Besançon en 100 dates
137 pages
Français

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Besançon en 100 dates , livre ebook

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Description

La sélection des 100 dates incontournables qui ont marqué l'histoire de Besançon de sa fondation à os jours.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2015
Nombre de lectures 16
EAN13 9782813816962
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0027€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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58 av. J.-C. Jules César occupe Besançon
L’occupation de la ville par César en 58 av. J.C. est le premier événement connu de l’histoire de Besançon.  Durant la guerre des Gaules, suite à la victoire de Jules César contre les Helvètes, à la demande des Séquanes, Jules César s’engage dans la lutte contre le Germain Arioviste. Il occupe alorsVesontio, nom antique de la ville de Besançon. Appréciant l’intérêt stratégique qu’offre la configuration de la ville, il évoque l’agglomération dans un passage duDe Bello Gallico(livre I, chapitre 38) : « Après trois jours de marche, on lui apprit qu’Arioviste, avec toutes ses forces, se dirigeait vers Besançon, la ville la plus importante des Séquanes, pour s’en emparer et qu’il était déjà à trois jours de marche des frontières de son royaume. César pensa qu’il fallait tout faire pour éviter que la place ne fût prise. En effet, elle possédait en très grande abondance tout ce qui était nécessaire pour faire la guerre ; de plus, sa position naturelle la rendait si forte qu’elle offrait de grandes facilités pour faire durer les hosti lités : le Doubs entoure presque la ville entière d’un cercle qu’on dirait tracé au compas ; l’espace que la rivière laisse libre ne mesure pas plus de 1 600pieds et une montagne élevée le ferme si complètement que la rivière en baigne la base de deux côtés. Un mur qui fait le tour de la mon tagne la transforme en Citadelle et la joint à la ville. César se dirige vers cette place à marches forcées de jour et de nuit ; il s’en empare et y met garnison. »
er I siècle ap. J.-C. Construction de l’amphi théâtre de Besançon
L’un des édifices les plus imposants de Besançon sous l’Antiquité est l’amphithéâtre situé sur la rive droite du Doubs, à l’extérieur de la Boucle où s’est développée la ville antique. Une rue dans le prolongement du pont Battant, bordée de chaque côté de boutiques, en permet l’accès depuis la ville antique. Selon l’historien Claude Fohlen, la capacité à recevoir des foules de spectateurs venant de toute la province et la répugnance des habitants de la ville à tolérer à proximité des sanctuaires un lieu de mise à mort expliquent sa position excentrée.  L’amphithéâtre bisontin mesure 106mètres de long sur 130mètres de large. Sa hauteur est d’environ 21mètres. Il se compose d’une arène centrale ovale entourée d’un bâtiment en forme d’anneau, lacavea. Cette dernière, d’une largeur de 29,5mètres, abrite les gradins en pierre. L’amphithéâtre est appuyé au nordouest contre la colline de Charmont. Il peut accueillir de 18 000 à 20 000spec tateurs venus assister aux scènes de chasse, combats d’ani maux, joutes de gladiateurs.  De nos jours, il ne subsiste que quelques vestiges de cet édifice, redécouverts lors des campagnes de fouilles de 1885, 1940 et 1996. Il s’agit des parties hautes des gradins, côté ouest, dans le square de la rue Marulaz, et d’éléments de maçonnerie situés aujourd’hui dans l’enceinte du lycée Condé. La raison de ce faible nombre de vestiges s’explique par le fait que l’amphithéâtre a servi de carrière de pierres pour la construction de l’église de la Madeleine, de l’hôpital SaintJacques et pour l’édifi e cation des fortifications Vauban au XVII siècle.
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175 Édification de la porte Noire
La porte Noire est un arc de triomphe galloromain édifié e au II siècle à l’extrémité sud de la ville, au point de départ de la route reliant Rome à Besançon. Il a été construit en hommage à l’empereur Marc Aurèle et à son rôle pacifica e teur. À partir du III siècle, la porte Noire revêt un caractère défensif en devenant une porte de la ville enserrée dans une enceinte fermant la boucle du Doubs, afin que les habitants puissent se réfugier sur les pentes de la colline.  L’arc de triomphe eut de nombreuses appellations au fil des années :Porta civitatis, « porte de Mars », « tour des Cloches », « tour de l’Horloge » ou « porte Noire ». Cette dernière devient courante à partir de la seconde moitié e du XI siècle et elle est actuellement utilisée pour désigner ce monument.  La porte Noire est une arche monumentale flanquée de deux piédroits et surmontée d’un entablement. Construite en pierre locale, elle est entièrement décorée de fines sculp tures représentant des divinités de la mythologie grecque et romaine et des scènes de combats, le tout rehaussé de couleurs. Dans l’Antiquité, elle mesurait plus de 16 mètres de haut, était dégagée et toutes ses faces étaient visibles.  Actuellement, la porte Noire n’a plus son aspect antique : elle a perdu plus de 3mètres de hauteur car elle est dépourvue de son attique et enterrée de plus d’un mètre dans la chaussée moderne. L’édifice est encastré latérale ment dans le rectorat et dans l’archevêché.  Classée aux monuments historiques depuis 1840, la porte Noire est l’illustration du prestigieux passé romain de Besançon.
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e II siècle Le pont Battant
La date exacte de construction du pont Battant est inconnue, mais les historiens s’accordent sur le fait qu’elle remonte au règne de Marc Aurèle (161180). Ce premier pont, d’une largeur de 4,65 m, est composé de cinqarches prenant appui sur des piles massives.  Jusqu’en 18371838 (inauguration des ponts de Bregille et SaintPierre), le pont Battant est le seul pont reliant la ville aux faubourgs. Il connaît de nombreux aménagements. Au Moyen Âge, un corps de garde est construit à chaque extrémité afin d’en assurer la sécurité et prélever les taxes. Des échoppes s’installent sur toute sa longueur et, la nuit, le pont est fermé du côté de la Boucle par une porte.  Après la conquête de la FrancheComté par LouisXIV, Vauban y fait ériger en l’honneur du roi vainqueur un arc de triomphe. Inauguré en 1693, l’édifice se désagrège très vite en raison de la vulnérabilité de la pierre au gel et devient dangereux pour la sécurité des passants. Il sera détruit en 1776.  Élargi en 1688 et 1841, le pont est plusieurs fois réparé, notamment après les crues : les piles du pont étant trop basses, les débris charriés par la rivière (parfois des arbres entiers) l’endommagent fréquemment.  Point stratégique en temps de guerre, le pont Battant manque d’être détruit lors du siège de la ville en 1814. En 1940, les autorités militaires françaises le feront sauter avant l’arrivée des troupes allemandes.  Il ne sera reconstruit qu’en 1953, avec une seule arche pour résoudre le problème des inondations. Le pont Battant est à nouveau complètement modifié en 2013, dans le cadre des travaux du tramway.
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