Les Etats-Unis virent le jour au siècle des Lumières
167 pages
Français

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Les Etats-Unis virent le jour au siècle des Lumières , livre ebook

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Description

Le 10 février 1763, la France abandonne le Canada à la déjà puissante Angleterre. Survient une accumulation de mesures arbitraires écrasant financièrement les colons d'Amérique. Leur colère les mène à la révolte puis à la très ferme volonté d'indépendance. Le 4 juillet 1776 est proclamée l'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, puis, après 5 années d'une lutte sans merci, les insurgés triomphent : avec l'aide des troupes françaises, les Américains font capituler sans condition les troupes anglaises à la bataille de Yorktown.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2009
Nombre de lectures 94
EAN13 9782296926349
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les États-Unis virent le jour
au siècle des Lumières
© L’H ARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-08046-1
EAN : 9782296080461

Fabrication numérique: Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Antoine DECRÉ


Les États-Unis virent le jour
au siècle des Lumières


L’Harmattan
DU MÊME AUTEUR


L’indépendance américaine avec Rochambeau (épuisé)
Traduit en américain par le Docteur Hugh A. Harter :
Rochambeau and America’s Independance
La Pensée Universelle, 1997


« Maudits Français » ou l’Épopée canadienne (1534-1763)
Éditions L’Harmattan, 2001
INTRODUCTION
Christophe Colomb, persuadé, lui aussi, que la terre était ronde, imagina pouvoir découvrir la route la plus directe pour se rendre en Chine en maintenant le cap à l’Ouest. Ce raisonnement on ne peut plus simpliste lui permit de découvrir les Antilles et l’Amérique, révélant à la déjà vieille Europe l’existence d’un autre monde qui leur était jusqu’ici totalement inconnu.
Forts de sa découverte l’Espagne et le Portugal se précipitèrent à la conquête de ces nouvelles terres. Ils les concevaient comme un lieu magique, imaginant que l’or pût s’y ramasser à la pelle, qu’ils y trouveraient des eaux magiques permettant d’effacer les rides du visage en redonnant jeunesse aux vieillards !
Nous sommes à la fin du XVème siècle et au tout début du XVIème : Pédro Avares Cabral découvre le Brésil, Cortez le Mexique, Pizarre l’Empire des Incas et Nuñez de Baboa le Pacifique. Certains, tel Hernando de Soto, profitent d’être à la tête d’une puissante armée pour tout écraser sur leur passage, hélas responsables « dans le sentier sanglant qu’[ils ouvraient] ».
La ruée, car c’en était une véritablement, des envahisseurs Espagnols et Portugais fut d’autant plus surprenante qu’elle avait reçue la bénédiction du Pape Alexandre VI. En effet par une bulle dite Le testament d’Adam , le Pape reconnaissait officiellement le partage de ce Nouveau Monde entre les Espagnols et les Portugais. Cet immense privilège scandalisa le roi de France François 1er, il répliqua – non sans une certaine ironie – que les clauses du Testament d’Adam qui l’excluait du reste du Monde lui fussent démontrées.
En réaction, le 22 avril 1534, François 1er décida à son tour d’envoyer Jacques Cartier à la conquête de ces nouvelles terres, le mandatant secrètement de rechercher également la route la plus directe pour la Chine…
Lors de ce premier voyage, Jacques Cartier ne dépassa pas la pointe de Gaspé, préférant reporter à l’année suivante l’entrée dans ce grand fleuve qu’il avait baptisé le Saint-Laurent. Le 16 mai 1535, il repartit donc avec la Petite et la Grande Hermine suivies de l’Emerillon pour enfin pénétrer dans le Saint-Laurent et accoster à Stadaconé devenu Québec aujourd’hui. Profitant du peu de tirant d’eau de l’ Emerillon , il poursuivit même jusqu’à Hochelaga, maintenant Montréal, offrant ainsi le Canada à la France.
Mais il fallut attendre encore plus de soixante-dix ans pour voir débarquer les premiers Anglais sur le continent américain.
Leur colonisation fut tout à fait différente de celle des Espagnols et des Portugais, et surtout des Français. Tous les trois s’installèrent au nom de leur Pays ; alors que les Anglais ne faisaient que fuir l’Angleterre dans un espoir de liberté afin de créer un monde nouveau où leur tempérament aussi spécifique que leur religion pourraient s’y épanouir.

En un peu plus d’un siècle, treize colonies anglaises se formèrent.
C OMMENT FURENT CRÉÉES LES 13 COLONIES ANGLAISES
(Historique condensé de la création de ces treize colonies pour mieux comprendre les évènements qui vont suivre)

La VIRGINIE, le MASSACHUSETTS, le NEW HAMPSHIRE, le RHODE ISLAND, le CONNECTICUT, la CAROLINE DU NORD, la CAROLINE DU SUD, le MARYLAND, NEW YORK, le DELAWARE, la PENNSYLVANIE, le NEW JERSEY et la GEORGIE.


LA VIRGINIE
En 1606, le roi d’Angleterre Jacques 1er accorde une chartre à deux sociétés commerciales appelées du même nom « Compagnie de Virginie », l’une a son siège à Plymouth l’autre à Londres, et les autorise à s’établir en Amérique entre le 38 ème et 45 ème parallèle pour la première, et le 34 ème et 41 ème pour la seconde. Ces deux sociétés n’ayant qu’un seul but celui de s’enrichir, on ne s’étonne pas que pour la première, dont les cinq cents passagers n’étaient que des gentilshommes déchus, des repris de justice ou des condamnés, ce fut un échec !
La seconde survécut. Embarquée, fin décembre 1606 sur trois petits navires, dont le plus grand était le Suzan Constant commandé par le capitaine Christopher Newport, mit près de quatre mois avant d’atteindre la baie de la Chesapeake.
Dès leur arrivée, les quelques survivants de cette éprouvante traversée s’établirent à l’entrée de la baie qu’ils baptisèrent James en l’honneur de leur roi, donnant aux deux caps le nom de ses fils : Henri et Charles. Luttant avec opiniâtreté pour s’installer malgré la malaria, le scorbut et le froid du premier hiver qui décimait petit à petit la colonie. Ils parvinrent tout juste à construire une église à l’aide de rondins cloués ou solidement ficelés aux troncs des arbres, la toiture n’était qu’une simple bâche, et n’arrivèrent à survivre que grâce à la culture du maïs. Sans John Smith, dont la force de caractère est restée légendaire, cette deuxième compagnie aurait été vouée à l’échec comme la précédente.
John Smith les avait quittés dès les premiers jours en quête de gibier, mais avait été fait prisonnier par les Amérindiens, puis s’étant épris de la fille du sachem Powhatan la très belle Pocahontas, il put rejoindre les siens qu’il trouva dans un état misérable ! Grâce à son dynamisme et sa force de caractère, dont on se souvient encore, il les fit émerger de leur léthargie, les informant que « celui qui ne travaillerait pas ne mangerait pas », les obligeant petit à petit à délaisser la culture du maïs pour celle du tabac beaucoup plus lucrative, établissant un régime que l’on pourrait qualifier de communiste avant la lettre. Car la terre et les biens devaient être propriété commune.
Cette culture allait devenir une des richesses de la Virginie, au point que ce fameux tabac put facilement servir de monnaie courante, c’était même avec celui-ci que pendant plus d’un siècle on paya les pasteurs et les fonctionnaires.
Quand John Smith décida de les quitter à nouveau pour regagner l’Angleterre, les Amérindiens attaquèrent la colonie dès son départ, ne laissant qu’une soixantaine de survivants qui furent sauvés grâce à l’arrivée du nouveau Gouverneur Delaware qui, bien que parti d’Angleterre avec huit navires, ne débarqua qu’avec trois seulement, les cinq autres ayant fait naufrage lors d’une violente tempête au large des Bermudes.
Une de ses premières décisions fut de supprimer ce régime arbitraire établi par Smith en obligeant les colons à devenir propriétaires d’au moins trois acres de terre.
En 1619 arriva, pour la première fois, un bateau hollandais avec des esclaves noirs, vingt au total. Puis peu après, d’autres navires anglais, cette fois-ci, prirent la relève, dont le Treasurer. Cette même année, toujours d’Angleterre, quatre-vingt-dix femmes débarquèrent et furent achetées cent trente livres de tabac, ce qui permit à la Virginie de croître en nombre.
En 1624, la Virginie devint Province Royale.


LE MASSACHUSETTS
En Angleterre, l’Église, harcelée par les calvinistes, décida de rejeter l’autorité du Pape. En Écosse, John Knox établit le presbytérianisme dont le premier but était de supprimer l’autorité des évêques et même des pasteurs au profit d’« une église bâtie sur une pyramide de Conseil ». De son côté, Robert Brown fonda la première Église congrégationaliste qui séparait ses biens de ceux de l’État.
Dans un même temps donc, que de bouleversements… Toutes ces réformes furent logiquement très mal acceptées par un grand nombre de calvinistes qui se rebellèrent et préférèrent se réfugier en Hollande où il leur semblait que la tolérance était coutumière : ce sont les puritains.
Comme l’écrivait alors le Professeur Savelle : «

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