Lettres à Babeth
610 pages
Français

Lettres à Babeth , livre ebook

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610 pages
Français

Description

Négociant et industriel normand, membre influent de la bourgeoisie rouennaise, Pierre Nicolas de Fontenay (1743-1806) fut élu député du tiers état de Rouen aux états généraux de 1789. Convaincu de participer à la relation de l'histoire, il tint à associer son épouse en lui écrivant quotidiennement. Les quelques six cent vingt-six lettres de cette correspondance constituent une chronique vivante et personnelle des deux premières années de la Révolution.

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Date de parution 01 avril 2015
Nombre de lectures 48
EAN13 9782336374352
Langue Français
Poids de l'ouvrage 14 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2100€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pierre Nicolas Pierre Nicolas de FontenayLettres à Babeth
de Fontenay
Chronique de l’Assemblée nationale
par un Normand, 1789-1791 Lettres à Babeth
Chronique de l’Assemblée nationale
par un Normand, 1789-1791
Introduction, transcription,
mise en forme et annotation du texte
par Anne Mézin et Hugues de Boissieu
eVue de Rouen, début xix siècle.
Négociant et industriel normand, membre infuent de la bourgeoisie
rouennaise, Pierre Nicolas de Fontenay (1743-1806) fut élu député du
tiers état de Rouen aux états généraux de 1789. Convaincu de participer
à la relation de l’histoire, il tint à y associer son épouse en lui écrivant
quotidiennement. Les quelque six cent vingt-six lettres de cette
correspondance constituent une chronique vivante et personnelle des
deux premières années de la Révolution.
Anne Mézin est responsable aux Archives nationales des fonds des consulats d’Ancien
Régime et des séquestres révolutionnaires. Hugues de Boissieu est un des descendants
de Pierre Nicolas de Fontenay, actuel détenteur de sa correspondance.
Kronos 87
ISSN : 1148-7933
ISBN : 978-2-917232-35-4 Prix : 49 € SPM9 782917 232354 Éditions S.P.M.
couv. fontenayok17-a".indd 1 18/03/15 11:02:10
Lettres à Babeth
Chronique de l’Assemblée nationale
par un Normand, 1789-179101_fontenay.indd 1 18/03/15 10:59:3601_fontenay.indd 2 18/03/15 10:59:36LETTRES À BABETH
Chronique de l’Assemblée nationale
par un Normand,
1789-1791
01_fontenay.indd 3 18/03/15 10:59:36Buste de Pierre Nicolas de Fontenay par Louis Pierre Deseine (Château de Versailles)
01_fontenay.indd 4 18/03/15 10:59:37Pierre Nicolas de Fontenay
LETTRES À BABETH
Chronique de l’Assemblée nationale
par un Normand,
1789-1791
Introduction,
transcription, mise en forme et annotation du texte
par Anne MÉZIN et Hugues de BOISSIEU
Ce volume est le quatre-vingt-septième de la collection Kronos
fondée et dirigée par Eric Ledru
SPM
2015
01_fontenay.indd 5 18/03/15 10:59:37Illustration de couverture :
Une Scène de la vie publique de Pierre Nicolas de Fontenay,
maire de Rouen en 1792, par L. L. Boilly
Musée des Beaux Arts de Rouen, inv. 1874.5
Illustration de quatrième de couverture :
Vue de Rouen,
collection des Musées d’histoire de la ville du Havre
© SPM, 2015
Kronos n° 87
ISSN : 1148-7933
ISBN : 978-2-917232-35-4
Editions SPM 16, rue des Écoles 75005 Paris
Tél. : 06 86 95 37 06
courriel : Lettrage@free.fr - site : www.editions-spm.fr
DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan
5-7 rue de l’Ecole-Polytechnique 75005 Paris
Tél. : 01 40 46 79 20 – télécopie : 01 43 25 82 03
– site : www.harmattan.fr
01_fontenay.indd 6 18/03/15 10:59:37À Monet et Paule.
AVANT-PROPOS
La transmission des lettres écrites par Pierre Nicolas [de Fontenay] à son épouse,
sa chère Babeth [Élisabeth Ribard], sa chère amie, passe par leurs fils, Alexandre, Félix et
Jacques, puis leur petite-fille Caroline, pour se perpétuer de génération en génération
jusqu’à nous.
Pour ses enfants et leur descendance, Élisabeth a pris le soin de classer les lettres
qu’elle a reçues de Pierre Nicolas, son mari, par ordre chronologique, de les
numéroter et de les protéger en les rassemblant dans des cartons d’archives soigneusement
répertoriés.
Elisabeth écrit une lettre à ses trois fils en date du 26 juillet 1808 dans laquelle elle
leur transmet les lettres de leur père.
Dans cette lettre à ses fils, Élisabeth leur dit qu’elle souhaite leur témoigner à
travers ces lettres de l’attachement de leur père à sa famille et aussi de l’intégrité et du
zèle dont son mari a fait preuve dans ses actions.
Des Fontenay, les lettres passèrent ensuite aux Girard de Villesaison, puis aux
Salvaing de Boissieu et aux Roffignac, pour revenir chez les Salvaing de Boissieu,
voyageant ainsi de Rouen, à Louviers, puis à Paris, dans le Berry, en Algérie pour
enfin revenir à Paris, d’où Pierre Nicolas les a postées dans les années 1789, 1790 et
suivantes.
En 1808, année de la lettre d’Élisabeth Ribard de Fontenay à ses trois fils, son mari,
Pierre Nicolas, était décédé depuis deux ans ; elle-même est décédée l’année suivante,
le 27 décembre 1809.
Alexandre était né le 10 octobre 1781, Félix le 26 août 1792 et Jacques le 18 mai 1796 ;
tous les trois se sont installés à Louviers où ils sont décédés : Alexandre le 19 avril 1816,
Félix le 28 février 1832 et Jacques le 24 janvier 1874.
Alexandre avait épousé en 1811 Adélaïde Quesné, d’une famille de drapier
d’Elbeuf. La mère d’Adélaïde était une Duruflé, nom qui revient régulièrement dans
les lettres de Pierre Nicolas à Babeth.
Félix avait épousé Caroline de Laulne de Longchamp, dont la mère était une
demoiselle Pieton-Prémalé, d’une famille de drapiers de Louviers et nièce de
JeanBaptiste Decrétot. Là encore, ce nom revient régulièrement dans les lettres de Pierre
Nicolas à Babeth.
Jacques est resté célibataire.
Alexandre et Félix sont décédés jeunes, à 34 ans et à 39 ans.
Jacques est décédé plus âgé, à 77 ans, et il est resté proche de ses neveux et nièces,
notamment la famille de Félix qui vivait comme lui à Louviers.
Jusque là, les lettres étaient à Louviers.
01_fontenay.indd 7 18/03/15 10:59:378 Lettres à Babeth
Félix et sa femme Caroline eurent deux filles, Marie Julie née le 3 juillet 1826 et
Alexandrine née en 1829.
Marie Julie de Fontenay épousa le 9 août 1847, à Paris, Honoré Hippolyte Girard de
Villesaison ; ils eurent trois enfants, Jeanne Marie « Yvonne » née en 1848, Jacques, né
et décédé en 1851, et René, né en 1856 et décédé en 1887 célibataire.
Yvonne Girard de Villesaison épousa en mai 1870 Maurice de Salvaing de Boissieu,
dont la mère était une Ribard.
Par l’intermédiaire de Félix et de Jacques de Fontenay, puis de Marie Julie et
d’Honoré Girard de Villesaison, les lettres passèrent à leur fille Yvonne et à son mari,
Maurice de Salvaing de Boissieu.
Yvonne et Maurice eurent deux enfants, Germaine, qui épousa Yves de Roffignac,
eet Aymon, mon grand-père, qui épousa Germaine Lavie. Au début du XX siècle, ils
partirent s’établir en Algérie.
Yvonne et Maurice partirent avec les lettres et s’installèrent avec Germaine et Yves
de Roffignac à Cherchell en Algérie, où ils sont décédés.
Aymon et Germaine, mes grands-parents, eurent deux enfants, Yvonne et Monet,
mon père.
Après le décès de Germaine de Roffignac, sans enfants, à la fin des années 1940,
les lettres revinrent ensuite chez mon père à Paris. Et ce dernier me les a transmises à
son tour.
Hugues de Salvaing de Boissieu
Paris, novembre 2014
01_fontenay.indd 8 18/03/15 10:59:37Carton contenant les lettres.
01_fontenay.indd 9 18/03/15 10:59:37Mot de Madame de Fontenay à ses fils.
01_fontenay.indd 10 18/03/15 10:59:37INTRODUCTION
er 1Entre le 1 mai 1789 et le 23 juillet 1791, Pierre Nicolas de Fontenay a écrit six
2cent vingt-six lettres à Marie Élisabeth Ribard, son épouse . Timothy Tackett, qui s’est
appuyé sur cent vingt-neuf « témoins principaux » dans son étude consacrée à la
3mentalité des élus des états généraux de 1789 , indique que « sont inclus dans cette
catégorie ceux dont les mémoires ont été préservés, ou pour qui dix lettres au moins
ou dix notes de journal personnel ont été repérées ». Sur les quatre-vingt-sept lots de
4lettres , comprenant de dix et trois cent quatre-vingt-quinze lettres par lot, qui ont
servi à son étude, la moyenne de lettres par député est de soixante-cinq. Rien qu’en
raison de leur nombre, les lettres Fontenay forment un ensemble remarquable. Elles
ont été écrites le plus souvent à la hâte, à la fin de la séance du soir ou le matin, avant
d’y retourner, comme une sorte de journal des événements politiques extraordinaires
auxquels leur auteur prenait part :
Je t’ai écr

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