Théâtre
230 pages
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Théâtre , livre ebook

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Description

Mon ami, n'est-ce pas un pays irréel? Cette musique au loin, dans la forêt, ce ciel Plein d'étoiles, ces arbres et ces galeries, Sont-ils pas le décor de quelque féerie? Et ne sommes-nous pas ces étranges amants, Faits d'une Belle au bois et d'un prince charmant, Qui se trouvent, dit-on, quand naissent les étoiles, Quand la brume montante a la grâce d'un voile Sur le corps d'une vierge, indolemment jeté? Peut-être notre amour et cette nuit d'été Ne sont-ils que dans l'âme étrange d'un poète Qui s'attarde à rêver et se fait une fête Solitaire de ce songe impalpable et vain? [extrait du Songe d'une nuit d'été] Ce sont quatre pièces – complètes ou inachevées – que ce volume convie à redécouvrir: Ma Mère l'Oye, Le Songe d'une nuit d'été, Viviane et Ariel et Le Double Message. De Musset à Molière, de Shakespeare à Perrault, Bernard Marcotte multiplie les références et les hommages tout en donnant vie à son propre univers. La poésie s'invite au théâtre, le conte côtoie la comédie, légèreté et lyrisme s'entremêlent. L'humour, l'élégance de la plume et la fantaisie du propos confirment le talent polymorphe d'un auteur injustement méconnu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juillet 2015
Nombre de lectures 11
EAN13 9782342039702
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0079€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Théâtre
Du même auteur Les Fantaisies Bergamasques, Édition du Temps Présent, 1913 ; Éditions Thélès, 2012. La Dernière chevauchée des Rois Mages, Éditions Thélès, 2011. Les Cahiers d’Ésope, Publibook, 2013. Poèmes, Publibook, 2013.
Bernard Marcotte Théâtre
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0120430.000.R.P.2015.030.31500 Une première version de cette œuvre a été éditée par les éditions Thélès en 2011. Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015
Préface Ce volume regroupe deux pièces achevées,Ma Mère l’Oye etLe double message, une pièce dont la version définitive n’a pas été conservée,Le songe d’une nuit d’été, et un fragment,Viviane et Ariel. Ma Mère l’Oyeest une pièce de théâtre, et en même temps un conte. D’une pièce de théâtre, elle a la structure : quatre actes, découpés en scènes, avec une unité de lieu, le palais du roi Primevère, et une unité de temps, puisque tout se déroule en peu de jours, autour du rappel par le roi de Ma Mère l’Oye, auguste et fantasque personne, jadis bannie du royaume, et dont le retour entraîne toute une série de bouleversements. Bernard Marcotte était nourri du théâtre classique, et il en maîtrisait les règles. De plus, tel qu’était son caractère, il devait être séduit par la vivacité et la spontanéité dans les dialogues, que permet le théâtre. Certains passages deMa Mère l’OyeMusset, et surtout rappellent Molière, dont il aimait le côté fantaisiste, qu’il s’agisse de la mise en scène des deux courtisans, Pancrace et Pandolphe, ou bien de ce dialogue entre Thisbé et son père, Monsieur Cervoise (« Oui, mon papa »…), dont il pourrait bien avoir trouvé le point de départ dansLe 1 malade imaginaire. En réalité,Ma Mère l’Oyeest aussi un conte, genre dont elle a tout le charme et toute la fraîcheur. Le personnage même de Ma Mère l’Oye est à la fois la bonne fée sans âge, un peu malicieuse, qui veille sur le roi et sur la petite Mab qu’elle désire voir épouser le roi, et la conteuse, qui aime à dire, au rythme de son rouet, les histoires du temps jadis. Son nom fait d’ailleurs directement référence à l’univers de Charles Perrault, dont lesHistoires ou contes du temps passé portèrent, lors de leur publication, l’amusante mention de «Contes de ma Mère l’Oye». Quant à la petite Mab, elle provient de Shakespeare : la reine Mab, reine des fées, évoquée par Mercutio dansRoméo et Juliette.
1 Acte II, scène VIII, scène entre Argan et sa fille Louison.
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2 Bernard Marcotte était originaire des Ardennes , terre de légendes et de contes. Cette origine transparaît dans le personnage de Ma Mère l’Oye, narrant dans un patois plein de saveur des histoires tout en filant la laine, comme on le faisait lors des veillées auprès du feu, au fin fond de ce territoire un peu perdu, ou bien dans l’évocation par le roi du paysage de collines de son royaume, – et elle a dû jouer un rôle dans l’attachement tout particulier de Bernard Marcotte pour ce qui touchait au monde des fées et des légendes. Lui-même a écrit des contes, dans lesquels il pouvait laisser libre cours à sa fantaisie et à ses rêveries, certains disparus car il les a détruits, ainsi qu’il l’a fait pour beaucoup 3 de ses œuvres dont, secondairement, il n’était plus satisfait… Ma Mère l’Oye a été écrite en 1913. L’effervescence des années précédentes s’est atténuée. Bernard Marcotte a pris un travail de rédacteur dans un ministère, mais il reste plein d’idées… Il parle deMa Mère l’Oye: « C’est gai avec de la à Paul Tuffrau, un ami proche 4 tendresse » . Il pense à la faire publier par l’éditeur chez qui paraît cette année-là son livre,Les Fantaisies Bergamasquesde contes et (suite d’histoires simples, reliées par une trame assez lâche conduisant le lecteur au milieu d’une fête galante, dans une ville des Flandres, ou dans un village isolé entre plaine et forêt…), mais ce projet n’aboutit pas. Et tout sera bousculé par l’irruption l’été 1914 du conflit mondial. Bernard Marcotte est blessé à trois reprises, et, surtout, contracte une tuberculose des suites d’une de ses blessures. Il passera le reste de sa vie dans les hôpitaux, de plus en plus confiné dans son lit, jusqu’à sa mort en 1927 dans un hôpital militaire à Vannes… L’idée d’une publication de la pièce fut reprise par Paul Tuffrau, ce qui conduisit Bernard Marcotte à s’y replonger (il souhaite alors la corriger, et songe à faire une préface) : « J’ai été surpris à la relecture de la trouver si fraîche, si ingénue », écrit-il à Paul Tuffrau le 10 octobre 1922. Finalement, c’est uniquement dans une revue,L’encrier, fondée par un ami d’avant-5 guerre, Roger Dévigne , un des compagnons d’un « Groupe d’Action d’Art », que la pièce parut, en 4 livraisons, entre février 1920 et mai
2 Bernard Marcotte était né à Saint-Germainmont, non loin de l’Aisne, en 1887, et vécut un certain temps près de Charleville-Mézières, à Renwez puis à Gespunsart, petit village de la forêt ardennaise, entre Meuse et Semoy, où, lorsqu’il habitait Paris, il aimait revenir. 3 Un recueil de contes a été publié par les Éditions Thélès :La dernière chevauchée des Rois Mages(2011). 4 er Lettre datée du 1 mars 1913. 5 Roger Dévigne (1885-1965), poète, homme de lettres.
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