Griotte
52 pages
Français

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Griotte , livre ebook

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Description

1917. Griotte est sans nouvelle de son fils, appelé au front. Seule à la ferme, elle mène à sa manière un combat pour la survie dans l'univers minéral du pays cénévol. Sa solitude va croiser celle d'un jeune gendarme, venu enquêter sur la disparition du soldat... Ce texte nous plonge avec sobriété au coeur d'une histoire terrible et belle, dans un langage dur et généreux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2005
Nombre de lectures 264
EAN13 9782336256894
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Théâtre des 5 Continents
Collection dirigée par Kazem Shahryari et Robert Pouderou
Déjà parus
168 – Ahmed ETMAN, L’Hôte aveugle retrouve la vue, 2005.
167 – Jacques MONDOLONI, Voyages, 2005.
166 – Carlotta CLERICI, L’Envol, 2005.
165 – Jean-Michel BROUSTAIL, Conversations, 2005.
164 – Gérard ASTOR, Leila̴~Enki suivi de Fragments pour un art poétique, 2005.
163 – Mohamed BOUNOUARA, Violon dingue, 2005.
162 – Marc TAMET, Dans la forêt le ciel est noir, 2004.
161 – Yoland SIMON, Chute libre. Pièce en six tableaux, 2004.
160 – Gérard LEVOYER, Douze femmes pour une scène. Comédie en 8 tableaux, 2004.
159 – Nicky RIVERS, L’Anthropologue, 2004.
158 – Estelle FAYE (avec Benjamin BUR), Le côté bleu du ciel, 2004.
157 – Paule BECQUAERT, Le Jugement Secret, 2004
156 – Thérèse AOUAD BASBOUS, Attends Attends, 2004.
155 – Gilles IKRELEF, U. N., 2004.
154 – Kazem SHAHRYARI, Jean BOLGER, Départ et Arrivée, 2004.
153 – Gonzague Phélip, Les murs des cartes, 2004.
152 – Jean-Pierre PELAEZ, Polit’Circus, 2004.
151 – Jean LARRIAGA, La Nacelle, 2004.
150 – Alain-Kamal MARTIAL, Zakia Madi, La Chatouilleuse, 2004.
149 - Laurent CONTAMIN, Dédicace, 2004.
148 - Randal DOUC, Les hommes désertés, 2004.
147 – Alain-Kamal MARTIAL, La rupture de chair, 2004.
146 – Claude DES PRESLES, La dame de Coventry, 2004.
145 – Michel ECOFFARD, Commediante Tragediante, 2004.
144 - François BESSET, Parole gardée, 2004.
143 - Robert POUDEROU , Un pavé dans les nuages, 2004.
142 – Jean-Mac WEBER, Ce que vivent les loups, 2004
141 – Didier MERILHOU, Au seuil de l’éternité, 2004
140 – Marc TAMET, Morceaux de Sucre. Corps et désaccords, 2003
Griotte
ou une histoire de framboises

Gérald Gruhn
Du même auteur :
L’Aiguilleur du ciel Comédie fiction Editions Art et Comédie - 2000
Caresses et vitriol Recueil de pièces courtes Inédit - 2003
Bon anniversaire Pierrot Pièce courte Cahier de Théâtre Revue semestrielle - Septembre 2003
Auto-psy (de petits crimes innocents) Monologue Inédit - 2004
Le Vol de la mouche Drame Inédit – 2004
© L’Harmattan, 2005
5-7, rue de l’École–Polytechnique 75005 Paris – France L’Harmattan, Italia s.r.l. Via Degli Artisti 15 10124 Torino L’Harmattan Hongrie Könyvesbolt Kossuth L. u. 14-16 1053 Budapest
9782747584128
EAN : 9782747584128
Sommaire
Théâtre des 5 Continents - Collection dirigée par Kazem Shahryari et Robert Pouderou Page de titre Du même auteur : Page de Copyright La mère - Le jeune gendarme
Premier tableau Deuxième tableau Troisième tableau Quatrième tableau Cinquième tableau Sixième tableau Septième tableau Huitième tableau Neuvième tableau Dernier tableau
Ce texte est inspiré de l’histoire vraie de Alix Richard (née Reynard). Si vous croisez Jean, sur les pentes du Mont Lozère, peut-être vous racontera-t-il ce petit bout de la vie de son arrière-grand-mère ?

J’ai l’immense privilège de bénéficier des encouragements d’Isabelle, Martine et Sylviane. Qu’elles soient convaincues de ma reconnaissance et de mon affection.
Gérald Gruhn
Griotte ou une histoire de framboises a été représentée pour la première fois le 4 février 2004 au théâtre du Nord-Ouest, à Paris, par Janine Souchon Pascal Guignard dans une mise en scène de Nicole Gros
Photo 1 ère de couverture :
« Fenêtre » - acrylique sur toile 61 x 46 - Gérald Gruhn (1994)
Photo 4 ème de couverture : médaillon, Patrick Zimmerman fond, Michel Foulon
La mère
Le jeune gendarme
Décor unique, un intérieur paysan
Premier tableau
La mère est seule en scène. On frappe à la porte. LE GENDARME – Il n’y a personne ? (On frappe à nouveau en tambourinant.) Il y a quelqu’un ? Ouvrez ! ... Ici, c’est la maréchaussée. S’il y a quelqu’un, je... je vous ordonne d’ouvrir... Bon. Je reviendrai.
Deuxième tableau
LA MÈRE – L’histoire que je vous raconte est la mienne. La vôtre reste à écrire. Prenez tout de suite votre plus belle écriture, de beaux pleins et déliés, car la vie est si courte ; le temps de faire un brouillon nous manque souvent... On frappe discrètement. LE GENDARME – Au nom de la loi, ouvrez ! Gendarmerie ! ... Vous n’avez rien à craindre. Je sais que vous êtes là. Je vous ai vue rentrer. Et puis, il y a la fumée dans la cheminée et l’odeur de la soupe. La soupe, elle ne cuit pas toute seule... Ouvrez s’il vous plaît, c’est au sujet de votre fils. (Elle se lève,) Ne m’obligez pas à forcer l’entrée... À trois, je défonce la porte. Un. Deux. Trois. Elle ouvre brusquement, le gendarme entre en scène avec élan, tombant presque à terre. Elle le regarde comme si c’était un revenant. LE GENDARME – Excusez-moi pour l’intrusion. N’ayez pas peur. Je ne suis pas un fantôme. Vous êtes la mère de Rémi Grand ? LA MÈRE – C’est mon fils. LE GENDARME – Moi, je suis le gendarme Lundi. LA MÈRE – Pourquoi ce n’est pas le Maire qui vient me voir ? LE GENDARME - Parce que je ne viens pas vous annoncer la mort de votre fils. Il n’est que disparu. Enfin, tout porte à croire qu’il a déserté. On ne l’a pas revu depuis... depuis qu’on a perdu sa trace. (Un temps.) L’avez-vous vu récemment ? (Pas de réponse.) En général les déserteurs cherchent à se réfugier chez les leurs. Si votre fils est ici, je vous demande... je vous ordonne de m’en informer. (Toujours aucune réponse.) Bien, je... d’accord, je repasserai. Mais si vous le voyez, dites-lui qu’il vaut mieux se rendre. LA MÈRE – Vous voulez dire qu’il doit préférer se faire trouer la peau par douze camarades, plutôt que par les Allemands ? LE GENDARME - Il vaut simplement mieux qu’il soit jugé. LA MÈRE – Mon fils n’est pas un lâche. Il n’aurait pas déserté. Il n’a jamais mis de fleur à son fusil, il n’était pas spécialement heureux d’aller coiffer la moustache du kaiser, mais c’est un gars honnête et droit.

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