Quand c est notre cerveau qui bloque...
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Quand c'est notre cerveau qui bloque...

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Description

Les pannes sexuelles sont à première vue plus fréquentes chez les hommes. Pourtant, les femmes aussi en sont victimes, c'est ce que l'on nomme la frigidité. Voici un terme finalement peu explicite, puisqu'il recouvre des situations fort différentes. Car le plaisir, cela se passe avant tout « dans la tête ». On parle alors d'absence de plaisir physique et émotionnel. Sans compter que l'angoisse de la performance sexuelle existe aussi chez les femmes. Elle concerne même plus de 50 % des Françaises !

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Extrait

Quand c'est notre cerveau qui bloque...

Un orgasme féminin est accompagné de contractions du vagin, d'une respiration bruyante, d'une tachycardie, et d'une dilatation pupillaire.

Qu'est-ce qu'un orgasme normal ?

On distingue classiquement le plaisir clitoridien et le plaisir vaginal :

Le plaisir clitoridien

Le clitoris est un petit organe érectile, très sensible, situé au sommet des petites lèvres. Le capuchon qui le recouvre peut être comparé au prépuce masculin. La partie montante, légèrement coudée, est appelée « genou ». La partie descendante, beaucoup plus courte, se termine par le gland. C'est là que sont situées les terminaisons nerveuses (en nombre très important). S'il n'est pas le seul siège de l'orgasme, il en est presque toujours le point de départ. D'abord, parce que le clitoris est beaucoup plus richement innervé que les muqueuses vaginales. De nombreuses expériences ont démontré qu'il n'existe, en fait, qu'un orgasme unique, à la fois clitoridien et vaginal.

Pour en revenir aux chiffres, l'orgasme serait atteint par un quart des femmes sans qu'il y ait pénétration...

Le plaisir vaginal

La recherche systématique de l'orgasme vaginal a parfois des conséquences désastreuses sur la sexualité des femmes. En s'épuisant à chercher des sensations qui vont à l'encontre de leur sensibilité personnelle, certaines d'entre elles finissent par éprouver des blocages qui peuvent déboucher sur une véritable frigidité. Pour appuyer encore la thèse du plaisir physique lié avant tout au clitoris, il faut ajouter le résultat d'enquêtes portant sur la masturbation féminine.

Contrairement à ce que croient beaucoup d'hommes, il n'existe qu'une infime minorité de femmes ayant recours à des pratiques de pénétration auto-érotiques (que ce soit avec les doigts ou des objets)! Les «techniques » les plus fréquemment utilisées sont l'effleurement et la stimulation manuelle du clitoris, et éventuellement des zones avoisinantes (pressions du pourtour du vagin, caresses des petites lèvres...).

Comment expliquer la frigidité ?

On distingue la frigidité primaire (il n'y a jamais eu d'orgasme) de la frigidité secondaire (l'orgasme a disparu).

La frigidité primaire

La plénitude sexuelle féminine n'est atteinte qu'après 10 ans d'expérience (vers 25-30 ans). Dans les troubles du désir primaire, on retrouve souvent des idées qui considèrent péjorativement la sexualité, le corps, l'intimité. On contrôle ses sentiments, ses émotions, on se protège... On peut retrouver des phobies (peur irraisonnée) sensorielles, une inhibition par des interdits acquis par l'éducation ou la religion, une masturbation méconnue ou tabou, une pauvreté des fantasmes.

La frigidité secondaire dite psychologique

Elle peut être due à une fatigue, au stress, à un terrain plus ou moins dépressif avec conduite d'échec ou absence de motivation. Elle peut faire suite à un événement gynéco-obstétrique : contraception, viol, IVG, grossesse, stérilité, hystérectomie, ménopause...

« Les femmes sont beaucoup plus tolérantes que les hommes à la frustration orgastique, mais beaucoup plus intolérantes qu'eux à la frustration d'amour. » (Françoise Dolto)

A noter également la frigidité d'origine conjugale : partenaire maladroit, trop pressé ou inexpérimenté, conflit conjugal...

Comment la traiter ?

Le médecin procédera d'abord à des examens. On peut rechercher, surtout en cas de frigidité secondaire, une diminution des oestrogènes ou un excès de progestérone ou de prolactine. Un examen médical est toujours nécessaire à la recherche d'anomalie locale (infection, vagin double, rétrécissement de l'orifice vulvaire...). Le traitement sera toujours fonction de la cause. Il est tout d'abord important d'exclure une cause organique telle que le diabète, les affections endocriniennes, cardio-vasculaires, infectieuses, toxiques (alcool, toxicomanie) ou médicamenteuses. Par ailleurs, les troubles du fonctionnement sexuel peuvent entrer dans le cadre d'une pathologie psychiatrique (psychose, névrose, état dépressif) qui devra alors être traitée. Enfin, si les symptômes sexuels paraissent les seuls en cause, on proposera une sexotherapie.

Et chez les hommes ?

L'impuissance est directement liée à la virilité pour quasiment tout un chacun et les hommes souffrant de ce problème préféraient se taire plutôt que d'en parler à qui que ce soit, y compris à leur médecin. Aujourd'hui, cela a changé, même si les hommes touchés n'en parlent pas ouvertement, ils osent quand même pour la plupart en discuter avec un médecin, le leur ou un autre. A noter d'ailleurs que le mot d'impuissance est fort peu utilisé par la profession médicale qui préfère parler de problèmes liés à l'érection.

Premier résultat donc, le nombre de consultations sur ce sujet est monté en flèche, ce qui prouve bien qu'il y avait un vide à ce niveau. Deuxième résultat directement lié à ce phénomène, les troubles de l'érection étant parfois liés à des maladies telles que l'hypertension ou le diabète, cela permet aux cours de ces consultations de diagnostiquer et de traiter les véritables causes de l'impuissance.

Mesdames, rassurez-vous. Vous n'êtes pas seules en cause, car il faut être deux pour faire l'amour ! Certains amants sont maladroits. Se faire « prendre à la hussarde » peut avoir son charme, encore faut-il que tous vos sens soient en éveil et que vous y soyez prédisposée. En règle générale, autant pour l'homme que pour la femme, le désir va « crescendo », en progression, alerté par des stimulations en tous genres, pour attendre son paroxysme : la jouissance ultime. L'objectif : Que tous vos sens soient concentrés sur un immense plaisir individuel, mais vécu à deux, ce qui en augmente les effets...

« La Sexualité des paresseuses » de Anita Naik, Editions Marabout.
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