Les réseaux de PME dans les districts industriels au Japon
253 pages
Français

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Les réseaux de PME dans les districts industriels au Japon , livre ebook

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Description

Les PME industrielles japonaises ont tendance à se rassembler dans des zones géographiques relativement restreintes, formant ainsi des districts industriels. Au sein des ces zones, les PME sont en concurrence les unes avec les autres mais établissent en même temps des relations de coopération. Cet ouvrage étudie les réseaux de PME dans huit districts : Hitachi-city, Higashi Osaka, Ota-ku, Musashi Murayama, Kiryu, Taitoku, Hamamatsu, Suwa et s'intéresse à l'organisation et au fonctionnement de ces réseaux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 357
EAN13 9782296706095
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les réseaux de PME dans les districts industriels
au Japon
Intelligence économique
Collection dirigée par Ludovic François

Déjà parus

Nicolas MOINET, Petite histoire de l’intelligence économique , 2010.
Guillaume ALRIQ, Le management des connaissances dans les associations professionnelles et d’entreprises , 2010.
Charlotte FILLOL, L’entreprise apprenante : le knowledge management en question ? Etudes de cas chez EDF, 2009.
Véronique COGGIA, Intelligence Economique et prise de décision dans les PME , 2009.
Sophie LARIVET, Intelligence économique, Enquête dans 100 PME , 2009.
Alexandre RAYNE, Prévenir les ruptures stratégiques, Du bon usage des signaux faibles , 2009.
Pierre LARRAT (sous la dir.), Benchmark européen de pratiques en intelligence économique, 2008.
Frédérique PERIGUON, L’intelligence économique au service des acteurs de l’université. La question du partage de l’information sur les campus , 2008.
Ana COLOVIC


Les réseaux de PME dans les districts

industriels au Japon


L’HARMATTAN
© L’H ARMATTAN, 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12726-5
EAN : 9782296127265

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Remerciements
Cet ouvrage est issu d’une recherche menée pendant plusieurs années et je tiens ici à remercier chaleureusement les personnes qui m’ont apporté leur soutien et leur aide tout au long de ces années.

Je remercie Bernard Pras pour ses précieux conseils et son soutien qui m’ont permis de mener à bien ce travail. Merci également à Raymond-Alain Thiétart, Alain Desreumaux et Jean-Claude Tarondeau pour leurs remarques avisées et leurs suggestions. Un grand merci à Bill McKelvey, professeur et ami, pour sa grande disponibilité et pour ses encouragements. Je remercie infiniment Yoshiyuki Okamoto, mon Sensei , sans qui l’étude sur le terrain n’aurait tout simplement pas été possible. J’ai également une pensée pour Emiko Tayanagi qui m’a accompagnée lors de mes nombreux entretiens au Japon. Je remercie chaleureusement Manuel Cartier, Corentin Curchod et Florent Pestre de m’avoir apporté leur aide dans la réalisation de ce travail.

Je suis très redevable à tous mes « guides locaux » dans les districts industriels -Messieurs Tsunoda, Yamagami, Koyama, Fujita, Kawai, Ikeda, Hachiya, Kageyama, Yun et Suzuki- et à tous les entrepreneurs et fonctionnaires que j’ai interviewés.

Je remercie Rouen Business School pour la confiance qu’elle m’accorde.

Merci à ma famille d’avoir toujours été là pour moi. Merci infiniment à mes parents, à Olivier et à Olya pour leur soutien sans faille et leur affection.

Paris, octobre 2009
Ana Colovic
A mes parents

A Olivier, Olya et Milan
INTRODUCTION
Depuis les années 1970, le système de production japonais est synonyme d’efficacité organisationnelle. Les pratiques de management et le miracle économique japonais ont suscité beaucoup d’intérêt chez les chercheurs occidentaux. Cependant, un aspect essentiel de ce système productif est absent de la majorité des études : les réseaux de petites et moyennes entreprises {1} (PME) qui lui ont permis de fonctionner.
Les PME ont toujours été et sont encore essentielles pour l’économie japonaise (Whittaker, 1997). Le Japon est avec l’Italie le pays où la proportion de PME est la plus importante des pays développés (OCDE, 1996). En 2001, les PME y représentent 99,7% du nombre total d’entreprises et elles emploient 72% de la population active (Small and Medium Enterprise -SME Agency, 2001).
Dans la plupart des études de l’économie japonaise, les PME ont été étudiées sous l’angle de la sous-traitance. Bien que ce système de production soit très répandu au Japon et qu’un pourcentage important de PME soit engagé dans des relations de ce type, les recherches sur la sous-traitance et le système productif japonais ne fournissent pas une vision complète des PME. Premièrement, parce qu’il existe aussi des petites entreprises indépendantes, généralement omises dans les études occidentales. Deuxièmement, parce que toutes les relations de sous-traitance n’ont pas un caractère identique : il existe des différences importantes entre sous-traiter pour un seul client et être ainsi complètement dépendant et sous-traiter pour une multitude de clients, qui ne sont pas forcément des entreprises de moyenne ou de grande taille.
Les PME industrielles japonaises ont tendance à se rassembler dans des zones géographiques relativement restreintes, formant ainsi des districts industriels (Japanese Small Business Research Institute - JSBRI, 1998). Au Japon il existe 550 districts industriels dans des industries comme le textile, la machinerie, le métal, la céramique etc. (Ministry of International Trade and Industry - MITI, 2000). La forme la plus connue des agglomérations d’entreprises industrielles est le réseau hiérarchique de sous-traitance, sous-partie d’un système plus large appelé keiretsu. De telles structures hiérarchiques peuvent être observées dans les districts industriels de type « ville-entreprise » comme Toyota-city ou Hitachi-city. Cependant, dans les cas de districts industriels de type « zone industrielle urbaine » (SME Agency, 2000), comme celui de l’arrondissement d’Ota à Tokyo ou celui de Higashi Osaka, les agglomérations géographiques se caractérisent par des réseaux de type "many-to-many" et les PME ne dépendent pas d’un seul client. Ainsi, différents types de districts industriels peuvent être distingués (Seki, 1994 ; Hashimoto et Kiyonari, 1997 ; Whittaker, 1997 ; JSBRI, 1998 ; SME Agency, 2000) et il n’est pas approprié de les étudier comme un phénomène homogène. Néanmoins, ils ont tous une caractéristique commune : les PME y sont organisées en réseaux inter-entreprises (Bagnasco et Sabel, 1994 ; OCDE, 1996, Hashimoto et Kiyonari, 1997 ; JSBRI, 1998). Les réseaux de PME sont des groupes d’entreprises distinctes mais liées, qui se concentrent dans des zones géographiques relativement limitées et qui entreprennent des activités de coopération (Bosworth et Rosenfeld, 1992). La coopération peut prendre différentes formes. Il peut s’agir d’une production commune, du partage des équipements et de la main-d’œuvre, de la mise en place d’activités communes de marketing, de branding , de R&D, de partage des informations ou de toute autre activité.

Cet ouvrage s’intéresse aux réseaux de PME présents au sein des districts industriels au Japon. Les districts industriels sont alors considérés comme le site ou l’environnement, le cadre dans lequel se situent les réseaux de PME industrielles. Comme l’indique la figure suivante, il peut y avoir plusieurs réseaux de PME dans un district industriel.

Figure 1. Le district industriel et les réseaux de PME



Ainsi, les districts englobent plusieurs réseaux et peuvent être considérés comme un cadre d’étude de ces derniers (Grandori, 1999a).

Bien que les réseaux de PME manufacturières puissent exister en dehors des districts industriels japonais cet ouvrage étudie uniquement les réseaux au sein des districts. Plusieurs raisons justifient ce choix. D’abord nous n’avons pas décelé dans la littérature et dans nos entretiens avec les chercheurs japonais une présence significative de ce type de groupement d’entreprises industrielles en dehors des districts industriels. De plus, la littérature semble indiquer que les formes les plus efficaces de coopération sont observées au sein des districts industriels (Marshall, 1920). Enfin, l’hétérogénéité des districts industriels japonais, que ce soit au niveau des industries qui y sont présentes ou de leur localisation, nous permet d’avoir suffisamment de variance pour pouvoir bien appréhender le concept de réseaux de PME.

La littérature sur les districts industriels japonais indique que tous les districts ne sont pas identiques, qu’il existe des différences significatives et qu’il est plus approprié de les étudier comme un phénomène hétérogène. De plus, cette littérature indique que différentes formes de réseaux peuvent être trouvées au sein des districts industriels. Toutefois, il y a peu de connaissances sur l’organisation et le fonctionnement de ces différents r

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