Assassinat sur ordonnance
98 pages
Français

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Assassinat sur ordonnance , livre ebook

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Description

Le témoignage interpellant d’un médecin de campagne qui, après plus de quarante années au service de ses malades, a effrayé par ses travaux et ses prises de position le microcosme parisien ordinal, ce qui lui a valu d'être interdit d'exercer.

Ceci est le témoignage d’un médecin de campagne qui après plus de quarante années au service de ses malades et de ses confrères a fait l’erreur de « monter » à Paris. Il y a effrayé par ses travaux et ses prises de position le microcosme parisien ordinal ce qui lui a valu une haine mortelle de ses collègues. Ce n’est pas une autobiographie, encore moins un roman, mais un récit désespéré d’une illusion de la vie, victime de la tromperie de confrères et de collaborateurs. Ils ont sans aucun scrupule obtenu son bannissement du corps médical, au prix de mensonges éhontés devant la justice.
C’est aussi le constat malheureux de l’égoïsme et de l’appât du gain des médecins, en particulier des spécialistes qui ont fait passer leurs intérêts particuliers avant toute humanité même envers un confrère en détresse, surtout s’ils lui étaient redevable.
C’est le récit de la fidélité des malades et du personnel soignant du service hospitalier qu’il dirigeait, mais aussi l’investissement des personnels des associations sanitaires qu’il avait fondées et présidait depuis des décennies.
Enfin, c’est la confirmation de la réputation odieuse faite à l’Ordre qui est décrit comme un véritable « panier de crabes parisiens », aux mains de « cliques » uniquement soucieuses de conserver leurs privilèges. Malheureusement, ils possèdent le droit de vie ou de mort de leurs confrères de province ou qui ne pensent pas comme eux, à l’aide d’une justice d’exception héritée des années noires de l’histoire de notre pays.

Le récit personnel et touchant d'un médecin, interdit d'exercer par l'Ordre sans avoir commis de faute médicale et malgré le soutien de ses patients.

EXTRAIT

J’ai probablement été condamné pour l’exemple, ou pour d’autres raisons obscures dont, peut-être, je n’imagine même pas les raisons ni les tenants et aboutissants. Tout cela m’a dépassé et me dépasse encore actuellement. Ce qui est certain, c’est que je me trouvais depuis de nombreux mois en burn out. Cet état a été signalé à plusieurs reprises par mon épouse aux confrères qui m’entouraient à Hesdin, comme à Béthune et Paris, sans qu’aucun ne cherche à me soutenir. Malgré cet état de stress majeur, le CNOM m’a interdit d’exercer, sans qu’aucune faute médicale me soit reprochée, et malgré l’état sinistré du secteur où j’exerçais. Encore récemment, la Présidente de la formation de jugement du CNOM semblait ne pas être capable de juger « du risque de récidive… et de ma capacité professionnelle ». Elle ajoute que rien ne sert de me sortir de mon bannissement « au motif que je n’aurais pas à 67 ans de projet professionnel !!!! ». Aujourd’hui, ma famille, mes amis ont l’espoir que je réussirai à remonter la pente et que je retrouverai, au moins en partie, mon dynamisme. Après plus de sept ans de procédure et de torture sciemment infligées par mes confrères, je vais tout raconter afin que mes jeunes confrères que j’ai formés effacent de leur mémoire l’humanité et l’humilité que je leur ai enseignées, pour se préparer avec clairvoyance à affronter les forces archaïques de l’obscurantisme de vieux mandarins éloignés des réalités de la Vie laborieuse de leurs confrères et seulement accrochés à leurs mandats parisiens rémunérateurs.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marc Biencourt est né en 1950 et a exercé la médecine pendant plus de quarante ans dans le Pas de Calais. Bien que président durant plus de quinze ans du conseil départemental de l’ordre, il fut radié sans circonstance atténuante du tableau en 2013 pour « méconnaissance des devoirs généraux des médecins, et pour faits contraires à l’honneur au dépend des médecins ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2019
Nombre de lectures 12
EAN13 9782378779733
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Docteur Marc Biencourt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Assassinat sur ordonnance
Récit
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions – Docteur Marc Biencourt
ISBN : 978-2-37877-973-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivant du Code de la propriété intellectuelle.
Prologue
 
 
 
Ce livre n’a pour unique objectif que d’expliquer à tous ceux qui ont cru ou croient encore en moi ce que furent toutes ces années d’un combat que j’ai mené pour le bien général sans souci de mon devenir, mais qui malheureusement a gâché la vie de mon épouse et de mes enfants, et m’a imposé d’abandonner mes malades.
Certains seront, sûrement, froissés ou choqués par mes propos. Certes, j’exprime dans les pages qui suivent mon ressentiment envers beaucoup de confrères et certains groupes de pression et institutions. Mais ce livre, qui ne vise aucunement à porter préjudice à qui que ce soit, n’est que la mise en mots de mon vécu, l’expression de ce que j’ai ressenti au cours de la tourmente qui m’a emporté depuis janvier 2011.
J’ai probablement été condamné pour l’exemple, ou pour d’autres raisons obscures dont, peut-être, je n’imagine même pas les raisons ni les tenants et aboutissants. Tout cela m’a dépassé et me dépasse encore actuellement. Ce qui est certain, c’est que je me trouvais depuis de nombreux mois en burn out. Cet état a été signalé à plusieurs reprises par mon épouse aux confrères qui m’entouraient à Hesdin, comme à Béthune et Paris, sans qu’aucun ne cherche à me soutenir. Malgré cet état de stress majeur, le CNOM m’a interdit d’exercer, sans qu’aucune faute médicale me soit reprochée, et malgré l’état sinistré du secteur où j’exerçais. Encore récemment, la Présidente de la formation de jugement du CNOM semblait ne pas être capable de juger « du risque de récidive… et de ma capacité professionnelle ». Elle ajoute que rien ne sert de me sortir de mon bannissement « au motif que je n’aurais pas à 67 ans de projet professionnel !!!! ».
Aujourd’hui, ma famille, mes amis ont l’espoir que je réussirai à remonter la pente et que je retrouverai, au moins en partie, mon dynamisme. Après plus de sept ans de procédure et de torture sciemment infligées par mes confrères, je vais tout raconter afin que mes jeunes confrères que j’ai formés effacent de leur mémoire l’humanité et l’humilité que je leur ai enseignées, pour se préparer avec clairvoyance à affronter les forces archaïques de l’obscurantisme de vieux mandarins éloignés des réalités de la Vie laborieuse de leurs confrères et seulement accrochés à leurs mandats parisiens rémunérateurs.
Malgré toutes ces années, j’éprouve encore beaucoup de haine et de ressentiment. Il va falloir que je trouve le moyen d’oublier ceux qui m’ont menti, trompé, manipulé et ont souhaité ma mort, bref, à ceux qui m’ont assassiné physiquement, professionnellement, moralement et financièrement mais surtout ont voulu m’effacer de la mémoire de mes patients qui, malgré la hargne des prédateurs sans foi et dépourvus d’humanité, me sont restés fidèles.
Je ne connaissais pas auparavant la colère, et on savait ma capacité à rester debout même dans la difficulté et au sein des pires crises. Mais après ces années de maladie, de souffrance et de déception, je ne me reconnais plus et n’arrive plus guère à me regarder tous les matins dans le miroir. J’ai honte d’avoir été ainsi condamné et à nouveau rejeté après sept ans par mes Pairs. J’ai honte d’infliger ce bannissement, pour ma femme, mes enfants et surtout mes petits-enfants, le reste de ma famille, mes amis et mes malades.
J’ai encore honte de ma vie, que je croyais belle et réussie, honte de ma carrière consacrée au service de l’autre, aujourd’hui j’ai peut-être pris le recul indispensable vis-à-vis de tous ces événements et arrive lentement à cicatriser les plaies et les blessures infligées à mon entourage.
Peut-être serez-vous curieux de découvrir ce témoignage à travers les pages qui suivent. Sinon, fermez tout de suite ce livre qui, loin d’être une autobiographie, encore moins un roman, raconte simplement toute l’illusion d’une vie.
 
 
 
 
 
Chapitre 1
Un démarrage à cent à l’heure 2013
 
 
 
« Marc, ta demande de sursis est rejetée » : voilà mon sort, il me semble complètement scellé par ces quelques mots de mon associé Jean Charles, au téléphone, le lendemain de mon intervention chirurgicale, ce 12 septembre 2013.
Dès le 15 juillet dernier, Maître R…, l’avocat au Conseil d’État que m’avait indiqué Maître W... mon avocate devant le Conseil national de l’Ordre après le rejet, attendu, de mon appel de la décision de Rennes de me radier définitivement du tableau de l’Ordre du Pas-de-Calais, Maître R… donc, avait déposé devant le Conseil d’État, une demande de sursis à exécution, conformément au Code de procédure de justice administrative.
Il n’avait guère d’espoir de voir cette requête acceptée, mais je n’arrivais pas à imaginer que la volonté de certains de mes confrères du Conseil national de l’Ordre des médecins de me voir « interdit d’exercice » puisse aboutir si facilement en ce 1 er septembre 2013.
Après plusieurs années de souffrance de mon épaule droite, sans nouvelles du Conseil d’État à la mi-août, j’acceptai de me faire poser une prothèse totale « inversée » en ce début de septembre 2013. Toujours en activité durant les derniers mois, j’avais procédé aux radios, scanner et bilans cardiologiques nécessaires à mon intervention, qui devait avoir lieu à la Polyclinique d’Amiens. Mais, jusqu’au dernier jour, j’espérais obtenir la possibilité de continuer à soigner mes patients. Quelle déception, ce 31 Août, de ne pas avoir de nouvelles. Afin de protéger mes malades, j’avais, le plus souvent, renouvelé leur traitement pour trois mois, invoquant la nécessaire intervention chirurgicale que je devais subir.
Le 11 Septembre à 13 h 30, je pénétrai, déjà groggy de la prémédication, une ampoule d’hypnovel sur la langue, dans le bloc chirurgical. Je me réveille cinq heures plus tard, en rentrant dans ma chambre. Plus de douleur à l’épaule, incroyable ! Probablement la pompe à morphine, dont je n’userai pratiquement pas dans les heures qui suivent, tant le contraste est ahurissant : les douleurs « c’était avant, mais plus maintenant ».
Comment en suis-je arrivé là ? Durant ces quelques heures de repos forcé à la clinique, je me suis remémoré les longues années durant lesquelles j’avais eu le sentiment de me battre sans repos, pour les malades, pour mes confrères, pour l’image du syndicat, puis de l’Ordre, pour les valeurs hippocratiques que j’avais même enseignées à tous les étudiants que j’ai pu renc

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