Du vélocipède à la bicyclette
295 pages
Français

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Du vélocipède à la bicyclette , livre ebook

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295 pages
Français

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Description

Cet ouvrage réunit de nombreuses images de cycles, importants ou curieux, exposés, restaurés et conservés par les musées et les collectionneurs. Il donne pour chacun les explications mécaniques et le cheminement historique. Cet aventure technologique nous conduit de la machine à courir du baron Drais jusqu'au vélo bien accompli de 1939.

Informations

Publié par
Date de parution 28 août 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782336849256
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Gérard De Smaele






Du vélocipède à la bicyclette
dans les livres et revues de 1817 à 1939


Le cheval bleu



Préface de Raymond Henry
Copyright

© Gérard De Smaele, 2018
www.desmaele5str.be

© BK ADAMS, 2018 : ill. de couverture (photo : G. De Smaele, nov. 2016)

Layout : André Tourneux

Dépôt légal : KBR, Bruxelles, 2018
Sabam, 2018

© L’Harmattan, 2018
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.editions-harmattan.fr

EAN Epub : 978-2-336-84925-6
Dédicace

À sa venue, le vélo était une machine à échelle humaine.
Avec le moteur et la technologie, on devait pouvoir libérer l’homme de ses contraintes.
C’était sans compter avec les faiblesses de l’âme.

À tous les chevaliers de la pédale !

Gérard DE SMAELE
Faurœulx, 2018
Blue Horse
Blue Horse (en couverture) est une œuvre de l’artiste afro-américain BK Adams, alias « I AM ART » (États-Unis, °1972). Réalisée en 2009 et offerte par son auteur au Smithsonian National Museum of African American History and Culture (Washington, D.C.), l’œuvre est en fibre de verre, résine artificielle, toile de canevas, feuilles d’aluminium, métal, bois, fourrure artificielle, acrylique, fil textile, vinyle, mousse polyuréthane. Ses dimensions sont de 221 × 213.4 × 87.6 cm. Elle pèse 110,2 kg.

Selon BK Adams, ce « Cheval bleu » évoque la transformation. Conçue comme une représentation métaphorique du temps, de l’espace et du lieu, cette sculpture symbolise aussi l’évolution des moyens de transport terrestre depuis le cheval. Pour son créateur, l’association entre la bicyclette, le cheval et le chiffre 3 fait référence à une histoire personnelle. Dans sa prime jeunesse, BK Adams, inspiré par le mythe d’Icare, avait entrepris de dévaler à vélo un à-pic. L’expérience prit fin sur un lit d’hôpital, sur lequel il resta immobilisé plus de huit semaines. Une fois rétabli, le jeune garçon se tourna désormais vers le dessin, un moyen d’expression jugé plus raisonnable. BK Adams cite cette expérience comme l’élément décisif de son orientation future, celle qui l’a converti en artiste.

L’histoire des moyens de transport individuels nous dévoile le lien étroit entre le destin du cheval et celui de la bicyclette, qui au XIX e siècle se mua en une lutte de plus en plus serrée. Après une collaboration millénaire entre l’homme et l’équidé, ce dernier n’en sortit malheureusement pas vainqueur. Les amis des animaux jugèrent cependant qu’on lui avait rendu sa liberté, laissant l’homme poursuivre seul sa périlleuse aventure.

Nous remercions l’artiste de son aimable autorisation de reproduction.


http://bkadamsiamart.tumblr.com/bio

© BK ADAMS, 2018
Préface
« Tiens, encore un livre sur le vélo », pensez-vous. Oui, encore un. Mais peut-être pas tout à fait comme les autres.

Non, ce n’est pas une de ces multiples biographies de gloires cyclistes présentes ou passées, ou d’autres qui le sont moins ; non, ce n’est pas le récit d’un de ces voyages autour du monde devenus banals à force de répétition malgré leurs péripéties attendues.

Ce n’est pas non plus – catégorie moins populaire et plus scientifique – le fruit de patientes et savantes recherches historiques comme ont su les conduire Keizo Kobayashi, Jacques Seray, Claude Reynaud, Francis Robin et quelques autres. Cet ouvrage ne fait pas un sort à une légende, n’éclaire pas dans le détail un événement particulier ou l’une des multiples inventions qui ont conduit à la bicyclette ; il ne met pas au jour le vrai visage d’un personnage célèbre, ne fouille pas les débuts du vélocipède et n’analyse pas la première randonnée cycliste.

Mais il n’est pas sans rapport avec toutes ces recherches : il réunit leurs résultats épars dans des publications de référence pour proposer à un public moins averti une chronologie de faits, de mécanismes et d’images. Il me rappelle un peu cette Histoire de la littérature française qui était autrefois la bible des classes littéraires de première et terminale du lycée ; les auteurs et leur œuvre y étaient sommairement présentés et analysés, de sorte qu’en un seul volume on disposait d’un panorama complet et chronologique de la littérature française. Cette approche me paraît être l’un des intérêts de cet ouvrage. Il dresse le cheminement de l’évolution du cycle, par ses voies royales et dans quelques-unes de ses impasses mécaniques.

Il s’adresse non pas aux spécialistes – puisqu’il s’appuie sur les travaux de ces spécialistes – mais aux passionnés de l’évolution du vélo qui souhaitent aller au-delà de la simple curiosité et que les nombreuses références inciteront à s’aventurer plus loin encore dans la « culture vélocipédique ». En ce sens, il a une dimension pédagogique et vulgarisatrice en phase avec la place que prend, par la force de la logique, le vélo dans notre société inquiète des méfaits de la pollution et des causes du réchauffement climatique. On semble découvrir ses bienfaits sur la santé, on s’aperçoit qu’il peut en toute simplicité rapprocher les hommes et solutionner des problèmes de circulation devenus insolubles. Il est de toutes les publicités. Les hommes politiques lui font les yeux doux. Bien sûr, on est habitué à ce que leurs paroles ne soient pas toujours suivies d’effets. Mais c’est un signe. Un signe que le vélo a la faveur des hommes de bon sens et, par voie de conséquence, de plus en plus de ceux qui devraient en être pourvus. Les voies cyclables (ou prétendues telles) ne se multiplient-elles pas dans les villes

Cet ouvrage, sans en avoir l’air, s’inscrit dans cette évolution des mentalités, par son auteur et par son contenu.

Son auteur : Gérard De Smaele, spécialiste de la restauration des œuvres sur papier (affiches, estampes, reliures…) et du banjo à cinq cordes, qui a publié plusieurs ouvrages sur ce sujet pour le moins peu commun. Après une licence en éducation physique, il bifurque et se tourne vers la musique. Mais on y gagne difficilement sa vie. La reliure l’attire. Une formation le conduit à un poste de restaurateur de livres anciens et d’œuvres d’art sur papier à la Bibliothèque royale de Belgique à Bruxelles. Il passe vingt-cinq années à l’atelier de restauration des estampes de cet établissement situé en face d’un autre bel immeuble ancien qui abrite le musée des instruments de musique… qui est le lien avec le banjo, mais pas avec le vélo ! Rien ne le destinait donc à s’intéresser d’aussi près au vélo sinon qu’il est cycliste, un cycliste quotidien, sincère et solitaire, dans l’air du temps.

Son contenu : il répond en somme à un besoin diffus de la société de connaître le passé, l’évolution de cet instrument dont la pratique revient « furieusement » (aurait-on dit au début du XX e siècle) à la mode. Beaucoup n’ont comme souvenir du vélo que le tricycle de leur première enfance, à la suite duquel ils sont passés au VTT sans se poser de question. Les questions viennent maintenant. Cette aspiration nouvelle n’est pas sans rapport avec l’actuel intérêt pour la généalogie. Voici en quelque sorte une généalogie du vélo. Dans la pensée collective, le vélo ancien est de moins en moins perçu comme un « vieux vélo » (bon pour la déchèterie), mais comme un « vélo vintage » ou, plus dignement, une « antiquité », un réel objet de musée.

Cette chronologie historique et pédagogique a deux composantes : l’une mécanique, l’autre esthétique. La mécanique – ses progrès et ses impasses – est le fil de l’évolution à travers les remous de la société et de l’Histoire. Mais la dimension esthétique s’inscrit aussi dans le regard de la société sur les objets et ceci d’autant plus qu’ils s’adressent à une clientèle cultivée disposant d’un certain pouvoir d’achat. Mais, même sans cela, on ne peut pas empêcher un modeste artisan de réaliser un bel objet chaque fois qu’il en a

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