L'Âme de l'organisation

Lelord François, Jean-Jacques Bourque

Description

Sous la direction des Drs Jean-Jacques Bourque et François Lelord, des psychiatres, pour la plupart consultants en entreprise, expliquent l’âme des organisations. Ces médecins de l’âme proposent un nouveau regard sur les organisations, un regard perspicace et lucide grâce à la connaissance approfondie qu’ils ont de l’être humain et des contradictions qu’il recèle.
Malgré les restructurations, les congédiements multiples, les compressions budgétaires, les réingénieries de processus, les organisations sont mal en point : elles perdent des millions en raison de l’absentéisme, des malaises liés au stress, au surmenage, à l’angoisse des survivants. Elles sont en panne de dynamisme et de créativité parce qu’elles ont fait abstraction des êtres qui constituent leur essence.
Aussi, en observateurs éclairés des rapports entre les êtres, les auteurs de L’Âme de l’organisation se donnent pour mission d’aider les dirigeants :
• à prendre conscience des dimensions psychologiques de la direction des organisations — gestion des personnalités difficiles, gestion du stress ou du changement, dilemmes de direction, de la mi-carrière, etc.;
• à optimiser leurs capacités relationnelles, capacités essentielles aux meneurs d’hommes et de femmes;
• à développer la dimension humaine de leur entreprise.
Préface de Patricia Pitcher, auteure de Artistes, artisans et technocrates (Québec Amérique, coll. Presses HEC).
Les auteurs
- Éric Albert, psychiatre - Consultant en entreprise, cofondateur et directeur de l’Institut français de l’anxiété et du stress (Paris)
- Christophe André, psychiatre - Consultant en entreprise, Société Stimulus (Paris)
- Jocelyn Aubut, psychiatre - Professeur à l’Université de Montréal
- Jean-Jacques Bourque, psychiatre - Professeur à l’Université de Montréal et à l’École des HEC de Montréal
- Alain Braconnier, psychiatre - Professeur à l’Université Paris V et à l’École des HEC de Paris
- Yves Lamontagne, psychiatre - Président du Collège des médecins du Québec
- Laurent Lapierre - Professeur à l’École des HEC de Montréal
- Patrick Légeron, psychiatre - Directeur général de la Société Stimulus (Paris)
- François Lelord, psychiatre - Consultant en entreprise, Société Stimulus (Paris)
- Patricia Pitcher - Professeur à l’École des HEC de Montréal

Informations

• Publié par: Québec Amérique
• Date de parution: 05 février 2013
• Nombre de lectures: 11
• EAN13: 9782764421451
• Langue: Français

Extrait

COLLECTION

DIRIGÉE PAR MARIE-ÉVA DE VILLERS

Données de catalogage avant publication (Canada)
Vedette principale au titre: L’Âme de l’organisation (Collection Presses HEC) Comprend des réf. bibliogr.
9782764421451
1. Chefs d’entreprise. - Stress dû au travail. 2. Chefs d’entreprise - Psychologie. 3. Stress dû au travail. 4. Gestion du stress. 5. Efficacité organisationnelle. 6. Relations industrielles. I. Collection.
 
HD38.2.A43 1999 658.4’09 C99-941103-9
 
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Cet ouvrage est le douzième à paraître dans la collection Presses HEC des Éditions Québec Amérique.
 
Il est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
 
©1999 ÉDITIONS QUÉBEC AMÉRIQUE INC.
www.quebec-amerique.com
 
Dépôt légal : 3 e trimestre 1999 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada
 
Mise en pages : PAGEXPRESS
PRÉFACE
Je suis très honorée que l’on m’ait demandé de signer la préface de cet ouvrage. D’aucuns pourraient trouver surprenant que des médecins spécialistes en psychiatrie s’intéressent à la direction des organisations et, peut-être plus encore, que ceux-ci aient des observations pertinentes à formuler. En effet, l’image du psychiatre est généralement celle de quelqu’ un qui traite surtout les personnes très perturbées, et ces dernières n’existent pas dans les entreprises. Il est exact que les psychiatres traitent des cas sérieux, mais il n’en reste pas moins qu’ils voient aussi quotidiennement des patients qui ne sont pas «malades», mais déprimés, tristes ou confus. Il est normal que l’on consulte d’abord un médecin parce que de tels états peuvent avoir pour origine un problème organique que lui seul est en mesure de cerner. L’origine organique écartée, le psychiatre possède un arsenal très vaste de traitements et peut suggérer celui qui est le plus approprié: une thérapie individuelle, de couple, de groupe, ou un médicament. Autrement dit, le psychiatre est d’abord et avant tout un médecin qui posera un diagnostic clinique, un jugement basé sur la réalité concrète de l’individu qu’il examine. Bien que guidé par sa connaissance théorique, il sait pertinemment que chaque cas, chaque personne est unique et que son traitement ne se prête guère aux solutions universelles.
À partir du moment où l’on admet que diriger est une affaire d’individus et de cas concrets exigeant des interventions spécifiques et nullement une activité soumise à des théories universelles, toute la pertinence du regard psychiatrique devient évidente. Comme l’exercice de la psychiatrie, la direction d’entreprise est avant tout une question de jugement, et surtout du jugement éclairé d’un individu toujours dans un contexte unique. Une fois qu’on a évacué l’idée illusoire que des structures ou des stratégies dépend le succès ou l’échec d’une organisation, on revient à l’essentiel – à l’être humain avec ses forces et ses faiblesses, et personne n’est mieux placé pour le comprendre que le psychiatre.
Bien sûr, j’ai un parti pris. Je connais, j’apprécie et je respecte les auteurs de cet ouvrage; à l’instar de la plupart des médecins de ma connaissance, ils sont chaleureux, simples, intelligents et généreux.
 
Patricia Pitcher Professeur de management École des HEC de Montréal Décembre 1998
Sommaire
COLLECTION Page de titre Page de Copyright PRÉFACE INTRODUCTION NOTICES BIOGRAPHIQUES DES AUTEURS Première partie - La personne du dirigeant
CHAPITRE PREMIER - Dilemmes de direction et jugement clinique CHAPITRE II - Gérer les personnalités difficiles CHAPITRE III - Dilemmes de la carrière, à la mi-vie
Deuxième partie - Le stress du dirigeant
CHAPITRE IV - Le Stress du PDG CHAPITRE V - La gestion du stress CHAPITRE VI - Gérer la dimension psychologique du changement
Troisième partie - Les valeurs ajoutées du dirigeant
CHAPITRE VII - Les compétences psychologiques du dirigeant CHAPITRE VIII - Gestion des ressources humaines ou gestion humaine des ressources CHAPITRE IX - Les habiletés de «coaching» du dirigeant CHAPITRE X - Des psychiatres dans les conseils d’administration?
CONCLUSION
INTRODUCTION
Les étudiants des HEC de Montréal sont toujours étonnés quand je leur révèle ma profession. Par leurs sourires ou leurs rires, ils manifestent leur surprise de voir un psychiatre dans une salle de cours d’une école d’administration. Ils se rendent rapidement compte cependant que la direction d’organisation est un domaine où les relations humaines sont quotidiennes et complexes, et qu’elles comportent toutes sortes d’imprévus et de conflits. Et, à la fin de leurs études, il semble naturel à ces étudiants d’avoir eu accès à un spécialiste des relations humaines qui, par son savoir et son expérience, possède une connaissance approfondie de l’être humain et de ses contradictions. Après tout, le mot «psychiatre» vient de deux mots grecs, psukhê et iatros signifiant respectivement «âme» et «médecin». C’est ainsi que selon son étymologie, le mot «psychiatre» a le sens de «médecin de l’âme».
En plus de sa formation médicale et psychologique, le psychiatre ne cesse d’aider des personnes souffrantes à garder leur équilibre mental et affectif. Il lui faut tous les jours leur communiquer des outils qui sauront consolider les bases les plus saines de leur personnalité afin de mieux contrer leur fragilité psychique. Or ces moyens de consolidation peuvent également être utiles aux bien-portants. De fait, le psychiatre peut aider les dirigeants à optimiser leurs capacités relationnelles, capacités si utiles à tous les meneurs d’hommes et de femmes.
Ces dernières années, on a vu proliférer des formules de gestion qui semblent universelles, simples et faciles, mais qui ne favorisent guère la complicité entre les membres d’une organisation parce qu’elles traitent l’individu comme un robot sans âme et sans émotions, c’est-à-dire comme s’il n’était pas doté d’une personnalité propre. Or, sans
La partie consacrée au stress du dirigeant commence avec un texte de Jean-Jacques Bourque qui décrit ce stress en fonction des responsabilités de la tâche du PDG, des attentes de performance et politiques qui pèsent sur lui, ainsi que la solitude inhérente aux postes de pouvoir. Il souligne la nature ardue et complexe de sa fonction de meneur. De plus, il analyse ses facteurs de vulnérabilité au supposé épuisement professionnel ( burn-out ), en réévaluant la pertinence de ce terme. Patrick Légeron et François Lelord examinent ensuite de manière pratique les façons de gérer efficacement le stress. Leur approche de la gestion du stress relié au travail apporte aux dirigeants et à leurs collaborateurs des suggestions simples pour les aider à être plus heureux, plus efficaces et plus productifs. Finalement, Christophe André et Patrick Légeron fournissent des informations utiles et pertinentes sur la gestion des périodes de changement, de restructuration dans les organisations ainsi que sur les particularités du stress qui peuvent accompagner ces périodes de transition. Ils insistent surtout sur l’importance de l’honnêteté et de l’empathie des dirigeants envers ceux et celles qui sont confrontés à ces périodes de changements.
Enfin, dans la dernière section qui traite des nouvelles habiletés que pourrait acquérir le dirigeant, un premier texte d’Éric Albert étudie les aspects positifs du dirigeant qui développe ses capacités psychologiques. Cet auteur émet toutefois de sérieuses réserves en ce qui concerne le courant actuel qui voit dans «la motivation» le salut des organisations. Jocelyn Aubut montre, quant à lui, comment ces habiletés améliorent le résultat des travaux en équipe. En effet, le succès de ces derniers est souvent lié à la capacité du dirigeant à reconnaître les véritables forces et faiblesses de ses collaborateurs. Alain Braconnier explique, ensuite, comment le «coaching» se pratique et dans quel contexte cet accompagnement peut devenir un atout pour le bon complicité, une organisation ne saurait être viable à long terme. Ainsi, le grand défi du dirigeant consiste à développer des