Le comte de Saillans - 1790-1792
126 pages
Français

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Le comte de Saillans - 1790-1792 , livre ebook

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Description

François-Louis, comte de Saillans (1741-1792) est le chaînon manquant des historiens de la période. Son action aurait pu en effet changer le cours de l'Histoire de France. Son épopée du Midi de la France fut le premier soulèvement contre-révolutionnaire. Elle a joué en contrecoup un rôle décisif dans la mise en accusation de Louis XVI et son exécution. Des documents inédits et de nouveaux éclairages sur le procès de Louis XVI apportent une lecture neuve sur les derniers temps de la Monarchie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2017
Nombre de lectures 8
EAN13 9782336799032
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Édouard Ferrand et Bernard Ferrand Le comte de Saillans 1790-1792 Le premier combattant de la Contre-Révolution Préface de Jean Tulard de l’Institut
SPM 2017
Copyright
© SPM, 2017 EAN Epub : 978-2-336-79903-2 Éditions SPM 16, rue des Écoles 75005 Paris Tél. : 06 86 95 37 06 courriel :lettrage@free.fr– site :editions-spm.fr DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris Tél. : 01 «0 «6 79 20 – télécopie : 01 «3 25 82 03 site :www.harmattan.fr
« Quant à l’insurrection organisée dar le comte De Saillans éclatant en même temds que celle De VenDée et au moment où les armée s allemanDes marchaient sur Paris, elle aurait certainement eu une marche f uneste sur la Révolution si le deudle n’y avait dromdtement mis fin. » Pierre Krodotkine, La GranDe Révolution 1789-1793, Paris, Stock, 1909
«À notre tànte Màgdeleine »
PRÉFACE
À lire les histoires de la Contre-Révolution et not amment celle du doyen Jacques Godechot, le comte de Saillans, l’un de ses chefs, n’apparaît que comme un personnage secondaire, méritant au mieux une page r édigée sur un ton condescendant à l’égard d’un combattant de la cause royaliste médiocre et imprudent, finalement massacré par des paysans qui refusaient de le suivre. L’ouvrage que j’ai rédigé chez Perrin, en 1990, sur la Contre-Révoluti on, donne de Saillans une image plus favorable mais malheureusement trop superficie lle. C’est le grand intérêt de l’ouvrage d’Édouard Ferra nd et Bernard Ferrand, fruit de nombreuses années de recherches, de nous offrir une vision précise, détaillée et rigoureuse de l’action du comte de Saillans. Cet officier émigré prit la tête du troisième camp de Jalès en juillet 1792, avec la volonté de soulever le Midi royaliste et catholique , de remonter sur Paris en passant par Lyon pour rétablir l’autorité du roi. Dans le m ême temps l’armée des Princes envahirait l’Est de la France. Les raisons de l’échec de Saillans sont parfaitemen t analysées par Édouard Ferrand et Bernard Ferrand. Elles sont indépendantes de sa volonté. Non, il ne fut pas un conspirateur raté et eut, dans l’épreuve, un comportement admirable. Pour écrire cette biographie, les auteurs ont consu lté les archives de la famille restées inédites et conservées à Vassy dans l’Yonne , les archives départementales et surtout le carton « Saillans » aux Archives nationa les dans les documents préparatoires à l’acte d’accusation de Louis XVI. Saillans a précédé Elbée, Stofflet, Cathelineau, Ch arette et autres géants de la Vendée, dans un combat tout autant social que politique. Merci à Édouard Ferrand et Bernard Ferrand d’avoir restitué à Saillans son titre de « premier combattant de la Contre-Révolution ». Jean Tulard Membre de l’Académie des Sciences morales et politi ques
INTRODUCTION
François-Louis, comte de Saillans (1741-1792), a lo ngtemps été « l’oublié » des historiens de la Contre-Révolution. Presque tout le monde a un jour ou l’autre entendu parler de Jacques Cathelineau (1759-1793), de Charl es de Bonchamps (1760-1793), de Maurice d’Elbée (1752-1794), d’Henri de La Roche jacquelein (1772-1794), du marquis de Lescure (1766-1793) ou encore de Françoi s-Athanase de Charette (1763-1796). Le comte de Saillans pourrait figurer dans c ette liste ; il était leur aîné à tous et l’action qu’il entreprit en Vivarais un an avant la Vendée, fit de lui le premier combattant de la Contre-Révolution. En 1793 en Vendée, Boncham ps se baptisa« Armée chrétienne »nom d’« Armée et dès la fin du mois de mars on vit apparaître le catholique et romaine »bientôt d’« Armée catholique et royale puis  ». Ces dénominations ne sont pas originales. En 1792, alor s qu’il préparait dans le Midi de la France une insurrection royaliste, le comte de Sail lans avait pris le titre de«général de 1 l’armée chrétienne et royale de l’Orient ». On peut donc penser que le nom donné aux troupes vendéennes a été choisi un an plus tard dans la continuité de la révolte de Saillans. Comme eux, Saillans s’insurgea contre une France re niant Dieu et méprisant la personne du roi, lieutenant de Dieu selon les princ ipes politiques qui avaient jusqu’alors prévalu dans le royaume. Comme Charette , il aurait pu dire que le monde installé par la Révolution et qui entendait élever un autel à l’Homme, à sa Raison, à ses passions, était un monde«vieux comme le diab’ ». n monde qui recommençait le péché d’Adam, en revendiquant la Liberté sans entra ve et l’Égalité qui faisait de l’homme l’égal de Dieu. Dans l’armée qu’il commanda it en Vivarais au nom des princes, frères de Louis XVI, le comte de Provence et le comte d’Artois, on était jeune sans qu’il fût question d’âge, car on ne connaissai t que ce qui pour eux devait dépasser les modes passagères : Dieu et le roi. Die u vers qui la vie devait s’orienter pour être digne, et le roi, personne sacrée qui gar antissait contre les puissances matérialistes les libertés de l’âme, de l’esprit, d e la famille et du travail. En Vivarais en 1792, ils entendaient traduire au pl an militaire ces mots de Balzac dans l’introduction deLa comédie humaine : « J’écris à la lueur de deux vérités éternelles, la Religion et la Monarchie ». Comme en Vendée et en Bretagne un an après, ces combattants œuvraient pour la survie de la foi catholique dans laquelle ils avaient été élevés, mais aussi pour la survie d’une société temporelle qui fût orientée vers le surnaturel. Ils étaient bien certains que, malgré ses manques, ses imperfections, ses défauts, la monarchie permettait cette société et que, justement pour cela, la Révolution voulait sa perte. La société d’avant 1789 était une société où la vie était rythmée par les fêtes religieuses. C’était aussi la soumission à l’ordre naturel que l’on avait la certitude qu’il fût établi par Dieu dans sa Création, le respect de la nature dans ses fonctions essentielles, dans ses permanences, l’acceptation d u réel, l’adhésion aux sages pratiques coutumières et donc le respect de la dive rsité humaine que l’on corrigeait par la charité, l’observation de la réalité sociale ave c ses inégalités rendues protectrices au sein des communautés familiales, paroissiales, régi onales, corporatives. Chacun, même si tous n’avaient pas lu saint Thomas d’Aquin, admettait de s’élever au Vrai, au Beau, au Bien, au sein de la communauté à laquelle il appartenait, sachant que son bien particulier était fonction de son bon ordonnan cement au tout. Si les hommes formés dans cet esprit de chrétienté n’envisageaient pas un autre
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