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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 décembre 2011 |
Nombre de lectures | 39 |
EAN13 | 9782296476776 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
L’ESPRIT DE COMBAT
Lutte contre l’hépatite C
Histoire de Vie et Formation
Collection dirigée par Gaston Pineau
avec la collaboration de Bernadette Courtois, Pierre Dominicé,
Guy Jobert, Catherine Schmutz-Brun, André Vidricaire et Guy de Villers
Cette collection vise à construire une nouvelle anthropologie de la formation, en s’ouvrant aux productions qui cherchent à articuler "histoire de vie" et "formation". Elle comporte deux volets correspondant aux deux versants, diurne et nocturne, du trajet anthropologique.
Le volet Formation s’ouvre aux chercheurs sur la formation s’inspirant des nouvelles anthropologies pour comprendre l’inédit des histoires de vie. Le volet Histoire de vie , plus narratif, reflète l’expression directe des acteurs sociaux aux prises avec la vie courante à mettre en forme et en sens.
Dernières parutions
Volet : Histoire de vie
M. CAMEY, Chirurgien de l’impossible. 54 ans à l’Association française d’urologie, 2011.
P. GALVANI, Y. de CHAMPLAIN, D. NOLIN, G. DUBE (coord), Moments de formation et mise en sens de soi, 2011.
Jean FERREUX, Prise de ris[que]. Pamphlet autobiographique, 2011.
Julie DOLLÉ, Vaincue, parfois… Résignée, jamais !, 2011.
Jacques SERIZEL, Armelle ROUDAIRE, André de Peretti : rencontres et compagnonnages franco-marocains. Entretien avec Gaston Pineau, 2011.
Yves NIGER, La roue du hamster, 2010.
Jean-Pierre WEYLAND, L’imparfait du subjectif, 2010.
SAPHIRA X, Mémoires d’une fille paumée , 2010.
Anne-Marie PIFFAUT, Les secrets de Lina, Persévérance, 2010.
Maurice ANDRE, Récit de vie d’un marin, 2010.
Maryvonne CAILLAUX, Comme des orpailleurs. De la misère à la pauvreté, les relations comme chemins de libération , 2010.
Martine LANI-BAYLE et Marie-Anne MALLET (dir.), Evénements et formation de la personne, Tome 3, 2010.
ORELIA, Le prix du silence, 2009.
Laure A .
L’ESPRIT DE COMBAT
Lutte contre l’hépatite C
Préface du docteur Alain Fine
Postface du professeur Philippe Sogni
L’Harmattan
© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56628-6
EAN : 9782296566286
Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Préface du docteur Alain Fine {1}
Ma relation à l’auteure (qui sera nommée Laura dans mon texte) s’est tissée à partir d’une fausse connexion. Elle m’a contacté pensant que j’étais l’actuel Président de la Société Psychanalytique de Paris pour me demander, du moins je l’ai cru, la permission d’évoquer dans un écrit René Diatkine et de donner un avis sur cet écrit en tant que psychanalyste. Il s’agissait de « l’initiation » (terme de Laura) d’un traitement contre l’hépatite C intriqué, enchevêtré à un traumatisme sexuel de l’enfance à 10 ans un viol. Cet engagement, ce combat écrira-t-elle l’aurait conduite vers le chemin de la guérison et vers la délivrance de ce passé mortifère. Elle m’a signalé par téléphone ces circonstances particulières d’écriture devenue témoignage, d’où le titre premier Ma lettre au Monde. Bien que je n’en sois pas le destinataire, elle m’a demandé si elle pouvait m’envoyer ce « Journal de bord » (terme retrouvé dans son avant-propos.) J’ai accepté sa demande devenue engagement d’autant que cet échange avait éveillé ma curiosité médicale et mis en alerte ma fibre psychanalytique. Je pensais déjà que ce témoignage à condition d’être affiné ouvrait à un « au-delà » de sa singularité.
De son côté, j’avais déclenché son besoin de « référent porteur », accentué son besoin impérieux d’écriture vécue comme véritable processus de création étayé sur le Sublimatoire.
Le lecteur trouvera dans son « opuscule de dénouement » rédigé pendant la période dite de convalescence un apport me concernant, doté selon moi de quelque idéalisation. Je m’étais trouvé engagé non par insistance de sa part, mais avec mon accord après quelques entretiens aptes à lever ses réticences concernant des dévoilements difficiles, à approfondir des éléments lestés de potentialités évolutives. N’étant pas en position de psychanalyste, sans la rigueur d’une neutralité bienveillante, je me suis permis des interventions, des propositions suscitées par ces contenus proches de « l’analysable » voire de « l’analytique ». Laura a évoqué mes interventions comme des « phrases chocs » équivalentes à des « libérations au forceps », à des « accouchements psychiques » difficiles mais surmontables. S’agissait-il de « secousses de l’achèvement de ma vie », termes exagérés lors de « la fin de cette grande traversée », mais empreints de vérité en deçà de leur naïveté. Certains questionnements jusque-là en latence trouvèrent de momentanées solutions lors de ce travail épisodique à deux ; cependant c’est bien Laura seule qui a fait avancer ce travail élaboratif d’écriture. L’ai-je aidée à surmonter « l’angoisse de l’attente et de l’incertitude de la publication » ? Un oui discret. Ai-je aidé à exaucer son rêve, par ma présence et ma fonction supposée de Psy : « de tisser des liens entre l’Univers de la psychanalyse et de la psychosomatique » Un oui encore plus discret. Peut-être que, grâce au soutien ici engagé, a-t-elle déclenché ses envolées universalistes au registre de l’Humain jusqu’au dépassement de Soi, à un hypothétique pardon.
Le lecteur pourra trouver cette ouverture quelque peu naïve et idéalisante mais engageante grâce ou à cause de ce parcours du combattant tant au niveau physique que psychique avec une énergie quasi animale, une « technique de survie en milieu hostile ».
Ce message au monde, ce combat semblable à un « saut à l’élastique mental » de plus de deux ans date de l’entrée dans l’écriture dynamique et de plus de quarante ans face aux séquelles de son viol, fut bien reçu par moi et le sera, je le pense aussi, par tout lecteur attentif.
Pour autant les séquelles de ce traumatisme, organisatrices selon moi d’une névrose traumatique, d’atteintes psychoaffectives, psychosexuelles se sont-elles complètement effacées !
Je voudrais encore ajouter ici l’intérêt, la mobilisation, le plaisir que j’ai trouvés dans notre travail aléatoire et ponctuel, dans ce travail « para », « cryptoanalytique ». Dans cet engagement ouvert à l’humain, engagement comme « passeur » voire « relais » selon Laura, pour gagner la « rive du fleuve Tranquille », je précise m’être engagé en profonde sympathie, au-delà du compassionnel.
Coiffé de ma casquette de « Préfacier » auteur d’un texte en amont qui devra présenter le livre au futur lecteur, donner des indications, de possibles explications selon le Robert, si possible en extraire la « substantifique moelle », en outre exercer une séduction intellectuelle apte à exciter la curiosité et l’intérêt du lecteur je vais m’atteler à ce travail déjà, je l’ajoute, amplement « pré-paré » par Laura.
Ce « journal de bord » est devenu par la suite, au fil du temps de l’écriture, autobiographie singulière soumise donc au processus auto, auto-évaluatif, auto-critique, questionnant. Se sont ajoutés dans le texte, de l’indiscernable, de l’illimité, une relation d’inconnu parfois inquiétante. Dans une vision fantasmagorique, cette approche est décrite comme un combat dans le temps thérapeutique, contre l’ange biface, à la fois exterminateur et protecteur, guérisseur qu’a représenté l’interféron.
En amont de ce temps, dans celui du viol à l’âge de dix ans, l’environnement parental aurait été en deçà de la protection, de l’apaisement, « pare-excitant », mais au contraire délétère comme nous le verrons par la suite et qu’il faudra bien croire.
Après la folie des premiers mois de traitement, le combat de David Laura contre « Gros C » Goliath, dans le grand champ de bataille « psycho-somatique