La validation des acquis de l expérience
179 pages
Français

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La validation des acquis de l'expérience , livre ebook

179 pages
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Description

Cet ouvrage cherche à cerner une réalité en train de se faire : la validation des acquis de l'expérience dans le champ des formations sociales et plus particulièrement dans celui de l'éducation spécialisée. Etude qualitative, qui livre des regards croisés, l'auteur réinterroge l'apprentissage expérientiel, les savoirs d'actions, la nécessité pour les individus d'être reconnus dans leur statut, dans leur existence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2008
Nombre de lectures 77
EAN13 9782336274447
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Travail du Social Page de titre Page de Copyright Préface Chapitre 1 - Apprentissage par l’expérience et demande de reconnaissance Chapitre 2 - Les conceptions implicites de la loi de modernisation sociale et de la validation des acquis de l’expérience Chapitre 3 - Le point de vue des candidats à la VAE : une question de reconnaissance Chapitre 4 - Les effets paradoxaux de la VAE sur la gestion du personnel Chapitre 5 - Accompagnement clinique ou méthodologique, quelles préconisations ? Chapitre 6 - CIRCULEZ !!! ou la VAE vue comme un dispositif moderne de gestion des flux de qualification Conclusion Liste des sigles
Travail du Social
Collection dirigée par Alain Vilbrod

La collection s’adresse aux différents professionnels de l’action sociale mais aussi aux chercheurs, aux enseignants et aux étudiants souhaitant disposer d’analyses pluralistes approfondies à l’heure où les interventions se démultiplient, où les pratiques se diversifient en écho aux recompositions du travail social.
Qu’ils émanent de chercheurs ou de travailleurs sociaux relevant le défi de l’écriture, les ouvrages retenus sont rigoureux sans être abscons et bien informés sur les pratiques sans être jargonnants.
Tous prennent clairement appui sur les sciences sociales et, dépassant les clivages entre les disciplines, se veulent être de précieux outils de réflexion pour une approche renouvelée de la question sociale et, corrélativement, pour des pratiques mieux adaptées aux enjeux contemporains.
Dernières parutions
Grégory GOASMAT, L’intégration sociale du sujet déficient auditif, 2008.
Hélène CHERONNET, Statut de cadre et culture de métier, 2006.
Hervé DROUARD, Former des professionnels par la recherche, 2006.
Teresa CARREIRA et Alice TOMÉ (dir.), Champs sociologiques et éducatifs, enjeux au-delà des frontières , 2006.
Jean-Pierre AUBRET, Adolescence, parole et éducation. Penser de nouvelles frontières, 2006.
Yves COUTURIER, La collaboration entre travailleuses sociales et infirmières, 2005.
Laurent LAOT, L’univers de la protection sociale, 2005.
Agathe HAUDIQUET, La culture juridique des travailleurs sociaux. États des lieux et besoins de formations, 2005.
Annie DUSSUET, Travaux de femmes. Enquêtes sur les services à domicile, 2005.
Mustafa POYRAZ, Les interventions sociales de proximité, 2005.
Armelle TABARY, L’enquête sociale dans le cadre judiciaire, 2005.
La validation des acquis de l'expérience

Pierre Hébrard
© L’HARMATTAN, 2008
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296053380
EAN : 9782296053380
Préface
Camille THOUVENOT
Ce livre est le résultat d’une aventure collective, co-produit par le CERFOR et l’IRTS du Languedoc-Roussillon. Cette aventure, j’ai voulu la retracer à ma manière, décidant d’adopter un ton libre et non conforme aux attendus d’un travail universitaire. C’est le plus grand respect que je doive aux différents auteurs de ce livre : ma liberté de parole, ma liberté d’écriture.
Ce livre est aussi le reflet de l’histoire d’un groupe de travail, dans un laboratoire de recherche, mais aussi le reflet des individus qui le composent, de leurs analyses, leurs convictions, leurs désirs. Reflet prismatique, regards croisés, qui se décroisent et se retrouvent, facettes multiples qui cherchent à répondre à une commande et en démontrent parfois l’impossible, le dérisoire...
Tout a commencé dans notre groupe habituel de recherche, alternant entre des moments de labeur et des moments d’inventivité, de fécondité, souvent à la recherche de stimulations extérieures pour relancer la réflexion, la production. Le dernier livre paru « Formation et professionnalisation des travailleurs sociaux, formateurs et cadres de santé » (2004) avait été long à produire. On pensait que le nouveau pourrait y échapper, à cet effort, à ce labeur, à cette lenteur..., qu’il serait vite écrit, vite construit, bien coordonné, bien stimulé... Il n’y avait qu’à trouver une bonne idée avec une bonne problématique, bien ficelée, et des individus convaincus, au travail. En fait c’est toujours plus dur qu’on ne le pense.
L’idée était là : 2002, la loi de modernisation sociale, la validation des acquis de l’expérience... pour ce groupe, composé d’enseignants et de formateurs, n’était-ce pas un défi à relever que de s’intéresser à cette nouvelle modalité de certification, la VAE ; n’était-ce pas se montrer plus moderne que les modernes, entrant dans cette idée, l’acceptant jusqu’à l’interroger pour la rendre plus vivante, plus accessible, plus pertinente... interroger une réalité en train de se faire, la suprême idée, mais il fallait aller vite car au fur et à mesure que la réalité se fait, elle se fige, elle ne peut plus être interrogée en tant que se faisant, mais en tant que faisant partie du passé. Ah, la temporalité de la pratique, aurait dit Pierre Bourdieu.
Prévisionnellement, comme le diraient Georges et David, ceux qui ont écrit sur « Les effets paradoxaux de la VAE sur la gestion du personnel », on était bon. On avait supputé que la VAE allait bousculer les instituts de formation... et oui, les certifications dites « classiques », les examens de la DRASS, l’acquisition d’un métier par trois années de formation et de stage pratique. On avait prévu aussi que les employeurs pouvaient être interrogés par ce nouveau rapport à la certification, ces formations de longue durée remplacées par un accompagnement court et donc moins de problèmes de financement, de remplacement. On avait même imaginé que peut être ils s’en serviraient, ces employeurs, comme d’un tremplin dans leur gestion des ressources humaines, comme d’un nouveau moyen dans ce qu’on appelle aujourd’hui - ça fait très tendance - la GPEC, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.
On avait pensé enfin que pour les candidats, ces travailleurs sociaux expérimentés sans diplôme, ces « faisant fonction » comme on les appelle, ou ces travailleurs sociaux aux diplômes « mineurs », ça allait être une bonne occasion pour eux de se promouvoir, d’accéder plus facilement à une qualification et donc - enfin - à la reconnaissance attendue. On n’avait pas imaginé quand même qu’on allait trouver une telle souffrance, une telle misère ... encore que , quand même, déjà Françoise supputait que l’accompagnement méthodologique recommandé pour la VAE était peut-être plutôt d’ordre clinique, que de l’ordre des méthodes et des outils. D’ailleurs, finalement, elle en a fait un article : « Accompagnement clinique ou méthodologique, quelles préconisations ? »
Ce n’est pas ça qu’elle devait faire. Elle devait interroger les instituts de formation pour essayer d’appréhender ce que la VAE venait bousculer pour eux. Jacques aussi, ils étaient deux à s’être proposés pour interroger les formateurs... Jacques, il n’a interrogé personne, n’a pas participé au groupe de travail ; pourtant il avait contribué à l’élaboration de la problématique, il avait même cherché des commanditaires, les OPCA, la Direction du Travail, des gens pour payer, quoi... mais ça n’avait intéressé personne. Pierre lui était associé. Ils sont revenus de leur démarche dépités mais bah, il n’y avait qu’à continuer le travail de recherche. Du coup, Jacques a regardé la VAE autrement : un carrefour de circulation pour des personnes cherchant à se former ; d’ailleurs c’est ce qu’il a écrit « La VAE, circulez, ou la VAE vue comme un dispositif moderne de gestion des flux de qualification ».
C’est dommage, parce que la problématique, elle était bien ; la voilà in extenso :
« La reconnaissance et la validation des acquis de l’expérience ont été progressivement instaurées en France et se sont développées en trois étapes marquées par les textes de 1984-85 (pour l’enseignement supérieur), 1991-92 et de 2002 pour l’ensemble des diplômes et des titres à finalité professionnelle et des certificats de qualification. La loi de janvier 2002 et ses décrets d’application constitue une étape décisive dont les effets commencent seulement à apparaître étant donné sa mise en oeuvre partielle et encore très récente.
Nous faisons l‘hypothèse que ces effets seront de plusieurs ordres : ils porteront à la fois sur la demande de formation (stratégie de professionnalisation et de qualification des demandeurs individuels ; stratégies de gestion des compétences des employeurs...) et sur la conception de l’offre de formation professionnelle (FP). En ce qui concerne la demande de formation, la mise en oeuvr

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