Microfinance en Afrique de l Ouest
417 pages
Français

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Microfinance en Afrique de l'Ouest , livre ebook

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Description

Comment améliorer l'analyse de la viabilité de la microfinance afin de la rendre plus accessible à tous ? Ce livre tente une réponse à cette importante question sur la base d'une étude comparative de deux institutions en Afrique. L'auteur présente les principaux concepts de microfinance, de finance inclusive et de viabilité et leurs liens avec la théorie économique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2009
Nombre de lectures 376
EAN13 9782296929746
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Microfinance en Afrique de l’Ouest

Quelle viabilité ?
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09962-3
EAN : 9782296099623

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Fodé NDIAYE


Microfinance en Afrique de l’Ouest

Quelle viabilité ?


Préface de Meine Pieter van Dijk


L’Harmattan
A

Mon papa Mbagnick, qui nous manque tant et à qui je dois tout
Ma maman Sally, pour qui et grâce à qui je vis
Mes tantes Maty et Amie et mon frère Macodou, très tôt arrachés à notre affection
Mon beau-père Alioune Ndoye pour les pertinentes discussions sur le développement du Sénégal et de l’Afrique
A tous mes frères et sœurs représentés par notre aîné Mbagnick

A ma femme Fatou Ndoye et ma fille Ndèye Maty Ndiaye en reconnais sance de leur soutien, de leur amour et du précieux temps que je leur ai pris pour rédiger ce livre

A la grande famille de Ngouye et Ndiémé Ndour
A la grande famille de Thierno Baba Aly Sidy Bâ

A Amath, mes camarades, collègues et amis
Remerciements
Je suis profondément reconnaissant à mon promoteur, le Professeur Dr. Meine Pieter van Dijk, pour sa direction, ses conseils, son appui constant et son amitié pour voir cette recherche aboutir. Chaque draft de ce docu-ment a fait l’objet de son analyse méticuleuse et de ses commentaires pertinents. Ma reconnaissance va aussi aux autres membres du comité doctoral, au Professeur Dr. G.C.A. Junne, au Professeur Dr. J. Spronk et au Professeur Dr. J.M.A. Viaene, au Professeur Dr. L. van den Berg, au Professeur Dr. P.A. Comelisse et au Dr. H.A. Moll, notamment pour leurs importantes contributions à cette thèse et pour avoir accepté de participer à son comité.

Mes remerciements vont aussi à mon ami et collègue Makarimi Adé-choubou, avec qui, nous partageons, au sein du Fonds d’Equipement des Nations Unies (FENU), depuis plus de 10 ans, cette exaltante mission de contribuer modestement au développement de la microfinance et à la construction de secteurs financiers accessibles à tous, notamment en Afrique.

Je suis particulièrement reconnaissant à Messieurs René Azokli et Mayoro Loum, respectivement Directeur général de PADME et de ACEP et à leurs collaborateurs, sans la coopération de qui, cette recherche n’aurait pu être conduite. Cette thèse est une modeste reconnaissance de leur importante contribution au secteur de la microfinance dans leur pays respectif, dans l’Union Monétaire Ouest Africaine, en Afrique et dans le monde.
Préface
Voici un livre remarquable du fait de ses profondes analyses internes du développement de deux Institutions de Microfinance (IMF) d’Afrique de l’Ouest sur une période de presque dix ans. Il met l’accent sur la viabilité financière et institutionnelle. Il existe très peu d’études de long terme de ce genre et l’analyse offre au lecteur une perspective de long terme sur la viabilité financière des deux institutions. Les évaluations habituellement conduites, hâtives et ponctuelles, se soucient davantage des ratios d’adéquation du capital et de solvabilité, mais ne fournissent qu’une instantanée image de l’institution.

Fodé Ndiaye connaît très bien le secteur de la microfinance. En effet, de par ses différentes fonctions, il a contribué à la fourniture de services de suivi, d’évaluation, d’appui technique, de prêts et de subventions aux IMF dans les pays en développement. Nous nous sommes rencontrés en 1994 au moment de l’évaluation du système de soutien des petites et moyennes entreprises de IDESI Nacional au Pérou. Je me suis tout de suite rendu compte que Fodé Ndiaye connaissait très bien le domaine de la microfinance et étant donné ma connaissance des petites et moyennes entreprises, ensemble, nous pourrions essayer de créer davantage de liens entre l’offre de services de microfinance avec la demande des petits et moyens entrepreneurs. Ces derniers constituent une importante clientèle que j’ai étudiée dans ma thèse de PhD ayant porté sur le secteur informel urbain au Burkina et au Sénégal, publiée aussi par l’Harmattan en 1986. C’est ainsi que je suis devenu le Directeur de sa thèse de PhD.

Dans ce livre, Fodé Ndiaye analyse, avec compétence, la viabilité des IMF, en sélectionnant un certain nombre d’indicateurs intéressants qui diffèrent de ceux habituellement utilisés. Selon ces indicateurs, les deux institutions étudiées sont en général dans la bonne voie même si des aspects relatifs à la gouvernance, la gestion, la promotion de l’épargne et aux innovations méritent d’être améliorés. L’analyse soignée fournit de claires indications pouvant être utilisées ailleurs.

Fodé Ndiaye introduit aussi le concept de services financiers accessibles à tous d’usage plus large. Il souligne le fait que les pauvres ont d’autres besoins que le crédit ; ceux-ci pouvant s’étendre de la micro-épargne à la micro-assurance.

Enfin, l’auteur donne des recommandations pertinentes prouvant sa profonde connaissance du secteur de la microfinance et des secteurs financiers inclusifs. Dans ce livre, Fodé Ndiaye indique ce qu’il faudrait faire pour assurer, dans le futur, la viabilité financière.

Il met en œuvre sa connaissance et son expérience dans ses fonctions actuelles au sein du FENU et notamment au niveau de son bureau régional de Johannesburg où il soutient le développement des IMF dans toute l’Afrique Australe et Orientale.

C’est pour moi un plaisir d’avoir été le promoteur de cette étude, qui donnera au lecteur une meilleure compréhension de ce qu’est la microfinance.

Meine Pieter van Dijk

Professeur de Gestion de Services de l’Eau,

UNESCO-IHE Institute for Water Education

m.vandiik@unesco-ihe.org
Carte de l’UEMOA et de la CEMAC


Source : www.uemoa.int and www.cemac.cf
Carte du Bénin

Source : Division Géographique du Ministère des affaires étrangères http://www.izf.net
Carte du Sénégal

Source : Division Géographique du Ministère des affaires étrangères http://www.izf.net
Chapitre I. Introduction
La microfinance, définie au sens très large comme la fourniture de produits et services financiers (épargne, crédit, assurance, transfert, moyens de paiement, leasing etc.) aux couches de la population, pauvres et à bas revenus (le niveau de pauvreté variant d’un pays à un autre) par divers intermédiaires financiers professionnels (Organisations Non Gouvernementales (ONG), Banques, Caisses d’épargne et de crédit, Institution financière non bancaire…), est considérée de nos jours comme un outil adéquat pour aider à l’éradication de la pauvreté et contribuer au développement économique {1} .

La microfinance a connu un regain d’intérêt, depuis que les Nations Unies ont déclaré 2005, Année Internationale du Microcrédit et que le Prix Nobel de la Paix a été attribué à la Grameen Bank et à son fondateur, Pr. Muhammad Yunus en 2006.

Littlefield et al. (2003) ont montré comment la microfinance constituait une stratégie efficace d’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) approuvés par les Nations Unies en 2001 (encadré I.1). De même Otero (1999 et 2003) et Adams (1998) ont ramené dans le débat la relation entre la microfinance et le développement. Les effets sociaux de la microfinance sont aussi souvent mis en évidence par différents exemples cités lors des sommets du microcrédit {2} (Daley-Harris, 2005).

Certes cette liaison entre accès aux services financiers et réduction de la pauvreté et développement n’est ni linéaire, ni souvent évidente. Les appréciations sont des fois divergentes sur la capacité de la microfinance à jouer ce rôle positif dans la réduction de la pauvreté. Nous allons, dans les pages suivantes, discuter les arguments des deux camps concernant l’impact de la microfinance sur la pauvreté et le développement. Les étapes du développement de l’offre de produits et services financiers montrent globalement un processus passant de programmes fortement subventionnés et initiés ou appuyés par des bailleurs de fonds dans le cadre de projets ayant des buts plus globaux, à la mise en place d’institutions gérées prof

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