Histoire de la Casamance (1645-1960)
207 pages
Français

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Histoire de la Casamance (1645-1960) , livre ebook

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Description

L'Histoire de la Casamance débute au XVème siècle avec l'éphémère Empire Mandingue du Mali et fut ensuite une possession portugaise jusqu'en 1886. Les Français mettent fin au Royaume peulh de Haute-Casamance et absorbent le Comptoir de Ziguinchor. Ils se retrouvent au début du XXè siècle seuls maîtres d'un territoire dont ils délimitèrent les frontières avec les Portugais et les Anglais. Ainsi naquit la Casamance dont le peuplement et l'histoire, identiques à ceux de la Gambie et de la Guinée-Bissao, furent autoritairement annexés au Sénégal en 1960 par la décolonisation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 mai 2018
Nombre de lectures 41
EAN13 9782336842417
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Copyright
























© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN : 978-2-336-84241-7
Titre

Augustin DIAMACOUNE Senghor









HISTOIRE DE LA CASAMANCE (1645-1960)

Foi – Patriotisme – Hommage
Préface
Pour l’avoir fréquenté pendant plusieurs années et avoir rédigé le premier livre sur sa personne, je me réjouis de préfacer ce livre qui porte essentiellement sur :
L’hommage aux Héros casamançais et à la Reine Alinsiitowé Diatta de Cabrousse.
L’histoire de la casamance.
La foi et le patriotisme casamançais.
La contribution à la résistance et à la renaissance de la Casamance.
La vie de l’Abbé Diamacoune Senghor repose surtout sur deux piliers fondamentaux et indissociables :
Son engagement religieux en sa qualité de prêtre.
Son œuvre politique pour avoir été le principal réveilleur, le leader charismatique, le porte-parole et le Secrétaire Général du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), avec comme Secrétaire Général Adjoint son fidèle de tous les temps, Mamadou Nkrumah Abou Sané.
Connu par ses discours et déclarations en faveur de l’indépendance de la Casamance, jusqu’à sa mort, il défend la thèse selon laquelle : « La Casamance n’est jamais partie intégrante du Sénégal ».
Pour étayer ses propos, il évoque des faits et actes historiques des périodes coloniales et postcoloniales. L’abbé Diamacoune est l’un des rares cadres casamançais de sa génération à oser se prononcer en faveur de l’indépendance. Ses discours et ses écrits sont entièrement épousés par une grande partie des casamançais. Ils inspirent, légitiment et servent de « repère » au groupe de Mamadou Nkrumah Sané et aux autres qui, par ailleurs, constituent le noyau dur des principaux acteurs de la marche du 26 décembre 1982.
Cet événement est celui qui marque le point de départ de la guerre qui continue de sévir en Casamance, plus connue sous le vocable « Crise casamançaise ».
Pour son nationalisme, l’énigmatique Abbé Diamacoune Senghor est arrêté à deux reprises. Il est condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme. Malgré tout, ses écrits se donnent corps et âme pour le souhait de voir son cercueil recouvert d’un « linceul » aux couleurs du Drapeau casamançais. En sa qualité d’homme de Dieu, avec insistance, l’Abbé Diamacoune Senghor soutient qu’il n’a jamais invité quelqu’un à prendre les armes pour lutter contre l’Etat du Sénégal. Jusqu’à sa mort, il s’est investi pour le retour de la paix, face à cette guerre que le Sénégal impose à son pays, la Casamance. Selon lui, cette paix doit passer par une véritable négociation, dans la justice et la vérité. Ses écrits et discours de 1978 à 1982 sont peu connus. Voilà pourquoi ce livre qui les découvre est une perle d’informations dont la connaissance et l’exploitation aideraient à la compréhension de la Crise casamançaise, voire à sa résolution définitive. Le conflit casamançais est si complexe, qu’il nécessite que tout document et développement, indépendamment des origines, soient lus et exploités avec beaucoup de recul pour en saisir la substance essentielle.
Ce livre, mis sous presse grâce à l’impulsion de Mamadou Nkrumah Abou Sané et de la disponibilité de l’écrivain Balouboula-Ndoulou, apporte sans nul doute tant d’éléments importants pour la meilleure compréhension de l’histoire casamançaise pour laquelle, depuis 1645, son peuple continue à résister.
A tous ceux qui s’intéressent à la nébuleuse problématique de la guerre en Casamance, ce livre offre une bonne lecture de la vraie Histoire des Peuples de Casamance.
[René Capain Bassène, Bourofaye diola, mars 2015.]
Comme son Palmier
Qui enfonce et répand ses racines
Dans la fertilité de son sol et de ses eaux
Pour mieux s’élever dans les hauteurs
Et humer la fécondité
Et la prospérité soufflant des quatre vents
Ainsi la Casamance
Profondément enracinée
Dans l’humus fertile
De la fidélité aux ancêtres
S’élève-t-elle dans les cieux du courage
De la lucidité et de l’espérance
Pour voir poindre
Des quatre coins de l’horizon
Les prémices d’une moisson abondante
D’un amour, d’une paix, d’une prospérité
Et d’une civilisation sans frontières.
« UT PALMA FLOREBIT » (Psaume 92-13)


Debout : Mamadou Diémé – L’Abbé Diamacoune – Sarani Manga Badiane Accroupi : Malamine Diédhiou
L’Abbé Augustin Diamacoune Senghor
L’Abbé Augustin Diamacoune Senghor est né le 04 avril 1928 à Oussouye en Casamance, où il est ordonné prêtre le 04 avril 1956. Personnage charismatique, durant toute sa vie, il a lutté pour la paix en Casamance et l’indépendance du peuple casamançais, ce qui lui a valu 21 tentatives d’assassinats dont il s’en est miraculeusement échappé.
Le 23 décembre 1982, il est arrêté puis incarcéré. Sa condamnation de cinq ans d’emprisonnement ferme pour atteinte à l’intégrité de l’Etat sénégalais est prononcée le 13 décembre 1983.
Après 4 ans de détention, le prisonnier est libéré le 23 décembre 1987. Cette liberté est rompue le 14 juin 1990, date à laquelle il est de nouveau arrêté pour les mêmes motifs. C’est dans les prisons du Sénégal, notamment de Dakar et de Thiès, qu’il purge la peine.
Dans sa lettre du 14 juillet, adressée au Secrétaire Général de l’ONU, l’Abbé Diamacoune Senghor écrit :
« Je suis et milite pour l’indépendance de la Casamance, mais par la voie pacifique, juridique, politique et diplomatique. »
Ses lettres du 25 décembre 1980 et du 22 avril 1981, adressées au Président sénégalais Léopold Sédar Senghor, ainsi que celle du 12 mai 1982 écrite au Président sénégalais Abdou Diouf, constituent bien des preuves de son appel au règlement pacifique du problème de la souveraineté évidente et naturelle du pays de la Casamance. Curieusement, à ces lettres, aucune réponse en retour de la part des destinataires.
Pour la même volonté de résolution pacifique du problème d’intégrité du Territoire casamançais, entre 1983 à 1987, il adresse six lettres au Président de la République française.
Aussi, il contacte le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unis (ONU).
Devenu Secrétaire Général du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) par la force de la confiance que lui accorde la quasi-totalité du Peuple casamançais, il continue son œuvre de Paix et d’indépendance de la Casamance, soutenue de plus en plus par la Communauté internationale.
Longtemps privé de liberté de ses mouvements et gardé en résidence surveillée à Ziguinchor, il a fallu compter sur le support de la population casamançaise et la détermination des responsables du MFDC, tel que Mamadou Nkrumah Abou Sané, en exil en France depuis 1991, pour continuer le combat. De cet engagement, Mamadou Nkrumah Abou Sané s’exprime en ces termes :
« Cette lutte durera le temps qu’il faudra. Nous finirons par faire partir l’armée sénégalaise. Nous ne sommes pas des Sénégalais. La Résistance est une tradition de la Casamance. C’est ici qu’est né l’un des plus anciens mouvements indépendantistes, dès le 20 mars 1914, deux ans après l’ANC sud-africain, il demandait l’autonomie politique. »
Apparu dès 1947 sous la colonisation française, le mouvement indépendantiste casamançais bascule dans la lutte armée, notamment à partir de la manifestation du 26 décembre 1982.
Casamance, un pays d’Afrique
L’histoire récente, celle juste avant les indépendances en Afrique francophone, enseigne que la Casamance est loin d’être une région du Sénégal. Le nom de la Casamance vient de son fleuve, qui l’arrose sur 300 km. La Casamance, située à l’ouest de l’Afrique, couvre une population d’environ 980000

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