Des maladies simulées dans l armée et des moyens de les reconnaître
112 pages
Français

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Des maladies simulées dans l'armée et des moyens de les reconnaître , livre ebook

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Description

Donner son sang et mourir pour la patrie, sacrifier ses propres intérêts pour la défense du sol natal, sont certainement des maximes grandioses. Malheureusement, elles ne sont pas plus du goût de tout le monde que cette phrase si souvent répétée : « Que la jeunesse se nourrit d’idéal, et que pour la vertu et la patrie, seules, elle cache dans son cœur le plus pur oriflamme. »S’il avait encore dans notre siècle toute sa valeur, ce principe des vieux Romains, que le sacrifice volontaire de l’intérêt particulier à l’intérêt général, que l’abandon de ses biens et de sa vie pour une grande idée procure le plus de gloire, et si ce dévouement volontaire pour la patrie était le seul attribut de la jeunesse remplie d’enthousiasme, nos jeunes gens auraient certes plus d’amour pour le métier des armes.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346027583
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Wolfgang Derblich
Des maladies simulées dans l'armée et des moyens de les reconnaître
TRAVAUX DU TRADUCTEUR

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Des grossesses prolongées (75 pages, Paris 1876, chez V. Adrien Delahaye et C ie , libraires éditeurs).
Du carcinome du segment inférieur et du. col de la matrice comme obstacle mécanique à la dilatation du col utérin et à l’accomplissement du travail de l’accouchement, publié dans les Archives de Tocologie, février 1876.
Note sur un cas d’hystérie chez l’homme, envoyée au conseil de santé des armées (1878).
De la transposition du cœur et des principaux viscères abdominaux, publié dans le Recueil de Mémoires de médecine et de chirurgie militaires (avril 1880).
Contribution à l’étude des causes qui peuvent influencer le résultat des vaccinations et revaccinations. De la substitution possible du vaccin d’adulte au vaccin infantile. (Mémoire récompensé par l’Académie de médecine, médaille d’argent, 1881.)
Quelques nouvelles considérations sur les revaccinations. (Mémoire récompensé par l’Académie de médecine, médaille d’or, 1882.)
Des calculs salivaires. (Mémoire présenté à l’Académie de médecine pour le prix Barbier en 1882.)
Note sur un cas de luxation de la deuxième phalange du gros orteil, envoyée au conseil de santé des armées (mai 1882).
AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR

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Étudions l’étranger, pour mieux connaître et mieux aimer la France.
NISARD.
 
 
Etre utile à nos collègues de l’armée qui ont souvent encore l’occasion d’observer des maladies exagérées ou simulées, leur faire connaître ce que sont les maladies simulées ou exagérées dans les armées étrangères, et quels sont surtout les différents moyens de les combattre et de les déjouer, tels sont les motifs qui nous ont fait entreprendre la traduction du livre du docteur Derblich, si justement apprécié en Autriche-Hongrie, et que des comptes rendus élogieux publiés dans les journaux français ont déjà signalé à l’attention médicale.
Pour montrer ici la valeur réelle du livre que nous avons traduit, il faudrait en faire des citations, et lui emprunter des exemples, en un mot faire une analyse critique de l’enseignement qu’il renferme. D’autres nous ont devancé dans cette tâche ; aussi nous ne croyons pas qu’il soit nécessaire de revenir sur cette question.
Dans notre traduction, nous nous sommes efforcé de rester le plus possible fidèle au texte de l’ouvrage. Les notes, réflexions et observations que nous y avons ajoutées, ont eu pour but d’appeler l’attention sur certaines simulations, rares peut être en Autriche-Hongrie, et pour ce motif signalées seulement par Derblich, mais observées plus fréquemment en France.
Nous avons cru devoir aussi mettre en regard des dispositions légales qui régissent certaines maladies et infirmités en Autriche-Hongrie au point de vue du recrutement et de l’aptitude au service militaire, celles qui régissent ces mêmes maladies en France et dans les autres armées. Le lecteur pourra ainsi comparer, apprécier et juger.
Être utile, avons-nous dit, a été notre principal but ! Puisse le bienveillant accueil qui sera réservé à ce livre. nous montrer que, si nous n’avons pas rempli complètement le but que nous nous proposions, nous nous en sommes du moins approché !
Nous adressons, en terminant, nos remercîments à MM. Urban et Schwartzenberg, libraires - éditeurs à Vienne, qui ont bien voulu nous donner l’autorisation de traduire le livre de Derblich.

Saumur, 1 er avril 1882.
CHAPITRE I

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* *
INTRODUCTION
Donner son sang et mourir pour la patrie, sacrifier ses propres intérêts pour la défense du sol natal, sont certainement des maximes grandioses. Malheureusement, elles ne sont pas plus du goût de tout le monde que cette phrase si souvent répétée : « Que la jeunesse se nourrit d’idéal, et que pour la vertu et la patrie, seules, elle cache dans son cœur le plus pur oriflamme. »
S’il avait encore dans notre siècle toute sa valeur, ce principe des vieux Romains, que le sacrifice volontaire de l’intérêt particulier à l’intérêt général, que l’abandon de ses biens et de sa vie pour une grande idée procure le plus de gloire, et si ce dévouement volontaire pour la patrie était le seul attribut de la jeunesse remplie d’enthousiasme, nos jeunes gens auraient certes plus d’amour pour le métier des armes. Ils ne chercheraient pas alors (comme l’instruction officielle l’indique dans le paragraphe 1 er de l’examen médical des conscrits) à se soustraire au service par l’invention ou l’exagération, quelquefois même par la production d’infirmités.
On ne trouverait pas alors, devant les conseils de révision et dans les hôpitaux militaires, ce grand nombre de maladies simulées qui mettent au défi et la patience la plus grande, et la thérapeutique la plus soutenue.
Aussi le médecin militaire perd toute illusion, et ne croit plus à cet amour enthousiaste et dévoué de la jeunesse pour le métier des armes, lorsqu’il observe les moyens et les ruses qui sont employés par ces nouveaux défenseurs de la patrie, pour se dérober au service militaire.
Il n’entend pas seulement raconter des histoires fantastiques de maladies, et réciter tous les chapitres de la pathologie ; mais il voit souvent encore de beaux exemples de maladies provoquées qui sont présentées, avec une adresse et une persévérance qui seraient certes bien mieux employées en toute autre circonstance.
A côté de ce faible amour de la patrie, on trouve, pour expliquer la simulation chez le soldat, des motifs analogues à ceux qui la provoquent partout ; la crainte, l’égoïsme, et quelquefois la vengeance et la haine. La crainte de servir « de chair à canon » est bien, il est vrai, une puissante raison qui doit éloigner les jeunes gens, aussi longtemps que possible, de l’état militaire !
Après cela vient la dure discipline, les bornes mises à la liberté individuelle, l’obéissance passive, les exercices corporels inaccoutumés et parfois rigoureux, cette manière de vivre, mesquine, qu’on ne tient pas en grand crédit et enfin l’éloignement du cercle et du foyer de la famille.
Tous ces motifs sont sans nul doute propres à inspirer au conscrit imbu d’une idée si peu élevée de sa vocation, de la crainte et des angoisses. Aussi il pense aux moyens et aux artifices qui lui rendront sa liberté perdue, qui le débarrasseront de ses obligations militaires et le feront retourner aussi vite que possible à ses anciennes occupations. S’il n réussit pas, il cherche alors, au moins le plus souvent qu’il peut, en prétextant une indisposition ou une maladie, à se soustraire au service, à l’exercice et aux prises d’armes.
En temps de paix, ce subterfuge est seulement préjudiciable aux camarades qui ont alors à supporter à la place du simulateur les fatigues du service. Mais en campagne la chose est plus dangereuse. C’est là que, par la soustraction d’un grand nombre de jeunes gens qui ne seraient pas inutiles, des intérêts précieux peuvent être lésés.
Ce grand contingent de simulateurs reconnaît encore comme cause le maudit égoïsme. L’ouvrier laborieux, l’employé bien placé, le cultivateur à son début ; le fiancé plein d’espoir, enfin tous les individus qui rentrent dans cette catégorie, mettent évidemment tout en jeu pour se soustraire au service militaire.
Ce sont ceux là précisément qui n’auront jamais fini d’alléguer des infirmités et des maladies.
Ils devront donc être, de la part du médecin militaire, l’objet d’un examen sévère, lorsqu’ils viendront devant lui exhaler des plaintes au sujet de leurs douleurs ou de leurs infirmités.
Le médecin militaire qui veut avant tout remplir ses obligations avec précision et impartialité, qui tient à sa réputation scientifique, qui ne veut faire tort à personne, qui ne veut point prêter assistance à un imposteur, et d’un autre côté ne point déclarer un innoce

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