Nouvelles inscriptions du Cambodge
168 pages
Français

Nouvelles inscriptions du Cambodge , livre ebook

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168 pages
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Description

Née en 1929 à Phnom Penh, capitale cambodgienne, l'auteur a une formation d'historienne, d'indianiste et de linguiste. Elle a enseigné le khmer moderne, puis le vieux khmer et le khmer moyen. Elle a à son actif plus de 150 publications qui s'appuient sur une longue expérience d'enseignement de la lecture de textes khmers.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2011
Nombre de lectures 16
EAN13 9782296455146
Langue Français
Poids de l'ouvrage 19 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nouvelles inscriptions du Cambodge
Les Introuvables Collection dirigée par Thierry Paquot et Sylvie Camet La collectionLes Introuvablesdésigne son projet à travers son titre même. Les grands absents du Catalogue Général de la Librairie retrouvent ici vitalité et existence. Disparus des éventaires depuis des années, bien des ouvrages font défaut au lecteur sans qu'on puisse expliquer toujours rationnellement leur éclipse. Oeuvres littéraires, historiques, culturelles, qui se désignent par leur solidité théorique, leur qualité stylistique, ou se présentent parfois comme des objets de curiosité pour l'amateur, toutes peuvent susciter une intéressante réédition.L'Harmattan propose au public un fac-similé de textes anciens réduisant de ce fait l'écart entre le lecteur contemporain et le lecteur d'autrefois comme réunis par une mise en page, une typographie, une approche au caractère désuet et quelque peu nostalgique. Dernières parutions Guy SABATIER,Félix Pyat (1810-1889), Publication de « Médecin de Néron », drame inédit de 1848, 2010. Antoine de BERTIN,Œuvres, ed. Gwenaëlle Boucher, 2010. Anthony MOCKLER,François d’Assise. Les années d’errance, 2009. e Gwenaëlle BOUCHER,Poètes créoles au XVIII siècle : Parny, Bertin, Léonard, 2009. VOLTAIRE,Les Amours de Pimpette ou Une Saison en Hollande, 2008. Vincent CAMPENON,Œuvres, 2008.Jean LORRAIN,Histoires de batraciens, 2008. Sylvie CAMET,Les métamorphoses du moi,2007. Léonard de VINCI,Traité de la perspective linéaire,2007. Nicolas-Germain LÉONARD,Œuvre poétique,2007. Pierre CÉROU,L’amant, auteur et valet, 2007. Paul MARGUERITTE,Adam, Eve et Brid’oison,2007. Céleste de CHABRILLAN,La Sapho,2007. H.-M. STANLEY,La délivrance d’Émin Pacha,2006. Zénaïde FLEURIOT,Plus tard,2006. Frantz JOURDAIN,A la côte,2006. Alois JIRÁSEK,Philosophes,2006.
Traduction et présentation de Saveros Pou Nouvelles inscriptions du Cambodge VOLUMEIV avec la collaboration de Grégory Mikaelian L’HARMATTAN
Du même auteur : - Dictionnaire vieux khmer-français-anglais. An Old Khmer-French-English Dictionary, collection “Les e Introuvables”, 2004, 2édition, 732 p. -(avec G. Mikaelian),Ramakerti I. “La Gloire de Rama”. Drame épique médiéval du Cambodge, collection “Les Introuvables”, 2007, 438 p.© L'HAR M ATTAN, 2011 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-54102-3 EAN : 9782296541023
AVANT-PROPOS Ce quatrième volume de mesNouvelles Inscriptions du Cambodge aurait dû voir le jour plus tôt, puisque j’ai commencé les premières lectures des nouveaux textes aussitôt la parution du troisième volume, à savoir dès 2001-2002. Il va de soi que toute étude comporte des problèmes intrinsèques susceptibles de gêner le bon déroulement de la recherche, mais en général ceux-ci se résolvent plus ou moins vite si on s’arme de patience et surtout des moyens remarquables offerts par la science moderne. Or, ce n’était pas tout à fait le cas: d’autres difficultés ont apparu cette fois d’ordre conjoncturel. En premier lieu, il m’importe de signaler que la méthodologie en e épigraphie a changé énormément dès la fin du XX siècle. Une inflexion s’est imposée, et s’est avérée par la suite dans ce domaine grâce à notre connaissance accrue des textes scientifiques parallèles de différents types. En second lieu, l’on note que les documents épigraphiques à l’étude n’émanaient pas seulement des deux collections bien connues, i.e. celle de l’École française d’Extrême-Orient (sigle K.), et celle du Musée National de Phnom Penh (sigle Ka.). En effet, le travail de collecte était dû en grande partie à des particuliers, en majorité cambodgiens. Qu’on se garde d’y voir des activités de pillage comme cela se produit dans l’art, au Cambodge ou sur d’autres sites anciens du reste de la planète. Il s’agissait en fait de personnes qui, au cours de leurs voyages, « tombaient » pour ainsi dire sur des morceaux de pierre gravés de textes. Sachant bien le khmer moderne, ils étaient fascinés par ces textes dont ils connaissaient l’existence et dont ils déchiffraient à peine une infime partie. Ils en prenaient des clichés;faisaient des estampages ils ;bien ils ou recopiaient certains textes plus abordables à la main, soit en khmer camla۪ aksar. Vu le tiède intérêt officiel et surtout la rareté de spécialistes en textes (cf.infra), ces personnes m’envoyaient directement une partie de ces reproductions de textes « pour étude ». J’en pris connaissance aussitôt – sans pour autant arriver à des résultats positifs rapidement. Car, déchiffrer les textes manuscrits (sur pierre ou sur feuilles), puis les décoder afin d’en saisir correctement la teneur représente un travail ardu, très lent, au parcours irrégulier, semé 7
de découvertes aussi bien que d’obstacles et d’incertitudes impliquant plutôt des efforts d’hypothèse, en attendant d’autres preuves et témoignages scientifiques. Or, durant ces premières lectures, quelques rarissimes découvertes lexico-phonétiques, inopinées, m’ont apparu d’une valeur inestimable et d’un grand intérêt pour l’avancée de la recherche ; elles méritaient absolument d’être dévoilées à tous les chercheurs. Pour cette raison, lors de la ré-édition de mon Dictionnaire du vieux khmer2004, avec un «  en Supplément » (p. 557-732), j’ai tenu à y inclure ces éléments inédits, à savoir ces références textuelles liminaires, en attendant la publication de mon quatrième volume ouNICIV. À ce problème s’ajoute un autre à propos de l’identification et l’utilisation de ces nouveaux documents. En effet, quelle que soit leur nature ou leur forme, ils devaient être classés dans des catalogues officiels, connus du public, tels ceux que j’ai signalés plus haut, et dont voici les aspects spécifiques. Le catalogue du Musée National s’est beaucoup enrichi dès l’an 2000, sans pourtant être facilement utilisable, car il manque de netteté, de cohérence, bref de rigueur. J’ai réussi néanmoins à bien faire identifier par M. Sothéara Vong une petite poignée de textes estampés dont quelques-uns figureront dans cette étude. Celui de l’EFEO m’est devenu inaccessible pour différentes raisons. De surcroît, on ne décèle pas de concordance entre les catalogues existants. Une autre explication à ces problèmes est à trouver dans l’absence de véritables khmérisants parmi ces compilateurs d’inventaires. Et plus important encore, l’École qui était pendant longtemps éditrice quasi exclusive des ouvrages épigraphiques du Cambodge (cf. Finot, Cœdès et Pou) n’a plus montré d’intérêt pour continuer cette œuvre. Quoi qu’il en soit, depuis l’an 2000, j’ai donc reçu directement de gens bien intentionnés une masse de textes estampés (estampes ou photographies), de toutes formes et de diverses qualités, que j’ai soigneusement gardés par devers moi, faute d’intérêt officiel, et qui attendent d’être intégrés dans les collections connues. L’on note aussi que l’ère des grands textes épigraphiques est révolue – tout naturellement. Les supports de pierre sont en général de petite taille, sinon même de simples éclats de pierre. Dans de nombreux cas, les ravages du temps ont énormément déformé les tracés graphiques, voire effacé des mots et syllabes. Ainsi une partie des estampages 8
s’est avérée simplement inutilisable. Parmi le reste, j’en ai retenu une petite poignée, à savoir des textes susceptibles d’apporter de nouvelles informations à la recherche scientifique. Dans cet ordre d’idée, j’ai e étendu mon répertoire jusqu’au XX siècle, car certaines stèles bouddhiques érigées sur les domaines desvattméritent d’être connues du public vu leur intérêt sociolinguistique. Il est toutefois un groupe particulier de textes reproduits (toujours photos et estampages) d’excellente qualité, éloquents à première vue, qui m’ont été remis obligeamment par quelques collègues, et que j’ai néanmoins décidé de ne pas inclure dans ce volume. Il s’agit des inscriptions appartenant à l’ancienne capitale Oudong, < skt.uttu۪ga « la suprême », plus précisément à la célébrissime colline dénommée « Phnom Preah Réachatroap », ou « Colline Royale ». Ces plaques e e commémoratives érigées au tournant des XIX -XX siècles, inscrites sur plusieurs monuments funéraires, oucetƯy, portent des textes très courts en khmer moderne, donc d’un abord aisé, accessibles à tout locuteur cambodgien, voire aux étrangers possédant les rudiments du khmer. Une simple traduction ne présente pas de grand intérêt dans le cadre de mes recherches propres socio-linguistiques. Ce qui fait la célébrité de ces textes en vérité c’est leur intime association à la royauté khmère post-angkorienne, sans compter la beauté grandiose de tout le site. En d’autres termes, derrière les dédicaces se profile l’histoire moderne du Cambodge, avec Oudong comme successeur du tragique Longvaek. Et mieux encore, on relève ici ou là des vestiges d’une époque plus ancienne, soit matériels, soit lexicaux, dont j’ai connaissance depuis des années déjà et dont j’ai pressenti l’importance culturelle. En plus de cela, on ne peut ignorer la mystique d’Oudong, même déformée par la vie moderne ou les faits politiques, fortement incarnée dans l’esthétique de sa « Colline ». Enfin, l’épigraphie d’Oudong forme un véritable corpus qui serait beaucoup mieux traité par des historiens et archéologues versés en khmer, capables à la fois de manier les textes et d’accéder par la parole à la mémoire des habitants : je pense en particulier au spécialiste actuel Grégory Mikaelian (cf. Bibliographie). Les textes seront présentés selon le schéma habituel : introduction, texte translittéré, traduction française et commentaire. Ce dernier sera traité ici plus en détail et en profondeur qu’auparavant, cela va de soi. En effet, le temps a permis d’accumuler les pièces à étudier, d’y 9
réfléchir plus longuement grâce à de nombreux rapprochements et autres recoupements avec les acquis de la recherche. Le but visé est naturellement d’élargir et de peaufiner nos connaissances linguistiques ; et ce progrès projettera des éclairages certains sur l’histoire du Cambodgelato sensu, i.e. les faits, la société et la civilisation. Enfin, si certains numéros d’inscriptions présentent quelque bizarrerie, cela est dû à : a°)- une certaine incohérence relative àKa.,b°)- une identification provisoire nécessaire des inscriptions non cataloguées, basée sur les noms de sites, puis le sigleKa.suivi d’un ou de plusieurs points d’interrogation. Est-il besoin de préciser que cet ouvrage n’a pu être mené à terme que grâce au concours compétent et bienveillant de plusieurs amis : Veasna Chao, Kunthea Chhom, Chhay Ly Ham, Laurent Herz, Grégory Mikaelian, Chanmara Preap, Michel Tranet et Sotheara Vong. Chacun verra ce dont je lui suis redevable. Ma dette est particulièrement immense vis-à-vis de G. Mikaelian, pour son aide scientifique et technique, soutenue, réalisée toujours dans la joie et la sérénité. Que tous partagent avec moi cepu۬yaici accompli, et reçoivent l’expression de mon affectueuse gratitude. Subham astu ! Saveros POU,Octobre 2010.
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