TEJAY VAN GARDEREN " Cadel Evans n est pas fini"
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TEJAY VAN GARDEREN " Cadel Evans n'est pas fini"

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Cinquième du Tour et meilleur jeune, le coureur américain est l'une des révélations de la saison. Il croit en ses chances et se donne deux ans pour monter sur la plus haute marche du podium.

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Langue Français

Extrait

TEJAY VAN GARDEREN " Cadel Evans n'est pas fini"
"Le Tour pourrait être très différent l'année prochaine. Alberto Contador sera de retour et Chris Froome aura peut-être une nouvelle équipe."

Quels souvenirs gardez-vous de votre Tour de France 2012 ? Vous êtes-vous surpris ? Il était exceptionnel. Jamais je n'aurais imaginé que je finirais 5ème. Si vous m'aviez dit cela au départ, je vous aurais pris pour un fou. Ce résultat m'a ouvert des portes et m'a permis de réaliser que je pourrais finir encore plus haut dans deux ou trois ans. Sincèrement, en regardant en arrière, je me suis surpris. Mais durant le Tour, vous êtes sur votre vélo à faire votre job, vous n'avez pas trop l'occasion de penser à ce que les médias disent sur votre compte ou ce que le public pense. C'est comme n'importe quelle course : vous essayez juste de faire votre job en tentant de garder contact avec la roue devant vous.

Que s'est-il passé entre le Tour 2011 et le Tour 2012 ? Avez-vous franchi un palier ? Je l'ignore. La différence tient à la nature de mon rôle et l'équipe dans laquelle je me trouvais. Chez HTC-Highroad, nous étions toujours en train de travailler pour Mark Cavendish. Chez BMC, j'ai bossé pour aider Cadel. Si tu es capable de rester avec ton leader lors des étapes de montagne, logiquement, tu monteras au classement général.

L'année prochaine, c'est tout pour le Tour ? Je vais continuer à essayer de progresser sur les courses par étapes d'une semaine, comme cette année. Après, il est trop tôt pour échafauder des plans pour la saison prochaine. J'ai encore beaucoup de courses cette année. Mais il est clair que chez BMC, le Tour est toujours un objectif majeur. Donc peu importe mon rôle, je ferai mon job à 100%.

Vous sentez-vous capable de devenir un leader ? L'équipe et l'ensemble du staff ont placé beaucoup d'espoirs en moi. Je travaille bien avec tous les coureurs de l'équipe. Il règne une excellente atmosphère entre nous. Donc nous avons le potentiel pour faire quelque chose de grand, peu importe que ce soit Cadel, moi ou quelqu'un d'autre. Chez BMC, le travail d'équipe est tout simplement incroyable.

Vous avez terminé le Tour devant Cadel Evans, votre leader, au général. Ce résultat peut-il changer la hiérarchie au sein de l'équipe ? Cadel est encore le leader de l'équipe. Il a sans aucun doute le potentiel pour gagner à nouveau le Tour. Il a eu beaucoup de choses à 14 - Le Sport Vélo n°19 - Septembre 2012 gérer depuis sa victoire en 2011. Une fois que vous gagnez, vous avez beaucoup d'obligations, sans même mentionner le fait qu'il soit devenu père. Il a le talent pour remonter sur la plus haute marche du podium et il sera de retour l'an prochain pour gagner.

Frankie Andreu, directeur sportif de l'équipe continentale Kenda/5-Hour Energy et reporter sur le Tour pour Bicycling.com, a affirmé que vous étiez en mesure de gagner le Tour sous deux ou trois ans. Etes-vous d'accord avec lui ? C'est certainement possible, mais il ne va pas m'être donné. L'équipe me fait énormément confiance, notamment grâce à ce que j'ai réalisé cette année, mais il y a encore quelques niveaux à franchir avant que je ne me monte sur la plus haute marche du podium.

Quel est votre programme d'ici la fin de saison ? Il n'est pas encore défini, nous devons encore en parler avec l'équipe.

Qu'avez-vous appris lors de votre passage chez Rabobank Continental ? J'ai eu la chance de courir des courses professionnelles alors que j'étais encore très jeune. J'ai en quelque sorte pu apprendre très tôt la dynamique et la façon dont se courrait une course pro. Acquérir des habitudes et une routine

(sic) : échappée, chasse du peloton, puis la course repart... Alors qu'en juniors et dans les courses de moins de 23 ans, on a l'impression que le but est d'attaquer tout le temps sans raison. J'ai aussi appris une autre langue. Je parle pas mal le néerlandais maintenant.

Est-ce votre père, Marcel, qui vous a transmis le virus du cyclisme ? Il vient des Pays-Bas (d'où son nom, van Garderen, Ndlr), donc il a grandi sur son vélo de course. Quand j'avais environ 8 ans, je le suppliais de m'emmener avec lui pour rouler. Bien entendu, j'étais trop jeune et je ne pouvais pas suivre. Mais finalement, lorsque je suis devenu plus grand, il m'a donné un vélo qui me convenait et avec lequel je pouvais rouler. C'est là que j'ai commencé à le suivre. Nous avons tout d'abord couru en groupe et pris part aux courses du mardi soir. C'était sympa de courir avec lui. Nous regardions également où se déroulaient les championnats juniors et nous traversions tout le pays pour nous rendre sur place. Je me suis vraiment éclaté durant cette période.

Dans quels domaines devez-vous encore progresser ? J'ai perdu du temps sur le vainqueur en montagne et lors dans le contre-la-montre. Je dois donc progresser dans ces deux secteurs. Il faut faire ça tout en apprenant à rester calme. Parfois, je peux devenir un peu anxieux avant la dernière montée. Je dois apprendre à être plus patient, à savoir lorsqu'il est utile de se battre pour conserver sa place dans le peloton et savoir quand rester "relax". Ce petit gain d'énergie vous permet de gagner du temps sur trois semaines de courses.

Toute l'Amérique est derrière vous, ressentez-vous cette pression ? J'ignore si je ressens de la pression. J'ai une bonne équipe autour de moi et de grands coéquipiers. Mais vous ne pourrez jamais comparer le Tour de France aux autres courses. Et la course pourrait être très différente l'année prochaine. Alberto Contador sera de retour et Chris Froome aura peut-être une nouvelle équipe. Cela pourrait donc être très différent. Vous savez, les choses sont assez simples, vous devez juste faire du mieux que vous pouvez tout en saisissant les opportunités et en contrôlant les choses que vous pouvez contrôler.

Avez-vous une idole ? Greg LeMond ou Lance Armstrong ? J'ai énormément de respect pour ces deux gars et pour ce qu'ils ont accompli durant leur carrière. Mais je ne peux pas dire que j'ai une idole.

En dehors du Tour, quelle est votre course favorite ? J'aime beaucoup Liège-Bastogne-Liège et Paris-Nice. Elles sont toutes les deux très dures et possèdent une grande histoire. Il n'y a que les coureurs complets qui s'y imposent. Et quand vous courrez sur ces routes, vous pouvez juste vous dire que ces gars les ont arpentées tellement de fois... Sur ces courses, on court pour l'histoire.

Tejay van Garderen Né le 12 août 1988 à Tacoma (Etats-Unis) 1m85 - 69 kg - Puncheur/Baroudeur Débuts pros : 2008 Nombre de victoires : 6 Carrière : Rabobank CT (2008-2009), Team HTC - Columbia (2010), HTC - Highroad (2011), BMC (depuis 2012) Palmarès : Tour du Haut-Anjou (2009), Circuit Montanes (2009) Tour de France : 2011 : 82ème, 2012 : 5ème (meilleur jeune) Tour d'Espagne : 2010 : 35ème (contre-la-montre par équipes)

"Que je gagne le Tour ? C'est possible"

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