Eboué, un village lacustre du Sanwi

Lazare Koffi Koffi

Description

Cette monographie d'Éboué, village lacustre du Sanwi en Côte d'Ivoire, relate comment les conquérants Agni-Blafè se sont approprié non seulement les zones de pêche mais aussi les terres cultivables, en même temps qu'ils imposaient leur pouvoir politique et militaire. Ce village connaît une profonde mutation au contact du commerce européen au cours des deux dernières décennies du XIXe siècle, pour enfin apparaître dès le début du XXe siècle comme un marché important.

Sujets

• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 18 octobre 2018
• Nombre de lectures: 1
• EAN13: 9782140103346
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Lazare K OFFI K OFFI

ÉBOUÉ, UN VILLAGE LACUSTRE DU SANWI e Des origines au milieu du XX siècle

L’AFRIQUE QUI SE BAT

Éboué, un village lacustre du Sanwi

e Des origines au milieu du XX siècle

Lazare K OFFI K OFFI

Éboué, un village lacustre du Sanwi

e Des origines au milieu du XX siècle

Du même auteur La France contre la Côte d’Ivoire. Aux origines, la guerre contre le Sanwi (1843-1940),L’Harmattan, Paris, 2011. La France contre la Côte d’Ivoire. L’Affaire du Sanwi. Du malentendu politico-juridique à la tentative de sécession, L’Harmattan, Paris, 2013. Côte d’Ivoire, ma passion. Une expérience de foi en politique, L’Harmattan, Paris, 2014 Expressions de combat, poésie, L’Harmattan, Paris, 2014 Reflets d’espérance, poésie, L’Harmattan, Paris, 2015 Si la graine ne meurt,poésie, L’Harmattan, Paris, 2015 Côte d’Ivoire. L’énigme des 3 000 morts. La France au cœur du génocide ivoirien, L’Harmattan, Paris, 2016. Méditations silencieuses, poésie, L’Harmattan, Paris, 2017. S’il y eut un soir, il y aura un matin, poésie, L’Harmattan, Paris, 2017. Côte d’Ivoire. L’évangélisation du Sanwi, 1637-1960, L’Harmattan, Paris, 2017. © L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-15798-6 EAN : 9782343157986

Aux patriarches-fondateurs du village d’Eboué AuxNdjoafod’Assahoutoua (Krinjabo) A la famille Etoubian A Amon Affiba, mon aïeule A Aboka Yaba, la mère de mon père que je n’ai pas connue A Anougbé Monson, ma grand-mère qui m’a élevé A Anougbé Affoué, Anougbé Assélé, sœurs de Monson A mes oncles Frédéric Koffi Amouchia, Félix Koffi Krowa et à ma tante Koffi Ama A Ernest Koffi Koffi mon père A Badou Ndomou, Sillé Ekpalé, Koffi Ahoutchi et Tché Kassi. A mes frères et sœurs défunts, Bognyan, Bruno Gnassou, Tenda, Ama, Juliette Ehoué A mes frères et sœurs en vie, Frédéric Amouchia, Jean-Marie Amon, Carlos Crowa, Pauline Yaba, Emilie Ananzoua, Cathérine Ama et Jeanne Monson A mes enfants, neveux, nièces et petits-enfants.

C’est avec son sang qu’on dispute la terre . Proverbe de Nanan Frédéric Koffi AMICHIA Ancien chef du village d’Eboué. Le passé est à ressasser, car l’homme n’est pas une goutte d’eau tombée du ciel ; il faut protéger la racine pour que les fleurs soient belles, les fruits abondants(...).Il faut ressasser le passé pour sauver notre dignité. Makhily Gassama, « Le piège infernal », inL’Afrique répond à Sarkozy. Contre le discours de Dakar, Philippe Rey, Paris, 2008, p. 15.

AVANT-PROPOS

Connaître ses racines, voire ses origines, devrait être une préoccupation et un devoir pour tout homme. Cela permet de maîtriser le présent et de construire efficacement l’avenir. On ne choisit pas ses ascendants, son village, son peuple, sa patrie. Cela s’impose dès la naissance. On se découvre en grandissant dans un univers dans lequel l’on est né et au fil du temps, on s’identifie à une famille ou à un clan, on intériorise une culture, on adopte des valeurs et des comportements de groupe qu’ils soient raciaux, tribaux ou nationaux. Mais, dans un monde où les relations humaines sont de plus en plus compartimentées et hiérarchisées, où les rapports sont de plus en plus violents entre individus et entre communautés humaines, la volonté des puissants et des riches de s’accaparer le pouvoir pour oppresser et pour exproprier les faibles, la connaissance de l’histoire de sa famille, de son village, de sa région d’origine et de son pays, devient une obligation morale. Il apparaît essentiel de connaître qui nous sommes, d’où nous venons, et comment nous avons évolué dans le temps et dans l’espace, afin de pouvoir contrôler, orienter et assumer notre destin. Mais aussi pour assurer notre équilibre psychique. C’est l’ignorance de ces réalités qui met en péril la cohésion des membres d’une communauté et les expose à des conflits fratricides. Si chaque individu se donnait la peine de connaître ses origines et de les assumer, cela favoriserait la tolérance dans la société et levivre ensemble. Très tôt, je me suis préoccupé de l’histoire de ma famille, de ma région et de mon pays. Et cela, grâce à l’éducation reçue de mes parents, à l’instruction scolaire et à ma formation universitaire. Et ce livre comme tous les autres que j’ai écrits, témoigne de cette éducation et de cette

9