La chute de Mossadegh
398 pages
Français

La chute de Mossadegh , livre ebook

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398 pages
Français

Description

Cet essai met en lumière le renversement du Premier ministre Mohammad Mossadegh en 1953, perçu comme un danger pour les intérêts occidentaux en Iran suite à sa décision de nationaliser l'industrie pétrolière. D'abord désigné comme un "soulèvement populaire", ce renversement s'est avéré être un coup d'Etat orchestré notamment par les services secrets britanniques et américains. Croisant les sources occidentales et iraniennes, l'ouvrage nous plonge dans la période de quatre jours entre le premier coup d'Etat raté et la seconde tentative réussie, et présente les acteurs et leurs rôles avant, pendant et après ces événements.

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Informations

Publié par
Date de parution 26 mars 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140084324
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

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Extrait

Aî RAHNEMA
LA CHUTE DE MOSSADEGH LES DESSOUS DU COUP D’ÉTAT EN IRAN (1953)
Traduction de Sarah Rashidian
La chute de Mossadegh Les dessous du coup d’Etat en Iran (1953)
Ali RAHNEMA
LA CHUTE DEMOSSADEGHLes dessous du coup d’Etat en Iran (1953)
Traduction de Sarah Rashidian
DU MÊMEAUTEUR Shi’i Reformation in Iran: The Life and Theology of Shari‘at Sangelaji Ashgate,183 pages, May 2015. Superstiton as Ideology in Iranian Politics : From Majlesi to Ahmadinejad, Cambridge University Press, 320 pages, 2011 An Islamic Utopian, A Political Biography of Ali Shari‘ati, I.B.Tauris, 1998. 418 pages. Hardback (First edition).Paperback edition, 2000 (Deuxième édition).The Pioneers of Islamic Revival, (editor) Zed Books, 1994. 279 pages (première edition). Islamic Economic Systems, Zed Books, 1994. 222 pages. Co-Author, F. Nomani.The Secular Miracle: Religion, Politics and Economic Policy in Iran, Zed Books, 1990. 376 pages. Co-Author, F. Nomani. (épuisé) © L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.editions-harmattan.fr ISBN : 978-2-343-14057-5 EAN : 9782343140575
la mémoire d’Amir Houshang Keshavarz-Sadr,rayonnant de grâce et d’intégrité
Préface et Reconnaissance  L’historiographie de l’ère Mossadegh, sans parler du renversement de Mossadegh, en est à sa phase préliminaire tout comme notre connaissance de cette période. La transmission des informations a été freinée par l’atmosphère politique qui s’instaura après la mise à l’écart de Mossadegh. Durant les premiers temps qui ont suivi le 19 août 1953 (28 Mordad 1332), la position officielle du gouvernement était de décrire Mossadegh comme un homme d’État assoiffé de pouvoir et démagogue qui avait abusé des sentiments nationalistes et bien-fondés des Iraniens, pour servir ses fins politiques anticonstitutionnelles, antimonarchistes et antidémocratiques. Les vainqueurs d’une lutte qui aboutit au renversement de Mossadegh par des moyens violents devaient expliquer, voire justifier leurs actions. Durant le procès de Mossadegh, le procureur militaire, Hoseyn Azmudeh, accusa le Premier ministre écarté de trahison, déshonneur, démagogie, de rébellion contre la Constitution, d’avoir servi les intérêts des étrangers, de tentative de renversement de la monarchie, de fondement d’une République, d’avoir ruiné le pays, et enfin, d’avoir cherché à en devenir le président. La punition de tels crimes, si prouvés, était la mort ; mais Mossadegh fut finalement condamné à trois ans d’emprisonnement.  Le 24 septembre 1953, le Général Fazlollah Zahedi, le nouveau Premier ministre, avait « envoyé cinq messages au Shah réclamant que le Shah ordonne au tribunal militaire d’accélérer l’exécution de Mossadegh et d’autres ». Bien que le Shah eût décidé que Mossadegh devrait être jugé et condamné à mort, il vacillait entre l’envie de lui pardonner et de l’exécuter. On peut supposer qu’une fois que le Shah avait décidé d’aller contre l’exécution de Mossadegh (une décision qui était probablement due à la réaction populaire négative que cela aurait provoquée) il décida consciemment d’effacer Mossadegh de la mémoire collective des Iraniens. Il s’agissait d’une décision exécutive que le Shah considérait comme un acte de grâce envers Mossadegh lui permettant d’assurer sa place sur le trône. Jeter un voile d’ignorance sur une personnalité historique et une période clé de crainte que cela puisse raviver de la compassion envers Mossadegh, ses idées et les souvenirs de lui nécessitait d’étouffer l’historiographie de cette période. Alors que cette période sensible était maintenue sous silence, des suspicions, spéculations et émotions se propageaient au sein des Iraniens sur ce qui s’était vraiment passé durant ces années et pourquoi et comment cela s’est terminé. Le moratoire renforcé par de l’autocensure et une censure sévère du gouvernement créa de l’ignorance, une reproduction de convictions et de certitudes intuitives parmi ceux qui avaient vécu la période Mossadegh, ainsi que la soif de la nouvelle génération de connaître la vérité.
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