Le Féminisme pour les Nul.le.s

Margaux Collet, Claire Guiraud, Mine Günbay, Romain Sabathier

Description

Le livre de référence pour comprendre l'histoire et les enjeux actuels du féminisme !
Qu'on s'en revendique ou qu'on s'en méfie, le féminisme est aujourd'hui sur toutes les lèvres. Il est riche de conquêtes et pluriel, aussi parfois caricaturé ou instrumentalisé. Mission impossible d'y voir clair et de savoir quoi en penser ? Ça, c'était avant Le féminisme pour les nul.le.s. Pour connaître l'histoire du féminisme, cet ouvrage revient sur les grandes avancées, courants de pensée et voix féministes. Pour comprendre les inégalités entre les sexes, ce livre vous fournira toutes les clés de décryptage utiles secteur par secteur. Enfin, vous serez incollables sur les trucs et astuces pour agir dans votre quotidien. Le livre est dirigé par Danielle Bousquet, présidente du Haut Conseil à l'égalité des droits entre les femmes.

Sujets

• Livre de référence
• Histoire des femmes
• Féminisme
• Sexisme

Informations

• Publié par: First Interactive
• Date de parution: 19 septembre 2019
• Nombre de lectures: 97
• EAN13: 9782412052617
• Langue: Français

Extrait

Sous la direction de Danielle Bousquet

Co-écrit par Margaux Collet • Claire Guiraud

Mine Günbay • Romain Sabathier
 
 

Le Féminisme

 
 
 
Le Féminisme pour les Nul·le·s
« Pour les Nuls » est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc.
 
© Éditions First, un département d’Édi8, 2019. Publié en accord avec John Wiley & Sons, Inc.
 
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproductionou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre est strictement interditeet constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales.
 
ISBN : 978-2-412-03781-2
ISBN numérique : 978-2-412-05261-7
Dépôt légal : septembre 2019
 
Correction : Isabelle Chave
Maquette : KN Conception
Illustrations : Cécile Dormeau
 
Éditions First, un département d’Édi8
12, avenue d’Italie
75013 Paris – France
Tél. : [phone]
Fax : [phone]
E-mail : [e-mail]
www.pourlesnuls.fr
Ce livre numérique a été converti initialement au format EPUB par Isako www.isako.com à partir de l'édition papier du même ouvrage.
Aux féministes qui se sont battu·e·s et se battent partout surla planète pour que naître femme ne soit plus synonyme d’inégalitéset de violences sexistes, et pour que chaque personnepuisse être libre de choisir sa vie.
Préface de Sophia Aram
Le Féminisme pour les nul·le·s est d’autant plus essentiel que l’on est tou·te·speu ou prou « naturellement » assez nul le s en matière de féminisme. Oui,il est bien souvent difficile pour tout·e un·e chacun·e d’appréhender sereinement les questions d’égalité femmes-hommes – sans parler des violences faitesaux femmes. Une nullité pourtant pas si « naturelle » tant, l’éducation, le senscommun et le ramassis d’idées reçues – instillées notamment par les religions –sont à la fois le lot de tou·te·s – hommes et femmes confondu·e·s – et la caused’une des pandémies des plus anciennes, des plus répandues et des plus meurtrières de l’histoire de l’humanité : le sexisme.
Et je vous assure qu’ouvrir les yeux sur le sexisme n’a rien de « naturel », tantil fait partie de notre vie à tou·te·s, un peu à la manière du glyphosate dans notrealimentation ou des particules fines dans l’air que l’on respire.
Dans le dégoût et le silence qui accompagnent les premières menstruations etdans l’injonction de ne pas pleurer faite aux garçons. Dans la magnification du rôlede la mère et la sacralisation du rôle de chef de famille pour le père, dans l’obsession de certains parents à astiquer l’ambition de leurs garçons et à enfermer leursfilles dans les paillettes dorées de la féminité et de la discrétion.
Dans l’inventaire des valeurs « féminines » et « masculines », dans celui des« métiers d’hommes » et des « métiers de femmes », dans les codes vestimentaires, depuis l’obligation de porter des jupes à celle de porter une cravate.Le sexisme est partout, tout le temps.
Dans la bienséance qui interdit aux femmes d’exprimer la moindre envie de baiseret le dans le « c’est comme ça que ça se fait » qui enjoint aux hommes de devoirassumer le premier pas ou celui de « nous faire l’amour ». Car, c’est bien connu,les hommes « font l’amour » aux femmes.
Le sexisme est tellement partout qu’on en finit par oublier de se demander pourquoi les pantalons des femmes n’ont pas de poches et pourquoi les rasoirs deshommes coûtent moins cher que ceux des femmes. C’est comme ça et puis c’esttout. Il faudrait que les femmes vivent avec. Comme elles devraient accepter d’êtresifflées dans la rue, de se faire traiter de putes dès qu’elles choisissent de montrerleurs jambes. Sans même comprendre pourquoi il est plus indécent de montrer untorse de femme que celui d’un homme.
Mais, surtout, sans même se demander si tout cela n’aurait pas quelque chose àvoir avec le fait qu’une femme meure tous les deux à trois jours sous les coups deson mari, de son compagnon ou de son ex-compagnon. Sans même s’interrogersur les raisons qui expliqueraient le nombre de viols, d’agressions sexuelles etnotre capacité à les excuser, à les minimiser, à les banaliser.
Même des slogans comme « balance ton porc » finissent par flirter avec lesexisme, pas celui de réduire certains hommes à leurs actes mais de relier cesactes à leur prétendue « nature » en l’occurrence de « porc » pour mieux nousexonérer de notre responsabilité à tous et à toutes.
Le féminisme est un combat, parce que je vous assure que déplacer les montagnes de poncifs à l’origine de ces violences… est un combat. Mais surtout, c’estet ce doit être le combat de tou·te·s. D’abord, parce que le sexisme n’est pas plusl’affaire des femmes que l’antisémitisme serait l’affaire des juifs et des juives.Mais, surtout parce qu’il est dans toutes les têtes, y compris bien sûr dans cellesdes femmes.
Le combat féministe ne devrait donc souffrir d’aucune discrimination dans lamobilisation dont il a besoin, mais également dans la désignation de ses adversaires et de ses cibles. Le féminisme a besoin de femmes et d’hommes convaincu·e·squ’il est nécessaire d’avancer sur le terrain de l’égalité, celui des violences faitesaux femmes, pour combattre d’autres hommes et d’autres femmes convaincu·e·squ’il est urgent de ne pas trop en faire au nom du passé, des coutumes, des principes religieux ou pire… de la nature des choses.
Après le vague sursaut de l’affaire Weinstein et de #MeToo, durant lequel nousavons, semble-t-il, redécouvert l’eau tiède et les violences faites aux femmes,il est peut-être temps – n’en déplaise aux chantres du sempiternel « le féminismea déjà gagné et il est en train de tout détruire » – de se mobiliser pour un combatqui, selon moi, ne fait que commencer.
À propos des auteur·rice·s
Danielle Bousquet a été la première présidente du Haut Conseil à l’égalité entreles femmes et les hommes. À la tête de cette instance nationale indépendante,entre 2013 et 2019, elle a permis des avancées, notamment sur le harcèlementdans les transports, l’éducation à l’égalité, le viol, l’avortement, la parité en politique, l’égalité dans les territoires ou encore la santé des femmes précaires. Cettefonction est venue reconnaître un engagement féministe et politique de longuedate au service des droits des femmes et de l’égalité entre les sexes.
Diplômée d’HEC, elle devient directrice commerciale à Paris, puis retourne vivreen Bretagne, où elle exerce les métiers de professeure, puis de cheffe d’établissement secondaire.
En parallèle, elle préside le Mouvement pour le planning familial des Côtes-d’Armor jusqu’en 1980, puis le Centre d’information des droits des femmes (CIDF)du même département. Nommée chargée de mission départementale aux droitsdes femmes en 1982, elle crée et préside l’association L’Écloserie d’Armor, dontl’objet social est de favoriser la mise en place de projets de jeunes créateurs etcréatrices d’entreprises. Plus récemment, elle a présidé l’Assemblée des femmes,association féministe fondée par Yvette Roudy en 1992 et née du combat pour laparité. Elle est aujourd’hui administratrice de la Fédération nationale des Centresd’information sur les droits des femmes et des familles et membre du comit&