De Génération en génération
188 pages
Français

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De Génération en génération , livre ebook

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Description

"Très attaché dès l'enfance à "mon" école républicaine, j'ai traversé la période d'occupation allemande, échappant en zone sud, aux rafles programmées pour être déporté en Allemagne. Résistant à 17 ans, agent de liaison, je me suis occupé d'enfants de déportés, à la libération pendant les premières années de ma vie active." Ces 15 récits sont destinés aux enfants de "génération en génération", aux enfants de la Shoah, non seulement à nos enfants, petits-enfants, arrières petits-enfants.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2009
Nombre de lectures 268
EAN13 9782336275055
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’HARMATTAN, 2009 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattanl @wanadoo.fr
9782296078079
EAN : 9782296078079
De Génération en génération

Wolf Glazman
A Francise, mon épouse, ma compagne.
A nos enfants : Claude-Éliane, Ariel Jean-Maurice, Maud Ethel, Michel-Jacques.
A nos petits enfants : David, Aurélie, Stéphane, Hugo, Elsa et Thomas, Maxime, Laura.

A Margot, Léa, Léonie, Alexia nos arrières petites filles, à Noah notre arrière petit fils, et ceux ou celles à venir.

Et aussi à tous ceux qui ont été nos enfants survivants de la shoah, que nous avons accompagné les douze premières années de notre vie active.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Dedicace PREFACE DU DOCTEUR BORIS CYRULNYK PROLOGUE Introduction RECIT 1 RECIT 2 RECIT 3 RECIT 4 RECIT 5 RECIT 6 RECIT 7 RECIT 8 RECIT 9 RECIT 10 RECIT 11 RECIT 12 RECIT 13 RECIT 14 RECIT 15 GLOSSAIRE
PREFACE DU DOCTEUR BORIS CYRULNYK
Le 15 décembre 2008
Cher Monsieur GLAZMAN,
J’ai lu votre manuscrit avec beaucoup d’intérêt. J’y ai même retrouvé des noms d’amis personnels.
Le fait que vous ayez commencé par l’évocation que provoque la cuisine, déclenche d’emblée une sensation de proximité affective.
J’y ai retrouvé l’amour des langues, de la pâtisserie, le fait du travail, l’école, la pauvreté, la gaîté qui caractérisait ce milieu juif de l’après -guerre.
J’ai personnellement connu le goût du chasselas dans la région du sud ouest que je partage avec vous.
J’ai aussi rencontré des commissaires CAPDORDI et des préfets MARTIN, des protestants du CHAMBON et des F.F.I que vous avez rencontré à CASTRES et que j’ai côtoyé à BEGLES et à CASTILLON, lors de la déroute allemande. Vous voyez que nous partageons une grande expérience commune.
J’ai moi aussi été attiré par le communisme parce qu’il était généreux, anti- fasciste et comme vous, j’ai douté dès l’affaire BERIA, des blouses blanches.
J’ai admiré votre courage, votre absence d’amertume, votre fait de la vie.
Merci de m’avoir envoyé votre manuscrit.
Très cordialement

Boris CYRULNICK
Si vous voulez vous servir de cette lettre pour en faire une préface
ELLE EST A VOUS.
PROLOGUE
Q uelques mois avant que j’écrives ces récits, nous nous étions rendus, Francise et moi, chez des amis, les Perelman, dont Albert avait été l’un des petits enfants de Moissac, au 18 quai du Port, dans le Tarn et Garonne.
Nous nous étions réunis à l’initiative de Nicolas Ribowski, le cinéaste de renom, auteur de très belles réalisations de la télévision française. Il a souhaité, entre autres, m’interroger et m’enregistrer pour évoquer « mon histoire moissagaise » afin de réaliser un film sur nos vies communes dans cette maison d’enfants des Eclaireurs Israélites de France, havre de protection pendant la guerre 1939 — 1945, maison de notre sauvetage de l’occupation allemande.
Il m’a semblé nécessaire, indispensable de vous raconter à tous, à toutes, mon histoire, notre histoire, finalement, compte tenu de mon âge, les expériences que nous avons vécu, pendant mon enfance, mon adolescence, ma vie de jeune homme, et notre vie récente. Un vécu pendant cette horrible période — la conscience de cette Shoah pendant laquelle 6 millions de juifs ont été tués sans sépulture — uniquement parce qu’ils étaient juifs —et notre expérience pédagogique, et puis notre vie, tout simplement.
Ces récits, ces témoignages, nos rencontres sont pour vous, et pour d’autres peut être qui s’y intéresseront.
De génération en génération
* en hébreu : le Dor va Dor
En souvenir de Shatta et Bouli SIMON
En hommage à Pierre KAUFMANN
Introduction
C e dimanche 23 Janvier 2005, a été inauguré à Paris, 17 rue Geoffroy LASNIER, le mémorial de la SHOAH.
A été également inauguré, le mur des Noms où sont inscrits les noms de tous les juifs qui ont été déportés de France vers les camps de la mort, notamment à Auschwitz, et pour la majorité d’entre eux, gazés au zyklon B. pour disparaître ensuite dans les fours crématoires.
Ce Mémorial est ouvert au public à compter du 27 janvier. 60 ème anniversaire de la libération des camps de concentration.
Mon père, votre grand-père, votre arrière grand père, fut de ceux là, uniquement, exclusivement pour le motif qu’il était juif, comme six millions d’autres juifs de l’Europe occupée par les nazis, assassinés uniquement, exclusivement, parce qu’ils étaient juifs.
Emmenés comme de vils troupeaux dans des wagons à bestiaux, le plus grand nombre : femmes, enfants, hommes, vieillards, furent conduits dans des chambres à gaz et assassinés. D’autres furent fusillés par centaines de milliers, par les troupes de la Werhmart, l’armée « régulière » allemande, aidés par des ukrainiens : lire le livre du père Desbois : la shoah par balle. Les autres, enfin, avec des hommes et des femmes non juifs, de nationalités différentes, furent réduits en esclavage, main d’œuvre gratuite pour la guerre hitlérienne.
Sera également commémoré cette année, le soixantième anniversaire de la libération des camps par les armées alliées et la découverte d’Auschwitz par l’armée soviétique, découverte (et non libération comme le racontent la plupart des médias, qu’ils soient de la presse écrite ou télévisuelle.)
A la libération, rentré de Moissac, je passais plusieurs jours devant l’Hôtel LUTETIA à Paris, hôtel libéré des occupants allemands qui y avaient leur quartier général, et, où arrivaient d’Allemagne et de Pologne, à la gare L’Est à Paris regroupés, tous les déportés et prisonniers, enfin sauvés des camps de concentration. Les arrivées se succédaient aux arrivées. Nous étions plusieurs milliers à attendre.
Qui un prisonnier de guerre, qui un déporté juif ou non juif.
Après une semaine de vaine attente, je sus que mon père ne reviendrait plus.
Sans doute aurai-je dû vous parler de ces événements, que l’on appelle la SHOAH, qui m’ont poursuivi et me poursuivront jusqu’au terme de mon existence.
Alors voilà, je vous demande de lire ces récits et, si vous l’estimez opportun, utile, de les faire lire autour de vous, de les faire connaître aux amis de votre génération et aux enfants de vos amis, et aux petits enfants de vos amis, comme il est dit :

« LEDOR VA DOR » : DE GENERATION EN GENERATION. (TERME TRADUIT DE L’HÉBREU)
Sans doute comprendrez-vous qu’antiraciste depuis mon enfance, depuis ma jeunesse, la négation de la SHOAH, l’antisémitisme renaissant en France, en Europe, dans des partis de droite, d’extrême droite, et même de gauche et d’extrême gauche, et surtout, répandu dans les pays arabes, exprimé au nom du Coran et du faux « Protocoles des Sages de Sion » par des responsables fanatiques religieux musulmans, cet antisémitisme m’ apporte une souffrance indicible.
Pour moi comme pour vous, c’est un devoir de mémoire que je vous demande de transmettre pour que de telles horreurs ne se reproduisent pas.
Et que cette mémoire soit vivace pour que vous vous opposiez à de tels retours, y compris par la résistance armée. Sachez-le, je me suis rendu le 23 janvier à l’inauguration du mur des Noms, à Paris au Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy Lasnier, à Paris.
Sur ce mur sont gravés les noms de tous les déportés juifs de France, qui avaient été arrêtés par la police française sur ordre et aux ordres du gouvernement de Pétain, et des occupants allemands, accompagnés par des soldats nazis, et qui ont été assassiné dans les camps.
Le nom de votre grand-père, de votre arrière grand-père est également gravé sur ces pierres importées de Jérusalem.
C’est la seule sépulture qui permet aux générations futures de conserver la mémoire de tous les juifs déportés de France.
Et enfin, le 23 janvier 2005, depuis août 1942, mois de son assassinat, que je puis entamer la période de deuil de ce père arrêté en juillet 1942, parqué à Drancy, près de Paris et ensuite emmené à Auschwitz, marqué et chiffré comme un animal, avant d’être assassiné un mois plus tard. Cette période de deuil, à laquelle vous serez confrontés pour francise et moi (le plus tard possible), j’ai attendu 63 ans SOIXANTE TROIS ANS pour qu’il me soit permis de le faire.
Voici les trois documents :


Le mur des noms, au Mémorial de la shoah de la rue

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