L Algérie face aux chocs extérieurs
140 pages
Français

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L'Algérie face aux chocs extérieurs , livre ebook

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Description

A l'instar d'autres pays, l'Algérie a connu, en l'espace d'une vingtaine d'années, deux crises majeures - 1986 et 2008 - qui l'ont affectée à des degrés divers mais qui ont eu la particularité de l'avoir poussée à prendre des mesures pour les juguler. Pour se protéger des fléaux extérieurs qui aspirent quotidiennement ses ressources provenant de l'exploitation des hydrocarbures, elle se dote peu à peu d'une politique d'ensemble, visant à construire une économie moderne et compétitive.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 27
EAN13 9782296494602
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Algérie face aux chocs extérieurs
Histoire et Perspectives Méditerranéennes
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud
Dans le cadre de cette collection, créée en 1985, les Éditions L’Harmattan se proposent de publier un ensemble de travaux concernant le monde méditerranéen des origines à nos jours.
Déjà parus
Jean-Michel SALGON, Dictionnaire de l’islamisme au Maghreb , 2012.
Mahmoud OURABAH, Premiers pas. Souvenirs autour d’un projet de développement de l’Algérie, 1963-1980, 2012.
Xavier JACQUEY, Ces appelés qui ont dit non à la torture, 2012.
Daniel LAGOT, Responsabilité de protéger et guerres « humanitaires » .
Le Cas de la Libye , 2012.
Michel BUR, Algérie 60. Mascara-Sétif, 1 er janvier 1960-16 février 1961 , 2012.
Ali ABASSI, Espace francophones tunisiens ou Main de fatma , 2011.
Chokri BEN FRADJ, Oliviers et oléiculture en Tunisie , 2011.
Guillaume D’HOOP, Les Algériens dans le prisme des faits divers, Un e
lecture de la guerre d’Algérie (1954-1962) , 2011.
Sébastien ABIS et Damien CORDIER-FERON, Bizerte, otage de
l’histoire. De la Seconde Guerre mondiale aux indépendances du
Maghred , 2011.
Fabien SACRISTE, Germaine Tillion, Jacques Berque, Jean Servier e t
Pierre Bourdieu. Des éthnologues dans la guerre d’indépendanc e
algérienne , 2011.
Abraham LAHNITE, L’application du Traité de Fez dans la région du Souss , 2011.
Abraham LAHNITE, Le Souss géographique, historique et humain , 2011.
Abraham LAHNITE, Les conditions d’établissement du Traité de Fez , 2011.
Arfaoui KHEMAIS, Les élections politiques en Tunisie de 1881 à 1956 , 2011.
Hamid CHABANI, Le printemps noir de 2001 en Kabylie , 2011.
Makhtar DIOUF, L’islam, un frein au développement , 2011.
Hassane Zouiri, Le Partenariat euro-méditerranéen. Contribution au développement du Maghreb , 2010.
Tarek HEGGY, Le Djinn Radical , 2010.
Mehenni AKBAL, Père Henri Sanson s.j. Itinéraire d’un chrétien d’Algérie , 2010.
Hadj MILIANI, Des louangeurs au home cinéma en Algérie , 2010.
Houria ALAMI M’CHICHI, Le féminisme d’État au Maroc , 2010.
Salah Mouhoubi


L’Algérie face aux chocs extérieurs



L’HARMATTAN
Du même auteur
Sous-développement et extraversion financière du mond e arabe , Publisud, OPU, Alger, Paris, 1983.
La politique de coopération algéro-française : bilan e t perspectives , Publisud, OPU, Alger, Paris, 1989.
L’Algérie et le tiers monde face à la crise , Ettarik, Alger, 1990.
L’Algérie au futur , Dar Ettakafa, Alger, 1992.
L’Algérie à l’épreuve des réformes économiques , OPU, Alger, 1998.
Afrique. L’ère des turbulences , Casbah Éditions, Alger, 1990.
Jeux d’enfants (roman), L’Harmattan, Paris, 2001
Le revenant (roman), L’Harmattan, Paris, 2002.
La mondialisation en marche , ENAG, Alger, 2004
Ahaggar (roman), L’Harmattan, Paris, 2004
Destins éclatés (roman), L’Harmattan, Paris, 2004.
La politique extérieure de l’Algérie et le nouvel ordre économique mondial : de 1970 à 1978 , ANEP, Alger, 2005.
Le NEPAD, une chance pour l’Afrique ? , OPU, Alger, 2005.
L’Honnête homme (roman), L’Harmattan, Paris, 2006
Du désordre à l’ordre. Le monde à reconstruire, L’Harmattan, Paris, 2009
Les vulnérabilités. Cas de l’Algérie , ENAG, Alger, 2010
La fin de l’unilatéralisme américain ? , L’Harmattan, Paris, 2010
La face cachée de la crise financière mondiale , L’Harmattan, Paris, 2010
La régression de l’Afrique et du monde arabe face à l a mondialisation , L’Harmattan, Paris, 2010


© L’HARMATTAN, 201 2
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Pari s
http ://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96386-3
EAN : 9782296963863
Première partie
Choc de deux crises et nouvelles orientations de la politique économique et financière
La crise financière mondiale qui a éclaté dès la fin de l’année 2007, et la récession économique qui s’en est suivie en 2008 ont eu des répercussions négatives sur presque tous les pays de la planète. Certes, ils ont été touchés à des degrés divers mais, une chose est certaine, elles laisseront des cicatrices qui ne se refermeront pas de sitôt. Ces crises ressemblent à un tsunami ravageur, ce qui veut dire que les conséquences seront ressenties durablement. En effet, maintenant, il s’agit de gérer l’après-crise. Tous les pays ont pris des mesures, bien souvent dans la précipitation, pour colmater les brèches dans le tissu bancaire et économique. Après des tâtonnements, voire des atermoiements, les pays durement affectés, notamment les plus développés, ont fini par se rendre à l’évidence que la crise est profonde et qu’il faut s’attendre à des répliques, comme c’est le cas souvent après un séisme dévastateur. D’ailleurs, la faillite financière de la Grèce et les difficultés croissantes du Portugal, de l’Espagne et éventuellement de l’Italie et de la France ont fragilisé la zone euro. Plus grave que cela, des incertitudes planent sur l’avenir même de la monnaie unique. Des politiques drastiques ont été mises en œuvre dans ces pays pour réduire les déficits publics afin de ne pas obérer des économies mises à genoux par la récession économique.
L’Algérie, à l’instar des pays touchés par la crise, est elle aussi confrontée à des difficultés certaines. Ses revenus ont pratiquement baissé de moitié en 2009 par rapport à 2008. Certes, 2008 est plus une année d’exception qu’une année de référence, car elle s’est caractérisée par des niveaux historiques du prix du baril. N’empêche, ses revenus sont passés de 77 milliards de dollars, en 2008 à environ 40 milliards de dollars, en 2009. Cependant, malgré cette baisse drastique, les importations ont continué à progresser. C’est ainsi qu’en 2009, elles ont été pratiquement du même niveau que les revenus tirés de la vente des hydrocarbures. Sur le plan budgétaire, les recettes, constituées à hauteur des deux tiers de la fiscalité pétrolière, ont connu un recul substantiel. Heureusement que les 4000 milliards de dinars du Fonds de Régulation des Recettes ont permis de financer le budget de 2009, en pleine expansion par rapport à celui de 2008.
Cette toile de fond permet de comprendre les tenants et aboutissants de la réaction des pouvoirs publics qui s’est exprimée à travers la Loi de finances complémentaire pour 2009 et reprise dans celle de 2010. L’instauration ou plutôt la réactivation du crédit documentaire vise à donner plus de transparence au commerce extérieur tant en ce qui concerne les flux financiers que la traçabilité des produits. Au fil des années, les importations ont progressé grâce à la manne pétrolière et surtout à la libéralisation sans discernement du marché. L’Algérie est devenue un marché sur lequel se déversent des produits qui, bien souvent, ne sont vitaux ni pour le fonctionnement de l’appareil de production ni pour la satisfaction des besoins essentiels de la population. Pourtant, cette mesure, à savoir l’instauration du crédit documentaire, a suscité beaucoup de commentaires, voire même des critiques acerbes. Or, sa finalité est de préserver les équilibres, tant internes qu’externes du pays.
L’autre mesure qui a été prise, pour endiguer les importations, concerne indubitablement la suppression du crédit à la consommation à l’exception du crédit immobilier. Cette mesure a également suscité des critiques, beaucoup plus de la part des opérateurs économiques algériens que des partenaires étrangers. Il faut peut-être préciser que 90% environ du crédit à la consommation consenti aux ménages algériens, servait plutôt à financer des achats de véhicules et le reste est destiné à l’acquisition de biens durables (par exemple, l’électroménager), eux-aussi importés. En un mot, et c’est là le paradoxe, dans les pays, notamment développés, le crédit à la consommation sert à soutenir la croissance économique alors qu’en Algérie, il a servi essentiellement à favoriser les importations. Pour être encore plus précis, le crédit à la consomm

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