Figures du salariat
215 pages
Français

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Description

Où va le salariat ? Pour nombre d'analystes, l'affaire est entendu : à sa perte. Or la fin du salariat n'est pas prédictible. L'ouvrage traite la question des mutations du travail et de l'emploi dans le mouvement de redéploiement du capitalisme. Ces contributions mettent au jour quelques figures contemporaines : celle du chômeur, de l'intérimaire, du cadre, de l'exécutant... elles veulent être autant de semailles qui préparent à une sociologie critique du rapport salarial...

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2008
Nombre de lectures 271
EAN13 9782336262109
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairicharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296048591
EAN : 9782296048591
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Collection FORUM-IRTS de Lorraine REMERCIEMENTS PRÉFACE INTRODUCTION Chapitre 1 - Salariat en miettes, sociologie en quête Chapitre 2 - Chômage et action publique : une mise en perspective Chapitre 3 - La reconnaissance institutionnelle du travail intérimaire en France ou la codification d’un nouveau rapport salarial Chapitre 4 - Les cadres face à l’effritement de la condition salariale : construction et déconstruction d’une catégorie fordiste ? Chapitre 5 - Travail et modèle(s) productif(s) CONCLUSION - Ali BOULAYOUNE et Lionel JACQUOT BIBLIOGRAPHIE LES AUTEURS “PRÉLUDES” LES CAHIERS DE PRÉLUDES
Figures du salariat
Penser les mutations du travail et de l'emploi dans le capitalisme contemporain

Ali Boulayoune
Lionel Jacquot
Collection FORUM-IRTS de Lorraine
Isabelle VILLERMAIN-LÉCOLIER Catherine SIMON et Estelle GRANDPOIRIER
José ROSE, Bernard FRIOT “La construction sociale de l’emploi des années 60 à aujourd’hui.”, 1996.
Maurice BLANC, Guy DIDIER, Anne FLYE-SAINTE-MARIE “Immigrés en Europe : le défi citoyen.”, 1996.
Roger BERTAUX “Pauvres et marginaux dans la société française.”, 1996.
Stoian STOIANOFF-NENOFF “Qu’en dira-t-on ? Une lecture du livre de Jacques Lacan.”, 1996.
Giuseppina SANTAGOSTINO (Sous la direction de) “Shoah, mémoire et écriture, Primo Levi et le dialogue des savoirs.”, 1997.
Alain BROSSAT “Un communisme insupportable.”, 1997.
Georges NAVET (Sous la direction de) “La cité dans le conflit.”, 1997.
Eirick PRAIRAT “La sanction. Petit manuel à l’usage des éducateurs.”, 1997.
Agnès GUILLOT “Les jeunes professeurs des écoles : devenir enseignant.”, 1998.
Stoian STOIANOFF-NENOFF “Pour une clinique du réel. Lacan et les didactic(h)iens.”, 1998.
Ariane LANTZ “L’Administration face aux étrangers . Les mailles du filet.”, 1998.
Christian MOLARO “Violences urbaines et violences scolaires. ”, 1998.
Eirick PRAIRAT “Penser la sanction. Les grands textes. ”, 1999.
Valentine GAUCHOTTE “Les catholiques en Lorraine et la guerre d’Algérie.”, 1999.
Marie-Jeanne CHOFFEL-MAILFERT, Hans-Jürgen LÜSEBRINK “Regards croisés vers une culture transfrontalière.”, 1999.
Marie-Jeanne CHOFFEL-MAJLFERT “Une politique culturelle à la rencontre d’un territoire.”, 1999.
Alex FAITELSON “Courage dans la tourmente en Lituanie 1941-1945.”, 1999.
Georges NAVET (Sous la direction de) “Modernité de la servitude.”, 1999.
Pierre-André DUPUIS et Eirick PRAIRAT (Sous la direction de) “École en devenir, école en débat. ”, 2000.
Gilbert MEYNIER (Sous la direction de) “L’Algérie contemporaine. Bilan et solutions pour sortir de la crise.”, 2000.
Georges NAVET “Le philosophe comme fiction. ”, 2000.
Véronique GERARDIN-COLLET Christiane RIBOM (Sous la direction de) “Autisme : perspectives actuelles. ”, 2000.
Olivier LE COUR GRANDMAISON (Sous la direction de) “Faut-il avoir la haine ? ”, 2001.
Alain BROSSAT “La paix barbare. Essais sur la politique contemporaine. ”, 2001.
Bernard BALZANI, Roger BERTAUX, Jean BROT “Questions urbaines et politiques de la ville. ”, 2002.
Georges NAVET (Sous la direction de) “L’émancipation. ”, 2002.
Lionel JACQUOT “L’expérience du travail à l’épreuve de la modernisation. Rationalisation du modèle de production dans l’industrie textile vosgienne. ”, 2003.
Benoît SCHNEIDER et Anne Flye SAINTE MARIE (Sous la direction de) “ Penser/agir . Dynamiques interculturelles au cœur de la ville. ”, 2004.
Marie-Christine BASTIEN, Sylvain BERNARDI et Roger BERTAUX (Sous la direction de) “Éducation populaire, territoires ruraux et développement.”, 2004.
Alain BROSSAT (Sous la direction de) “Ernest Cœurderoy (1825-1862). Révolution, désespoir et prophétisme. ”, 2004.
Tanguy WUILLÈME (Sous la direction de) “Autour des secrets.”, 2005.
Véronique GÉRARDIN-COLLET, Bemard MARCHAL, Francis SCHERBR (Sous la direction de) “Identités en souffrance, identités en devenir.”, 2005.
Vincent FERRY, Piero-D. GALLORO, Gérard NOIRIEL (Sous la direction de) “20 ans de discours sur l’intégration.”, 2005.
Le FORUM-IRTS de Lorraine organise chaque année conférences, colloques et journées d’études. Cette collection publie des ouvrages liés aux problématiques plurielles développées dans ces diverses manifestations. Les thèmes abordés se situent dans le champ des sciences humaines et des questions sociales : psychanalyse, sociologie, travail social, histoire, philosophie.
REMERCIEMENTS
Merci à Mateo Alaluf pour sa préface.
Merci à Jean-Claude Grandemange pour sa lecture vigilante.
Merci à Bernard Balzani, Jean-Pascal Higelé et Hervé Lhotel pour leurs commentaires et conseils avisés.
Merci à PRÉLUDES (Pôle de Recherches et d’Études Lorrain sur l’Urbain et le Développement Économique et Social) pour son soutien.
PRÉFACE
Comment comparer le travail au début de l’industrialisation avec ce qu’il est devenu aujourd’hui? À l’époque, les travailleurs représentaient une masse flottante d’ouvriers, recrutés dans les campagnes ou à l’étranger, appauvris par les bas salaires, décimés par le chômage, les accidents de travail et les maladies professionnelles. Le travail signifiait paupérisme : le fait de devenir pauvre, massivement et collectivement, ne résultait donc pas de l’oisiveté, mais du travail en usine. Le chômage, dont le volume variait avec la conjoncture, constituait un risque inhérent à la condition ouvrière. Les plus démunis parmi les chômeurs formaient en conséquence le sous-prolétariat des indigents. Selon les termes de E.-P. Thompson, “Ce n’est ni la pauvreté, ni la maladie mais le travail lui-même qui jette l’ombre la plus noire sur les années de la Révolution industrielle” 1 .
Sur une longue période, le travail qui jadis excluait le salarié de la société, est devenu un élément constitutif de son intégration. Les conditions de travail se sont manifestement améliorées, même si, au cours des 25 dernières années, celles-ci paraissent à nouveau se détériorer. Mais quelle conclusion peut-on en tirer en ce qui concerne par exemple la pénibilité du travail ? Les évolutions résultent-elles des changements dans les tâches effectuées par les travailleurs ou dans ceux de leur statut d’emploi? “Il faudrait, écrit Wisner, que l’analyste du travail soit borné pour ne pas entendre l’expression de la souffrance au travail” 2 . Le travail aujourd’hui est-il pour autant devenu plus pénible ? Autrement dit, nous ne pouvons percevoir ce qui a changé dans le travail que par rapport à ce qu’il était dans le passé. Mais comment repérer les facteurs de changement et de continuité dans l’histoire du travail de manière à saisir sa réalité actuelle?
Pour comprendre les bouleversements dont le travail est le siège, ce livre tente de mettre la sociologie à l’épreuve du travail. Les auteurs se livrent d’abord à un examen critique de l’apport de la sociologie à la compréhension du travail (Ali Boulayoune et Lionel Jacquot). Au départ de leurs recherches sur le chômage (Ali Boulayoune), le travail intérimaire (Rachid Belkacem), les cadres et les modèles productifs (Philippe Hirlet et Lionel Jacquot), ils se proposent de comprendre en quoi les transformations du travail affectent en profondeur la sociologie du travail comme discipline académique.
Après avoir montré d’emblée combien les postulats relatifs au “déclin du travail”, à la “disparition des classes sociales” ou encore à la “mort du taylorisme” constituaient autant d’impasses théoriques, les auteurs veulent prendre en compte l’extension du salariat aux catégories qui, jusqu’ici, lui échappaient, alors même que les règles définissant le salarié se sont trouvées déstabilisées. Ils se proposent en conséquence d’explorer les possibilités d’une sociologie critique susceptible de rendre compte des transformations du travail dans un monde qui, à chaque instant, se transforme.

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