DEUX JOURS APRES L EDEN
203 pages
Français

DEUX JOURS APRES L'EDEN , livre ebook

203 pages
Français

Description

Alors que la colère enfle, et que la violence fait rage dans le pays, un homme et une femme se toisent, se parlent, dans une maison bourgeoise, qui pourrait tout aussi bien être une cabane dans la forêt comme un intérieur clos et retiré du monde. Ils se perdent et se sauvent mutuellement par un langage entrecroisé, dans un jeu de frôlements faits d'amour et de peur.

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Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782140111204
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0800€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Isabelle L elouch
DEUX JOURS APRÈS L’EDEN Théâtre Pr éf ace d ’Ivan MO RANE
Sélectionné au concours e du conservatoire de Paris XVIII à la Manufacture des Abbesses
Deux jours après l’Eden
Isabelle LELOUCHDEUX JOURS APRES L’EDENThéâtre Préface d’Ivan MORANE
Du même auteur :
Publications en revues de poésie :nouvelles, articles critiques et poèmes.
Poésie Première, Multiples, Voix d’encre
Membre du comité de rédaction de la revue Poésie Première, rubrique Théâtre.
Théâtre
La jeune fille et l’oiseau, 2013, Éditinter éditions. Pièce créée en 2013 au Studio Raspail et atelier RL.
Poésie
La dictée sans faute, 2011, Rougier V. éditions.
Poésies d’amour, 2014, Rougier V. éditions.
Jusqu’à Ta paume. Déc.2018.Librairie Editions Galerie-Racine.
Théâtre jeunesse
Cafouillages dans Peau d’âne2017,, coécrit avec J. Persini. éditions Unicité. Pièce créée en 2017 au Théo Théâtre.
Poésie jeunesse
Seulement de la lune, 2017, images Véronique Arnault. éditions SOC & FOC.
En cours de publication:
Poésie
Le Banquet des solitudes, Juin 2019, éditions Unicité. © L’Harmattan, 2019 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-15795-5 EAN : 9782343157955
Sommaire
Préface................................................................................9
Note d’intention ………………………………………...13
Citations ……………………………………………..….15
Prologue ………………………………………………...17
Personnages …………………………………………….19
Acte 1 ………………………..........................................21
Acte 2 ………………………………………………......39
Acte 3 ……………………………………………...…...67
Acte 4 ...………………………………………….........101
Acte 5 …………………………………………………117
Acte 6 …………………………………………………131
Acte 7 …………………………………………………145
Acte 8 …………………………………………………155
Acte 9 …………………………………………………163
Acte 10 ……………………………………...………...165
Acte 11 ..………………………………………………173
Acte 12 ………………………………………………..179
Acte 13 ...……………………………………………...181
Acte 14 ………………………………………………..187
Préface Dans la note d’intention placée en amont de sa pièceDeux jours après l’Eden: « Le monde, Isabelle Lelouch écrit est en feu (…) la peur envahit l’espace intime du couple, à l’image de ce qui se vit dans l’espace social». Cette phrase résonne bien entendu particulièrement en ce 3 décembre 2018 où je rédige cette préface, mais la force de cette pièce est que partant d’une peur extrêmement « concrète »(l’intrusion de «barbares » dans un monde « petit-bourgeois »), elle plonge lentement mais sûrement vers les profondeurs d’une peur plus diffuse, plus permanente, plus intemporelle et plus universelle, celle d’exister.Il est émouvant de constater combien l’auteur sait que tous les êtres humains vivent cette peur, les femmes comme les hommes; simplement, ils l’expriment différemment, et de façon si apparemment opposée qu’ils risquent en permanence de se briser l’un contre l’autre.« Elle » formule, exprime, se répète, pense évacuer l’angoisse en «se cache à lui-même« Lui » nommant » ; ses peurs, derrière un journal, derrière la rationalité ou derrière des mots d’amour qui se veulent rassurants et ne peuvent l’être.La peur profonde et certaine du personnage féminin la pousse à tenter d’exprimer l’inexprimable. Inexprimable, non parce ce qu’il serait difficile ànommer, mais parce qu’il est innommable. La peur « lucide» du personnage masculin l’amène à réagir avec la pensée, avec des mots qui ne peuvent en aucun cas la calmer, ce pour quoi elle lui en veut.
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LUI: Il faudrait changer de planète c’est cela que tu veux, te ceindre de mépris et monter dans la tour de ton arrogance (…)? Ils vagissent dans leur ignorance, ne leur sers pas ta supériorité en offrande, ils ne peuvent pas monter si haut…ELLE : Un geste, une parole, je ne sais pas moi, mais quelque chose qui me rassurerait ! Tout est dit ! Ou plutôt tout « semble » dit, car Isabelle Lelouch, au cours de la seconde moitié de sa pièce, fouille au scalpel les blessures existentielles des deux personnages plutôt que de tenter de les cautériser. C’est ce qui, théâtralement, donne une force tragique à une situation qui pourrait en rester au drame. À partir du milieu de la pièce en effet - comme dans les grandes pièces de la tragédie classique - nous savons que plus rien ne pourra rapprocher ces deux êtres, et que, scène après scène, ils s’universalisent, n’ont plus besoin de prénom ou de particularités individuelles, ils ressemblent à ce que nous pourrions (pouvons ?) devenir, sans accident visible, sans blessure due à une maladresse, juste en ne résistant plus aux assauts quotidiens de la peur d’être au monde, peur que la conscience de la mort ne peut même pas rassurer. ELLE : Mais où crois-tu qu’ils puissent trouver le ferment du Mal si ce n’est en cemonde qui toujours nous enlève nos désirs et nos illusions? (…) Nous souffrons d’une perte abyssale qui ne peut s’apaiser que dans un concerto de Beethoven, ou la lumière d’une plage déserte au soir tombé…Isabelle Lelouch met en mots l’impuissance à selibérer de la peur. Le seul point en creux où l’on sent les deux personnages au diapason est dans leur approche de la liberté qui est pour eux une notion conceptuelle et celle de l’amour (ou
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