Les fleurs qui poussent en enfer
158 pages
Français

Les fleurs qui poussent en enfer , livre ebook

158 pages
Français

Description

Les années 40 sont pour beaucoup d'intellectuels iraniens une "décennie heureuse". Mohammad Massoud, héritier comme ceux de sa génération des idées de la révolution constitutionnelle, offre la figure du libertaire et du redresseur de torts. Les fleurs qui poussent en enfer (1942) est le premier de deux romans autobiographiques qui racontent ce «Printemps de la vie» (1945). L'exil de Reza Shah Pahlavi en 1941 lui permet de fonder le journal Mard-e Emruz qui sera le journal au plus gros tirage de ces années-là. Célébré parmi d'autres par le Premier Congrès des écrivains d'Iran en 1946, il est assassiné un an plus tard devant l'imprimerie de son journal par un activiste communiste. Son franc-parler, le ton acerbe de sa critique sociale en avaient fait l'ennemi de tous les bords.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mars 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9782140115639
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les fleurs qui poussent en enfer
Mirza MohammadMASSOUD(Dehati)
LES FLEURS QUI POUSSENT EN ENFER
Les fleurs qui poussent en enfer Traduit du persan par Christophe Balaÿ
Les fleurs qui poussent en enfer
COLLECTION L’IRAN EN TRANSITION
Dirigée par Ata Ayati
Les dernières parutions
mohsenmottaghietrezarokoee,Daryush Ashouri. Un intellectuel hétérodoxe iranien. Préface de Farhad Khosrokhavar, 2019. m.f.farzaneh,Le mariage d’Azraël ou la jeune fille et la mort,2019. shahlanosrat-wolff,La chevalerie iranienne. Samak-é ‘Ayyâr. Préface d’Hossein Beikbaghban, 2018. abbastowfiq,Fables d’Iran. Les humbles chats !Traduction du persan par Monireh Kianvach-Kechavarzi et Brigitte Simon-Hamidi, 2018. safouratorkladani,L’histoire des relations entre l’Iran et la France du moyen âge à nos jours.Préface de David Rigoulet-Roze, 2018. javâdhadidi,De Sa’di à Aragon. Le rayonnement de la littérature persane en France. Préface d’Alain Gresh et postface d’Ata Ayati, 2018. rezaafcharnaderi,Histoire d’un mythe. Le forgeron dans Le livre des roisde Ferdowsi,2018. monirehkianvach-kechavarzi,Deux cents locutions comparatives du persan,2017. foroughfarrokhzad,Au seuil d’une saison froide, Recueil de poèmes, Bilingue français-persan, Traduit du persan et présenté par Sara Saïdi B. 2017. jean-claudevoisin, Forteresses de la route de la soie. De l’Hindou Kouch à la Méditerranée, Trilingue français-anglais-persan, 2017. nahidpilvar,Le pouvoir et la presse en Iran depuis la révolution islamique 1979-2004, 2017. sébastienregnault,La modernité iranienne. Culture, société, organisation, pouvoir, coopération. Préface de Philippe d’Iribarne, 2017. seyyedrouhollahhosseini,Crise de la modernité et modernité en crise. Étude contrastive de l’oeuvre d’Albert Camus et de celle de Sadegh Hedayat.Préface de Pierre Lafrance, 2017.
Mirza Mohammad MASSOUD (Dehati)
Les fLeurs qui poussent en enfer
Traduit du persan par Christophe Balaÿ
© L’HARMATTAN, 2019 57, rue de l’ÉcolePolytechnique, 75005 Paris http://www.editionsharmattan.fr ISBN : 9782343169415 EAN : 9782343169415
Mirza Mohammad Massoud (Dehati) : un destin fulgurant
1. Le conexe hîsoîque, socîa e îtéaîe De 1901 à 1947, ’ïran conna de proonds boueersemens poques, socaux e cuures. Cea commence par e moue-men de a « mashrouya », a réouon consuonnee e adopon dune monarche consuonnee. Un paremen es éu, pus dssous par Mohammad-A Shah Ghadjar en 1909. e conL nernaona de 1914-18 me ’ïran au bord de a ae. ’Éa deen de pus en pus dépendan du jeu des pussances érangères, en parcuer ’Angeerre e a Russe. En 1921, un coup d’Éa renerse a dynase Ghadjar. Reza Khan e Seyyed Zya prennen e pouor. En 1925, Reza Khan es couronné ro sous e nom de Paha. Une nouee dynase es née. Pendan pus de qunze ans, e noueau soueran règne d’une man de er e enreprend des réormes ambour batan. a socéé ranenne sub de proonds changemens socaux e cuures. a e urbane se ransorme. es mœurs éouen. es emmes doen ôer eur oe. es écoes se modernsen. ’unersé de Téhéran es ondée. a presse se déeoppe. es rages augmenen. Mas e noueau régme pene à endguer a msère écono-mque e socae. a pronce rese argemen sous-déeoppée.
Mirza Mohammad Massoud
6
2. L’enfance e ’adoescence à Ghom C’es dans a e de pronce de Ghom, céèbre pour ses eux sans e ses cenres de héooge que na Mohammad îs de Khaddjeh e de Mrza Abdoah Ghomzadeh en 1280/1901. a ame es modese. e jeune Mohammad su d’abord es cours duMakab où  apprend à re e à écrre. Pus  poursu son apprenssage dans es écoes nouees jusquau neau éémenare. Massoud nes pas un éèe ace. Sa ore personnaé sadape ma au sysème scoare. ï es peu assdu. Mas rès doué, en arabe ou parcuèremen e en cagraphe. ï es auss dune abe consuon, souen maade, ne mangean pas souen à sa am. Mas sa compéence en arabe e pousse ers eHowze-ye Emîyeh, ’écoe héoogque. es aens d’écrure e de dessn don  a preue dans e pe journa qu’ pube à ’écoe, e on remarquer par e prée de poce qu es un homme aux dées oueres, etré e amaeur d’ar. Chez u, e jeune Mohammad se orme au dessn e à a carcaure. ï  oues sores de pérodques don e céèbreSou-e esâi(a rompete de Séraphn) où A-Akbar Dehkhoda pube ses « Tcharand-Parand ». e jeune homme se me à puber sa propre gazete sous e re deShafagh. ï perd son père assez ô e deen souen de ame. Mas peu à peu,  comprend qu’ éoufe dans cete e de pronce e que ’aenr es dans a capae Téhéran. En 1918 aec son am ooah Daneshmand  décde de changer d’ar e de e.
3. La jeunesse à Téhéan, a gaèe puîs e succès îtéaîe Mohammad roue à empoyer ses aens chez un brare, Mozaar, pus ’mprmeur édeur Eghba. ï y ourn de nombreuses usraons (en parcuer pour ’édon du roman
Introduction
AmîAsan) sous e pseudonyme de Mohammad Haa qu deen un de ses surnoms. Ses compéences en dessn e en cagraphe en on benô un mare dans ’mpresson hographque qu suppose enre aures quaés de pouor écrre à ’eners e de gauche à droe. En 1927, Mohammad commence à puber ses propres œures térares sous e pseudonyme de Dehâ. ï deen ensegnan pendan deux ans pus onde une mason de commerce e un aeer de dessn. Tran e dabe par a queue,   une e éhéranase pouran ben rempe. ï  beaucoup, réquene es cnémas, pube son premer exeQâe kîs/Quî es ’assas-sîn ?/(؟تسکلق) qu para dansAfsâneh, grâce à Mohammad Ramezan. Pour Massoud, c’es e débu d’une reconnassance térare. Afsaneh es une reue rès mporane au pan térare qu raerse es années 1925-1944.Afsaneh/Le cone (هنسفا), se consacre esseneemen au déeoppemen de a prose narrae . Édée en quare pérodes dférenes (1927, 1930, 1932, 1944), cete reue rédgée par es meeurs écrans de ’époque, puba à a os des nouees e de a crque térare. C’es dansAfsaneh, sous a pume de Sad Naîs, que se déîn pour a premère os de açon care, après Djamazadeh dans a préace deYekî boud va yekî naboud/I éaî une foîs(1921), e genre noueau en prose persane de a nouee, e que a jeune généraon de noueses pube ses premers exes : Hedaya, Aa... Dans a deuxème pérode (1930) apparassen es noms de Sad Naîs, Mas’oud Farzad, Parz Nae Khanar (raduceur
Afsanehéa édé par e groupe Khaar (ou Kaâe-ye Khâar), drgé par Mohammad Ramezân. e rédaceur en che en éa rès probabemen Sad Naîs, sous e pseudonyme de Ruzbeh. C. Mr-Abedn, 2013, pp. 145 sq.
7
Mirza Mohammad Massoud
8
de Shakespeare e de Pouchkne), Bozorg-e Aa (raduceur de Gork). Hedaya coabore acemen à a rosème pérode de a reue (1932). On roue auss dans cete rosème pérode e nom de Mohammad Mas’oud (Deha) qu pube sa premère nouee?Qâe kîs/ Quî es ’assassîn . es aueurs es pus radus son Maupassan, Poe, Hugo, Daude, Tchekho. Dans a dernère pérode (1944),Afsanehéoue ers un genre de reue mons séreux, pus ourné ers e derssemen. On y roue ou de même dans e numéro 4 e pe bjou pubé par Nma Youshdj :Maqad-e Agha/ Le ombeau du saîn(قآق).
Mohammad deen eueonse dans « Shaagh-e sorkh ». Son premer romanTarîhâ-e shab/Les paîsîs de a nuî(1931) u au un succès mméda. ï erse dans cete premère œure oues ses soufrances exsenees e es msères de son époque.
a premère décenne de a e éhéranase de Massoud o ses arces pubés dans « Seâre-ye sobh », « Ghânoun », « Âyne-ye ïrân », « Tehrân-e mosaar », « Taraqq », « Shaagh-e sorkh », « Eteâ’â ». ï sgne Dehâ. Mas ce n’es pas son seu pseudo : pendan ses qunze premères années à Téhéran,  es connu sous de nombreux noms es que Mrza Mohammad, Agha Mohammad, Agha Mrza, Mohammad Ghom, Mohammad Haa, Mohammad Kmagar, Mohammad Deha e enîn Mohammad Massoud.
Mohammad Dehâ se a e champon de a beré e de a jusce socae. Ce engagemen, qu es sa marque depus ’en-ance, e qu n’a cessé de s’approondr, ’exposera peu à peu à ous es rsques e oues es nmés.
4. Les éudes en Euope, ’appenîssage du jounaîsme e succès deTarîha-e shabatre ’atenon de Mohammad-A Djamazadeh, îgure proémnene de a e térare e ne-ecuee ranenne de ’époque, magré son ex à Genèe. e
Introduction
céèbre écran, eren souen des etres persanes, neren auprès de Dâar, mnsre de ’économe e des Fnances pour qu’ accorde une ade à Mohammad Massoud. Dâar ransme e dosser au mnsre de a Cuure, A Asghar Hekma qu décde de u accorder une bourse d’éudes e de ’enoyer en Europe pour se ormer au journasme. C’es ans que Massoud se reroue en Begque à parr de 1933. ï y resera jusqu’en 1938. À a sue d’une éude sur e socasme pubée dans a Gazete de Begque,  s’atre es oudres du gouernemen ranen qu u nerd de parcper à a conérence nernaonae de a presse e u ordonne de renrer en ïran. Massoud es honoré du dpôme de journasme de Begque qu reço ’équaence d’une cence au mnsère des Scences en ïran.
e reour en ïran es une épreue parcuèremen rude pour e jeune journase qu do afroner des hanes e des ndces arouches. Cete expérence es înemen décre dans son roman Go-hâ-î ke da djahanam mîuyad/Les leus quî poussen en enfe. Massoud es nerd de pubcaon pendan ros ans e ne peu onder de journa.
es éènemens poques de 1941 marqués par ’ex de Reza Shah e ’accesson au rône du rès jeune Mohammad Reza Paha, bèren Massoud de a presson qu s’exerça sur u comme sur a presse e e monde des etres, de açon générae. C’es à a même époque que para ’édon compèe du roman de Sadegh Hedaya, « a Chouete aeuge », jusque-à nerde à a pubcaon. es années 40 son pour beaucoup d’neecues ranens des années de reae beré, une sore de « décenne heureuse » .
C, Chrsophe Baaÿ,La cîse de a conscîence îanîenne, chapre vI, p. 227, Pars, ’Harmatan, 2017.
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents