Les Bédard les folles
101 pages
Français

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Les Bédard les folles , livre ebook

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Description

Dans ce récit de faits vécus, Michelle Dion raconte, dans une langue bien maîtrisée, des tranches de vie et des anecdotes parfois loufoques, souvent anodines, mais toujours véridiques qui intéresseront tout autant ceux qui se souviennent que ceux qui veulent savoir comment c’était avant…
Benjamine de 11 enfants et orpheline de père dès sa naissance, l’auteure esquisse un portrait de sa nombreuse famille évoluant dans cette société sclérosée d’avant la Révolution tranquille où la religion régnait en maître. Son environnement culturel, économique et social et religieux y est dépeint dans une écriture vive, naturelle et coulante teintée d’un humour discret tout au long du texte.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 avril 2010
Nombre de lectures 4
EAN13 9782897261139
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Dion, Michelle
Les Bédard et les folles : une famille modeste, fière de ses valeurs québécoises, avant la Révolution tranquille
(Collection La Mandragore)
ISBN 978-2-923715-08-7
1. Dion, Michelle - Romans, nouvelles, etc. I. Titre. II. Collection: Collection La Mandragore.
PS8607.I56B42 2010
C843'.6
C2009-942765-6
PS9607.I56B42 2010

Pour l’aide à la réalisation de son programme éditorial, l’éditeur remercie la Société de Développement des Entreprises Culturelles (SODEC).

Marcel Broquet Éditeur
55A, rue de l’Église, Saint-Sauveur (Québec) Canada J0R 1R0
Téléphone : 450 744-1236
marcel@marcelbroquet.com • www .marcelbroquet.com

Révision : Andrée Laprise
Couverture et mise en pages : Christian Campana

Distribution :
Distribution pour l’Europe francophone :
DNM Distribution du Nouveau Monde
30, rue Gay-Lussac, 75005, Paris
Tél. : 01.42.54.50.24
1650, boulevard Lionel-Bertrand
Fax : 01.43.54.39.15
Boisbriand (Québec) Canada J7H 1N7
Tél. : 450 434-0306
Librairie du Québec :
Sans frais : 1 800 363-2864
Tél. : 01.43.54.49.02
Service à la clientèle : sac@prologue.ca
30, rue Gay-Lussac, 75005, Paris
www.librairieduquebec.fr
Diffusion – Promotion :
r.pipar@phoenix3al iance.com

Dépôt légal : 1er trimestre 2010
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Bibliothèque nationale de France

© Marcel Broquet Éditeur, 2010
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction interdits sans l’accord de l’auteure et de l’éditeur.
Sommaire Couverture avant Page de titre Préface Remerciements Avant-propos Ma mère, Marguerite François, mon père La maison maternelle Mystérieux oncle Georges Le voisinage Le miracle La mort et le cimetière Les beaux dimanches La guerre et sa conclusion Le p’tit cas de plâtre Clara, Élisée et il Correggio Les p’tites vues Les bondieuseries La retraite fermée Les pèlerinages Maudit argent Les bonnes soeurs Culture estudiantine La mode Le bingo Fumeuse et contrebandière Les astuces de mon frère Mes jobines Les passe-temps Originaux et détraqués Le temps de l’exposition L’Halloween Le temps des fêtes Plaisirs gastronomiques Souvenirs olfactifs Les folles et consorts Épilogue Glossaire Couverture arrière
~
Préface
~
S artre disait que « tout homme en vaut un autre »… Si on veut, toute femme en vaut une autre? Dans un sens, oui. Mais il y a, qu’au hasard de ma correspondance, j’ai fait la connaissance d’une femme hors du commun, cette Michelle Dion. J’ai bien vu, et vite, que cette femme était du lot de ceux qui, comme moi, aiment se souvenir. Des bribes de son enfance, de sa jeunesse, me démontraient de façon si lumineuse qu’elle savait « conter ». C’est un don.
Ça n’a pas été long que j’implorais cette Michel e Dion de mettre en écrits cette prodigieuse mémoire qu’elle a. Des échantillons (lire notre livre d’entretiens Toute vie est un roman ) me prouvaient que ses rémi-niscences vaudraient d’être mises en un beau gros bouquin (bouquet?). Pour ceux qui viennent certes, aussi pour tous ceux qui ont connu « cet âge », cette époque révolue, avec ses petits bonheurs, ses gros chagrins, les déceptions et les joies fertiles.
« On est de son enfance comme d’un pays », disait le célèbre aviateur Saint-Exupéry. C’est si vrai !
J’ai grande hâte de la lire, je sais d’avance qu’elle me fera sourire, rire aussi parfois, qu’elle va m’émouvoir souvent. Je suis certain que ses témoignages viendront s’ajouter à tout ce florilège indispensable formant une vaste et chaleureuse courtepointe pour illustrer l’existence d’un petit peuple modeste en moyens et qui dure, qui est là, toujours debout, tout au long du Saint-Laurent et dans ses terres éloignées, dont cel es de l’Estrie où grandissait Michel e, cette petite orpheline de père, dans sa nombreuse famil e, protégée par l’amour d’une mère sans doute débordée, par l’amour de la vie. Cela, vous verrez, c’est farouchement chevillé à elle. Et cela avec une force tranquille. Je veux absolument m’imaginer que ses mémoires d’enfance, de jeunesse, seront une suite essentielle de la grande trame d’un tissu commun. Le filet décoré de mots qui nous peint collectivement.
Merci Michelle Dion de m’avoir cru quand j’insistais fort pour que vous preniez la plume (le clavier) ; vous verrez la solitude relative des êtres humains va se rompre, vous allez vous faire des tas d’amis nou-
veaux : tous ceux qui se souviendront et tous ceux qui veulent savoir « comment c’était avant… »?
Claude Jasmin
Sainte-Adèle

À toute ma famille,
Autant celle dans laquelle j’ai grandi
et qui m’a tout appris,
que celle que j’ai bâtie avec Roger,
mon bien-aimé irremplaçable depuis 50 ans.
À Brigitte et Richard.
À Jean et Carole.
À Claude et Caroline,
de même qu’à leurs fils Edgar et Arno,
mes petits-fils chéris du bout du monde…
À vous qui êtes l’objet de mon amour inconditionnel
et de ma plus grande fierté,
je dédie ce recueil de souvenirs
en souhaitant que vous ayez un jour
le goût d’écrire les vôtres.

Remerciements
Merci à Luigi Trifiro, mon voisin et ami et aussi mon premier lecteur, pour ses avis intelligents et son support indéfectible.
Merci à ma nièce Anne Darche pour son analyse éclairée et pour ses judicieux conseils sur la présentation du bouquin.
Merci à mon amie virtuel e Louise Turgeon, chroniqueure littéraire dans le site web Planète Québec, pour les multiples informations pertinentes fournies tout au long de mon projet d’écriture et pour ses encouragements soutenus.

~
Avant-propos
~
Je suis arrivée dans ce monde par une froide soirée d’automne. Ma sœur Catherine m’a tout raconté de cet événement resté à jamais gravé dans sa mémoire parce qu’elle al ait être, à 12 ans, marraine pour la première fois de sa vie. Comme j’étais la onzième de la famille, il n’y avait plus de tantes disponibles pour la fonction, d’où le choix de ma grande sœur qui fut pour moi une deuxième mère. Et mon frère Jean devint, à 9 ans, un parrain tout aussi attentionné. En fait, toute la famille a pris un soin jaloux de moi. J’ai ainsi pu profiter, durant toute mon enfance, d’une indéfectible affection.
La mère Poisson avait dû s’amener plus tôt dans l’après-midi avec sa grosse valise noire dans laquel e ma sœur Marcel e croyait qu’el e apportait les bébés. C’était la sage-femme de service qui venait toujours assister ma mère lors de ses accouchements. Elle s’instal ait dans la maison et y prenait ses aises pour le temps des relevailles . Comme elle l’avait déjà fait pour mes frères et sœurs nés avant moi, elle connaissait la routine. Mon oncle Alphée, frère de ma mère et médecin de son état, avait dû être appelé sur les derniers milles, car c’est lui qui procédait aux accouchements dans la famille.
Je me suis pointée aux environs de 7 h 30 du soir pendant un quiz à la radio, divertissement familial habituel avant l’avènement de la télévision. C’était un 11 novembre, jour de l’Armistice, ce qui allait me prédestiner à rechercher la paix tout au long de ma vie.
J’ai sûrement dû causer quelques remous en arrivant, car mon père, déjà très malade, devait décéder quelques semaines plus tard. Je demeure perplexe quant à l’état d’esprit de ma mère au moment de ma naissance. Je l’imagine très inquiète et probablement dépassée par les événements. Mettre au monde son 11e enfant en sachant qu’il sera bientôt orphelin devait être pour le moins affligeant. J’ai quand même été très bien acceptée et mes sœurs aînées m’ont raconté leur grande joie de m’accueillir. J’étais, disent-elles, un beau bébé joufflu et les photos de cette époque que je conserve précieusement tendent à me le laisser croire.
J’ai eu une enfance très heureuse et c’est ce qui m’a sans doute amenée à vouloir la raconter.
Ne cherchez pas de suite chronolo

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