Dire le passé, avant et après la Seconde Guerre mondiale, pour apprendre à agir, aujourd hui, ici et ailleurs
236 pages
Français

Dire le passé, avant et après la Seconde Guerre mondiale, pour apprendre à agir, aujourd'hui, ici et ailleurs , livre ebook

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236 pages
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Description

I. Comment organiser à la suite, le Front uni, le populaire et le patriotique de 1930 à 1944, de 15 à 29 ans, en lycéen, étudiant, puis chercheur-chimiste, à l'Université de Sofia, en Bulgarie. II. En 1995, des camarades racontent qui est Miladin Kolev et qui ils sont, avec des détails étonnants de leur vie. III. Quelques rapports et notes de Miladin Kolev dans sa lutte pour la construction du socialisme dans l'industrie, l'économie, le commerce où l'être humain et l'invention étaient au centre.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2013
Nombre de lectures 15
EAN13 9782336331263
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Miladin Kolev Présenté par Maria Koleva
DIRE LE PASSÉ, AVANT ET APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE, POUR APPRENDRE À AGIR, AUJOURD’HUI, ICI ET AILLEURS
DIRE LE PASSÉ, AVANT ET APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE, POUR APPRENDRE À AGIR, AUJOURD’HUI, ICI ET AILLEURS, PAR MILADIN KOLEV
Rédaction de la partie I par Fabienne RIERA Lecture et corrections des parties II et III par Joanne-Martine PAPPALLARDO. Photoset documents : Monika GARABEDIAN
© Les Impliqués Éditions, 2013 21 bis, rue des Écoles ; 75005 Paris ISBN : 978-2-336-29328-8 EAN : 9782336293288
Miladin KOLEVPrésenté par Maria KOLEVA
DIRE LE PASSÉ, AVANT ET APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE, POUR APPRENDRE À AGIR, AUJOURD’HUI, ICI ET AILLEURS
« L’union était sans condition, on rentre dans une des organisations et l’autre cesse d’exister – pour cette raison, je l’appelle « transvasement ». Miladin Kolev SOMMAIRE PARTIE I Comment organiser à la suite, le Front uni, le populaire et le patriotique 1930-1944,de 15 à 29 ans,enlycéen, étudiant, puis chercheur-chimiste, à L’Université de Sofia, en Bulgarie. PARTIE II En 1995 des camarades;Stanko TODOROV etSonia BAKICH, ElenaGAVRILOVA, Georgi TCHANKOV, Tchavdar KURANOV (et un autre) Peter DERTLIEV,Ivan KOLEV, Nedialka KARALIEVA, RACONTENT QUI EST Miladin KOLEV ET QUI ILS SONT,PAR MOMENTS, AVEC DES DETAILSÉTONANTS DE LEUR VIE. Enregistrements faits du son et de l’image en caméra 16mm, en préparation du film « TATKO-père », suite du film « L’État de bonheur permanent ! » par Maria Koleva. PARTIE IIIQuelques rapports et notes de Miladin KOLEV dans sa lutte pour la construction du socialisme dans les domaines de l’industrie, l’économie et le commerce où l’être humain et l’invention étaient au centre, comme au temps de la résistance. ATTENTION:(bul.) = bulgare, TATKOSIGNIFIEPÈREEN BULGARE
ARTIEIP COMMENT ORGANISER À LA SUITE LE FRONT UNI, LE POPULAIRE ET LE PATRIOTIQUE 1930-1944, DE 15 A 29 ANS, EN LYCÉEN, ÉTUDIANT PUIS CHERCHEUR-CHIMISTE À L’UNIVERSITÉ DE SOFIA, EN BULGARIE PAR MILADIN KOLEVJe ne crois pas faire revenir ce qu’on appelle le passé. Et si je commence par un bout, cela ne signifie pas que j’arriverai jusqu’à l'autre bout. Probablement, mon désir va s’évaporer avant même qu’il arrive jusqu’au milieu du chemin. Je le fais pour que cela reste chez mes filles. Elles ont toujours voulu comprendre comment dans le passé quelqu’un de très proche s'est cogné la tête contre les éternelles questions humaines sur la véritable connaissance du monde et sa diversité illimitée, avec au début sa cosmologie (cosmos, univers) et (gones, génération), sa foi dans les mythes et la science des objets célestes, en passant par la vie turbulente de la société pour arriver à l’ordre juste de l’État avec « liberté, égalité, fraternité ». Que pensent exactement les gens à côté de toi et que pensaient les gens, avant que tu naisses, devient d’autant plus inconnu qu’on remonte en arrière dans le passé. Même quand il est si bien documenté artistiquement par Homère, Euripide ou Shakespeare, ou Léon Tolstoï, ou Romain Rolland. Notre contemporain ne fait pas connaissance ni avec l’auteur ni avec l’homme d’alors tel qu'était la « vérité » sur lui. (En général, « l’auteur » et « le lecteur » ne finissent peut-être jamais
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entièrement sur la même longueur d’onde.) Il me semble que c’est comme cela. Car même pour la « chose en soi » de Kant, s’il s’agit d’une chose écrite à n’importe quelle époque, elle ne peut pas être connue jusqu’au bout. Mais au fil du temps, découvrir autre chose dans « le document », dans « la chose », autrement dit, trouver plus que ce qu’on y a mis à l’époque, c’est en cela que consiste la pratique perpétuelle de l’homme. Par exemple, comment faut-il jouer « Faust » réactualisé, « Roméo et Juliette » ?
Voilà pourquoi mon « information » sur le temps passé, mes chères filles, probablement ne vous fera pas plaisir autant que celui que vous m’exprimiez quand vous écoutiez « des histoires » en marchant à Vitocha et Lulin (dans les montagnes autour de Sofia). À l’époque, une histoire, c’était autre chose pour vous. L’impressionnabilité de l’enfant, le parler du conteur, le début de l’expérience de la vie, tout cela est déjà souvenir. Et maintenant, l’écrit est rédigé afin que restent quelques faits en souvenir.
Tôt ou tard, l’homme qui pense normalement en arrive au problème de la vérité c’est-à-dire, la connaissance. D’après son caractère, ses penchants, son milieu, ses connaissances, puisées dans des livres et à l’école, l’état physique de son organisme, l’individu commence avec l’une ou l’autre ou plusieurs questions en même temps sur la vérité à plusieurs visages : où est la vérité ? Où est la fraternité ? Qu’est-ce que l’univers ? C’est ce qui m’est arrivé à moi aussi, à l’époque. Le garçon qui, jusqu’à ses 12 ans se tenait plein d’humilité à l’église, amené avec l’école entière, qui après avoir subi une injustice attendait l’intervention divine comme châtiment (et plus probablement, comme vengeance, quand les garçons plus âgés le battaient), qui consciencieusement jeûnait une semaine deux fois dans l’année et qui se purifiait (recevait l’hostie), ce garçon s’est mis à regarder avec étonnement que tout cela a pu lui arriver.
Déjà étaient lus « Les misérables », « Le Capitaine Nemo », « Cœur », « Des histoires sur la nature », des nouvelles de Iovkov, Elin Pelin et n’importe quoi, même « Victoria » de Knut Hamsun et e « Notes de la maison des morts » (Dostoïevski) et Gorki. Vers ma 14 , e I5 année se sont rajoutés la prose et la poésie de Christo Botev, Vasov, Iavorov, les Slaveikov, beaucoup de L. Tolstoï, Dostoïevski, Zola, même « L’Histoire d’un crime » de Hugo, quelque chose d’Anatole France, « Aneta et Silvia ».
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Nous avions une maison de lecture, « Razvitié » (« Développement »). Petite, rabougrie, derrière « le mausolée » en miniature à la gloire de la libération de Razgrad du joug ottoman. Je ne sais pas s’ils restent encore debout les pauvres (en 1982), mais à l’époque (en 1928), nous, les élèves, nous les voyions énormes. Nous ne nous trompions pas, non pas à cause de leurs dimensions, mais pour le charme qui en irradiait grâce à leur perpétuel rappel du contenu immortel et grandiose de tous les temps – liberté « ou mort héroïque » plus l’éducation. Et à la bibliothèque de cette maison de lecture, quels beaux livres il y avait ! Et quel ordre et quelle préservation des livres ! À la fin de l’année, nous lisions le rapport du conseil d’administration – tout, « sur une base commune ». Et juste une seule bibliothécaire payée pour tout faire. Et la maison de lecture « Rasvitie » (Développement) se développait, chaque année se terminait pour elle avec plus de livres qu’au début, certains achetés avec des dons en argent, d’autres reçus comme cadeaux des élèves et des citoyens et d’autres encore envoyés même par des concitoyens, émigrés au Canada, aux États-Unis, en Argentine. Quand l’eau du Lom (le Lom blanc) gonfle et l’inondation commence, les citoyens accourent de la partie nord de la ville pour sauver les livres de la maison de lecture, car elle se trouve à 100 mètres de la rivière. Que de désolation, que de regrets si un quelconque rouleau relié de vieux journaux et revues pourris d’humidité périssait à cause de l’eau ! Une fois tout cela passé, de nouveau vieux et jeunes déplacent les livres dans l’autre sens, de là où ils les ont mis à l’ abri – à l’étage le plus haut des maisons des alentours – ils les rangent, vérifient le catalogue, pourvu que rien ne soit perdu dans cette cacophonie. La maison de lecture avait une vaste salle de lecture avec une table ronde couverte de journaux de toutes les couleurs et d’autres tables avec des revues. Que ne pouvait-on pas lire et ceux comme moi passaient au moins une heure là-bas, presque tous les jours. À cette époque dans le pays bouillonnait une vie politique animée: la terreur politique contre les adversaires de gauche à « L’accord démocratique » et plus tard au « Bloc populaire » en arrivait jusqu’à l’inquisition, des bastonnades, des meurtres. Du chômage, des grèves, des manifestations, des provocations des groupements fascistes, des tribunes et des drapeaux rouges du Parti communiste interdit, des grèves dans les lycées, les universités, des conspirations, des condamnations, de l’armement, etc., donc quelque chose se prépare,
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