Eurasie-Pacifique : archéologies interdites
286 pages
Français

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Eurasie-Pacifique : archéologies interdites , livre ebook

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Description

Loin d'être une barrière entre des peuples très distants, le Pacifique fut un trait d'union dès la protohistoire ! Si les migrations de peuples eurasiatiques de l'Oural vers l'Atlantique et la Méditerranée sont établies, de même que leur expansion vers l'Inde et l'Asie centrale, on commence à pressentir des mouvements beaucoup plus vastes : de l'Insulinde jusqu'au Sud du Chili, en passant par le Japon, l'Alaska et le Mexique, et traversant Behring avant les cultures mongoles...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2009
Nombre de lectures 211
EAN13 9782296683587
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Eurasie – Pacifique
Archéologies interdites
© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris

http://www. librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-09920-3
EAN : 9782296099203

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Christian Navis


Eurasie – Pacifique
Archéologies interdites


Essai
Lettres du Pacifique

Collection dirigée par Hélène Colombani
Conservateur en chef des bibliothèques (AENSB),
Chargée de mission pour le Livre en Nouvelle-Calédonie
Déléguée de la Société des Poètes Français, sociétaire de la SGDL.

Cette collection a pour objet de publier ou rééditer des textes (romans, essais, théâtre ou poésie), d’auteurs contemporains ou classiques du Pacifique Sud, ainsi que des études sur les littératures modernes ou les traditions orales océaniennes (mythologies, contes et chants) ou les Sciences humaines.

Contact : helsav@mls.nc

Déjà parus

N°1 – Hélène S AVOIE, Les Terres de la demi-lune. Nouvelles , 2005.
N°2 – Dany D ALMAYRAC, L’Île monde. Nouvelles , 2005.
N°3 – L E C ERCLE DES AUTEURS DU P ACIFIQUE, Du Rocher à la voile. Recueil de récits et nouvelles de 14 auteurs du Cercle des auteurs du Pacifique, 2006.
N°4 – Christian N AVIS, Mystérieuses Civilisations du pacifique , essai, 2005.
N°5 – Dominique C ADILHAC, Les Montagnes du Pacifique , roman Marquisien, préface d’Hélène Colombani, 2006.
N°6 – Joël PAU, Coup de soleil sur le Caillou. Nouvelles , 2006.
N°7 – Karin S PEEDY, Colons, créoles et coolies. L’immigration réunionnaise en Nouvelle-Calédonie (XIXe siècle) et le tayo de Saint-Louis , (Université de NSW), 2007.
N°8 – Alain J AY, Quel ennui ! Essai philosophique et littéraire, préface de Véronique Beucler 2007.
N°9 – Gilbert T HONG, Show Pacifique. (Manou et nœud papillon), mémoires, préface de Marie Claude Tjibaou, 2007.
N°10 – Nathalie M RGUDOVIC, La France dans le Pacifique Sud. Les enjeux de la puissance , préface de Michel Rocard, 2008.
N°11 – Régine R EYNE, L’œil en coulisses , souvenirs de scène, préfacé par Annie Cordy et Jean Lèques, (NC) 2008.
N°12 – Isabelle A UGUSTE, L’administration des affaires aborigènes en Australie depuis 1972 , Université Canberra/Réunion, 2008.
N°13 – Joël PAU, Le Calédonien , 2008.
N°14-Jerry DELATHIERE, Negropo rive gauche , le roman calédonien des colons du café, préface Hélène Colombani, 2008.
N°15-Camille COLDREY, Segalen, l’irruption de la langue Tahitienne dans les Immémoriaux , essai littéraire, 2008.
N°16 – Pr John DUNMORE, Le Voyage de Surville , roman historique, (traduit de l’anglais NZ.) (best book prize), 2009.
N°17 – Hélène SAVOIE, Half moon lands, (Nouvelles) édition bilingue traduite et commentée par Karen Speedy (Université Australie), 2009.
N°18 – Annick LE BOURLOT, Chaque nuage est nimbé de lumière , roman, 2009.
N°19 – Gérard DEVEZE, Histoires fantastiques de Nouvelle-Calédonie , Vol. 1. Le boucan, Nouvelles, 2009.
Avant-propos Convergences entre Eurasie et Amériques
Presque tout a déjà été inventé dans l’antiquité !
Sur tous les continents. De façon empirique, fortuite ou raisonnée, qu’importe ! Avec les matériaux simples et les technologies limitées dont ils disposaient, de grands esprits ont effectué des calculs remarquables et des hommes astucieux ont réalisé des machines qui ne l’étaient pas moins. Ils nous en ont laissé des descriptions, des représentations iconographiques et, parfois même, des artéfacts sont parvenus jusqu’à nous. La rotondité de la terre et le calcul du degré de latitude, la possibilité de mesurer de façon précise l’écoulement du temps, les vaccins et la trépanation, la connaissance basique de l’électricité, la navigation au long cours, le cristal poli pour faire loupe, la pierre reconstituée, ne sont pas des inventions apparaissant entre la Renaissance et notre époque.
Comme son nom l’indique, la Renaissance a moins inventé que redécouvert. Mais un quasi-millénaire d’obscurantisme médiéval avait effacé de la mémoire collective toutes les connaissances d’antan.
On n’en parle guère car en archéologie comme en histoire, il y a des sujets qui fâchent : objets anachroniques, monuments insolites et témoignages surprenants qui devraient attiser la curiosité des chercheurs. Au lieu de cela, quiconque essaie de les étudier est aussitôt assimilé aux charlatans, poètes de l’impossible et imposteurs du surnaturel, qui en ont fait leurs choux gras.
Pourtant des preuves existent, nombreuses, infirmant la vision conventionnelle de la pré et de la protohistoire ! Elles sont visibles dans les musées ou sur des sites archéologiques connus. Quelques endroits sont difficiles d’accès parce qu’au milieu de jungles, de déserts ou sous la surface des eaux. Mais tous ont été visités, décrits, répertoriés, photographiés, filmés, authentifiés. Même s’ils pratiquent le tri sélectif, les historiens traditionalistes ne peuvent en nier l’existence. Notre désaccord porte sur les conclusions qu’on peut tirer de la présence de ces pièces là où, en théorie, elles ne devraient pas être…
Encore trop d’historiens souffrent hélas de cécité sélective. Ils ne voient que ce qui corrobore leurs certitudes. Toute preuve contraire est, à leurs yeux, invisible. Pire, impossible car inconcevable.
Que s’est-il passé entre le caillou et le métal ? Entre les cavernes et l’écriture ? Entre l’état sauvage et les cités-états ? Rien ou pas grand chose. Une morne stagnation d’une durée désespérante, indigne de l’insatiable curiosité et du génie des Sapiens… Entre Cro Magnon et le néolithique, un trou de quinze ou vingt mille ans. Jusqu’à un seuil à l’issue duquel, par une sorte de génération spontanée, des civilisations structurées surgissent du néant, parées dès leurs débuts d’un impressionnant attirail culturel. Avec des analogies troublantes dues au hasard, malgré les milliers de kilomètres qui les séparent.

Le point de départ de mes réflexions, déjà anciennes mais informelles, s’est structuré lorsque je préparais mon essai sur les peuplements intermédiaires du Pacifique entre les vagues paléolithiques et les migrations austronésiennes, en relisant Bougainville. Celui-ci écrivait en 1772 dans son « Voyage autour du monde » que les habitants de Tahiti constituent ce que nous appellerions aujourd’hui deux ethnies distinctes : les plus nombreux étaient des hommes à la peau cuivrée, de taille moyenne, aux cheveux noirs. Les moins nombreux étant plus grands, de teint plus clair, avec des cheveux roux et des yeux plus clairs aussi.
Les premiers explorateurs feront des descriptions semblables des Rapa Nui, mais aussi des Micronéniens, donc des habitants des deux extrémités du Pacifique si l’on peut dire, bien avant que les insulaires n’aient eu le temps de se mélanger aux Européens.
Les mêmes compte rendus seront donnés par les découvreurs des îles Sandwich et des Marquises… Aux Salomon, Alvaro Menda de Neira prétendra même que certains indigènes de la Maddalena sont si européens de peau et de traits… « que, habillés comme nous, ils passeraient inaperçus dans la foule de nos villes »
Par ailleurs, des légendes des Maoris de Nouvelle-Zélande font état d’un peuple ancien qui habitait ces îles avant eux : les « Tangata Ouénoua » ou « hommes de la terre ». Ces gens sont décrits comme ayant le teint clair, parfois des cheveux blonds ou roux et des yeux bleus. Bien qu’ils aient été vaincus par les Maoris lors de sanglantes batailles, certains survécurent et se métissèrent. Ainsi des résurgences de caractères « caucasiens » apparaissaient-elles régulièrement et étaient-elles rappelées dans les longues litanies de lignage, bien avant les métissages avec les colonisateurs européens.
D’où venaient tous ces gens ? Auxquels il faudrait ajouter ces Incas semblables à des Européens observés parmi l’aristocratie impériale, d’après les descriptions du frère de Pizarro qui les disait « pour certains d

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