Lire le(s) féminisme(s)
243 pages
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Lire le(s) féminisme(s) , livre ebook

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Description

Quels rapports la réflexion sur le féminisme peut-elle bien avoir avec l'économie politique, la philosophie, la psychologie, l'anthropologie, le marxisme, la religion, la biologie, la sexologie ? S'il existe des féminismes différents, parfois conflictuels, tous sont conçus à partir d'une même source d'inspiration, Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. Quelques développements sont consacrés au mouvement féministe en Afrique.

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Publié par
Date de parution 01 février 2012
Nombre de lectures 47
EAN13 9782296481961
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

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Extrait

LIRE LE(S)FÉMINISME(S) Origines - discours - critiques
Du même auteur Échange inégal, ordre économique international, Dakar, NEA, 1977. Économie politique,tome 1 : Economie descriptive, Dakar, NEA, 1979. Économie politique, tome 2 : Théorie économique, Dakar, NEA, 1981. Intégration économique : perspectives africaines, Paris/Dakar, Publisud/NEA, 1985. Économie politique pour l’Afrique, Paris/Dakar, UREF-AUPELF /NEA, 1992. Sénégal : les ethnies et la nation, Paris, l’Harmattan, 1994. L’Afrique dans la mondialisation, Paris, l’Harmattan, 2002. L’endettement puis l’ajustement : l’Afrique des institutions de Bretton-Woods, Paris, l’Harmattan, 2002. Islam frein au développement ? Économie politique de la Char'îa, Paris, l’Harmattan, 2011. (Adresse internet : mkdiouf@refer.sn)
Makhtar DIOUF
LIRELE(S)FÉMINISME(S) Origines - discours - critiques
© L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-54895-4 EAN : 9782296548954
PETIT LEXIQUE Érogène: sensible à la stimulation sexuelle. Érotomane: personne mentalement préoccupée par les idées sexuelles. Masochisme: perversion sexuelle de recherche du plaisir dans la douleur. Le terme « maso » est de plus en plus employé pour dénoncer le comportement de certains hommes à l’égard des femmes. Matriarcat: forme d’organisation sociale dans laquelle l’autorité revient à la femme dans la famille ou dans la société, et la descendance familiale se fait selon la lignée maternelle. Misanthropie: haine envers les hommes. Misogynie: haine envers les femmes. Nymphomane: femme ayant des besoins sexuels exagérés, ce qui la pousse à avoir des relations avec plusieurs hommes, sans s’attacher à aucun d’entre eux. Patriarcat: forme d’organisation sociale dans laquelle l’autorité revient à l’homme dans la famille ou dans la société, et la descendance familiale se fait selon la lignée paternelle. Pour les féministes, le patriarcat désigne la domination des hommes. Phallocratie: oppression excessive exercée par l’homme sur la femme. Hétérosexualité: rapport sexuel entre personnes de sexe opposé, donc entre homme et femme.
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Homosexualité: rapport sexuel entre personnes de même sexe ; en général, le mot désigne le rapport sexuel entre hommes. Lesbianisme: rapport sexuel entre femmes. Sexisme: discrimination envers le sexe féminin. Testostérone: hormone secrétée par les testicules pour le développement des organes génitaux et des caractères mâles. PSL: paix et salut sur lui. Propos énoncé à l’endroit des prophètes. Sunna: propos et actes du Prophète Muhammad (PSL). Principale source de l’islam en prolongement du Coran.
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INTRODUCTION
À tel ou tel intellectuel de sa génération qui se piquait de 1 philosophie, Raymond Aron avait l’habitude de lancer : « A-t-il lu Kant ? ». En effet, dans le domaine de la philosophie, Kant est pour certains comme Aron, la référence obligée, et pour tout le monde, une référence incontournable.
À propos du féminisme, je dirai la même chose de Simone de Beauvoir. Toutes les femmes qui militent aujourd’hui dans les mouvements féministes l’ont-elles lue ? Pourtant dans ce domaine, Simone de Beauvoir n’est pas une référence, elle est la référence suprême ; son livreLe Deuxième Sexe», même si avant elle, la causedoit être lu le «  est féministe avait été défendue par d’autres figures moins connues.
Le temps de la mondialisation dans lequel nous sommes plongés depuis quelques décennies est aussi, on peut le dire, le temps du féminisme. En pratique, un peu partout dans le monde, des femmes accèdent très légitimement à des postes de responsabilité longtemps restés chasse gardée des hommes. Dans les sciences sociales, la littérature abonde d’écrits féministes sur le « genre », associés à des thèmes traditionnels de recherche tels que santé publique, environnement, financement, etc. Pour ne rien dire des écrits
1 R. Aron,Mémoires, 50 ans de vie politique, Paris, Julliard, 1983.
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sur le féminisme proprement dit, en Europe comme en Amérique du Nord. La question qui ne manquera sûrement pas d’être posée à propos de ce texte est « Est-ce qu’un homme est habilité à écrire sur le féminisme ? » Les réponses sont alors toutes prêtes. Il peut sembler banal de rappeler, ce que tout le monde sait et qu’on a trop tendance à oublier, que tout homme a une mère, peut-être une ou des sœurs, des nièces, est peut-être marié et a une ou des filles ; l’univers féminin ne peut donc pas être pour lui uneterra incognita, même s’il est possible qu’il n’arrive pas à en décrypter tous les recoins. La recherche sur le féminisme devrait-elle être une autre chasse gardée, cette fois, des seules femmes ? L’intervention masculine dans ce domaine ne présente-t-elle pas l’avantage de permettre cette distanciation si utile dans toute recherche en sciences sociales ? Après tout, Simone de Beauvoir a intitulé un chapitre de son livre « La mère », y consacrant une soixantaine de pages, alors qu’elle n’a jamais connu la maternité. Une personne qui n’est pas familière avec l’histoire du féminisme découvrira avec surprise que les féministes n’ont pas été que des femmes : des mâles aussi ont eu à s’investir dans la défense des droits des femmes. Certains attribuent la paternité du terme « féminisme » à Charles Fourier avec saThéorie de l’unité universelle (1822), d’autres à une des inspiratrices du mouvement féministe, Hubertine Auclert, dans son journalLa Citoyenne,lancé en 1881. Ce qui est certain est que le terme « féminisme » est d’origine française, avant de passer dans d’autres langues comme l’Anglais avecfeminism. Le féminisme est ainsi défini dans le dictionnaire de l’Académie française :
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