La céramique dans l espace sénégambien
216 pages
Français

La céramique dans l'espace sénégambien , livre ebook

-

216 pages
Français

Description

Depuis le Néolithique, époque de l'invention de la céramique (ou poterie), les populations sénégambiennes fabriquent, consomment et échangent les produits issus de cette technique qui est d'un grand intérêt scientifique pour l'étude du patrimoine. L'auteur aborde la production céramique tant sur le plan archéologique qu'ethnoarchéologique. L'ouvrage est riche de documents iconographiques qui rendent visibles les recherches effectuées dans l'espace sénégambien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2010
Nombre de lectures 212
EAN13 9782296240490
Langue Français
Poids de l'ouvrage 12 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA CÉRAMIQUE DANS L’ESPACE SÉNÉGAMBIEN UN PATRIMOINE MÉCONNU
Couverture
Stratigraphie du site archéologique de Thioubalel (image de gauche) et façonnage d’une poterie destinée à la conservation de l’eau à l’atelier bassari d’Égath (image de droite /collection privée de l’auteur).
Mandiomé THIAM LA CÉRAMIQUE DANSL’ESPACE SÉNÉGAMBIENUNPATRIMOINE MÉCONNU
© L'HARMATTAN, 2010 57, rue de l'ÉcolePolytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 9782296102828 EAN : 9782296102828
PRÉFACE
Mandiomé Thiam a déjà une vie bien remplie : ses publications scientifiques en témoignent. Après des études d’Histoirede Préhistoire à et l’Université de Dakar, ils’inscrit à Paris I Panthéon-Sorbonne et soutient en 1991 une thèse de doctorat dont le titre n’est pas sans rapport avec le présent ouvrage :La céramique au Sénégal, archéologie et Histoire.
En 1984, il entame, aprèsune formation pédagogique à l’École Normale Supérieure de Dakar, une carrière d’enseignant en Histoire-Géographie, d’abord au Collège de Soumbédioune, puis au Lycée des Jeunes Filles John F. Kennedy de Dakar. Dix ans après sa soutenance de thèse, ayant publié de nouveaux travaux, il est recruté à l’Université Cheikh Anta Diop en qualité d’assistant, puis obtient le grade de maître-assistant.
C’est donc un enseignant-chercheur au sens plein du terme qui nous propose d’en savoir plus sur ce patrimoine méconnu qu’est laCéramique dans l’espace sénégambien. Un patrimoine méconnu mais pourtant omniprésent depuis le Néolithique sur tous les sites archéologiques du pays, ou plutôt de la région, car les subdivisions territoriales actuelles sont sans valeur dès que l’on aborde les siècles et les millénaires du passé. Un patrimoine omniprésent également dans les villages où la confection des poteries, avec des techniques qui s’enracinent dans ce passé, est, semble-t-il, depuis l’époque moderne et contemporaine,l’apanage des femmes.
 Patrimoine méconnu mais aussi menacé. Les gisements anciens disparaissent sous l’effet de l’urbanisation et des grands travaux,car cela s’est vu dans les environs de Dakarmême qu’ils avaient fait l’objet d’un, alors classement! Egalement par l’action des populations pour qui les tessons de poterie sont une matière première qui peut servir à différents usages, dont la fabrication de nouvelles poteries, pour lesquelles ils serviront de dégraissant ou « chamotte ». Par ailleurs, les techniques ancestrales ont tendance à être oubliées, car le métal et le plastique souvent importés des antipodesremplacent progressivement les productions locales.
L’originalité de la problématique de M. Thiamest d’avoir réuni la marche archéologique, c’est-à-dire la fouille, la récupération des vestiges préhistoriques, et la démarche ethnoarchéologique, c’est-à-dire l’observation et l’enregistrement des fabrications traditionnelles. L’ouvrage qu’il nous propose appréhende donc la céramique sénégambienne à la fois dans le temps et dans l’espace.
Dans une première partie, il présente un état des lieux : historique des recherches, présence de la céramique dans les sites archéologiques. La seconde partie concerne les fouilles ou collectes menées par l’auteur dans la vallée du fleuve Sénégal et la présentation de divers objets en terre cuite. La troisième partie, certainement la plus originale, présente les techniques traditionnelles telles que l’auteur a pu les observerdans la moyenne vallée du fleuve Sénégal,
7
au Sénégal Oriental et en Casamance.L’application des analyses pétrogra-phiques à ce « minéral anthropisé» qu’estla terre cuite a été conduite avec bonheur.  Souhaitons que ce travail de pionnier suscite un intérêt nouveau pour ces vestiges du passé ou ces survivancespeuvent être classées dans le qui patrimoine en péril. Ainsi, la prémonition exprimée il y a quarante ans par le regretté Guy Thilmans est amplement confirmée :l’Afrique, terre des masques et du rythme, est en voie de devenir, par la découverte de réalisations de la qualité de celles de Bandiala…, cellede la céramique.
Cyr DESCAMPS  Docteur en Préhistoire  Professeur honoraire Université de Perpignan/France
8
REMERCIEMENTS
 Un historien privé d’archéologie, en Afrique, est aveugle et sourd à l’essentiel du passé de ce continent; un archéologue qui perd de vue les objectifs de l’historien cesse vite d’être en contact avec la «demande d’histoire» des peuples d’Afrique. Or ceux-ci, gardons-nous de l’oublier, sont les récepteurs privilégiés de la découverte de leur passé, avant les autres peuples du monde et avant les soucis érudits des chercheurs (Devisse 1981a). Le présent ouvrage n’aurait pu être rédigé sans l’aide de ce maîtredisparu en 1991et dont nous saluons la mémoire. Il nous avait fait bénéficier de sa longue expérience en dirigeant nosrecherches à l’UFR 03 ArtArchéologie et de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à M. Maurice Picon pour des aspectsrelatifs à l’archéométrie, à M. Claude Constantin pour ses enseignements et son aide à Paris I, à M. Jean Chavaillon, co-directeur du séminaire : « Préhistoire africaine : culture matérielle et archéologie », à M. Michel Fontugne et M. Jacques Evin pour les datations radiocarbone et à M. Jean Claude Miskovski pour l’analyse sédimentologique. Au Sénégal, nous remercions particulièrement le Pr. Hamady Bocoum, chargé de recherches à l’IFAN-CAD. Sans son soutien, nos recherches archéologiques dans la vallée du fleuve Sénégal seraient absentes du livre.  Que le Pr. Adama Diop, qui a dirigé notre premier travail universitaire, trouve ici l’expression de notre profonde gratitude. J’adresse, également, mes remerciements au Pr. Aboubacry Moussa Lam, Président de la commission de recherche de la FLSH,au Pr. Abou Aydara, au Pr. Papa Alioune Ndao,Directeur de l’école doctorale ARCIV,au Pr. Cyr Descamps, au Pr. Babacar Sall, au Pr. Omar Sankharé, au Pr. EtienneTeixeira, Curateur aux thèses des Écoles doctorales ARCIV et ÉT.HO.S, pour leurs soutiens et encouragements qui n’ont jamais faibli. Á tous mes collègues du Département d’Histoirede l’UCADÀ la mémoire du Docteur Guy Thilmans et du Pr. Brahim Diop arrachés à notre affection respectivement en 2001et en 2007. À mon frère et ami Kéba Massamba Thiam pour le soutien précieux qu’il m’a apporté au cours de ma scolarité.À mes amis Ndiogou Dieng et son épouse Sophie Corbeau à Paris, à Mouhamadou Lamine Touré, à Cheikhou I. Sylla. À mon épouse et à mes enfants pour toutes les privations liées à ma qualité d’enseignant-chercheur.
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents