L intégration économique maghrébine
480 pages
Français

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L'intégration économique maghrébine , livre ebook

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480 pages
Français

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Description

L'ouvrage tente d'aborder tous les aspects qui entourent la construction maghrébine : l'histoire, la sociologie, le droit, les institutions, les problèmes sociétaux, l'immigration, les aspirations de la jeunesse, la relation avec l'Union européenne, les réglementations commerciales et douanières, l'économie, la monnaie. L'archaïsme, la défense des privilèges, les lobbys anti-union sont autant d'obstacles à la création d'une Communauté économique maghrébine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2014
Nombre de lectures 58
EAN13 9782336362182
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Titre
Sous la direction de Camille Sari et Abderrahmane Mebtoul







L’Intégration économique maghrébine

Un destin obligé ?

Avec les contributions de : Boualem Aliouat, Achraf Ayadi, Chafik Bakour, Mohamed Bentahar, Inès Bonafi, Gilles Bonafi, Chérif Bouabdesselam, Bouchama Chouam, Abdelkader Djeflat, Abdelatif Fekkak, Mourad Goumiri, Youra Ould Haye, Abderrahmane Mebtoul, Loick Menvielle, Camille Sari, Nadine Tournois, Farid Yaïci, Houria Zaam, Nacer Ben Zina





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Copyright






















© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71229-1
PREFACE POURQUOI UN OUVRAGE COLLECTIF SUR LA CONSTRUCTION D’UN MAGHREB UNI ET DEMOCRATIQUE ?
Il est déplorable de constater que le Maghreb est la seule région au monde qui ne soit pas intégrée, bien qu’elle soit la plus homogène du point de vue sociologique, linguistique et culturel. Les peuples de cette région ont témoigné et témoignent de leur attachement à l’union au point que les dirigeants soient acculés à reconnaître l’utilité de cette intégration et sa nécessité, « mais pas tout de suite ». La crainte de « bouleversements incontrôlables » qu’impliquerait une dynamique unitaire est à l’origine d’un conservatisme stérile et contraire aux intérêts des populations.
Dans quelles circonstances est née l’idée de publier ce livre ?
J’étais à Alger le 10 mai 2011 pour présenter mon ouvrage « Algérie et Maroc : quelles convergences économiques ? » et j’ai assisté à la présentation de l’ouvrage collectif sous la direction de Taïb Hafsi : « Réformes économiques en Algérie ». Mon intervention fut portée sur l’avenir de l’Algérie dans l’espace maghrébin. Abderrahmane Mebtoul et Ahmed Benbitour (coauteurs de ce livre) ont sans ambiguïté affirmé leur attachement au Grand Maghreb. Après mon retour à Paris, A. Mebtoul m’a proposé de coordonner avec lui un ouvrage sur le Maghreb avec des experts maghrébins et internationaux. Nous avons convenu qu’une telle tâche exaltante sera historique et contribuera à tracer la feuille de route de la future communauté économique maghrébine.
Tous les aspects doivent être traités : l’histoire, la sociologie, le droit, les institutions, les problèmes sociétaux, l’immigration, les aspirations de la jeunesse, la relation avec l’Union européenne, les réglementations commerciales et douanières et bien entendu l’économie ainsi que la monnaie. Les réponses positives des collègues professeurs universitaires, chercheurs et experts internationaux furent promptes, témoignant de leur adhésion au dessein maghrébin. C’est une responsabilité lourde de conséquences pour les générations futures que de tenter de cerner les contours de la future Communauté Économique Maghrébine. Les défis sont nombreux et les obstacles ne sont pas à négliger. L’irrationnel, l’archaïsme, la défense des privilèges de certains clans au pouvoir, les lobbys anti-union, la non-prise en compte des aspirations populaires, sont les ingrédients d’un immobilisme anachronique à contre-courant de l’histoire.
La responsabilité de ceux qui, dans l’exercice du pouvoir au plus haut niveau de l’État, auront multiplié les entraves à l’intégration maghrébine, sera lourde devant l’histoire et ils seront jugés sévèrement par une jeunesse sacrifiée. Pendant que le Maghreb s’embourbe dans des chamailleries secondaires, les autres pays émergents progressent à grands pas. La mondialisation nous réserve de mauvaises surprises et les ressources minières ont une fin. Il est dans l’intérêt de cette région de s’unir au plus vite. Que de temps perdu et que d’occasions manquées. L’avenir appartient aux Unionistes. J’ai parcouru ces derniers mois l’Algérie et le Maroc et j’ai constaté combien les Maghrébins aspirent à l’Union. La presse algérienne et marocaine m’a, en toute objectivité, donné la parole sur cette thématique et je les en remercie. Des associations tunisiennes et mauritaniennes m’invitent régulièrement sur le thème de l’intégration maghrébine. Notre ouvrage collectif se veut à caractère scientifique et plein d’audace sur le plan intellectuel. Les experts s’avèrent plus visionnaires que les dirigeants.
Quels sont les thèmes qui seront abordés ?
Le Maghreb, à l’histoire et au destin commun, a connu des heures de gloire avant et pendant les guerres d’indépendance (cf. la contribution de Mohammed Amattat au sein de l’ouvrage : « Quelle gouvernance et quelles institutions au Maghreb face aux enjeux géostratégiques ? »). Il convient de rappeler qu’avant l’occupation ottomane d’une partie du Maghreb à l’exception du Maroc, cette région a vécu sous des empires dont les instigateurs pouvaient venir de l’Est (l’empire fatimide), du Centre-Ouest (l’empire almohade) ou du Sud-Ouest (l’empire almoravide). Il est utile de rappeler les solidarités des maghrébins face à l’envahisseur ottoman, espagnol, portugais ou français jusqu’à l’obtention de leur indépendance. L’appel de Tanger, en 1958, en faveur d’un Maghreb uni est l’illustration ultime de cette volonté unitaire des résistants au colonialisme français. Il est frappant de constater des affinités culturelles qui transcendent les frontières, la musique andalouse en est la parfaite illustration. Coutumes et habitudes sont semblables et les similitudes linguistiques (l’Arabe dialectal et le berbère) très marquées. Les tenues vestimentaires et la cuisine sont identiques malgré les colonisations successives. L’espace maghrébin est beaucoup plus homogène que l’espace européen qui présente des hétérogénéités flagrantes en matière de modes de consommation, de cultures ou de langues.
L’immigration touche pour l’essentiel la jeunesse. Elle est perçue par les Etats comme une chance, un moyen de régler partiellement le problème du chômage et, cerise sur le gâteau, génère des transferts de fonds qui alimentent leurs caisses et pallient l’absence de politique sociale des états. En effet, l’aide apportée par la diaspora à leurs familles restées au pays exonère les pouvoirs publics des dépenses sociales les plus élémentaires. L’Europe y voit au contraire une menace à sa stabilité et à ses équilibres socioéconomiques. Quelles coopérations Nord-Sud et Sud-Sud pour fixer les populations aux pays d’origine ? Quid de la fuite des cerveaux et quelles politiques d’incitation au retour des cadres et des diplômés pour la reconstruction du Maghreb ?
Les problèmes de logement, l’exode rural, la politique d’aménagement des territoires et la nécessaire décentralisation avec un transfert des prérogatives de l’État vers les régions, les départements et la commune ne sont pas à négliger. Les problèmes de la gouvernance, des administrations et des services publics, des établissements publics et privés, la corruption généralisée qui fait du citoyen une victime mais aussi un complice parfois actif doivent être posés. La pauvreté et les inégalités sociales sont-elles prises en compte par les indicateurs du développement humain (polémique sur les critères) ?
La formation initiale et professionnelle sera le grand défi à relever dans une région où la moitié des habitants a moins de 35 ans. C’est une situation explosive et aucun système politique ne pourra y résister. J’enseigne en Algérie, au Maroc ainsi qu’en Afrique de l’Ouest et ce que je constate, c’est que le modèle français demeure prégnant. On forme de futurs cadres dans le tertiaire et les services aussi bien privés que publics. Il faut des gestionnaires, des contrôleurs de gestion, des responsables des ressources humaines, des comptables et des financiers. Mais cela ne répondra pas à l’industrialisation et au développement des secteurs primaires et secondaires. Les modèles chinois et allemands sont plus appropriés. La Chine développe davantage la formation d’ingénieurs en mécanique, électronique, chimie, parachimie, nanotechnologies, NTIC, BTP, travaux publics, agriculture, agro-alimentaire et j’en passe. L’appren

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