Mythes et dieux celtes
212 pages
Français

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Mythes et dieux celtes , livre ebook

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Description

Cet ouvrage réunit treize dossiers abordant les recherches sur les mythes et les dieux des Celtes préchrétiens, de la Gaule antique au Moyen Age, jusqu'à nos jours. Sont successivement abordés le mythe universel de la mère virginale ; des échos légendaires de la déesse Epona ; les malheurs des dieux "mehaignés" ; le dieu Lugus et ses héritiers, jusqu'à l'étonnant saint Gengoulph, cocu et martyr ; les trois mondes des celtes : paradis, Terre et enfers ; le mythe du Guerrier Impie ; Arthur et les rois de l'Autre Monde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 323
EAN13 9782336283463
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MYTHES ET DIEUX CELTESEssais et Études
Reproductions de la couverture. La déesse KUBABAde Vladimir Tchernychev Les feuilles, collage de JeanMichel LartigaudDirecteur de publication : Michel Mazoyer Directeur scientifique : Jorge Pérez Rey Comité de rédaction Trésorière : Christine Gaulme Colloques : Jesús Martínez Dorronsorro Relations publiques : Annie Tchernychev Directrice du Comité de lecture : Annick Touchard Comité scientifique Sydney Aufrère, Pierre Bordreuil, Nathalie Bosson, Dominique Briquel, Gérard Capdeville, Jacques Freu, René Lebrun, Michel Mazoyer, Dennis Pardee, Eric Pirart, JeanMichel Renaud, Nicolas Richer, Bernard Sergent, Claude Sterckx, Paul Wathelet Ingénieur informatique Patrick Habersack(macpaddy@chello.fr) Avec la collaboration artistique de JeanMichel Lartigaud, et de Vladimir Tchernychev Ce volume a été imprimé par © Association KUBABA, Paris © L’Harmattan, 2010 57, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 9782296113237 EAN : 9782296113237
Collection KUBABA Série Antiquité Claude STERCKX MYTHES ET DIEUX CELTES Essais et Études Association KUBABA, Université de Paris I, Panthéon – Sorbonne, 12 Place du Panthéon 75231 Paris CEDEX 05L’Harmattan
Bibliothèque Kubaba (sélection) http://kubaba.univparis1.fr/
COLLECTIONKUBABASérie Antiquité Dominique BRIQUEL,Le Forum brûle. Jacques FREU,Histoire politique d’Ugarit. ——,Histoire du Mitanni. ——,Suppiliuliuma et la veuve du pharaon.Éric PIRART,L’Aphrodite iranienne. ——,L’éloge mazdéen de l’ivresse. ——,L’Aphrodite iranienne. ——,Guerriers d’Iran.——,Georges Dumézil face aux héros iraniens.Michel MAZOYER,Télipinu, le dieu du marécage. Bernard SERGENT,L’Atlantide et la mythologie grecque. Claude STERKX,Les mutilations des ennemis chez les Celtes préchrétiens. Les Hittites et leur histoire en quatre volumes : Vol. 1 : Jacques FREUet Michel MAZOYER, en collaboration avec Isabelle KLOCKFONTANILLE,Des origines à la fin de l’Ancien Royaume Hittite.Vol. 2 : Jacques FREU et Michel MAZOYER, Les débuts du Nouvel Empire Hittite.Vol. 3 : Jacques FREUet Michel MAZOYER,du Nouvel Empire L’apogée Hittite. Vol. 4 : Jacques FREUet Michel MAZOYER,Le déclin et la chute du Nouvel Empire Hittite. Sydney H. AUFRÈRE,Thot Hermès l’Égyptien. De l’infiniment grand à l’infi niment petit. Michel MAZOYER(éd.),Homère et l’Anatolie Michel MAZOYER et Olivier CASABONNE (éd.),Mélanges en l’honneur du Professeur René Lebrun : Vol. 1 :Antiquus Oriens. Vol. 2 : Studia Anatolica et Varia.
MYTHES CELTES Essais et études AVANT-PROPOS  Sur les conseils de quelques amis et collègues, nous avons entrepris de rassembler ici divers essais et études publiés antérieurement dans des revues ou des collections dont la plupart peuvent être d’accès difficile parce qu’elles ont cessé d’exister ou parc qu’elles n’ont qu’une diffusion réduite.  Elles ont toutes été relues et rafraîchies, sinon dans leur forme même laissée le plus souvent dans son état originel, du moins par des ajouts, ici imprimés en italiques pour permettre de les distinguer. La bibliographie aussi a été quelque peu mise à jour, par suppression de renvois vieillis ou superfétatoires et adjonction de nouveaux plus utiles.  Le recueil propose aussi trois études inédites : l’une sur le thème de l’enfant né coiffé, une autre sur la conception des mondes et une troisième sur des amours dans l’autre monde..  Nous tenons enfin à remercier ici très chaleureusement Frédéric Blaive, qui a bien voulu que nous incluions une étude commune dont le plus grand mérite lui revient, et Michel Mazoyer sans l’aide et les conseils duquel ce livre n’aurait pas vu voir le jour. Boondael, le 23 septembre 2009 Claude STERCKX
I. LE MYTHE UNIVERSEL DE LA MERE 1 VIRGINALE  Croyants ou incrédules, notre environnement nous a tous familiarisés avec la figure de Marie, la Vierge-Mère du chris-tianisme. Pour les chrétiens, elle occupe même une place si importante dans leur système religieux que l’Eglise catholique, sous l’autorité du pape Pie IX en 1854, est allée jusqu’à poser 2 en dogme son “immaculée conception“ .  Nous pouvons donc comprendre l’étonnement de ses missionnaires lorsqu’ils ont découvert que leur foi était partagée, parfois jusque dans ses détails, par les “païens” exotiques qu’ils entendaient convertir. Voici par exemple le rapport qu’adresse de Chine un révérend lazariste : Ayant de nouveau hissé les voiles, nous parvîmes sans autre accident à Pû-Ho (dans le Kiang-si), ville située au confluent de huit rivières. Notre pilote, qui avait là sa famille, voulut y séjourner une semaine pour célébrer avec les siens une fête en l’honneur d’une divinité chinoise qu’on appelle vulgairement Ching-mou “Sainte Mère” et même quelquefois Tiên-héou “Reine du Ciel”. On en distingue ordinairement deux, l’une indigène de la province de Lou-kien et l’autre étrangère qui aurait été apportée des îles de l’Océanie. Si vous êtes surpris de trouver ces expressions sur les lèvres des Chinois, je l’ai été bien davantage en voyant [...] de mes yeux, dans une espèce d’oratoire de notre capitale, une grande statue de femme dont les pieds s’appuyaient sur la tête d’un gros serpent tandis qu’elle tenait un tout petit enfant entre ses bras. Derrière cette statue s’en trouvait une autre, d’égale grandeur, figurant un vénérable vieillard dans l’admiration et, tout autour, une dizaine de statuettes ayant assez l’air de
1 Publié originellement dans la collection desCahiers de la Faculté Ouverte des Religions et des Humanismes Laïques(Deles-pesse 2004:11-34). 2  Sur l’ambiguïté de la formule (en fait absence de péché originel) : Joly 1994:41. 9
simples bergers qui, le genou en terre, présentent à la femme et à l’enfant diverses offrandes : les uns, chose étonnante, font le modeste hommage de deux colombes, les autres d’un agneau. N’est-ce pas là une véritable Nativité ? Les Chinois disent que la déesse Kouan-yn ou Ching-mou, dont j’ai parlé plus haut, est vierge, quoiqu’ils placent presque toujours un enfant dans ses bras et un oiseau blanc au-dessus de sa statue avec l’inscription suivante que j’ai lueKiau-tché-tche mou“Mère libératrice du monde”. N’est-ce pas la sainte Vierge avec le Saint Esprit sous la forme d’une colombe ? Le malheur est que, au lieu de se rattacher à nous par ces traditions éparses qui attestent le passage de l’évangile dans ces contrées lointaines, les Chinois dénaturent ces emprunts à la vérité par des interprétations ridicules ou monstrueuses. Quelquefois je fais malgré moi des réflexions bien amères et je crois y trouver les raisons pour lesquelles on a beau déployer sur tous les points de la Chine l’activité du zèle apostolique, on n’opère pas néanmoins de nombreuses conversions : c’est que nous n’avons plus affaire à de simples infidèles mais en quelque sorte à des apostats. Le soleil du christianisme a plusieurs fois déjà éclairé de ces rayons cette terre ingrate et autant de fois les yeux se sont volontairement fermés à sa bienfaisante et divine lumière. Faut-il ensuite s’étonner que, ajoutant ainsi nuages à nuages, ingratitude à ingratitude, ces peuples aient laissé passer pour eux, selon la menace de l’apôtre, le temps de la grâce et du 3 salut.  Les interprétations de ce brave missionnaire sont ici bien naïves. Des études plus objectives ont assuré aujourd’hui que cette déesse Guanyin est un avatar chinois de l’Indien Avalokitesvara, l’un des plus éminents bodhisattvas, c’est-à-dire un être mortel parvenu à la perfection suffisante pour atteindre le Nirvana mais qui y a renoncé afin d’aider par ses
3  Laribe 1845. 10
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