Croissance, crises et mutations économiques
198 pages
Français

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Croissance, crises et mutations économiques , livre ebook

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Description

Quel sera le monde économique de demain ? Quelles activités sont porteuses d'avenir ? Quelle physionomie prendront les marchés à l'échelle internationale ? Quels obstacles majeurs devrons-nous franchir pour assurer la transformation de notre monde actuel vers un économie propre et soutenable à long terme ? Cet ouvrage s'efforce de répondre à ces questions en apportant une vision entrepreneuriale de la mondialisation qui en fait son originalité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 74
EAN13 9782296802261
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Page de titre Page de Copyright REMERCIEMENTS Préface Préambule I. Dans quelle économie vivons-nous ? II. La mécanique du modèle III. Croissance et maturité IV. Aux limites du modèle V. Le modèle égoïste VI. Mondialisation et mutation de l’économie

© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
 
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
 
ISBN : 978-2-296-54290-7
EAN : 9782296542907
REMERCIEMENTS
Je voudrais remercier Michel Cabart, un compagnon de route du conseil, avec qui j’ai cheminé dans ce métier durant de nombreuses années. Les conseils et les corrections qu’il m’a prodigués avec sa grande clairvoyance et sa brillante intelligence m’ont été de la plus grande utilité.
Je remercie aussi Christian de Boissieu pour son soutien. Il m’a fait l’amitié de sa préface et le présent de sa confiance, j’en suis très honoré.
Je remercie Christian Poujardieu et Michel Repiso, deux grands patrons éclairés aujourd’hui à la retraire, ainsi que Frank Jubelin pour leur relecture et leurs conseils avisés. J’y associe Michel Martin-Roland, journaliste et écrivain, pour ses suggestions pertinentes.
Je remercie enfin Catherine Andrieu pour son soutien, sa patience, son dynamisme et sa gentillesse.
Je dédie ce livre à mes filles Audrey et Camille. On peut être fier de son travail mais on ne l’est jamais autant que de ses enfants.
 
 
Roland Couture
Préface
par Christian de Boissieu 1
Le beau livre de Roland Couture propose un éclairage pertinent et stimulant sur les changements structurels intervenus depuis quelques décennies (la mondialisation, les nouvelles technologies, la montée des services, les nouveaux comportements des entreprises et des consommateurs…), et leurs implications économiques et sociales.
La rétrospective n’est mobilisée que pour tendre vers l’interprétation des événements en cours (y compris la crise mondiale) et vers les bases de la prospective. Au cœur de la démonstration figurent en première place les exigences de productivité et de compétitivité, non indépendantes l’une de l’autre.
Comme l’avait noté Alfred Sauvy il y a longtemps, la productivité n’est pas, à terme, l’économie de l’emploi. Si, à court terme, le progrès technique peut être « récessif » (c’est-à-dire éventuellement défavorable à l’emploi), il devient rapidement « processif », c’est-à-dire favorable à l’embauche. L’expérience américaine des années 1990 et 2000 (jusqu’à l’explosion de la crise en 2007) le confirme, mais l’exemplarité de cette expérience a été remise en cause par les excès de l’endettement, de la finance en général, et la pression nuisible exercée sur les entreprises par la quête de rentabilité financière maximale à court terme. <?dp n="10" folio="10" ?>
Tout ce qui est dit, en combinant et intégrant avec un talent rare la micro et la macro-économie, sur les ressorts de la croissance est d’une actualité brûlante.
 
Alors que la crise mondiale n’est pas achevée et que se surajoute pour nous la crise dans la zone euro (Grèce, Irlande…), l’Europe fait figure de zone de basse pression, en comparaison des autres régions du monde, du point de vue de l’activité et de l’emploi. Les projections « au fil de l’eau» à l’horizon 2020 ne sont guère plus encourageantes. Seule la mise en œuvre, dans chaque pays européen et avec l’appui de l’échelon communautaire, d’un programme « schumpétérien » organisé autour de la R&D, de l’innovation, des nouvelles technologies, de l’enseignement supérieur, du développement des PME, etc. nous permettra d’échapper au « fil de l’eau ».
Il fallait être keynésien face à la crise, surtout après la faillite de Lehman Brothers. Les politiques monétaires et budgétaires ont assuré l’essentiel, en évitant le pire. Désormais, c’est le programme schumpétérien centré sur les politiques de l’offre et l’exigence de compétitivité des entreprises qui doit prendre le relais, face aux défis mais aussi aux opportunités nés de l’affirmation des grands pays émergents (dont bien sûr la Chine).
Plus précisément, il faut arriver à marcher sur les deux jambes, c’est-à-dire à la fois réduire les déficits publics et les dettes publiques et mettre en œuvre des stratégies actives de croissance pour résorber le chômage.
 
Les deux jambes sont-elles compatibles ? Oui, à condition d’accélérer le redéploiement des budgets publics (Etats et<?dp n="11" folio="11" ?>collectivités locales) vers moins de dépenses de fonctionnement et d’intervention et plus de dépenses d’avenir, et de mieux mobiliser l’épargne privée abondante pour l’attirer vers le financement des entreprises, du développement durable, des PME dynamiques et en croissance.
Préambule
Je ne suis qu’un simple observateur de l’économie, un passant qui s’attarde pour observer les détails de ce monde de chiffres et d’humain. Ingénieur de formation, la physique me fascinait mais l’économie m’a absorbé tout entier pendant 30 longues années de conseil auprès de grandes entreprises, d’institutions ou occasionnellement de chercheurs. J’ai plongé dans l’organisation et la gestion des entreprises d’abord, en entrant par le conseil en systèmes d’information, l’audit puis le conseil en management. De projets en conduites du changement, j’ai fini par orienter mes pas vers la veille stratégique et l’intelligence économique qui émergeaient, puis vers le conseil en stratégie.
Au cours de ces années passées à partager les réflexions et les hésitations de nombreux dirigeants d’entreprises, d’institutions ou de collectivités, j’ai accumulé peu à peu les pièces du puzzle qui nous entoure. Elles se sont progressivement associées pour constituer une image du paysage économique qui est le nôtre. C’est cette vision, ce constat que je livre aujourd’hui.
 
En tant que consultant, j’ai souvent commencé mes propositions de services à mes clients par ces mots : « Confronté aux mutations de… ». Je précisais alors les changements profonds d’environnement auxquels l’entreprise faisait face et qui motivaient sa demande d’assistance. Mais qu’en est-il vraiment de cette notion de<?dp n="14" folio="14" ?>« mutation économique » ? Quelles différences existe-t-il avec une crise économique par exemple ? La restructuration d’une entreprise constitue-t-elle en soi une mutation pour celle-ci, pour ses clients, ses salariés, ses fournisseurs ou pour les autorités locales ?
Le monde économique actuel tire sa richesse du progrès, c’est-à-dire du changement. L’émergence, la disparition ou la transformation de leaders de marchés est le résultat des actions et l’illustration des efforts que réalisent les entreprises. Combien de compagnies dominantes de la première moitié du 20e siècle comptent encore aujourd’hui ? Fort peu, et celles qui restent peuvent s’enorgueillir de leur longévité exceptionnelle. Sont-ce les crises ou des mutations économiques qui les ont abattues, transformées ou en ont fait surgir d’autres? Que sont devenus les métiers qui les ont animés ? D’où viennent les leaders d’aujourd’hui ? Que sont, dans ces conditions, les crises et mutations qui nous traversent ? Finalement une sorte de normalité ou quelque chose d’autre?
 
Si l’on peut assimiler les crises économiques à des phénomènes ponctuels et passagers, des orages provisoires et parfois violents de la consommation, de l’investissement, des conditions financières ou des échanges internationaux, on subodore naturellement qu’il en va autrement des mutations.
Les mutations économiques sont des changements significatifs, durables et irréversibles à court terme sur un domaine considéré. <?dp n="15" folio="15" ?>
Pour le Pôle Interministériel d’Anticipation des Mutations Economiques avec lequel j’ai eu le plaisir de travailler, j’ai écrit ce qui suit : « Une entreprise, un secteur d’activité, une filière sont des systèmes économiques en mouvement dont la survie et la prospérité reposent sur des équilibres dynamiques permanents entre changement introduit pour améliorer une situation et adaptation réalisée pour survivre et progresser. Si donc changements et adaptations constituent le quotidien de la vie des entreprises, il faut alors considérer qu’une mutation est une évolution différente, une inflexion nette ou progressive des tendances en cours, en tout état de cause un changement structurel important, irréversible à court terme, qui affecte

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