Comment avez-vous accédé à ce poste ? J'ai tout d'abord commencé par diriger ma propre affaire spécialisée dans le vélo. Cela a duré pendant à peu près huit ans. Puis j'ai été approchée et incorporée dans une équipe à partir de la fin de l'année 2007, et ce avant que Sky ne soit fondé. J'ai rempli, dans un premier temps, un rôle de consultante. J'ai joué à ce titre un rôle significatif dans l'élaboration du projet Team Sky. Ensuite, j'ai été employée par ce groupe à temps complet. Progressivement et une fois que le projet a été bien mis en place, j'ai endossé de plus en plus de responsabilités pour rentrer dans le management de l'équipe.
Votre nom vous a-t-il aidé ? Ce serait faux de prétendre le contraire. Cela ne m'a pas forcément aidé dans le rôle qui est le mien aujourd'hui, mais cela m'a ouvert des portes, étant la soeur de David. Je pense surtout que cela m'a aidé au départ quand j'ai monté mon affaire. Grâce à cela, j'ai pu gagner en expérience pour en être là où j'en suis aujourd'hui.
Qu'est-ce que la victoire de Bradley Wiggins dans le Tour de France a notamment changé dans votre fonction ? Cela fait à peu près deux ans que l'on surfe sur une vague positive. Je pense que la victoire de Bradley Wiggins m'a même rendu les choses plus faciles au niveau de mon travail. On vit une période résolument excitante. Et pas seulement chez Team Sky, mais dans tout le pays.
Quel regard portez-vous sur la carrière de votre frère, David ? Je suis très sincèrement fière de lui. Il est arrivé dans le cyclisme à une autre époque. Le cyclisme a bien changé depuis. Il n'a cessé de se fixer des objectifs très élevés dès qu'il est passé professionnel. Suite à son erreur (il a avoué en 2004 s'être dopé, Ndlr), je trouve qu'il s'est parfaitement bien repris. Il remplit son rôle de sportif avec honneur et dignité. Il doit être une source d'inspiration pour beaucoup de coureurs.
Qu'avez-vous ressenti quand il a remporté une étape sur le Tour de France (la douzième) 45 ans après la mort de Tom Simpson ? Cela m'a fait vraiment plaisir. C'est un peu le résumé de la carrière de David. Qu'il ait gagné ce jour-là n'est finalement pas anodin. Cela lui ressemble. Revenir au premier plan comme il l'a fait après une période très dure, est fantastique. Je suis très heureuse pour lui.
Regrettez-vous qu'il ne soit pas chez Sky ? Chez Sky, nous avons des règles drastiques. On ne peut pas prendre un coureur qui a été sanctionné pour dopage. David ne pourrait donc pas courir chez nous par rapport à ce qui s'est passé. C'est le prix à payer.
La Grande-Bretagne est une nation assez neuve en matière de cyclisme. Comment expliquer de tels succès aussi fulgurants ?