Traite des blancs, traite des noirs
242 pages
Français

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Traite des blancs, traite des noirs , livre ebook

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Description

Si à partir du VIIè siècle une certaine Afrique était devenue pourvoyeuse d'esclaves exportés vers les pays musulmans, à partir du VIIIè siècle et jusqu'à la fin du Moyen Age, une certaine Europe était pourvoyeuse d'esclaves exportés vers les pays musulmans : des Européens étaient vendus par d'autres Européens aux marchands trafiquants d'esclaves. D'une histoire tronquée, on ne peut tirer que des idées faussées. Il s'agit de combler cette lacune.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2008
Nombre de lectures 92
EAN13 9782336251769
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Dernières parutions
Martin KUENGIENDA, Crise de l’Etat en Afrique et modernité politique en question , 2008.
Thierry COOSEMANS, Radioscopie des urnes congolaises. Une étude originale des élections en RDC , 2008.
Abdoulaye DIALLO, Sékou Touré : 1957-1961, Mythe et réalités d’un héros , 2008.
André MBENG, Recueil de chansons épiques d’Afrique (Cameroun, Mali, Sénégal et Burkina Faso). Les confidences de l’eau au soleil, 2008.
Dieudonné TSOKINI, Psychologie clinique et santé au Congo, 2008.
René N’GUETTIA KOUASSI, Les Chemins du développement de l’Afrique, 2008.
Sikidou A. Hamidou et Bontianti Abdou, Gestion des déchets à Niamey, 2008.
Association des anciens étudiants de l’université catholique Lovanium, de l’université nationale du Zaïre, de l’université de Kinshasa et des amis du Mont Amba, Pour un changement de leadership e R.D. Congo, 2008.
Stéphanie NKOGHE, Éléments d’anthropologie gabonaise , 2008.
Daouda GARY-TOUNKARA, Migrants soudanais / maliens et conscience ivoirienne. Les étrangers en Côte d ’ Ivoire ( 1903-1980 ), 2008.
Karamo KABA et Idrissa BARRY (dir.), La Guinée face à la mondialisation, 2008.
Jean Marie NZEKOUE, Afrique : faux débats et vrais défis , 2008.
F. BIYOUDI-MAMPOUYA, Penser l’Afrique au XXIe siècle , 2008.
Marcel KOUFINKANA, Les esclaves noirs en France sous l’Ancien Régime (XVIe-XVIIIe siècles ), 2008.
Ephrem LIBATU LA MBONGA, Quelle diplomatie pour la République démocratique du Congo ? , 2008.
Traite des blancs, traite des noirs

Rosa Amelia Plumelle-Uribe
Du même auteur
La Férocité blanche. Des non-Blancs aux non-Aryens : génocides occultés de 1492 à nos jours , Paris, Editions Albin Michel. 2001.
Esclavage, colonisation, libérations nationales . Ouvrage collectif sous la direction de Michel Vovelle, Paris, L’Harmattan, 1990.
Déraison, esclavage et droit. Les fondements idéologiques et juridiques de la traite négrière et de l’esclavage. Ouvrage collectif sous la direction d’Isabel Castro Henriques et Louis Sala-Molins, Paris, Unesco, 2002.
Crimes de d’histoire et réparations : les réponses du droit et de la justice. Ouvrage collectif sous la direction de Laurence Boisson de Chazournes, Bruxelles, Bruylant-Editions de l’Université de Bruxelles, 2004.
© L’Harmattan, 2008
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296064430
EAN : 9782296064430
Sommaire
Etudes Africaines - Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa Page de titre Du même auteur Page de Copyright AVERTISSEMENT INTRODUCTION - “Constatations préliminaires” CHAPITRE I - “Les esclaves européens : les routes, les eunuques, les marchands et les marchés ” CHAPITRE II - “L’Afrique noire avant le 16 ème siècle” CHAPITRE III - “L’Europe et l’Afrique noire” CHAPITRE IV - “Europe et Amérique” CHAPITRE V - “ Toutes les traites n’ont pas eu les mêmes conséquences” CHAPITRE VI - “Les Africains d’après la version consacrée par les Européens ” CHAPITRE VII - “L’art de faire avorter et indépendance et la Démocratie dans les anciennes colonies” CHAPITRE VIII - “Les aspects positifs d’un crime contre l’Humanité” CONCLUSION Remerciements BIBLIOGRAPHIE INDEX
AVERTISSEMENT
Bien qu’un nombre élevé d’ouvrages consacrés à la traite des esclaves africains aient été publiés et ceci encore récemment, de nombreuses zones d’ombre demeurent. Parmi tous ces travaux, pour autant que nous sachions, aucun n’a tenu compte de tous les tenants et les aboutissants de ce crime contre l’humanité. Les auteurs officiellement reconnus n’ont jamais présenté une vision globale de cette période et chacun a minimisé, voilé ou dévoilé la vérité et les faits historiques selon sa propre convenance ou celle de son groupe. L’analyse présentée ici n’occulte aucun des faits que nous avons trouvés, même ceux qui mettent en cause tantôt des Arabo-musulmans, tantôt des Européo-chrétiens, tantôt des Juifs et tantôt des Noirs africains eux-mêmes, car seule la vérité, quelle qu’elle soit, est apte à répondre aux questionnements des descendants des victimes et elle seule est utile à l’avancement des sociétés humaines. La nature humaine est telle que chacun, chaque peuple croit détenir la vérité, principalement en matière religieuse, et croit être meilleur que les autres. Leur comportement est instinctivement intolérant, à moins de faire un effort pour garder à l’esprit qu’il n’y a pas de peuple élu ; pas plus qu’il n’y a de « race » paria...
En 1989, à l’occasion d’une table ronde, à Paris, concernant la singularité de l’extermination des Juifs par les nazis, j’ai soutenu que si ces criminels ont pu accomplir les atrocités qu’ils ont commises en Europe, c’est parce que d’autres, avant eux, avaient commis ailleurs des atrocités comparables sous d’autres latitudes et contre d’autres populations non européennes, sans que ces actes n’aient jamais été criminalisés. Ces propos ont été reçus avec une hostilité ostensible et l’un des participants s’est même octroyé le droit de me conseiller de ne pas faire ce genre d’amalgames qui servent à véhiculer la banalisation et la minimisation du génocide antisémite, car, a-t-il affirmé, on ne compare pas ce qui n’est pas comparable. Interloquée, je n’ai pas compris comment l’on pouvait prétendre ou même imaginer que les génocides hitlériens seraient banalisés et minimisés du seul fait d’être associés à l’entreprise de déshumanisation qui, à partir de 1492, avait causé le génocide des peuples indigènes d’Amérique, avait provoqué la dévastation de l’Afrique subsaharienne, avait bestialisé en Amérique des millions de femmes, d’enfants et d’hommes noirs, parce que noirs, et avait quasiment exterminé les Aborigènes de l’Australie.
Certes, j’avais entendu le professeur Sala-Molins dire que dans l’imaginaire des Blancs, le Noir demeurait frappé par un déficit d’humanité et n’était pas encore devenu un être humain à part entière. Mais enfin, là, j’avais affaire à des gens censés savoir qu’un être humain est avant tout, un être humain, quel que soit le lieu de sa naissance ou son appartenance phénotypique. Quelques mois plus tard, sous la plume courageuse du professeur Alfred Grosser, dont l’effort d’objectivité en la matière force le respect, j’ai lu ceci : « Non, il n’est pas vrai qu’un massacre d’Africains soit ressenti de la même manière qu’un massacre d’Européens ! » 1 J’ai finalement compris que les Occidentaux peuvent ressentir comme une insulte à la mémoire des victimes européennes, le fait de placer à leurs côtés, d’autres victimes dont l’appartenance à l’espèce humaine n’est pas encore pleinement acquise. Cela veut dire que malgré les dernières acquisitions de la génétique et de la biologie moléculaire permettant de démontrer que la race n’existe pas, il faudrait néanmoins développer auprès des Blancs, un travail de sensibilisation pour les aider à intégrer dans leur schéma mental l’équation un Noir = un Homme...
Le 21 mai 2005, j’ai assisté, à Paris, à un Colloque ayant pour thème Du Code Noir de 1685 à la loi du 21 mai 2001, organisé par « L’association des descendants d’esclaves Noirs et de leurs Amis ». Un des intervenants, au moment de présenter sa communication, a déclaré qu’ aux Etats-Unis, des historiens antisémites qui voulaient sûrement semer la haine et la zizanie, ont prétendu que des Juifs auraient participé à la traite des Noirs, alors que nous savons que cela est complètement faux, comme le prouve l’article premier du code noir qui était un code antisémite par lequel le roi a expulsé les Juifs des colonies de France en Amérique . Il a fait la lecture du fameux article premier pendant que dans la salle, un Noir levait la voix pour préciser que le code noir était surtout anti-noir. Il m’a paru fort inquiétant que, même ce professeur censé être ami des Noirs, criminalise d’une

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