Le bataillon d'Hawaii

Bruno Algan

Description

Le 100e bataillon d'Hawaii a été formé à Honolulu en 1942, peu de temps après l'agression japonaise contre Pearl Harbor. Cette unité a été originale à plus d'un titre. En effet, ses soldats étaient tous des citoyens américains d'origine japonaise. Ils furent ensuite les plus décorés de toute l'US Army durant la Seconde Guerre mondiale. Ce livre met en perspective les parcours distincts du bataillon d'Hawaii et du bataillon du Pacifique, originaire de Tahiti, sur les différents théâtres d'opérations en Europe.

Sujets

• Histoire
• Seconde Guerre mondiale

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 31 mai 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782336843100
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
4e de couverture
Mémoires du XXe siècle
Mémoires du XX e siècle

Déjà parus

Lydie DELANOUE, La Grande Guerre du lieutenant Ballay selon sa correspondance, 2018.
Maurice LUSTYK, 13 ans à Paris en 1942 , 2018.
Auguste VONDERHEYDEN, L’année 1918, Réflexions d’un civil à la fin du conflit, Cahiers de guerre III, 2018.
Manuel DO NASCIMENTO, Les oubliés de la guerre des Flandres, Les soldats portugais dans la bataille de la Lys (9 avril 1918), 2018.
Geoffroy ROSSET, Itinéraire d’un Compagnon de la Libération, Geoffroy de Bagneux, duc de Ghadamès, 2018.
Jean PERDIJON, Hélène ou le rêve impatient, Correspondances croisées (1919-1944), 2017.
Georges-Pierre HOURANT, Blida 1962, Journal d’un jeune pied-noir, 2017.
Roger COLOMBIER, Les Juifs oubliés de Mantes-la-Jolie 1940-1944, 2017.
Collectif, 1914–1918 : Les 119 anciens de l’externat Saint-Maurille , 2017.
Robert CHRISTOPHE, Les années perdues. Journal de guerre et de captivité 1939-1945 , 2017.
Auguste VONDERHEYDEN, De Verdun à la Somme, La bataille de Verdun racontée au jour le jour. Cahiers de guerre II (23 février 1916-novembre 1916), 2017.
Léon NOGUÉRO, Prisonnier de guerre en Allemagne (1940-1945), Récits de guerre et de captivité, Tome 2, 2017.
Léon NOGUÉRO, Soldat en Alsace-Lorraine ( 1939-1940), Récits de guerre et de captivité, Tome 1, 2017.
Éric BROTHÉ, Un chevalier de la France libre, Jacquelin de la Porte des Vaux, 2017.
Bouzid et Mehdi BOUMEZOUED, Mémoires de guerre d’un combattant kabyle, De la Deuxième Guerre mondiale à la guerre d’Algérie, 2016 .
Titre
Bruno A LGAN




L E BATAILLON D ’H AWAII
Des combattants du Pacifique aux côtés des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale



Hawaii, Tahiti-Nouméa et Nouvelle-Zélande
Copyright
Du même auteur :
LES ESPIONS DE PEARL HARBOR . Édition locale Tahiti. Décembre 2016
Roman historique racontant les authentiques activités d’espionnage japonais ayant préparé et permis l’attaque surprise du 7 décembre 1941, puis imaginant une fin différente de la célèbre bataille.
















© L’Harmattan, 2018
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
EAN Epub : 978-2-336-84310-0
Dédicace


À la mémoire du professeur Bernard ALGAN, le « châtelain » durant 25 années du domaine de la Basse de l’Âne à Bruyères, charmante petite vallée vosgienne cernée de belles forêts de sapins, libérée en octobre 1944 par de vaillants soldats venus des îles Hawaii.
Remerciements
Avec la grande reconnaissance de l’auteur envers tous ceux qui ont aidé à la rédaction et à la réalisation de ce livre :
Le lieutenant-colonel Nicolas BOMONT, Commandant du Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique en Polynésie, RIMaP-P, héritier du Bataillon du Pacifique, pour ses précieux éclairages sur les combats d’infanterie.
Monsieur Lloyd KITAOKA, président de l’Association des Vétérans du 100 e Bataillon d’Hawaii à Honolulu, pour ses nombreuses informations sur le parcours du bataillon, à l’entraînement et au combat.
Le colonel Yves PASQUIER, EMIA, officier d’artillerie, past-président de la section Bougainville de la Légion d’honneur, pour ses précieux éclairages sur le rôle de l’artillerie dans les combats d’infanterie.
Emma ALGAN et Nicole ESCHENLOHR pour la relecture, Vaitiare ALGAN pour la mise en page, Brice BORGET et Emmanuel NEVEU pour le tracé des cartes, Philippe de VALERIO pour les conseils sur les avions et François BECKER pour les photos de Bruyères.
Ainsi que tous les auteurs cités dans la liste bibliographique, et plus particulièrement : Pierre MOULIN, le premier citoyen de Bruyères à avoir raconté la libération de sa ville par des soldats venus du Pacifique dans le livre US Samouraïs en Lorraine ; Masayo DUUS UMEZAWA, qui a rédigé le récit le plus complet sur le parcours des soldats d’Hawaii, Unlikely Liberators , dont sont issues les citations mentionnées dans ce livre ; Gordon PRANGE dont l’ouvrage At dawn we slept constitue l’enquête la plus exhaustive sur l’attaque japonaise contre Pearl Harbor.
Avant-propos PRÉSENTATION DU BATAILLON D’HAWAII
Beaucoup de passionnés d’histoire militaire en France, et tous les résidents de Polynésie française comme de Nouvelle-Calédonie, connaissent le Bataillon du Pacifique , unité militaire constituée à partir de Tahiti en 1940, à la suite du ralliement du territoire à la France Libre du général de Gaulle, et composée de volontaires polynésiens et néo-calédoniens. Son parcours est récapitulé dans l’annexe chronologique en fin d’ouvrage. Mais peu de gens savent que deux autres bataillons venus du Pacifique sont également partis combattre en Afrique du Nord et en Europe, au cours de la Seconde Guerre mondiale, au sein des troupes alliées.
L’un d’entre eux est le Bataillon d’Hawaii , formé à Honolulu en mai 1942, quelques mois après l’attaque du Japon contre la base américaine de Pearl Harbor. Cette unité, rebaptisée 100 e Bataillon d’Infanterie à son arrivée sur le continent, est composée exclusivement de soldats américains d’origine japonaise, les nisei, nés et vivant aux îles Hawaii, et déjà en service actif au sein de la Garde nationale des États-Unis dans le cadre de leur service militaire.
Ce livre raconte le parcours hors du commun de cet autre bataillon venu du Pacifique, depuis sa constitution provisoire début 1942, jusqu’à sa dissolution en août 1946. Ses combats auraient pu être noyés au milieu de centaines d’autres combats, livrés par des centaines d’autres bataillons durant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, ils se distinguent de beaucoup d’autres, à plusieurs titres. Tout d’abord, le Bataillon d’Hawaii combattait non pas un seul adversaire, mais deux ennemis : bien sûr les Allemands sur les champs de bataille, mais aussi les préjugés anti-japonais de la société et des autorités américaines de l’époque aux États-Unis. Ensuite, le Bataillon d’Hawaii a été, relativement à son effectif, l’unité militaire la plus décorée de toute l’Armée américaine durant toute la Seconde Guerre mondiale. Enfin, les exploits de ce bataillon ont eu un impact majeur sur la vie politique, économique et sociale d’Hawaii, après le retour des vétérans dans leurs îles du Pacifique, comme il y a eu peu d’exemples similaires dans les autres pays belligérants. En effet, pour diverses raisons, les anciens combattants tahitiens, calédoniens ou maoris n’ont pas eu l’opportunité de transformer leur capital moral, gagné sur les champs de bataille, en force politique susceptible d’influer sur l’avenir de leur territoire ou de leur pays.
Le Bataillon d’Hawaii ne doit pas être confondu avec une autre unité, constituée à Washington en février 1943, le 442 e Régiment d’Infanterie. Ce régiment est composé de volontaires japonais-américains, vivant aussi bien sur le continent nord-américain, dénommé le Mainland , que sur le territoire d’Hawaii. Le 100 e Bataillon a suivi des parcours d’entraînement et de combat en grande partie différents et indépendants du 442 e Régiment durant deux ans. Les deux unités n’ont été regroupées qu’en juin 1944 en Italie. Le Bataillon d’Hawaii est alors devenu l’un des trois bataillons du régiment, tout en conservant son étrange matricule de 100 e Bataillon, en reconnaissance de ses exploits antérieurs à Monte Cassino et Anzio en Italie.
En outre, le Bataillon d’Hawaii a conservé jusqu’à la fin de la guerre sa forte personnalité au sein du 442 e Régiment, d’une part en raison de son recrutement exclusivement océanien, d’autre part en raison de son antériorité dans sa participation à la Seconde Guerre mondiale. Cette originalité est consacrée par le nom officiel de la nouvelle formation unifiée : le 100 e /442 e Régiment.
C’est pourquoi ce récit s’attachera principalement au parcours du 100 e Bataillon d’Hawaii, tout en mentionnant les actions des deux autres bataillons du 442 e Régiment, lorsque ceux-ci sont côte à côte sur les théâtres d’opérations.
La narration historique exhaustive du parcours remarquable du Bataillon d’Hawaii durant quatre ans, semble n’avoir jamais été