L administration fiscale et contribuables au Cameroun
161 pages
Français

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L'administration fiscale et contribuables au Cameroun , livre ebook

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Description

Le contentieux fiscal marque un moment de désaccord et de tension aiguë entre l'administration et le contribuable. Un effort de modernisation et de simplification des règles et des procédures en matière fiscale s'avère donc nécessaire. Depuis quelques années au Cameroun, l'administration fiscale met en œuvre une importante action de communication, afin de rendre l'information fiscale accessible et disponible pour les contribuables.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 1 443
EAN13 9782296711761
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Administration fiscale
et contribuables au Cameroun
Droits africains et malgache
Collection dirigée par Mr Magloire ONDOA
Professeur Agrégé de Droit.


La collection « Droits africains et malgache » accueille les travaux de chercheurs, enseignants et étudiants, ou praticiens, soucieux de contribuer à cette œuvre de réconciliation du droit en vigueur avec le droit étudié, d’une part ; de l’autre, d’élimination de la distance séparant les citoyens africains de leurs droits vivants, c’est-à-dire, ceux qui leurs sont effectivement appliqués.


Anicet ABAN ATANGANA, Administration fiscale et contribuables au Cameroun , 2010.
Anicet ABANDA ATANGANA


Administration fiscale
et contribuables au Cameroun
Nous sommes conscients que quelques scories peuvent subsister dans cet ouvrage. Étant donnée l’utilité du contenu, nous prenons le risque de l’éditer ainsi et comptons sur votre compréhension.


© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13356-3
EAN : 9782296133563

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Liste des principaux sigles et abréviations
AMR : Avis de mise en recouvrement
ART : Article
AUDCG : Acte uniforme relative au droit commercial général
AUDSCGIE : Acte Uniforme relatif aux sociétés commerciales et aux Groupements d’intérêt économique
ATD : Avis à tiers détenteur
CDI : Centre divisionnaire des Impôts
CGI : Code Général des Impôts
CEMAC : Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale
CNI : Carte nationale d’identité
COTCO : Cameroon oil transportation company
CP : Contrôle ponctuel
CSP : Contrôle sur pièces
DGI : Direction Générale des Impôts
DSF : Déclaration statistique et fiscale
IL : Impôt libératoire
IRCM : Impôt sur le revenu des capitaux mobiliers
IRPP : Impôt sur le revenu des personnes physiques
IS : Impôt sur les sociétés
LPF : Livre des procédures fiscales
MINFI : Ministère des finances
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
SCI : Société civile immobilière
TO : Taxation d’office
TSPP : Taxe spéciale sur les produits pétroliers
TSR : Taxe spéciale sur les revenus
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
VG : Vérification générale de comptabilité
VP : Vérification partielle de comptabilité
VSFE : Vérification de la situation fiscale personnelle d’ensemble
Introduction générale
Les impôts sont la principale source de financement des dépenses publiques. Par ce canal, un gouvernement met en œuvre une politique économique et sociale dans le but ultime d’améliorer les conditions de vie des populations. La mobilisation des ressources fiscales est donc importante pour atteindre des objectifs de développement tel la réduction de la pauvreté. Les contribuables ont besoin de comprendre la loi fiscale pour en faire une application judicieuse en toute sécurité juridique. Or, la norme fiscale n’est pas toujours intelligible. La codification du droit fiscal ne garantit pas l’intelligibilité et l’accessibilité à la norme, puisque la loi portant Code Général des Impôts subit des modifications à l’occasion de l’adoption de la loi de finances, la fiscalité devant s’adapter aux évolutions économiques et sociales. Une conception trop rigide du principe ancien de séparation entre les ordonnateurs et les comptables a conduit à un cloisonnement excessif de l’administration fiscale qui se révèle peu commode pour les contribuables.
Le devoir d’information en matière fiscale montre que la qualité du service est perfectible en raison d’une organisation administrative, des procédures et des lois très complexes. En général, les contrôles fiscaux ne sont pas bien accueillis, surtout par les petites et moyennes entreprises. Face à l’administration, le contribuable a un sentiment d’infériorité. À travers une meilleure information fiscale, il est possible d’améliorer les conditions du dialogue entre le contribuable et l’administration. Toutefois, il est également du devoir du contribuable de fournir à l’administration fiscale l’information nécessaire à la détermination de l’impôt.
Afin de mieux appréhender les éléments du devoir d’information en matière fiscale, il convient tout d’abord de s’arrêter sur le couple administration/contribuables et l’environnement de leurs relations.
Du point de vue étymologique, le terme administration vient de l’expression latine "ad-ministrare". Ce dernier mot dérive de "ministris" qui veut dire serviteur. Administration se traduit donc par servir pour.
L’administration est généralement définie comme l’ensemble d’autorités et d’organes chargés par le pouvoir politique d’assurer sous l’autorité de ce dernier le fonctionnement d’un certain nombre de services publics et de réglementer l’activité des particuliers.
La notion de service public revêt à la fois le sens fonctionnel et le sens organique de la définition de l’administration. On en déduit que l’administration publique est un ensemble de services publics destinés à fournir des prestations ou à réaliser des activités d’ordre divers visant à promouvoir le bien-être collectif de la société dans le sens du développement.
Le public de l’administration est défini comme l’ensemble des personnes physiques et morales qui sont intéressées ou influencées par le fonctionnement de l’administration et sur lesquelles cette dernière exerce ou peut exercer ses compétences. Le public de l’administration :
se compose à la fois des personnes physiques et morales.
ne contient que les personnes sur lesquelles cette donnée exerce ou peut exercer ses compétences. Dans ce cas, les personnes ou les autorités qui exercent un contrôle sur l’administration, lorsqu’elles agissent en cette qualité, ne font pas partie du public. Dans le même sens, le pouvoir législatif, l’autorité judiciaire et les organes de contrôle tant administratif que juridictionnel n’entrent pas dans la composition du public.
englobe toutes les personnes qui, sans être déjà sous l’autorité de l’administration, sont dans une position qui permet à celle-ci de les soumettre à ses compétences.
Les contribuables (ménages et entreprises) constituent le public {1} de l’administration fiscale.
On peut définir les relations entre l’administration fiscale et les contribuables comme l’ensemble des contacts de toute nature qu’entretiennent entre eux ces deux « ensembles » {2} . Ces contacts sont nécessairement empreints d’une tension dont l’origine est à rechercher dans la confrontation de certains principes qui fondent et animent le cœur de la vie démocratique {3} .
Les contribuables entretiennent des relations particulières avec l’administration fiscale {4} . Ces relations peuvent être bonnes ou mauvaises, confiantes ou méfiantes, de rapprochement ou d’éloignement, d’ouverture ou de fermeture, etc.
L’état des relations administration fiscale/contribuable est influencé par le rôle de l’administration dans un système où elle assume une fonction contradictoire, à la fois dominatrice et stabilisatrice, dans la mesure où elle contribue à résoudre les problèmes de communauté, à rechercher le développement et à amortir les tensions qui risquent de mettre en péril le rôle de l’État en matière d’impôts.
Cette vision des choses nous conduit à une présentation des principaux rapports que peuvent entretenir les contribuables et l’administration fiscale :
le rapport de soumission ;
le rapport d’utilisation d’un service public ;
le rapport de collaboration ;
le rapport de pression ;
le rapport de contrôle.
L’administration fiscale, plus que toute autre administration, est à la fois l’origine, le vecteur et la cible de comportements souvent irrationnels de la part des citoyens avec lesquels elle est en rapport. Disposant d’un monopole quasi absolu sur l’assiette et la perception des impôts, la Direction Générale des Impôts (DGI) a pour mission essentielle d’alimenter le budget de l’État, au besoin en recourant à des méthodes coercitives ou inquisitoires. À ces contraintes viennent s’ajouter la tradition du secret et l’obligation du formalisme, l’ensemble contribuant à donner à la DGI l’image d’une force menaçante dotée de pouvoirs exorbitants.
Dans ces conditions, le devoir d’information en matière fiscale permet aux contribuables d’obtenir des données précises sur des points non moins précis. En effet, l’administration fiscale s’ad

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