Géostratégie des entreprises

Claude Garrier

Description

L'auteur montre aux entrepreneurs africains que l'étatisme français est préjudiciable à la croissance de leur activité. Les propositions pour la zone OHADA sont aussi nécessaires pour les PME d'Europe souvent plus grosses que leurs cousines africaines et d'autant plus en mesure de "monter à l'assaut" commercial de la planète. L'ouvrage expose les modes de raisonnement du géo-stratège et présente divers outils juridiques.

Sujets

• Droit
• Management
• Économie
• JUSTICE
• Gestion
• entreprises
• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juillet 2014
• Nombre de lectures: 36
• EAN13: 9782336352305
• Langue: Français

Extrait

Couverture
4e de couverture
Collection « Le droit en marche »
dirigée par C. Garrier
« Le droit en marche » est une collection qui fait le point sur l’évolution du droit dans le vécu des peuples qui furent colonisés, et ses retombées dans les sociétés contemporaines, africaines et française.
Le droit est une construction vivante issue de la société à laquelle il est appliqué. Analyser le droit en marche ne se borne pas à appliquer la méthode juridique aux textes, mais à observer :
– les hommes :
ο les hommes politiques et leurs conseils qui rédigent ce droit,
ο les fonctionnaires chargés de sa mise en œuvre,
– la société dans laquelle le droit est né ;
– celle à laquelle il est appliqué ;
Le droit est également, à un moment déterminé, l’outil du groupe qui a su par ruse, par manœuvres, s’emparer du pouvoir. Le droit colonial a imposé une relation entre deux civilisations aux mœurs, aux coutumes, à l’histoire notoirement différentes.
Les indépendances n’ont pas entraîné l’abrogation des textes du droit colonial, ni leur remplacement par des dispositions dérivées des coutumes africaines. Le droit continue d’être écrit dans la langue du colonisateur alors que les « parlers locaux » sont très vivants. La sociologie des vécus ne peut être ignorée.
L’étude du droit ne peut être dissociée de celle de l’économie. L’Afrique est aujourd’hui un enjeu entre grandes puissances.
La collection se doit de publier des ouvrages qui couvrent l’ensemble de ce panorama et offrent aux gouvernants actuels et aux oppositions, les outils d’une perception rénovée de ce continent et d’une autre façon de le gérer, d’y vivre et d’y produire.

Dernières parutions

Jean-Claude LAVAUD, Le messager du crocodile ou les tribulations d’un jeune Turka , roman, 2013.
LE TOUBABOU, Cruelle Côte d’Ivoire. L’éléphant et le « machin », 2011.
Claude GARRIER, Côte d’Ivoire et zone OHADA : gestion immobilière et droit foncier urbain , 2007.
Titre
Claude GARRIER



GÉOSTRATÉGIE DES ENTREPRISES

Propositions pour la zone OHADA


Préface du Professeur Mamadou Koulibaly
Du même auteur
Aux éditions L’Harmattan

Défense des populations et développement – un enjeu de la Banque mondiale , 1998, 169 p.
Le millefeuille ivoirien – un héritage de contraintes , 2005, 345 p.
L'exploitation coloniale des forêts de la Côte d’Ivoire – Une spoliation institutionnalisée , 2006, 256 p.
« Diaspora et voyages : deux richesses des Africains », in L’Afrique, histoire d’une longue errance ? , 2007, 235 p.
Forêt et institutions ivoiriennes – La forêt, miroir des pratiques ivoiriennes , 2007, 397 p.
Côte d’Ivoire et zone OHADA – Droit foncier urbain et gestion immobilière . 2007, 290 p.
« Y a-t-il une vérité en Histoire ? », in Décolonisation de l’Afrique ex-française : Enjeux pour l’Afrique et la France d’aujourd’hui (coord. Alexandre Gerbi), 2010
Cruelle Côte d’Ivoire , 2011, 141 p.
Copyright

Illustration de couverture : Chambre de Commerce et d’Industrie
d’Aix-la-Chapelle ( Aachen Deutschland ), photo de l’auteur.

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
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EAN Epub : 978-2-336-70241-4
Dédicace

À mon trisaïeul, Jean-Charles Kraft ( Johann-Karl Krafft ) venu du Tyrol autrichien, architecte, auteur de livres encore recherchés, décédé à Paris le 18 décembre 1833.
PRÉFACE DU PROFESSER MAMADOU KOULIBALY
« L’influence est d’essence politique. On parle de « zone d’influence » couverte par les États dominants et tout individu qui essayent d’influencer les autres. Cependant la mondialisation des échanges a créé une interaction constante entre politique et économie : les réponses apportées à la guerre économique par les états et les groupes industriels le montre abondamment dans le domaine des stratégies d’intelligence. Les stratégies d’influence se développent de même, comparables à un attelage de deux chevaux dont l’un serait nommé « politique » et l’autre « économie », tous deux tirant la même voiture, celle des intérêts de puissance et des intérêts d’entreprise bien souvent liés . » 1

L’ouvrage que vous tenez entre les mains fait 350 pages. L’auteur, Claude Garrier, est un juriste et expert-comptable, consultant international qui enseigne la stratégie des entreprises et le droit de l’ingénierie financière à l’Université Félix Houphouët-Boigny et dans des grandes écoles d’Abidjan.
Depuis la fin du consensus de Yalta, le monde est entré dans la logique géostratégique internationale des économies, des entreprises et des individus qui renforce chaque jour un peu plus la vigueur de la dynamique concurrentielle. Plusieurs ouvrages récents s’inscrivent dans le questionnement de cette époque. David Landes 2 , professeur d’économie à l’université de Harvard, s’interrogeait en 1999 sur les raisons qui font que certains pays sont si riches alors que d’autres sont si pauvres. Sa conclusion est qu’il n’y a pas de miracle qui fasse sortir de la pauvreté. Il n’y a pas de solution parfaite et il n’y a pas d’objectifs du millénaire qui changeraient quoi que ce soit. Il n’y a pas non plus d’apocalypse qui surviendrait brutalement pour détruire les économies. Ce sont les pratiques quotidiennes des peuples et des pays, leurs habitudes culturelles et leur histoire qui déterminent leur destin économique. L’auteur enseigne qu’il convient d’éviter les dogmes fatalistes, d’écouter et de bien regarder les leçons de l’histoire des autres pays et autres peuples, de définir clairement des objectifs réalistes recherchés et de se donner les meilleurs moyens pour y arriver.
La fermeture autarcique et la suffisance arrogante sont les ferments de la pauvreté. L’ouverture au monde et l’humilité de l’apprentissage sont les forces de la richesse des nations. Dans le même ordre d’ouvrages précurseurs, il y a « Guns, germs and steel » du professeur de géographie et des sciences de la santé environnementale de l’université de Californie à Los Angeles, Jared Diamond 3 . Pour cet auteur, l’histoire de l’humanité sur près de 13 000 ans est une suite de conquêtes liant le sort des sociétés humaines aux fusils, aux microbes et à l’acier. En permanence, la conquête de son environnement par l’homme lui donne, sur les différents continents, une culture et une trajectoire différentes en fonction d’un cadre naturel déterminé par le hasard de la création.
Pourquoi, s’interroge l’auteur, les Européens ont-ils colonisé le monde et non l’inverse ? Pourquoi, dirons-nous, l’empereur du Mali en 1235, Soundjata Kéita, n’a pas fait la conquête de la France de Philippe II dit Philippe Auguste, mais que c’est plutôt la France qui, quelques siècles plus tard, fit la conquête du Mali ? Pourquoi ce n’est pas l’empire de Ghana (300-1200) qui réussit la conquête de l’Europe occidentale, mais que ce soient plutôt les almoravides qui finirent par le détruire, pour voir plus tard ces peuples dispersés finir dans le giron de l’Europe ? La réponse qui est généralement donnée est celle de la performance technique et technologique de l’Occident, qui le rend capable de coloniser le monde. Mais alors pourquoi, peut-on se demander, la technologie s’est-elle développée plus tôt là-bas qu’ici, en Afrique par exemple ? Ce type de questionnement pousse la réflexion de Jared Diamond dans des considérations géostratégiques, c’est-à-dire des analyses qui combinent la géographie, l’économie, la population, la culture organisationnelle et les structures de commandements. Daron Acemoglu, professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT), et James Robinson, professeur de sciences politiques à Harvard, reviennent en 2012 sur la question. Pourquoi, se demandent-ils, les nations s’écroulent-elles ? Pour eux, il s’agit d’une réflexion sur les origines du pouvoir, de la prospérité et de la pauvreté des peuples à l’heure de la mondialisation 4 .
Ces deux auteurs porte