Le Choléra - D après les neuf épidémies qui ont régné à Alger, depuis 1835 jusqu en 1865
127 pages
Français

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Le Choléra - D'après les neuf épidémies qui ont régné à Alger, depuis 1835 jusqu'en 1865 , livre ebook

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Description

C’est le 26 septembre 1834 que le choléra, selon toute apparence importé des côtes d’Espagne où nous savons qu’il sévissait, à Carthagène et h Gibraltar particulièrement, fit sa première invasion en Algérie au port de Mers-el-Kébir.« Du 26 au 28 septembre 1834, dit M. Audouard, à qui nous empruntons cette relation de la première invasion cholérique africaine, un boucher du port de Mers-el-Kebir et une femme qui cohabitait avec lui, moururent à l’hôpital militaire d’Oran où ils avaient été transportés.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 5
EAN13 9782346064748
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Martin Antoine Vincent, Victor Collardot
Le Choléra
D'après les neuf épidémies qui ont régné à Alger, depuis 1835 jusqu'en 1865
PRÉFACE
Il y a cinq mois, au moment de faire paraître dans le Bulletin de la Société de médecine d’Alger l’ouvrage que nous extrayons aujourd’hui de cette publication, nous le faisions précéder de l’Avant-propos suivant :

« En présence des épidémies de choléra qui, depuis 1835, ont régné dans la ville d’Alger, au nombre de neuf, formant quatre groupes de deux années chacune et dont la dernière, par suite de cette loi de dualité, est une menace très vivement sentie aujourd’hui même, la Société de médecine d’Alger a dû se préoccuper des moyens propres à prévenir de nouveaux malheurs.
Dès la fin de décembre dernier, alors que l’épidémie de choléra venait de s’éteindre, une commission composée de MM. les docteurs Ferrus, médecin en chef de l’hôpital civil, Vincent, médecin-major de 1 re classe à l’hôpital du Dey, Alcantara et Collardot, médecins-adjoints à l’hôpital civil, fut chargée du soin d’étudier les faits épidémiques récents et de proposer, à la suite de cette étude, les mesures de préservation propres à faire cesser, autant que possible, un état de choses si compromettant.
Après plusieurs réunions de la commission dans lesquelles les bases des recherches à faire furent débattues et posées, MM. Vincent et Collardot se mirent activement à l’œuvre et le travail qui résulta de cette collaboration fut lu dans les séances des 1 er février et 6 mars derniers, par M. Collardot, rapporteur désigné de la commission.
Mais ce travail, dans lequel l’histoire du passé fut déjà invoquée au profit de l’avenir, n’était guère encore qu’une ébauche. La Société de médecine, en accordant à la lecture de cet aperçu une attention bienveillante et en adoptant ses propositions contagionistes, encourageait évidemment les auteurs à compléter, dans le sens des idées accueillies, l’œuvre à laquelle une recherche plus approfondie apportait chaque jour de nouveaux et très-importants détails.
C’est ainsi que le rapport primitif s’est trouvé peu à peu transformé en un long mémoire qui, s’il a gagné par le nombre et la force des vérités qu’il renferme, a le malheur de les produire un peu tard et de s’être ainsi laissé distancer dans ses conclusions depuis longtemps formulées. »
Depuis le jour où ces lignes ont été imprimées et au moment même où le Bulletin allait paraître, une nouvelle épidémie de choléra, importée de Marseille à Sidi-Ferruch, lieu de la quarantaine imposée sur le littoral algérien aux arrivages de France, est venue malheureusement réaliser nos appréhensions en s’étendant à la ville d’Alger et à quelques contrées de la Kabylie. Celte dixième invasion cholérique, que l’active et généreuse sollicitude de Son Exc. M. le Maréchal Gouverneur de l’Algérie si bien secondée par les autorités militaires et civiles n’a pu empêcher, ne doit point entrer dans le plan de notre ouvrage, car elle finit à peine aujourd’hui et nous n’en possédons point encore assez tous les éléments ; mais, nous pouvons affirmer que les faits à notre connaissance confirment pleinement nos déclarations sur les causes et la propagation habituelles des épidémies cholériques d’Alger.
Malgré notre déférence pour les personnes, il est possible que nous blessions des opinions professionnelles contraires aux nôtres ; nous le regretterions vivement, car nous n’avons d’autre but que de faire prévaloir ce que nous croyons être une vérité utile.
D’autres part, si quelques épidémistes exclusifs nous réprouvent et nous repoussent, nous leur opposerons de hautes autorités médicales favorables à notre thèse.

« L’épidémicité, dit M. Michel Lévy 1 , l’épidémicité qui est la cause de l’extension naturelle de l’épidémie, est-elle autre chose qu’une supposition probable quand la même maladie éclate simultanément, sur des points très éloignés, gratuite quand sa propagation est successive, et l’on sait aujourd’hui combien ce dernier mode d’extension peut devenir rapide par le moyen de la vapeur sur terre et sur mer. Les esprits superficiels se complaisent dans l’invocation des banalités professionnelles ; les hommes de laborieuse enquête s’attachent aux faits, entreprennent des vérifications difficiles. Parcourez les nombreuses relations d’épidémies adressées à l’Académie de médecine par une majorité de praticiens des petites villes et des campagnes : tous ceux, qui ont eu, comme moi, à en opérer le dépouillement, sont frappés des indications précises qu’elles contiennent sur l’origine des premiers cas, sur leur multiplication, sur le passage de ces épidémies d’une localité à une autre. Le cadre plus vaste des grandes épidémies, leurs allures plus turbulentes, les apparentes irrégularités de leur marche, leurs oscillations de gravité, tout cela se laisse analyser moins aisément et déroute ou décourage l’investigation ; cependant, observées à leur naissance, suivies dans leurs premiers pas, elles ne diffèrent pas toujours, quant à leur propagation, des épidémies plus restreintes. Il nous a été donné d’assister de près aux premiers développements du choléra qui a pesé pendant plus d’une année sur notre armée d’Orient, à la formation successive de ses foyers depuis Marseille jusque derrière Sévastopol, en passant par le Pirée et par la côte de Bulgarie ; nous avons compté les premiers cas de typhus à l’armée, (février 1855), et nous en avons suivi l’évolution, d’abord très modérée, et, plus lard, si meurtrière. L’épidémicité n’avait là aucun rôle, l’importation et l’exportation ont fait le mal. »
En définitive, nous avons l’espoir que notre publication, par l’ensemble et le détail des preuves qu’elle fournît, répondra au désir loyal de la vérité exprimé par les hommes consciencieux dont nous éloigne une simple divergence d’opiniou.

 
« Des faits généraux, authentiques, précis, embrassant à la fois des masses de sujets ou des pays tout entiers, relatés avec tous les détails qui les entourent, et contrôlés de manière à ne permettre ni doute, ni méfiance, voilà les faits positifs à produire pour prouver la contagiosité cholérique » 2  :
 
Tel est l’appei fait par un de nos plus illustres et plus honorés adversaires aux preuves qui pourraient seules ébranler ses convictions anti-contagionistes.
L’ensemble des faits que nous apportons suffira-t-il aux désirata exprimés par notre éminent contradicteur ? Nous le souhaitons vivement, et notre ambition serait plus que satisfaite] si nous avions le bonheur de conquérir à la doctrine que nous défendons un des esprits les mieux faits pour en assurer le triomphe définitif,
 
Alger, le 16 décembre 1866.
1 Traité d’hygiène, 3 e édition, tôme 2, page 456, Paris 1857.
2 Examen théorique et pratique de la question relative à la contagion et à la non contagion du choléra. Rapport à la Société d’émulation par M. le D r Cazalas, Inspecteur du service de santé militaire.
PREMIÈRE PARTIE
HISTOIRE ANALYTIQUE ET CRITIQUE DES NEUF ÉPIDÉMIES CHOLÉRIQUES QUI ONT RÉGNÉ A ALGER DEPUIS 1835
DU CHOLÉRA D’ORAN EN 1834,
PRÉLUDE DES NOMBREUSES INVASIONS CHOLÉRIQUES DE L’ALGÉRIE
Apparition du choléra au port de Mers-el-Kébir. — Admission des premiers cholériques a l’hôpital militaire d’Oran
C’est le 26 septembre 1834 que le choléra, selon toute apparence importé des côtes d’Espagne où nous savons qu’il sévissait, à Carthagène et h Gibraltar particulièrement, fit sa première invasion en Alg&#

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