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Description
Sujets
Informations
Publié par | Le Lys Bleu Éditions |
Date de parution | 04 octobre 2019 |
Nombre de lectures | 4 |
EAN13 | 9782851139061 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Corinne Sauffier
Amour îlien
Hymne au voyage
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Corinne Sauffier
ISBN : 978-2-85113-906-1
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Au Héros de mon cœur!
Préface
Je suis née de parents grecs dans un pays baroque d’exubérantes richesses, qui vous laissent un halo mystérieux et de nombreux secrets à jamais scellés dans le cœur, mais aussi quelque chose d’ineffable dans notre façon d’être et de penser, tout au long de votre vie.Très tôt,la lumière méditerranéenne m’a foudroyée. De mon enfance cosmopolite à ma renaissance poétique, je baigne dans les sillages de la diaspora grecque, bercée par les mythes et les légendes d’un océan turquoise…
À 18 ans, « j’ai quitté ma province » comme le chantait si bien le regretté Aznavour et ce fut un arrachement ! Montpellier (par le plus grand des hasards) devint « ma terre hérétique rebelle ». Adieu Casablanca (la plage de mes jeunes années sur une côte orientale), adieu fermes du Moyen Atlas que les grands-parents maternels labouraient dans la peine et la misère(pauvres colons grecs chassés de toutes les rives puis expropriés et sans le sou après une dure vie de labeur), adieu voyageurs impénitents des rivages méconnus qui portaient en eux des mondes interdits, ces récits fiévreux d’amour et d’aventure continuent de me hanter !
Ce nouveau départ pour la France à ma majorité sonne le glas de mon Orient fabuleux. Il fut douloureux après maints retours et détours. Mon histoire familiale s’inscrit dans ces sillages. Avec le soleil grec des souvenirs et les sonorités magiques du bouzouki, j’ai forgé (férue de culture antique) mon Verbe poétique entre mystique byzantine et Grécité hédonique (patrie des poètes, des peintres et des artistes).
Mon père était natif de la belle Alexandrie si bien chantée par Georges Moustaki, « coin de paradis perdu petit jardin défendu » héritier aussi de ce vieux paganisme, « supplément d’âme » qui a malheureusement déserté la Grèce d’aujourd’hui…
Je porte continûment un îlot dans le cœur comme une patrie tutélaire, douce nébuleuse de bienheureuse volupté. Rhodes (le berceau des grands-parents maternels originaires du fameux village blanc de Lindos évoqué dans mes précédents ouvrages*) dans le Dodécanèse demeure l’atoll de mes errances. Les vagues doublures de l’âme accompagnent mes pensées.
Chuchotis et frêles murmures dans la nuit oriflamme !
*
Du même auteur, « Le Frisson des dieux », Mon voyage à Rhodes, Éditions Amalthée, 2010
Au creux d’une spirale ardente se transfigure mon histoire personnelle. Toujours aux antipodes, porter le trophée des mots, je vous livre mon carnet de voyage.
Loin de l’éboulement du monde, hissons le pavillon des mots arborescents !
Ma poésie déplace les syntagmes, confond les genres, réduit les distances.Je possède depuis longtemps, les mots bibelots qui ornent les grottes des magiciennes. C’est comme une surnature qui enlumine les murs et qui repeint les paysages environnantsde singulières couleurs !
Amour îlien . Découpons des losanges dans le ciel !Le méli-mélo des mots sonne etappareille pour des mondes nouveaux…
Le vent souffle fort. Le langage entre dans le soupirail. Nous accostons un quai, unrivage, un vaisseau. Un autre pôle magnétique ?
Amour îlien. Venez découvrir la planète ensorcelée d’amour fou !
Levons l’ancre pour d’autres contrées enjôleuses où des myriades d’îles surgies des fonds marins séduisent et se déguisent sempiternellement sur la ligne d’horizon !
Quittons nos vêtements engoncés d’occidentaux empreints de cartésianisme réducteur, revêtons les habits des traditions aïeules pour d’inédites solennités !
Il faut repeindre le monde comme une énigme, à travers le regard corail blanc des statues mégalithes, comme celui des géants moaïs de l’île de Pâques pour dépasser la réalité patente en décodant les mystères de l’existence !
Langage perception qui ouvre des mondes parallèles, mon Hymne au voyage se veut un passage, un trajet qui d’un plan à l’autre transvase ciel et terre, air et feu…
Trajectoire d’ombres et d’échos, une symbolique multiple baigne les êtres et les choses. C’est une sorte de grand saut, au-delà des apparences qui réunit les lieux et les époques, le fini et l’infini et qui rassemble les mondes séparés en découpant dans la bure brute du Verbe une autre réalité…
Mouvement, transition, transcendance,les mots communient dans l’indivisible et complexe abstraction…
Amour îlien . Plongez au cœur de ces voyages envoûtés d’osselets et d’amulettesen traversant les mondes et les époques qui piquent le cœur et électrisent l’esprit !
On soulève un saphir dans les mers du Sud. Nage par miracle l’attendrissant hippocampe porte-bonheur…
Une Princesse se meurt dans les nuées. Aussitôt, on dépêche le vassal qui trouvera les mots enchanteurs pour lever le sort…
« Le Héros de mon cœur » sur une plage de lotus m’a fait partager sa soif d’absolu en me soufflant des paroles épiques…
À « Samarkand », les « derviches tourneurs » m’ont initiée à la « fureur des steppes »…
Pourquoi ne pas naufrager avec le Capitaine des « Châteaux abyssins » qui échappe à « l’encrenoire » de l’effrayant entonnoir tournoyant d’embruns ?
Les nostalgies du « Pays baroque » par conséquentme tiraillent.
Combien de dandys, de marins et d’aventuriersvenaient à notre table raconter de frémissants récits d’amour et d’aventure qui nous laissaient pantelants des heures durant ?
Amour îlien . Sur le lagon, je ramasse un frêle corail rouge. Je me souviens que mon « île à moi » était une des Cyclades, désir d’étoile qui manque toujours à mon existence…
Seuls les mots retrouvés divinement harmonisés peuvent combler le vide.
Mon île grecque magique, je l’avais affectueusement surnommée « Pharos », en hommage à la célèbre bibliothèque d’Alexandrie et à son port mythique, toujours l’Égypte, le pays natal de mon père…
Célébration de la passion exploration.
Amour îlien . Amour lointain. Amour en mer.
Amour îlien. Voguez « voiliers fluorescents » de l’inspiration !
À chaque escale, à chaque épreuve, chérir et glorifier ce que l’on a perdu, ce qui s’en vairrémédiablement comme avec le flux et le reflux de la marée…
Quelle aubaine lorsque l’on redécouvre de « magnétiques peuplades » auprès du rocher rouge Ayers Rock , le cœur spirituel des Aborigènes d’Australie !
On s’imprègne subséquemment de cette « force ancestrale » qui fait si cruellement défaut de nos jours. On redécouvre le vrai monde, loin des buées d’apparences