqu’à la fin de la joute oratoire des deux vieux compères, dont on entend confusément, au lever du rideau, les bruits de voix croisées, accompagnées de gestes naturels d’expression… Soudain, une voix emphatique tombe des cintres : «1712…ce siècle avaitdouzeans…! Qu’on se le dise!»]

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