Contrats spéciaux
138 pages
Français

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Contrats spéciaux , livre ebook

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Description

Développements jurisprudentiels récents dans le droit belge en matière de bail de droit commun et de bail de résidence principale

L’objectif est de faire le point sur la jurisprudence récente en matière de bail de droit commun et de bail de résidence principale, en prenant comme point de départ les arrêts récents de la Cour de cassation et de la Cour constitutionnelle prononcés en la matière.
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Informations

Publié par
Date de parution 09 avril 2015
Nombre de lectures 172
EAN13 9782874557873
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0232€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

RECYCLAGE EN DROIT Centre des Facultés universitaires catholiques pour le recyclage en droit
CONTRATS SPÉCIAUX
Bernard DE C OCQUÉAU Catherine D ELFORGE André D ELVAUX Mathieu H IGNY Yannick N INANE Marie-Pierre N OËL
© 2013, Anthemis s.a. Place Albert I, 9, B-1300 Limal Tél. 32 (0)10 42 02 90 - info@anthemis.be - www.anthemis.be
Toutes reproductions ou adaptations totales ou partielles de ce livre, par quelque procédé que ce soit, réservées pour tous pays.
Dépôt légal : D/2013/10.622/57 ISBN : 978-2-87455-787-3
Mise en page : Michel Raj ePub : ebookme
Réalisé avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Sommaire


Développements jurisprudentiels récents en bail de droit commun et en bail de résidence principale
Mathieu H IGNY
De quelques délais emblématiques du contrat de vente
Catherine D ELFORGE , Yannick N INANE et Marie-Pierre N OËL
Incidences de la réception-agréation dans le contrat d’entreprise sur la charge de la preuve et les responsabilités
Bernard DE C OCQUÉAU et André D ELVAUX
Table des matières
Développements jurisprudentiels récents en bail de droit commun et en bail de résidence principale

Mathieu H IGNY
Avocat au barreau de Bruxelles Collaborateur scientifique au Centre de droit privé de l’Université catholique de Louvain
Introduction
1. Un contrat multiforme . Le contrat de bail peut prendre plusieurs formes. Il existe le bail commercial gouverné par la loi du 30 avril 1951 1 , le bail à ferme soumis à la loi du 4 novembre 1969 2 , le bail de résidence principale régi par la loi du 20 février 1991 3 . Tous présentent une caractéristique commune : ils constituent des « espèces particulières » 4 du « bail à loyer » 5 , plus précisément du « louage de maisons » 6 , que l’on qualifie volontiers de bail (immobilier) de droit commun. Celui-ci est, pour sa part, organisé par des dispositions générales visées aux articles 1714 à 1762 bis du Code civil, que les législations précitées complètent ou remplacent sur divers aspects.
2. Objet de la présente contribution . Depuis quelques années, nous concentrons notre activité de recherche scientifique sur le bail (immobilier) de droit commun 7 , avec un crochet par le bail de résidence principale 8 . Cette contribution se limitera donc volontairement et arbitrairement à ces deux sujets, avec un accent mis sur le premier. Dans ce cadre, nous proposons de faire état de la jurisprudence récente en la matière, en prenant comme point de départ certains arrêts récents de la Cour de cassation et de la Cour constitutionnelle les concernant.

_______________
1 M.B. , 10 mai 1951.
2 M.B. , 25 novembre 1969.
3 M.B. , 22 février 1991.
4 Article 1711 du Code civil.
5 Ibid.
6 Ibid.
7 M. H IGNY , Le bail de droit commun , Guide juridique de l’entreprise, Traité théorique et pratique , 2 e éd., Titre III, Liv. 33 bis , 2011 ; M. H IGNY , « La déficience des installations électriques en droit du bail », R.G.D.C. , 2012, pp. 45 à 56, note sous Cass., 25 mars 2010 ; M. H IGNY , « La délivrance du bien loué en droit commun du bail immobilier », J.T. , 2012, pp. 641 à 643, obs. sous Cass., 21 novembre 2011.
8 M. H IGNY et M. D E S MEDT , « Le bail de résidence principale : modifications législatives et jurisprudence récentes », in B. K OHL (éd.), Le bail et le leasing immobilier , Coll. Commission Université-Palais, vol. 112, Liège, Anthemis, 2009, pp. 69 à 244.
Chapitre 1
La délivrance des lieux loués 9
3. Arrêt du 21 novembre 2011 de la Cour de cassation 10 . « En vertu de l’article 1719 du Code civil, le bailleur est obligé, par la nature du contrat, et sans qu’il soit besoin d’aucune stipulation particulière :
1° de délivrer au preneur la chose louée, 2° d’entretenir cette chose en état de servir à l’usage pour lequel elle a été louée et 3° d’en faire jouir paisiblement le preneur pendant la durée du bail.
Conformément à l’article 1720 de ce Code, le bailleur est tenu de délivrer la chose en bon état de réparations de toute espèce.
Il suit de ces dispositions que, lorsque le bail porte sur un bien spécialement destiné à une exploitation déterminée et aménagé en vue de celle-ci, le bailleur doit, sauf convention contraire, délivrer le bien en un état qui rende cette exploitation possible, compte tenu des prescriptions administratives applicables lors de la conclusion du bail, et, sous réserve d’une modification postérieure de celles-ci, maintenir le bien dans cet état pendant la durée du bail ».
Section 1 L’article 1719, 1°, du Code civil
4. La première obligation du bailleur . D’après l’article 1719, 1°, du Code civil, « le bailleur est obligé par la nature du contrat, et sans qu’il soit besoin d’aucune stipulation particulière : 1° de délivrer au preneur la chose louée ». La délivrance est un acte purement matériel qui représente « la mise de la chose louée à la disposition du preneur » 11 et peut se manifester de diverses façons (par la remise des clés, la communication des codes d’accès, etc.).
La Cour de cassation parle d’une obligation essentielle dans le chef du bailleur 12 . C’est même son premier devoir 13 . En raison de cette caractéristique, le président du Tribunal de première instance de Bruxelles 14 a ordonné, par décision prononcée sur requête unilatérale basée sur l’article 584, alinéa 3, du Code judiciaire et introduite par la tutrice d’un mineur auquel un bailleur empêchait d’accéder à son appartement, la remise des clés et la délivrance dudit appartement à compter de l’entrée en vigueur du bail intervenant quelques jours plus tard, le tout sous peine d’astreinte.
Il en résulte également que sa méconnaissance peut justifier la résolution du contrat aux torts de son débiteur sur pied de l’article 1184 du Code civil 15 .
5. L’objet de la délivrance . La délivrance doit porter sur l’immeuble décrit dans le contrat. Il a été jugé que, « pour fixer l’étendue des lieux loués, il convient de s’en référer à la convention de bail ; qu’en effet, celle-ci est la loi des parties (article 1134 du Code civil) » 16 . Si elle se réfère à une maison avec garage, ce dernier doit également être remis au preneur 17 .
Par un arrêt du 10 septembre 1965 18 et un arrêt du 27 février 1968 19 , la Cour de cassation a eu l’occasion de préciser que les accessoires du bien loué doivent être mis à la disposition du locataire 20 . Dans le premier arrêt, elle indique que cela vaut même si rien n’est prévu à leur sujet dans le bail, ce dernier les comportant « sans stipulation particulière ». Dans le second arrêt, elle fait valoir que « [l]’obligation de délivrer la chose louée, incombant au bailleur, s’étend aux accessoires de cette chose couverts par le loyer, soit aux commodités immobilières ». Mais que sont les accessoires ? Y. Merchiers les désigne comme étant « les droits nécessaires à la pleine et entière jouissance de la chose en raison de sa nature même » 21 . Pour les Pandectes , ce sont des éléments que « le locataire y a vu. L’eau est évidemment un accessoire de la maison, et le locataire a pu en considérer l’usage comme faisant partie du prix de la location » 22 . Terminons en signalant qu’un objet ne pourra constituer un accessoire que s’il est « couvert par le loyer », s’il fait « partie du prix de la location ». En cas de contestation ne pouvant trouver sa solution dans les dispositions contractuelles, elle devra être tranchée en se fondant sur le montant du loyer. Pour qu’un élément puisse valablement être retenu comme un accessoire (p. ex., un garage), il faut que le loyer soit suffisant pour le couvrir avec le principal (p. ex., une maison).
Section 2 L’article 1720, alinéa 1 er , du Code civil
6. Les réparations de toute espèce . L’obligation de délivrance qui incombe au bailleur est plus large que le simple fait de devoir remettre le bien à son cocontractant. L’article 1720, alinéa 1 er , du Code civil le contraint également à le lui livrer « en bon état de réparations de toute espèce ». Toutes les réparations sont visées par cette disposition 23 . On peut donner comme exemple « le rafraîchissement des papiers peints et peintures, la bonne fermeture des portes et fenêtres, le bon état des canalisations d’eau, de gaz, d

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