Au coeur historique du vieux Marseille : les 4e, 5e, 6e et 7e arrondissements - Tome II
162 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Au coeur historique du vieux Marseille : les 4e, 5e, 6e et 7e arrondissements - Tome II , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
162 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Deuxième ville française par sa population, Marseille compte 111 quartiers répartis dans seize arrondissements. Après le succès du premier tome consacré aux 1er, 2e et 3e arrondissements, la visite des quartiers marseillais se poursuit. Ce sont cette fois les 4e, 5e, 6e et 7e arrondissements qui se dévoilent au fil des pages. Du quartier Saint-Victor, fondé par les Grecs, à celui de Notre-Dame, lieu d’une très ancienne dévotion médiévale, en passant par l’îlot d’If, à l’entrée du Vieux-Port, sur lequel trône une magnifique forteresse Renaissance, vous êtes encore au cœur historique de la ville. Mais en vous éloignant du centre, vous rencontrez des quartiers « neufs », ceux qui commencent leur extension au XVIIe siècle et la poursuivent, ou pour certains la commencent, lors du XIXe triomphant tels les Cinq Avenues, Lodi ou Baille. L’historien Michel Méténier et le collectionneur Fernand Revilla ont, une nouvelle fois, réuni leurs compétences pour vous présenter un recueil exceptionnel rassemblant plus de 170 cartes postales et documents anciens.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2014
Nombre de lectures 13
EAN13 9782813816221
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0070€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Remerciements
Préface
Des mêmes auteurs aux Éditions Sutton
Sommaire
e Le 4 arrondissement La Blancarde. Les Chartreux. Chutes Lavie. Les Cinq Avenues
e Le 5 arrondissement Baille. Le Camas. La Conception. Saint-Pierre
e Le 6 arrondissement Castellane. Lodi. Notre-Dame-du-Mont. Palais de justice. Préfecture. Vauban
e Le 7 arrondissement Bompard. Endoume. Le Pharo. Le Roucas-Blanc. Saint-Lambert. Saint-Victor
Index
Bibliographie
6
7 8
9
33
55
101
153
156
P
réface
Voici, dans cette deuxième contribution, la présentation de quatre nouveaux arrondissements totalisant 20 quartiers marseillais. Et l’on peut encore parler, en partie, du « cœur historique » de e la ville. Ne trouve-t-on pas dans le 7 arrondissement un quartier, celui de Saint-Victor, datant des Grecs, de ces Phocéens venus d’Asie en 600 avant J.-C. ? Juste en face de la rive nord, ces antiques Marseillais avaient creusé la pierre blanche pour y enterrer leurs morts. Ne va-t-on pas aussi monter à Notre-Dame, colline et lieu d’une très ancienne dévotion médiévale ? Ne pourrait-on pas prendre le bateau et aller sur l’îlot d’If, à l’entrée du Vieux-Port, sur lequel trône une magnifique forteresse Renaissance ? Mais, nous éloignant du centre, nous allons également rencontrer des quartiers « neufs », ceux qui e e commencent leur extension au XVII siècle et la poursuivent ou pour certains la commencent au XIX .
Marseille entame une dilatation empirique – le relief marseillais l’explique en partie – qui n’est toujours pas finie. C’est la rive sud du port qui poursuit son extension : l’arsenal est démoli en 1781-1784, les terrains s’urbanisent vite. Un quartier industrialo-portuaire côtoie une nouvelle zone résidentielle. e Le XIX siècle est le temps des lotisseurs, propriétaires de terrains qu’ils font viabiliser et dont le nom résonne encore dans la cité : les frères Chave, Bernex, Baille… Des quartiers apparaissent : Longchamp, les Cinq Avenues, Chutes Lavie… Le monde industriel poursuit lui aussi son développement. La Corniche s’ouvre, que les Marseillais n’hésiteront pas à envahir grâce au tramway. Le platane devient l’arbre-roi des nouvelles grandes avenues. Grâce à l’arrivée de l’eau sur le plateau Longchamp, le précieux liquide coule à flots dans la ville. Les temps de sécheresse et de maladie vont peu à peu s’estomper. On n’hésite pas alors à construire de magnifiques fontaines.
Marseille change. Comment pouvait-il en être autrement lorsque la population passe d’environ 95 000 habitants en 1811 à près de 500 000 à la veille de 1900 et 600 000 à la veille du second conflit mondial ?
7
e Le 4 arrondissement La Blancarde, Les Chartreux, Chutes Lavie, Les Cinq Avenues
9
e e e e Au cœur historique du Vieux Marseille – Tome II – Les 4 , 5 , 6 et 7 arrondissements
La Blancarde
La lecture de vieux plans marseillais fait apparaître un mas isolé dont le propriétaire avait pour nom Blancard. Cette famille, outre qu’elle a laissé son nom au quartier, a, par quelques-uns de ses membres, participé à l’histoire de la ville : on trouve ainsi un François Blancard, second syndic en 1470 et premier consul en 1483, un Roustan Blacard, second consul en 1484 et 1497, un sieur Jean, premier consul en 1531 et 1545. Le commandant du vaisseauSaint-CharlesPierre Blancard (1741-1826), spécialiste de l’océan Indien et de l’Extrême-Orient, appartenait-il à cette vieille famille marseillaise ? Signalons qu’à son retour de Chine, en 1789, il rapporta en France les premières boutures de chrysanthème. On ne peut enfin oublier Louis Blancard (1831-1902), archiviste en chef des Bouches-du-Rhône pendant quarante-trois ans, numismate et historien reconnu. C’est essentiellement à partir de 1859, avec le développement ferroviaire et la création de la ligne Marseille-Toulon, que le quartier va véritablement prendre son envol.
Population 1876 = 3 431 ha.
Collection J.-P. Golin. L’ouverture de la ligne Marseille-Toulon va dynamiser les quartiers est de la ville. Si la ligne de chemin de fer est inaugurée le 25 octobre 1858, il faudra attendre 1904 pour voir la gare de la Blancarde construite. Sur son emplacement était situé approximativement le « château » des Blancard qui aurait er hébergé – mais sans aucune certitude – François 1 en 1516. Cela confirmerait la puissance de cette famille marseillaise à l’époque.
10
e Le 4 arrondissement
Collection L. Cellette. Depuis 1904 existait au 37 boulevard de la Blancarde cette clinique chirurgicale dirigée par le médecin accoucheur Henri Laugier. Par jeu, la nouvelle propriétaire, madame Davi (en noir sur le document), décida, quelques jours avant la réouverture de l’établissement, de poser avec des amies en blouses blanches médicales devant l’objectif du photographe Maurice Rebuffel.
11
e e e e Au cœur historique du Vieux Marseille – Tome II – Les 4 , 5 , 6 et 7 arrondissements
Collection L. Cellette.
Le quartier reste incontestablement champêtre, seulement traversé par la bourgeoisie venue passer la fin de semaine dans ses somptueuses villas. Ici, la campagne Fraissinet s’étend sur 5 500 m² (elle comprenait presque exclusivement des vignobles bien exposés au midi, signale A. Bodin) et l’on devine au loin le clocher Saint-Pierre. Enrichi dans la teinturerie et la blanchisserie, Hippolyte Fraissinet créa sa société en 1871. Il mourut à la tête d’une belle entreprise possédant entre autres 100 dépôts dans la ville, une usine et 18 magasins à Nice ! Pour les gens du coin, cette bastide (disparue vers 1959), « La Maison Blanche », fut vite qualifiée de « château Fraissinet » !
12
Collection J.-C. Bouze.
Collection J.-C. Bouze.
e Le 4 arrondissement
Le Jarret (12,6 km), appellation d’origine gauloise signifiant « torrent, cours d’eau », est l’affluent le plus important de l’Huveaune. Une bonne partie de ses eaux vient des massifs d’Allauch et de l’Étoile. Rivière quaternaire au débit irrégulier et aux crues parfois catastrophiques, il descend du défilé de Pichauris sur la commune d’Allauch et les moines de Saint-Victor attestent déjà de son importance en 1 030 dans l’utilisation de son eau pour activer des moulins. En novembre 1317, lors des cérémonies pour la translation des ossements de saint Louis d’Anjou (1274-1297), la Ville reçut les « Grands » du moment, à savoir le roi Robert d’Anjou (1309-1343), frère du canonisé, sa femme et de nombreux cardinaux. Le conseil de ville se vit dans l’obligation de construire un abreuvoir pour les centaines de chevaux des suites royales ! L’eau du Jarret fut donc canalisée pour remplir les abreuvoirs et les fontaines de la ville.« Le cours du Jarret a conservé longtemps son caractère champêtre, inondant de ses crues saisonnières de vastes prairies où venaient paître vaches, chèvres et moutons. »(A. Bodin.) Les productions maraîchères et jardinières lui doivent aussi beaucoup. Le long de ses berges, les lavandières venaient laver le linge. Mais les contraintes de circulation liées au développement urbain réussiront-elles à protéger ces bucoliques berges ?
13
e e e e Au cœur historique du Vieux Marseille – Tome II – Les 4 , 5 , 6 et 7 arrondissements
Collection J.-C. Bouze. Ce bâtiment appartient à l’histoire religieuse et spirituelle de Marseille. En 1623 s’installent dans la ville des religieuses de la Visitation de Lyon et d’Annecy. La communauté grandit et construit son premier monastère au Panier, les Grandes Maries. Une deuxième maison est érigée vers 1651, qui prendra le surnom de « Petites Maries ». Dispersée par la Révolution, la congrégation, après des années d’errance, s’installe en 1848 à la Blancarde. Les sœurs en repartiront pour Saint-Jérôme en 1933. Un lotissement est autorisé à la construction : de l’ancien monastère ne resteront que la chapelle et les bâtiments qui sont l’école Chevreul.
Madeleine Rémuzat (1696-1730), Anne Madeleine en religion, est la mère visitandine qui introduisit la dévotion du Sacré-Cœur à Marseille : après une vision annonçant un danger pour la ville – il s’agit de la grande peste de 1720 –, elle annonce la fin de l’épidémie à condition qu’une fête solennelle soit instituée en l’honneur du sacré cœur de Jésus. Monseigneur de Belsunce (1670-1755), dans une grande cérémonie sur le Cours, lui consacre Marseille et le diocèse. Le 28 mai 1722, l’évêque invite à perpétuité, chaque vendredi après l’octave du Saint-Sacrement, les échevins à processionner solennellement et entendre la messe aux Grandes Maries d’abord puis à la Blancarde. De plus, un cierge de 4 livres en cire blanche, orné de l’écusson de la ville, est offert par le conseil. Ce vœu sera acquitté par toutes les municipalités jusqu’en 1871, repris en 1873 par la chambre de commerce.
14
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents