Le « match » Angleterre - France
542 pages
Français

Le « match » Angleterre - France , livre ebook

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542 pages
Français

Description

L'Angleterre et la France : cela évoque immanquablement l'ancestrale rivalité, l'incompréhension et la méfiance. L'auteur préfère qualifier notre histoire commune de « match »... En recoupant les apports de l'histoire économique, de la linguistique, de l'archéologie, d'éléments de stratégie militaire, de sociologie, l'enquête débouche sur les invariants spécifiques à nos deux nations.

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Publié par
Date de parution 08 mars 2015
Nombre de lectures 17
EAN13 9782336372990
Langue Français
Poids de l'ouvrage 34 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Éric Marmousez
Le « match » Angleterre – France
L’étonnante histoire entremêlée des deux plus anciennes nations occidentales
Les impliqués É d i t e u r
LE«MATCH»ANGLETERRE-FRANCE
Les Impliqués Éditeur Structure éditoriale récente fondée par L’Harmattan, Les Impliqués Éditeur a pour ambition de proposer au public des ouvrages de tous horizons, essentiellement dans les domaines des sciences humaines et de la création littéraire. Déjà parus Edzodzomo-Ela (Martin),pour un État républicain,parole » Une « démocratique et social en Afrique noire, essais (3 tomes), 2015. Donnelly Marion),La rivière, roman, 2015. ( Carrère (Pascal),Les tribulations d’un négociant en pierres précieuses, roman, 2015. Flohic (François), Michel (Bernard-François),Charles de Gaulle, dernier roi des Francs, essai, 2015. Gilles (Claude),Porteur d’espoir, récit, 2015. Blaise (Mario),Histoires de migrants, récit, 2014. Peyrat (Jean-Michel),Rhapsodie pour une ombre, roman, 2014. Thuillier (Alain),Coutumes et récits face à la mondialisation, essai, 2014. Hombart (Jean-Claude),Naufragée de la dictature, récit, 2014.
Castellani (Robert-Noël),Vers l’apocalypse, essai, 2014.
Ces dix derniers titres de ce secteur sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site : www.lesimpliques.fr
Éric Marmousez Le « match » Angleterre – France * L’étonnante histoire entremêlée des deux plus anciennes nations occidentales Les impliqués Éditeur
© Les impliqués Éditeur, 2015 21 bis, rue des écoles, 75005 Paris www.lesimpliques.fr contact@lesimpliques.fr ISBN : 978-2-343-04356-2 EAN : 9782343043562
Préface de : Frédéric Lemaire, archéologue, ingénieur de recherches à l’INRAP
J’ai rencontré Eric Marmousez lors d’une conférence donnée à Montreuil-sur-Mer en juin 2012. Je présentais le résultat de mes recherches sur le camp de Boulogne.
 Le camp de Boulogne... Entre 1803 et 1805, Napoléon avait rassemblé sur nos côtes une armée considérable destinée à l’invasion de la perfide Albion. Autour de Montreuil, plusieurs divisions stationnaient dans d’immenses camps baraqués. Ces divisions formaient un corps d’armée commandé par le maréchal Ney.
 Ney avait établi sa résidence au château de Recq, où se trouvait un autre personnage illustre, le général Jomini, avec lequel il devisait sur « la grande tactique » le soir près du feu. Ces deux officiers se retrouvaient sur le terrain, entre Etaples et Tubersent, pour faire manœuvrer les unités et tester les combinaisons issues de leurs savantes réflexions.
L’anglophilie d’Eric lui fait préférer un autre illustre théoricien de la stratégie : Basil Liddell Hart, dont il est grand connaisseur. Guibert a ma préférence, parce qu’il n’est pas anglais, manière de rappeler que le chauvinisme est né sous l’Empire d’un personnage légendaire, Jean Chauvin.
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On le sait, Napoléon n’a pas envahi l’Angleterre. C’est que l’île, depuis qu’elle est anglaise, ne se laisse pas prendre facilement, et heureusement, la résistance de nos ennemis héréditaires a sauvé le monde du nazisme.
 Napoléon a échoué là où les Romains avaient réussi dix-huit siècles plus tôt. A vrai dire, Albion était alors peuplée de Bretons ; la sauce anglaise n’avait pas encore pris. D’ailleurs, il a échappé à l’érudition de notre ami anglophile que la partie du littoral du Pas-de-Calais où il vit était occupée au début de notre ère, par lesBritanni,un petit peuple mentionné par Pline l’Ancien lors de son voyage en Gaule Belgique. On lui pardonne cette omission, les exégètes eux-mêmes ne s’accordent pas sur sa traduction.
 Quelques siècles plus tard, un autre conquérant, le Normand Guillaume le « bâtard», a pourtant bien réussi. Et l’on aime, à l’évocation dela bataille d’Hastings, se dire que ce personnage était tout de même un peu Français... Hélas, en fait il n’était que NormandGuillaume détestait les Francs  et ; détestation réciproque d’ailleurs.
Ah ces maudits anglais qu’on aime tant détester, ou viceversa, mais qu’on déteste parfois tout court lorsqu’ils jouent petit bras avec ce drôle deballon qu’ils ont inventé. Les Anglais jouent la gagne et gagnent. Qu’importe, l’essentiel n’est-il pas de perdre avec panache, et ça, nous les Français savont le faire « naturellement » ; serait-ce inscrit dans nos gènes ? Notre histoire nationale est jalonnée de défaites glorieuses : Alésia et la reddition magistrale du noble Vercingétorix... la bataille de Poitiers, « Père, gardez-vous à droite ! Père, gardez-vous à gauche ! » Tout est perdu, mais quelle scène magnifique.
 Nous avons jalonné le monde entier de défaites glorieuses : Camerone au Mexique et le mot de Cambronne en Belgique. Que peut la victoire d’un Wellington contre ce vilain petit mot prononcé par cet héroïque général ? Certes, Diên Biên Phu est tombé, mais les derniers messages de Cogny et de De Castries resteront dans les mémoires bien autant que la perte de la cuvette. Les Français savent combattre, perdre et mourir avec brio en gardant le sens de la répartie : « Messieurs les Anglais, tirez le premiers ! ».
 Faisons un peu preuve de ce bel espritso british,le fair-play, rappelé par les avironistes anglais lors des derniers jeux olympiques de Londres, et reconnaissons, à la suite d’Eric, du talent et de l’esprit à nos « amis d’Outre-Manche ». Emilie Brontë, Winston Churchill et Jimmy Page valent bien à eux trois tous nos brillants fiascos et nos grands hommes panthéonisés. Et s’ils traînent des boulets, les nôtres aussi entravent notre marche.
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Eric Marmousez nous livre un travail tout aussi atypique que l’homme est attachant. Sous la forme d’un essai peu conventionnel, l’auteur expose et oppose nos deux nations, à la manière d’un match arbitré et commenté par un supporter éclairé et passionné. Dans ce livre, l’ex financier fait montre d’une grande érudition, et mène l’enquête à la manière d’un archéologue. Je pense qu’il rêvait de l’être. Eric voulait être un artiste... Il a fait des affaires. Etaient-elles bonnes ?  Le livre est attachant parce que personnel, tant dans la forme que sur le fond. C’est un livre inclassable. Eric choisit les angles et les approches qu’il trouve les plus appropriés à son enquête. Tous les savoirs sont convoqués et mis en perspective.Le croisement des disciplines permet l’ouverture d’une multitude de pistes... La longue durée est privilégiée, et les approches économiques et linguistiques sont prépondérantes. Ce livre est plaisant parce qu’on sent la jubilation de son auteur à construire et déconstruire les savoirs.C’est un livre écrit par un autodidacte, un libre-penseur, un honnête homme, des qualités pas nécessairement appréciées par tous. Tant pis pour eux ! Les incultes et les grossiers se punissent eux-mêmes.  On acquiert à la lecture de cet ouvrage une connaissance fine des différences entre Français et Anglais, différences qui, comme le disait Saint-Exupéry, loin de nous opposer nous enrichissent.  Frédéric Lemaire
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