ACTUALITE DE L ECONOMIE SOCIALE
286 pages
Français

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ACTUALITE DE L'ECONOMIE SOCIALE , livre ebook

286 pages
Français

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Description

Faisant suite à l'ouvrage Au delà des droits économiques et des droits politiques, les droits sociaux ? qui fait le point sur l'évolution des droits sociaux, ce tome analyse quant à lui les droits sociaux sur les thèmes du travail, de l'emploi, de la santé, la pauvreté...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2008
Nombre de lectures 111
EAN13 9782336265063
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Page de Copyright Page de titre Remerciements CHAPITRE 5 - TRAVAIL ET EMPLOI CHAPITRE 6 - ÉCONOMIE SOCIALE CHAPITRE 7 - FORMATION ET INSERTION PROFESSIONNELLE CHAPITRE 8 - SANTÉ CHAPITRE 9 - DÉPENDANCE CHAPITRE 10 - PAUVRETÉ
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296062986
EAN : 9782296062986
ACTUALITE DE L'ECONOMIE SOCIALE

Michel Maric
Le Comité scientifique de l’Association d’Économie Sociale (AES) :
Edith ARCHAMBAULT, Université Paris I
Maurice BASLE, Université Rennes I
Thomas BARNAY, Université Paris XII
Christian BARRERE, Université de Reims
Philippe BATIFOULIER, Université Paris X - Nanterre, Président de l ’ AES
Cécile BOURREAU-DUBOIS, Université Nancy 2
Jean-Paul DOMIN, Université de Reims, Secrétaire général de l ’ AES
Jean-Marc DUPUIS, Université de Caen
Claire El MOUDDEN, Université de Caen
Chantal EUZEBY, Université Pierre Mendès France de Grenoble
Maryse GADREAU, Université de Bourgogne
Bernard GAZIER, Université Paris I
Dorota GIRARD, Université de Nantes, Trésorière de l ’ AES
Dominique GREINER, Université Catholique de Lille
Bruno JEANDIDIER, Université Nancy II
Marie-Ève JOËL, Université Paris-Dauphine
Guillemette de LARQUIER, Université Paris X - Nanterre
François LEGENDRE, CEE-TEPP
Philippe MOSSE, Université d’Aix-Marseille
Jean-Luc OUTIN, Université Paris I
Jean-Jacques PAUL, Université de Bourgogne
Jean-Michel PLASSARD, Université Toulouse I
Nadine RICHEZ-BATTESTI, Université de la Méditerranée
Olivier THEVENON, INED
Jérôme WITTWER, Université Paris-Dauphine
Le Comité local d’organisation (OMl, Université de Reims Champagne-Ardenne) :
Christian BARRERE, Sophie DELABRUYERE, Jean-Paul DOMIN, Cyril HEDOIN, Michel MARIC, Martino NIEDDU.
Cet ouvrage n’aurait pas pu être publié sans le soutien financier de la Région Champagne - Ardenne , de la Fondation Crédit coopératif, de Cides-Chorum et du Conseil Général de la Marne.
Nous remercions Gaëlle DELEPIERRE qui a assuré le travail de mise en forme du texte, Virginie CLEMENT pour son aide dans la mise en œuvre de ce projet, ainsi et les membres du conseil scientifique pour les avis qu’ils ont formulés.
CHAPITRE 5
TRAVAIL ET EMPLOI

Étrangers et marché du travail français : droit et analyse économique en harmonie ?
Jean-Michel PLASSARD (LIRHE, Université Toulouse II ) Isabelle DESBARATS (LIRHE, Université Toulouse II )
Résumé :
Comment analyser, à l’aune des enseignements de la science économique, l’action des pouvoirs publics français en direction des migrants ? S’inscrit-elle dans la logique des analyses économiques sur l’immigration ou, au contraire, s’en écarte-elle ? L’objectif est d’identifier la façon dont les pouvoirs publics français ont décidé de relever les défis provoqués par certains mouvements migratoires contemporains.

1. INTRODUCTION
La plupart des pays de l’OCDE enregistrent depuis maintenant plus d’une quinzaine d’années une progression importante des flux migratoires. Les origines de ce mouvement des migrations internationales sont multiples. À cet égard et en dépit de ses nombreuses limites, la typologie traditionnellement retenue sur le champ opposant mobilité politique et mobilité économique peut se révéler utile pour éclairer cette évolution.
Les facteurs politiques entendus dans une acceptation très large semblent avoir joué ici un rôle non négligeable. L’effondrement de l’Union soviétique, la chute du mur de Berlin, l’extension des zones de libre circulation et d’installation comme l’Union Européenne fournissent objectivement des opportunités de déplacements à des populations très nombreuses rivées auparavant, parfois de façon autoritaire, à leurs seuls espaces nationaux (DURAND et LEMAITRE, 2006). Durant la même période, les migrations politiques ont pris aussi leurs formes traditionnelles de fuites devant les persécutions, les guerres et les conflits ethniques. Il ne faudrait pas cependant sous-estimer l’influence des facteurs économiques. L’augmentation des flux migratoires est alors mise en relation avec le contexte de mondialisation des activités économiques et de vieillissement des populations des pays développés.
Les migrations internationales sont une question qui travaille fortement les sociétés. Ce sujet sensible demeure au cœur des préoccupations et des agendas politiques présents et sans doute futurs. Il paraît, en effet, probable que les flux migratoires vont continuer à croître, alimentés à la fois par les migrations politiques, les migrations économiques, voire les migrations environnementales, alors même que, dans le même temps, les immigrés ont souvent du mal à s’intégrer sur le marché du travail et dans la société du pays d’accueil.
De nouveaux enjeux et de nouveaux défis conduisent à l’adaptation des politiques migratoires. Dans le cortège des nouvelles préconisations, les instances internationales jouent un rôle moteur. Celles-ci essaient de faire évoluer les migrations internationales « vers un nouveau système de mobilité faisant des migrations un atout pour le progrès économique » et respectueux des intérêts des migrants, des pays d’accueil et des pays d’origine (DAYTON et alii , 2007). Dans cette problématique, la gestion ordonnée des flux pour attirer les compétences nécessaires à l’économie dans un contexte de vieillissement des populations, la lutte contre l’immigration illégale et la mise en œuvre des politiques économiques et sociales destinées à assurer une meilleure intégration des émigrés constituent les piliers d’une nouvelle démarche.
Si peu de pays peuvent échapper à cette problématique, la tâche de certains peut être rendue plus ou moins aisée en raison de spécificités nationales. Comment la France se situe-t-elle dans ce nouveau contexte ? Les particularités struc-turelles de la population immigrée de la France, terre traditionnelle d’accueil, constituent-elles, à l’heure actuelle, des points de tension au regard de la volonté de développer une politique d’immigration choisie, « pensée comme une adaptation aux nouvelles donnes économiques » ?
L’article investit donc la politique migratoire française. Plus précisément, il analyse cette dernière en l’envisageant, à titre principal, sous l’angle des dispositifs législatifs et à l’aune d’une évaluation menée sur sa cohérence au regard du contexte et des divers enjeux socioéconomiques. En ce qui concerne le plan, l’article se décline en deux parties. La première partie pointe les migrations au travers de leurs enjeux contextualisés, tandis que la seconde situe les politiques et leurs évolutions au plan normatif du droit. C’est, au demeurant, une lecture pluridisciplinaire à deux étapes qui est proposée. L’approche économique est privilégiée naturellement dans la première partie au sens où la notion d’immigration choisie s’appuie essentiellement sur l’immigration économique tandis que l’approche juridique décortique une évolution du droit adossée à cette nouvelle problématique.

2. DÉFIS PERMANENTS ET NOUVEAUX ENJEUX DE L’IMMIGRATION
La mise en œuvre d’une politique s’appuie sur un argumentaire adossé généralement à des référentiels théoriques. On ne s’étonnera donc pas que la théorie économique puisse être mobilisée pour jauger des évolutions d’un phénomène complexe concernant diverses parties prenantes à l’aune d’une analyse montrant des avantages et des inconvénients variables pour cette forme particulière de mobilité spatiale. Ce sont, en effet, des méthodologies destinées au thème de la mobilité géographique en général qui sont appliquées à ce champ empirique particulier. On dispose néanmoins d’une véritable économie de l’immigration (BORJAS, 1999) qui balaye les causes et les conséquences de l’immigration légale ou clandestine (HANSON, 2006). De fait, les interrogations portent sur les comportements migratoires, sur les gains d’efficience et enfin, sur le problème éventuel des gagnants et des perdants du processus. Ces divers questionne

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