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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 mars 2010 |
Nombre de lectures | 294 |
EAN13 | 9782296251786 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 17 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,1350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
La confiance
et les relations sino-européennes
Logiques Sociales
Collection dirigée par Bruno Péquignot
En réunissant des chercheurs, des praticiens et des essayistes, même si la dominante reste universitaire, la collection Logiques Sociales entend favoriser les liens entre la recherche non finalisée et l’action sociale.
En laissant toute liberté théorique aux auteurs, elle cherche à promouvoir les recherches qui partent d’un terrain, d’une enquête ou d’une expérience qui augmentent la connaissance empirique des phénomènes sociaux ou qui proposent une innovation méthodologique ou théorique, voire une réévaluation de méthodes ou de systèmes conceptuels classiques.
Dernières parutions
Hugues-Olivier HUBERT, Céline NIEUWENHUYS, L’aide alimentaire au cœur des inégalités , 2010.
Paul DUCOURNAU, Mettre en banque l’ADN. Enquête sur une biopolitique du consentement , 2010.
Jean-Pierre SIRONNEAU, Lien social et mythe au fil de l’histoire , 2009.
Josette COENEN-HUTHER, L’égalité professionnelle entre hommes et femmes : une gageure , 2009.
Mahir KONUK, Jeunes originaires de Turquie entre l’école et la communauté , 2009.
Eguzki URTEAGA, Andoni EIZAGIRRE, Perceptions sociales sur la science et la technologie en Pays basque , 2009.
Evelyne PERRIN, Identité nationale , amer ministère. Ce qu’en pensent de jeune franciliens , 2009.
Michel VERRET, Lectures sociologiques , 2009.
Yann GUILLAUD, Jean WIDMER (dir.), Le Juste et l’Injuste. Emotions , reconnaissance et actions collectives , 2009.
Chantai NICOLE-DRANCOURT (dir.), Conciliation Travail-Famille : Attention travaux , 2009.
Catherine LEJEALLE, La télévision mobile. Usages , contenus et nomadisme , 2009.
Claude GIRAUD, De la dette comme principe de société , 2009.
David MANDIN, Les systèmes d’échanges locaux (SEL). Circulations affectives et économie monétaire , 2009.
Pierre BARACCA et al., Les animateurs face à l’intégrisme religieux et à l’oppression des femmes. Témoignages , discussion , enjeux de formation , 2009.
Catherine AGULHON et Angela Xavier DE BRITO, Les étudiants étrangers à Paris. Entre affiliation et repli , 2009.
Alexandre DUCLOS, Des formes modernes de cosmopolitisme , 2009.
Eric FORGUES, L’activité symbolique. La formation de soi et de la société , 2009.
Textes réunis par
Z HENG Lihua et Y ANG Xiaomin
La confiance
et les relations sino-européennes
Cinquième séminaire interculturel sino-français
de Canton
L’H ARMATTAN
Cinquième séminaire interculturel sino-français
de Canton
organisé par
l’Université des études étrangères du Guangdong
Avec le concours du
Consulat général de France à Canton
et l’aide de
EDF
PRAGMATY
EMLYON
UNIVERSITE JEAN MOULIN-LYON 3
© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-11430-2
EAN : 978229609114302
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Introduction La confiance et les relations sino-européennes ZHENG L IHUA {1} YANG X IAOMIN {2}
La notion de confiance est à l’ordre du jour, et se demander quelle confiance les Européens et plus particulièrement les Français, et les Chinois éprouvent les uns envers les autres, c’est poser non seulement une bonne question mais aussi une question d’actualité.
La confiance constitue la base de la compréhension, elle-même la clé de toute communication et de toute coopération, notamment dans le monde qui est le nôtre caractérisé, – avec la mondialisation, l’extension dans le temps et l’espace des activités économiques et l’intensification des échanges entre les pays, – par une complexité telle qu’elle est devenue incontrôlable par le marché ou l’autorité.
La confiance repose sur de nombreux présupposés, qu’ils relèvent des domaines interpersonnel, culturel, historique… ou économique, législatif, contractuel, etc. C’est une notion universelle mais son contenu peut différer d’une culture à l’autre. Comme ces divergences prennent différentes formes, basées sur des schémas culturels enracinés au plus profond de nos mentalités respectives, elles méritent d’être explicitées et analysées. C’est dans cet état d’esprit que l’Université des Etudes étrangères du Guangdong a lancé ce cinquième séminaire interculturel sino-français de Canton, portant sur la confiance et les relations sino-européennes avec pour objectif de provoquer des discussions et des débats, entre les chercheurs, les universitaires et les entrepreneurs, chinois et français, sur des problèmes observés lors des contacts interculturels, d’en analyser les raisons avec un regard neutre et lucide, et de mettre en lumière le fond sur lequel la compréhension et la confiance peuvent s’établir.
Le présent volume est le fruit du séminaire. Les textes ont été classés en sept chapitres divisés en deux parties. La première partie, composée de deux premiers chapitres, insiste sur les effets du contexte sur la confiance, soit ici les bases de la culture qui déterminent les relations de confiance, ainsi que les conséquences de la mondialisation sur l’évolution de ce concept. La seconde partie qui comprend les cinq derniers chapitres se penche plutôt sur les effets de la confiance sur les contextes, soit ici le rôle actif qu’elle peut jouer dans les domaines les plus sensibles en situation interculturelle.
Il nous semble utile de signaler, avant d’entrer dans les détails, que la contrainte d’espace et le souci de cohérence nous ont obligés à effectuer une certaine sélection parmi les communications, à en raccourcir d’autres, sans altérer les idées des auteurs ; en outre, malgré un effort d’uniformisation dans la présentation, les auteurs restent les principaux responsables du style et du contenu de leurs articles.
Le premier chapitre, consacré à la culture et la confiance , rassemble quatre articles. C’est Dominique DESJEUX qui ouvre notre recueil. Il nous apporte une réflexion anthropologique sur la notion de la confiance. D’après lui, la compréhension de la confiance varie en fonction des échelles d’observation. A l’échelle macro-sociale, la culture apparaît bien jouer un rôle de programmation des comportements humains en terme de confiance, alors qu’à l’échelle micro-sociale, la confiance relève autant de la stratégie et du calcul des acteurs en vue de réduire les incertitudes liées à la relation humaine, que des diverses formes de contrôle social. Roland DEPIERRE , avec son regard philosophique, nous invite à une archéologie comparée de la confiance pour fouiller dans nos cultures anciennes respectives. Toute confiance, selon lui, oscille entre deux pôles et revêt deux formes principales : l’une relève de la foi dans la crédibilité d’une puissance (fidélité), tandis que l’autre s’établit sur la base d’une assurance devant les garanties d’un système (fiabilité). Les Chinois mettent l’accent sur la fidélité dans les relations interpersonnelles tandis que les Européens font prévaloir les garanties du droit, la fiabilité contractuelle. Selon CHEN Suixiang , linguiste, la graphie du mot confiance ( 信 : xin ) en chinois est en soi révélatrice : « homme » + « parole », ce qui peut se traduire par : « l’homme qui tient sa promesse gagne la confiance d’autrui ». Cette construction dessine à la fois une relation du soi à autrui et atteste de la primauté que les Chinois accordent à l’homme en termes de relations de confiance. L’objectif principal du texte de Bernard FERNANDEZ est d’analyser le « vécu » d’hommes et de femmes confrontés à la réalité chinoise. D’après l’auteur, dans une rencontre qualifiée de « radicale », se glisse un espace de sens et de non sens qui nous oblige à aborder l’enjeu d’une confiance à construire, voire d’une méfiance inconsciente à dévoiler. Il dégage quatre types de rapport à l’Altérité asiatique : Altérité Empathique, Altérité de la Médiation, Altérité de la Frontière et Altérité de Rejet, puis propose le principe d’immersion comme voie conduisant à un art de travailler à l