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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 15 février 2008 |
Nombre de lectures | 381 |
EAN13 | 9782336260808 |
Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 20 Mo |
Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
CONGO-MEUSE
SÉRIE AFRICANISTE DES ARCHIVES ET MUSÉE DE LA LITTÉRATURE (AML), DU CENTRE D’ÉTUDE DES LITTÉRATURES BELGE ET CONGOLAISE DE LANGUE FRANÇAISE (CÉLIBECO), AVEC LA COLLABORATION DE LA DÉLÉGATION WALLONIE-BRUXELLES À KINSHASA
COMITÉ DE RÉDACTION
Directeurs : Marc Quaghebeur et Bibiane Tshibola Kalengayi Secrétaires de rédaction : Jean-Claude Kangomba et Amélie Schmitz Conseillers scientifiques : Émilienne Akonga, Sabine Cornelis, Myriam Degauque-Nayer,
Fabien Kabeya, Kimwanga Thio, Gasana Ndoba, Juvénal Ngorwanubusa, Silvia Riva Conseiller éditorial : Yves De Bruyn
CONSEIL DE PATRONAGE SCIENTIFIQUE
Cristina Robalo Cordeiro, Ana Gonzalez-Salvador, Julien Kilanga Musinde, Mukala Kadima-Nzuji, Laura Lopez-Morales, André Lye Mudaba Yoka, Valentin Yves Mudimbe, Anne Neuschäfer, Ngal Mbwil a Mpaang, Isidore Ndaywel è Nziem, Pius Ngandu Nkashama, Fidèle Petelo Nginamau, Clémentine Nzuji-Faïk, Josette Shaje Tshiluila, Celina Scheinovicz, Anna Soncini, Gyôrgyi Mate, Agnieszka Pantkowska
MODALITÉS PRATIQUES
Pour les pays autres que le Congo, la correspondance à la rédaction est à adresser aux
Archives et Musée de la Littérature (Marc Quaghebeur) - Bibliothèque royale de Belgique, 4, bd de l’Empereur - 1000 Bruxelles Belgique www.aml.cfwb.be - courriel : amelie.schmitz@cfwb.be Pour le Congo, on l’enverra au CÉLIBECO, aux bons soins du Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa, 206 av. de la Nation, BP 12143, Gombe, Kinshasa 1, République démocratique du Congo
DIFFUSION INTERNATIONALE
L’Harmattan : 5-7, rue de l’École Polytechnique 75005 Paris - France diffusion.harmattan@wanadoo.fr www.editions-harmattan.fr Possibilité de commander les tomes précédemment parus dans la série Congo-Meuse et de passer des ordres permanents
Illustration de la couverture : première page de Presse Africaine (28 juillet-3 août 1956)
© AML, 2008 ISBN AML : 978-2-87168-050-5 - dépôt légal : D/6123/2008/1 Volume 8
Malgré le soin apporté à ses recherches, l’éditeur n’a pu identifier les éventuels ayants droit de certaines illustrations, lesquels sont invités à se faire connaître par écrit à l’attention des Archives & Musée de la Littérature, 4, bd de l’Empereur à B-1000 Bruxelles.
Publié avec l’aide de la Communauté française de Belgique
et du Commissariat général aux Relations internationales
Aspects de la culture à l'époque coloniale en Afrique centrale
Bibiane Tshibola Kalengayi
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296049673
EAN : 9782296050709
Sommaire
CONGO-MEUSE Page de titre Page de Copyright PRÉFACE L’IDÉOLOGIE COLONIALE DANS NKURUSE RÉGLEMENTATION DE LA PRESSE AU CONGO BELGE : APPROCHE SYSTÉMIQUE Annexes LA PRESSE AFRICAINE HOBE : REVUE CATHOLIQUE POUR ENFANTS ET JEUNES RWANDAIS (1954-2004) « CONGO D’AUJOURD’HUI » TROIS ARTICLES PARUS EN 1957 DANS LE PEUPLE À PROPOS DES PHOTOGRAPHIES CONGO , JOURNAL INTERDIT PHILIPPE KANZA ET MATHIEU EKATOU OU LA GENÈSE D’UNE PRESSE CONGOLAISE LIBRE ET INDÉPENDANTE LE TRAITEMENT DE LA CULTURE DANS L’A VENIR DE 1955 À 1958 COMMENT LA PRESSE QUOTIDIENNE FRANCOPHONE BELGE PARLE-T-ELLE DU CONGO EN 1958 ? KINSHASA : ÉTAT DES LIEUX DES ARCHIVES ADMINISTRATIVES (1957-1960) ÉCRITS, IMPRIMÉS ET FONDS COLONIAUX QUELLE DESTINÉE ? SOMMAIRES DES CONGO-MEUSE 6-7-9 INDEX DES NOMS DE PERSONNES
PRÉFACE
Le colloque organisé à Kinshasa en 2004 par le Centre Wallonie-Bruxelles 1 sur le thème La Culture à l’époque coloniale au Congo a constitué le point de départ d’une nouvelle livraison en quatre volumes de Congo - Meuse 2 . Ces publications se sont faites en deux temps puisque les volumes 6 et 7 ont été édités en 2007 tandis que les volumes 8 et 9 le sont en 2008, date du centenaire de la création du Congo belge. Par ailleurs, dans ces quatre numéros 3 , nous poursuivons l’exploration de certains chemins entrevus dans Figures et paradoxes de l ’Histoire au Burundi, au Congo et au Rwanda 4 .
D’autres contributions que celles du colloque de Kinshasa sont venues nourrir le sommaire, qui ne saurait pour autant prétendre à quelque exhaustivité. Consacrée à la culture - sous ses différentes formes - à l’époque coloniale, un sujet qu’il s’agit d’aborder dans sa complexité et ses contradictions, cette livraison de Congo-Meuse s’inscrit dans la perspective de l’Histoire qui a toujours été la nôtre. Une perspective qui n’implique ni le détachement ni le politiquement correct.
Nous continuons donc à mêler études et témoignages, mais aussi rééditions, tant il nous paraît essentiel de donner à saisir l’Histoire dans les diverses formes de sa concrétisation.
Les entretiens que nous ont respectivement accordés André Gascht et Ngandu Muela Kabengibabu nous paraissent ainsi ouvrir, dans le domaine des arts plastiques, des horizons et des sources d’information peu exploitées jusqu’à présent. Elles entrent en résonance avec les travaux plus savants de Jean-Pierre De Rycke qui traite de l’architecture coloniale et d’un peintre majeur, Auguste Mambour (1896-1968) ; ou de Sabine Cornelis étudiant ce qui se joua au niveau artistique dans le moment-tournant des années 1920-1950. Nous y ajoutons un élément plus populaire, celui de la publicité 5 dont on sait l’importance croissante tout au long du XX e siècle. Dès le départ, elle assuma un rôle non négligeable dans les projets d’emprise coloniale. Aujourd’hui, elle est toujours active en la matière même si ses poncifs se sont notamment déplacés pour agir de façon plus sournoise encore.
La question du champ littéraire lié à l’entreprise coloniale constitue un autre vecteur important du champ culturel entendu au sens usuel, d’autant plus important à nos yeux que l’on a eu trop longtemps tendance à croire qu’il avait été le grand absent, en Belgique comme au Congo, à l’époque coloniale - ce qui est un faux grossier.
L’exposé synthétique de Charles Djungu Simba K. permet de profiler les lignes de faîte de cette production trop peu étudiée. Viennent l’enrichir des contributions monographiques consacrées au Crépuscule des ancêtres et à La Pierre de feu de René Tonnoir, qui fut directeur du Musée de la Vie indigène à Léopoldville, ou à Henri Drum, l’auteur de Ces coloniaux, L’Étrange Baiser et Luéji ya Kondé. Chez Tonnoir, on voit par exemple s’entremêler de très fumeuses théories issues de l’ethnologie raciale avec un regard, parfois bienveillant quoique toujours paternaliste, pour la production orale africaine. On y repère bien, en outre, tout l’enjeu de la construction coloniale par l’imaginaire. Et l’on découvre certaines stratégies que la fiction mit en place pour ce faire. Aussi caricaturale soit-elle parfois, l’accentuation consciente des créations vise la conjugaison des deux mémoires et le dépassement progressif de l’une dans l’autre - au profit de l’occidentale, bien évidemment. Une nouvelle fois l’on constate par ailleurs que la prise en compte comparative des corpus africains et européens, dans une même tranche historique, donne à voir et à penser, et atteste la profonde historicité des textes. En dehors d’elle, on continuera de passer à côté de quelque chose d’essentiel et qui va bien au-delà du simplisme des « influences ».
La contribution consacrée à Victoire de l’Amour de Dieudonné Mutombo montre aussi comment la littérature sous contrôle ecclésiastique œuvre, au début des années 1950, en faveur de la monogamie et du mariage intertribal ; témoigne des phénomènes propres à l’urbanisation ; et s’inscrit dans le dessein d’un champ de conversion des valeurs.
En republiant d’autre part l’article essentiel d’Albert Gérard paru dans La Revue nouvelle en 1966, et consacré au poète Antoine Roger Bolamba, c’est à la continuité historique et à notre souci du document que nous renvoyons, mais aussi à l’intelligence de cette analyse d’un précurseur. Gérard montre bien comment — depuis Kaoze en fait —, sous l’apparente adéquation à certains aspects majeurs des discours du colonisateur, se déploie une reprise en charge africaine destinée à les transformer. Ainsi se produit, et d’une façon plus visible et plus explicite — mais du même ordre en un