Les Palestiniens face à la conquête sioniste (1917-1948)
272 pages
Français

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Les Palestiniens face à la conquête sioniste (1917-1948) , livre ebook

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Description

L'auteur explore, au jour le jour, région par région, famille par famille, les motifs qui ont conduit certains Arabes de Palestine à coopérer avec les institutions sionistes, dans le contexte colonial du mandat britannique. Il éclaire les méthodes de recrutement des collaborateurs, leur utilisation en vue de miner la société palestinienne de l'intérieur. Loin de tout jugement moral ou politique, il offre aussi une description vivante de la formation de l'identité palestinienne.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2014
Nombre de lectures 23
EAN13 9782336691084
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Comprendre le Moyen-Orient


Comprendre le Moyen-Orient
Collection dirigée par Jean-Paul Chagnollaud


Pierre JAQUET, L’Etat palestinien face à l’impuissance internationale , 2013. Firouzeh NAHAVANDI, L’Iran dans le monde , 2013.
Aline KORBAN, L’évolution idéologique du Hezbollah , 2013.
Samy DORLIAN, La mouvance zaydite dans le Yémen contemporain , 2013.
Gamâl AL-BANNA, L’islam, la liberté, la laïcité et le crime de la Tribu des « Il nous a été rapporté », 2013.
Daniel CLAIRVAUX, Iran : la contre-révolution islamique, 2013.
Naïm STIFAN ATEEK, Le cri d’un chrétien palestinien pour la réconciliation. Pour une théologie palestinienne de la libération , 2013.
Céline LEBRUN, Julien SALINGUE (dir.), Israël, un État d’apartheid ? Enjeux juridiques et politiques , 2013.
Pierre GUILLOSSOU, La Palestine contemporaine, des Ottomans aux Israéliens , 2013.
Mohammad AL SUBAIE, L’idéologie de l’islamisme radical . La nouvelle génération des intellectuels islamistes, 2012.
Didier LEROY, Hezbollah, la résilience islamique au Liban , 2012.
Hassan Diab EL HARAKÉ, République islamique d’Iran : quel pouvoir pour le peuple ? , 2012.
Alice POULLEAU, À Damas sous les bombes, Journal d’une Française pendant la révolte syrienne (1924-1926), 2012.
Malkom KASP, La République islamique et les heures sombres de l’Iran , 2012. Simon VALADOU, La Jordanie et la paix avec Israël , 2012.
Dominique LE NEN, De Gaza à Jénine, Au cœur de la Palestine , 2012.
Estelle BRACK, Systèmes bancaires et financiers des pays arabes. Vers un modèle commun ? , 2012.
Philippe CONTE, Afghanistan, guerre lointaine ? , 2011.
Samson N’Tadadjèl KAGMATCHE, Etudes comparatives entre les lamassu et les chérubins bibliques , 2011.
Ali AOUATTAH, Pensée et idéologie arabes. Figures, courants et thèmes au XX e siècle , 2011.
Vivi KEFALA, L’évolution du Liban, les facteurs déterminants , 2011.
R. PORTEILLA, J. FONTAINE, P. ICARD, A. LARCENEUX (dir.), Quel État pour quelle Palestine ?, 2011.
Guillaume VAREILLES, Les frontières de la Palestine. 1914-1947 , 2010.
Aline BALDINGER, Israéliens – Palestiniens. Libres paroles au-dessus du mur , 2010.
Mohamed EL BATTIUI, La Gestion de l’eau au Moyen-Orient , 2010.
François SARINDAR, Lawrence d’Arabie. Thomas Edward, cet inconnu , 2010.
Titre
Copyright


Du même auteur

The Present Absentee : Palestinian Refugees in Israel Since 1948
(2000, hébreu, arabe)
Good Arabs : The Israeli Security Agencies and the Israeli Arabs, 1948-1967
(2010, University of California Press)
The Rise and Fall of Arab Jerusalem 1967-2007
(2011, Routledge, Londres)
1929 : Year Zero of the Jewish-Arab Conflict
(2013, Keter Publishing, Jérusalem, hébreu)









© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http ://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-69108-4
Sommaire
Sommaire Couverture 4e de couverture Comprendre le Moyen-Orient Titre Copyright Préface REMERCIEMENTS INTRODUCTION Première partie LE CHOC DE DEUX NATIONALISMES 1917 – 1935 1. L’effondrement d’une utopie 2. Qui parle de trahison ? 3. Nous, collaborateurs Deuxième Partie TRAITRES ET REBELLES 1936 – 1939 4. Anciens collaborateurs, nouveaux traîtres 5. La fin de l’unité 6. Les « traîtres » ripostent Troisième partie GUERRE EN EUROPE, GUERRE INTERIEURE 7. Guerre mondiale, calme local 8. Prélude à la guerre 9. Trahisons et défaite : La geurre de 1948 Conclusion Notes – Abréviations Bibliographie Le Proche-Orient aux éditions L'Harmattan Adresse
Préface Dominique Vidal
L’historien israélien Hillel Cohen traite ici d’un sujet rarement (et souvent mal) abordé : les collaborateurs palestiniens d’Israël. Dans le présent livre, il étudie la période du mandat britannique, mais il en a consacré un autre, également passionnant, à l’après-1948 1 .
Car il s’agit bien là d’une constante qui traverse toute l’histoire de la colonisation de la Palestine, du temps du Yichouv comme après la naissance d’Israël : l’effort pour morceler les Palestiniens, dont le mouvement sioniste convoite la terre. Et ce dernier ne mène évidemment pas cette entreprise ex nihilo , mais en exploitant habilement les contradictions, nombreuses, qui parcourent la société palestinienne.
« Ainsi, écrit Cohen, tandis que les sionistes établissent et renforcent leurs réseaux d’indicateurs, amplifient les divisions dans la société arabe, édifient leur force militaire, élargissent leur territoire en achetant des terres et en installant des colonies de peuplement, la société palestinienne s’épuise en querelles internes, incapable de s’unifier et de se mobiliser autour d’une autorité reconnue et acceptée par tous. »
Ces querelles sont multiples. Les unes, sociales et culturelles, opposent les élites urbaines aux collectivités rurales. D’autres, ethniques, séparent les Druzes et les Arabes. D’autres encore, religieuses, divisent les musulmans et les chrétiens. Et ces affrontements recoupent, sur la longue durée, « les liens familiaux ou de clans (qui), écrit Hillel Cohen, prédominent au plan social comme au plan politique sur les liens nationaux. » Emblématique est notamment l’affrontement permanent entre les Husseini et les Nashashibi, qui amènera les seconds à se rapprocher des sionistes, en particulier pendant la Grande révolte de 1936-1939. Il faut dire que les premiers se livrent, sous la direction du Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, à une « chasse aux collaborateurs » qui fera plusieurs centaines de morts…
« La coopération institutionnelle , observe Cohen, a donc quatre origines : l’opposition palestinienne fait le constat qu’elle est dans l’impasse et qu’il faut choisir entre se dissoudre ou accepter l’aide des sionistes ; le désir de vengeance de tous ceux dont des parents ont été victimes de meurtres par les rebelles ; les craintes des notables locaux devant les changements de l’ordre social existant ; enfin une vision alternative du nationalisme palestinien et des relations judéo-arabes. »
La coopération avec les sionistes revêt diverses formes, du recueil d’informations à la complicité active ou passive dans les face-à-face armés, en passant par la vente de terres. Pour en rendre compte, Hillel Cohen s’est plongé dans les archives afin de multiplier les témoignages, juifs et arabes, qu’il replace dans leur contexte, au plus près de la réalité historique.
Evitant les raccourcis, l’auteur montre que, dans nombre de cas, parler de « traîtres » serait simpliste. Ainsi, durant la Grande Révolte de 1936-1939 comme lors de la guerre de 1947-1948, « les sentiments nationaux de la population palestinienne n’ont donc pas généré une unanimité au plan politique ni au plan de l’identité. Les institutions nationales rejettent tout contact avec les sionistes, tandis que le courant des “traîtres” maintient qu’un dialogue et une coopération avec les sionistes représente une alternative patriotique, ou du moins une solution inéluctable pour le bien et l’avenir du pays. Ils ajoutent que la politique extrémiste des Husseini ne peut que conduire l’ensemble de la société arabe de Palestine à la catastrophe. »
Et de citer le fils d’un de ces « traîtres » qui s’exclame : « Mais dites moi, si un homme qui vend 400 dunams 2 aux Juifs est un traître, que dire d’un homme dont les décisions politiques ont conduit à la perte de la totalité de la Palestine ? N’est-ce pas lui le plus grand des traîtres ? »
Les questions suggérées par la stratégie du Mufti à la fin des années 1930 se posent encore plus tragiquement durant la guerre israélo-palestinienne, puis israélo-arabe de 1947-1949. Si, durant ces dernières, l’opposition n’est politiquement guère audible, elle s’exprime par le faible nombre – quelques milliers, sur 1 200 000 Palestiniens – de combattants mobilisés par le Haut Comité arabe et l’Armée du salut de Fawzi al-Qawuqji. À l’issue du conflit, l’État arabe est mort né, partagé entre la Transjordanie, l’Égypte et l’État juif, qui a augmenté d’un tiers le territoire prévu par les Nations unies. Et quelque 800 000 réfugiés ont perdu leur foyer et leurs terres. C’est la Nakba, la catastrophe…
Bref, comme l’écrit Cohen, « l

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