Constantin à la croisée des chemins
148 pages
Français

Constantin à la croisée des chemins , livre ebook

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148 pages
Français

Description

Qui était ce Constantin, grâce à qui les chrétiens sont sortis des catacombes suite à une persécution particulièrement sanglante ? Comment le soutien de cet empereur put-il favoriser l'essor d'une culture chrétienne, depuis l'Orient proche jusqu'à l'Occident extrême ? Était-il cet impeccable empereur que célèbre toujours la branche orthodoxe du christianisme ? Ou était-il plutôt l'opportuniste cynique que ses opposants ont vu en lui ? L'ambiguïté de son personnage, en tout cas, est au coeur de cette pièce, dont les enjeux millénaristes nous sont devenus soudain si actuels !

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Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140094316
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PàUlEE Dougherty-Martin
Constantin à lacroisée deschemins
Constantin
à la croisée des chemins
Collection « Théâtres » dirigée par Denis Pryen Dernières parutionsManuel CORDOUAN,Prélude de paix,2018. Maïssame JASMIN,N'appelez personne votre père, 2018. Robert BROWNING,Le Duc, l’évêque et les deux peintres, Monologues de Robert BROWNING,traduits et adaptés par David BALL, 2018. Sophie RECH,Une tragédie grecque, La mort de Périclès, 2018. Monique CAMINADE,La guerre est finie…, 2018. Alphonse VOHO SAHI,Qui a tué Zézé ?, La prison parle, 2018. Angeline DELACOURT,Le jeu du hasard, 2018. Gérard DUFOUR,Annie... Versaire, 2018. Thaïs COUSIGNÉ,Entreprisement vôtre. Recueil de 41 sketchs, 2018. Fahd KAGHAT,Croyance et incertitude ou le nouvel Euripide,2018. Bertrand PINEAU,On n’a plus besoin des hommes, Deux jours avec tolstoï, Les matricules, 2018. Gérald HUBERT,Pendu ou le festin de la mort, Tragédie dramatique en deux actes, 2018. Valérie MASTRANGELO,Derrière le miroir, 2017. Selma DÉCLAS,Diptyque féminin.Jeanne suivi deEt si leurs voix tombaient dans l’oubli,2017. Stella ONOME OMONIGHO,Ada, l’histoire d’une orpheline, 2017. Nicolas HAUDELAINE,L’île désertesuivi de La petite troupeetTous ensemble,2017. Daniel BOUKMAN,Roi pognon,2017. Jean-Jacques MICHELET,Dijon-le franchement, 2017. Jean-Luc TABARD,Grand-mère Kal s’invite au dîner, 2017. Sandrine NICOLAS,Krim, 2017. Christophe GUILLON, Christian CHEVALIER,L’Extravagant mystère Holmes, 2017. Gérard LEVOYER, Jonathan KERR,Plus vivants, tu meurs !, Pièce en 11 tableaux, 2017.
Paulette DOUGHERTY-MARTIN
Constantin à la croisée des chemins
Du même auteur L’Électrochoc spchrétiens-musulmans,irituel :  éditions SALVATOR, 2005. Droit de Cité : un Roman de la Banlieue,L’Harmattan, éditions 2007. Sur Dieu : Un Autre Regard,éditions Michel Aubin, 2009. La Terre sainte et le Symbolisme de l’Olivier, éditions L’Harmattan, 2011.
© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-14110-7 EAN : 9782343141107
Note historique
 Constantin, premier Empereur chrétien, a été très diversement apprécié à travers les âges, et selon les options religieuses des historiens. Fondateur de Constantinople, et donc à l’origine de ce qui est devenu l’Orthodoxie – branche gréco-orientale de la chrétienté – il y est encore vénéré avec sa mèreHélènemais, comme non seulement « saint » comme « égal des Apôtres », alors que la branche latine ne retient qu’Hélène dans son calendrier des saints (celle-ci en tant que première archéologue de la Terre sainte et responsable de « l’Invention de la Sainte Croix »). Cette différence s’explique peut-être par l’assez lourde mainmise des empereurs byzantins sur la papauté, mais aussi par l’occultation de l’action qui est le sujet de cette pièce. L’église latine prit de la distance par rapport au nouveau centre de pouvoir à Constantinople, mais devenait vulnérable, comme lieu même du drame, aux attaques de l’ancienne légitimité païenne. L’une comme l’autre avaient intérêt à effacer un souvenir resté vivace.
 Pour les historiens « séculiers », par contre, le personnage de Constantin demeure ambigu ; pour les uns, c’est un opportuniste qui a eu l’intelligence de surfer sur la vague chrétienne montante ; pour les autres, sa conversion, superficielle, n’aurait pas eu raison de sa soif d’un pouvoir hégémonique.
 Quoi qu’on pense de la sincérité de Constantin, on ne peut mettre en doute son génie militaire et sa réussite pour réunifier l’Empire. Il faut savoir que l’Empereur Dioclétienqui le précédait avait établi la « Tétrarchie » – un gouvernement à quatre têtes – pour mieux administrer
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l’Empire qui se disloquait sous les coups des barbares. (C’est aussi sous son règne qu’eut lieu la plus féroce des persécutions contre les chrétiens). Cette Tétrarchie comprenait deux « Auguste » (l’un d’Orient, l’autre d’Occident) et deux « César » (pareillement à l’est et à l’ouest). Or, le père de Constantin,Constance Chlore était César de Gaule avec sa capitale à Trèves, alors que l’Auguste d’Occident, Maximien, régnait à Marseille – et pour s’assurer de leur loyauté, Dioclétien gardait leurs enfants en otage à Nicomédie, en Dalmatie. C’est là que Constantin se trouvait en 305 quand, pressentant un nouveau partage de pouvoir, il prit la fuite pour se réfugier auprès de son père en Grande Bretagne, coupant les jarrets des chevaux de poste à chaque arrêt pour devancer ses poursuivants. C’est ainsi qu’à la mort de son père, peu de temps après, les soldats sous son commandement le proclamèrent César sans en référer au pouvoir central.
 La consolidation de son fief se poursuivit par un mariage avecFausta, la fille de Maximien, Auguste à Marseille. Puis, après de sourdes mésententes entre eux qui aboutirent à la mort du beau-père, il s’attaqua au fils de celui-ci,Maxence, qui tenait Rome. C’est en ce moment-là que la tradition veut qu’il ait eu une vision (ou un rêve) assurant que s’il faisait porter à ses soldats un étendard (lelabarum) avec le chrisme (les initiales du Christ), il aurait la victoire sur Maxence. Cette victoire, celle du « Pont de Milvius » lui ayant ouvert les portes de Rome, (victoire commémorée par l’Arche de Constantin en face du Colisée) il tint parole avec l’Edit de Milanen 313 qui donnait la liberté de culte à tous les citoyens de l’Empire, marquant la fin des persécutions.
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 On ne peut nier la vérité de cette conversion, quels qu’en soient les motifs, même si Constantin ne se fit baptiser que sur son lit de mort ; (c’était la coutume au ive siècle pour s’assurer d’entrer sans péché au ciel). Quantité de monuments et d’églises, à Rome et jusqu’en Afrique du Nord en témoignent, dont l’église primitive de Saint Pierre, et la basilique de Saint-Jean-de-Latran ; (le très ancien palais duLatranadjacent, demeure des empereurs romains jusqu’à Maxence, devint sous Constantin une demeure papale).En dehors de Rome, il y a la Basilique de la Nativité à Bethléem et le Saint Sépulcre à Jérusalem, construits à la suite des 1 fouilles qu’y mena sa mère Hélène , et pour culminer, l’église Sainte Sophie, joyau de sa future ville de Constantinople.
 Une décennie après son entrée à Rome, seul l’Orient restait encore en dehors de son pouvoir. L’ancienne division entre Orient et Occident persistait, et l’Asie mineure était toujours le domaine deLicinius, devenu son beau-frère par un mariage avec sa demi-sœurConstantia.de Cosignataire l’Edit de Milan, Licinius lui donna l’excuse d’une nouvelle guerre en se reniant par une nouvelle persécution des Chrétiens – guerre dans laquelle s’illustraCrispus, le fils aîné de Constantin par un premier mariage. Celui-ci, ayant manœuvré brillamment une flotte bien plus petite que celle de Licinius pour emporter la victoire décisive, populaire 1 Après la chute du Temple à Jérusalem, Hadrien fit détruire la ville pour construire à sa place une ville romaine, Aelia Capitolina, afin d’oblitérer toute trace juive susceptible de devenir un lieu de mémoire. Cette ville nouvelle avait un temple dédié à Vénus juste au-dessus du lieu de crucifixion, autrefois hors les murs. Sainte Hélène, en archéologue avisée, commença les fouilles par là. Elle y trouva trois croix et quelques clous. Pour déterminer laquelle des trois était la croix du Christ, on procéda à des essais de guérison. Cette fouille eut lieu en 326 et c’est seulement en 335 qu’il y eut la cérémonie commémorant « l’Invention de la sainte Croix », fêtée maintenant le 14 septembre en liturgie catholique romaine.
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